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Forum de La Fraternité du Scoutisme

39 résultats dans 33 fuseaux
Messages publiés par: sarigue
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Message posté le 02-12-2010 à 02:30  Auteur: sarigue
@trident

Mouais.
Je sais pas comment ça se passe au Québec, mais ce n'est pas si simple que cela (en France en tout cas)
* Si ce n'est pas trop grave, on peut effectivement transporter le malade/blessé en voiture. D'ailleurs en général, sauf si on n'est pas en horaire très "chrétiens", on ira plutôt chez le médecin de ville. Sinon effectivement, on ira aux "urgences" de l'hôpital... (ça s'appelle "urgences" par opposition aux "consultation", même si à ces "urgences" on peut y attendre 3 heures... Du coup, on distingue "urgence relative" et "urgence absolue" et le service de l'hopital fait un tri pour traiter les UA avant les UR...)
* Si c'est plus grave, mieux vaut une ambulance sur place. Soit pour soigner (hé oui: en France, c'est l'hôpital qui vient au malade. Contrairement aux USA -j'ignore la situation du Canada en général et du Québec en particulier- où l'ambulance, c'est quelques "paramedics" qui prennent le malade, font quelques soins sommaires mais surtout cherchent à l'emmener le plus vite à l'hôpital) directement, soit pour transporter avec toutes les précautions nécessaires que pourraient nécessité l'état de la victime (immobilisation, etc.)
* En France toujours, le numéro des services médicaux -le 15 pour le Service d'Aide Médical d'Urgence (SAMU)- peut AUSSI être utilisé pour un simple "conseil médical" -autrement dit, ce n'est pas parce qu'on appelle le 15 qu'on aura forcément une ambulance- (la situation est un peu différente avec les pompiers... question de mission et... de gestion)
Donc on peut appeler le 15, décrire la situation au médecin, et lui nous dira s'il faut donner ou non un médicament -et lequel- et qui saura également nous dire si on peut transporter ou s'il envoi une ambulance (ou du moins, une équipe médicale -qui peut venir en voiture et pas forcément en ambulance, cette dernière étant appelée ensuite s'il y a nécessité d'un transport médicalisé-). D'autre part je ne sais pas combien d'ambulance il y a au Québec, mais en France, sauf gros coup de bourre exceptionnel genre attentat (et encore), c'est quand même rare qu'on ne puisse pas trouver un seul moyen de secours: entre les services publics (pompiers, SAMU), les ambulances privés (qui part contre ne font que du transport et pas de soin car les ambulanciers ne sont ni médecins ni infirmiers) et les associations (qui font du secourisme et ont un peu de matériel d'urgence, mais ne sont pas non plus médecins), en général, on arrive à trouver un moyen!

* Concernant la question du réseau, en France, la couverture est de mieux en mieux. Même dans le trou du c** du pays ça passe. Déjà, parce qu'il y a 3 opérateurs qui certes se recouvrent en grande partie, mais aussi se complètent parfois (et si l'on cherche à appeler les urgences, le portable prend le premier réseau qu'il trouve, qu'il soit de "notre" opérateur ou pas) et même parfois se mutualisent! (il existe des antennes "mutualisées" appartenant aux 3 opérateurs à la fois...) ce qui permet de couvrir des zones (en se partageant les frais) qu'un seul opérateur ne pourrait pas couvrir (pas rentable)

 


Message posté le 26-10-2010 à 22:03  Auteur: sarigue
Ca fait 4 ans que je voulais faire ça, depuis que j'ai vu la technique dans le magazine louveteaux GSE.
Ca y est, j'ai enfin trouvé le temps et le matériel.

Voici donc la gamelle, le quart, et le "quart de poche" (le truc en anneaux, repliable) signés "sarigue":

Grand sourire

('plus qu'à voir comment ça résiste à la vaisselle et... au feu)


(les plus grandes images sont faites à partir d'un tampon que Isatis Copain m'a ramené des Philippines.
Pour l'image la plus petite, on reconnaitra mon avatar)

 


Message posté le 02-10-2010 à 20:53  Auteur: sarigue
Old, je ne dis pas que c'est facile. Mais je ne dis pas non plus que c'est impossible.
Dire "il y a des EEIF là-bas", "des SMF là-bas", etc. est défendable. Voire créer un partenariat (normalement déjà existant si fédération des mouvements) pour aider à monter un groupe d'une autre assoce, pourquoi pas.
Mais il est vrai que, quelque part, c'est dire "on ne veux pas de toi, va voir à côté" et c'est donc ne pas forcément faire preuve d'ouverture. D'un autre côté, accepter tout le monde et faire des aménagement, c'est prendre le risque de se voir accuser de vouloir bouffer les autres et de voir son identité -celle qu'on proclame en tout cas- atténuée...
Dilemme difficile à résoudre...
Je pense en fait qu'on peu accepter tout le monde TOUT EN affirmant et donc conservant son identité. Le tout est, encore une fois, que rien ne soit "caché", de ne pas dire "oui oui on va voir on va s'adapter" et en fait ne rien faire. De cette façon si l'enfant entre dans le mouvement, c'est en toute connaissance de cause: l'insigne de promesse sera une croix potencée, les temps spi seront cathos, l'aumônier aussi et non il n'y a pas d'aumônier d'autres religions, etc.
Je te fais d'ailleurs remarqué que les SGdF se recentrent d'ailleurs sur leur identité catho (édition d'outils, etc.) sans pour autant moins affirmer qu'ils sont ouvert. Au contraire, d'après l'aumônier général, ce n'est pas en mettant son christianisme "dans un poche avec un mouchoir par dessus" qu'on sera plus ouvert, bien au contraire...
Et je redis que si demain, je vais faire une sortie avec des SMF, je m'attends à des temps de prières musulmanes (voire à aller à la mosquée en camp ou en WE prolongé s'il y un vendredi...) Si je vais dans une unité EEIF, je m'attends bien à avoir des temps spi juifs et à aller à la synagogue le samedi. Etc. Et j'ai été surpris (presque déçu?) de ne pas aller au temple le dimanche lorsque j'ai été dans des unités EEUdF... Je ne dis pas comment ces unités devraient fonctionné. Je dis juste ce à quoi je m'attend et je dis que j'en serais étonné si ce n'est pas le cas. Sinon, à quoi bon proclamer telle ou telle identité religieuse?
Par ce que adapter, oui, mais quoi et jusqu'à quel point? Accepter qu'un enfant ne viennent pas à la messe qui a généralement lieu en début ou en fin de sortie (quoiqu'il pourrait toujours venir, ne serait-ce que par curiosité et pour éveiller sa connaissance des autres) ne pose pas vraiment de problème. En camp, c'est déjà plus dérangeant (obligé de laisser un chef... qui aurait peut-être envie de venir... sur le lieu de camp avec le -ou les- jeunes qui ne vont pas à la messe). "Adapter" des temps spi me semble compliqué...
Ou alors...
... Il faut être ENF, et permettre à chacun de pratiquer et d'approfondir sa religion...
Très belle philosophie que j'aime beaucoup... Mais c'est de la neutralité, ça. Ca ne correspond pas à un mouvement qui se dit catho/juif/musulman/protestant/etc.

Moi je te pose la question, Old: L'adaptation vient de qui? Des chefs qui s'affolent du genre "on accueille un non catho, faut vite adapter" alors que l'adhérent en question n'a rien demandé? Ou bien est-ce que c'est vraiment une demande des parents "je mettrais bien mon enfant chez vous surtout que vous êtes les seuls dans le coin et qu'il a ses copains chez vous, mais le côté catho me dérange"? Et jusqu'à quel point il faut adapter? (si le côté catho dérange, faut-il le supprimer en faisant alors grogner les 20 autres jeunes et leurs parents?)


En fait, et en plus court, ce que je veux dire, c'est que je ne crois pas que ce soit forcément se fermer que d'affirmer son identité.
Etre fermé, ce serait dire "nous avons telle identité, et nous n'acceptons QUE les gens ayant cette identité" ("on est catho et on ne prend que des cathos"), et ce soit explicitement (c'est, en gros, dit comme ça), soit dans la façon de faire: on ne peut pas entamer une progression personnelle si on n'est pas baptisé, ou bien par toute autre méthode qui ferait qu'en pratique, il serait impossible de rentrer ou de rester sans avoir l'identité du groupe.
Etre ouvert, c'est ne pas mettre cette condition. C'est dire "nous, on accepte tout le monde". Ca n'empêche pas de dire "Mais on a cette identité là, c'est la notre et vous devez le savoir" (autrement dit, "on accepte tout le monde car on n'impose pas de condition d'entrée, mais par contre, on est catho avec tout ce que ça suppose en terme d'activités, de symboles, etc. Sachant cela, vous êtes libre de venir ou pas, de notre côté, on ne ferme pas la porte et vous pouvez entrer")

 


Message posté le 09-09-2010 à 02:53  Auteur: sarigue
"mafia", "terrorisme"... Tout ça en mangeant Halal?? Mais tu te rends compte de ce que tu écrit??? De plus, tu n'a apporté aucune preuve sinon que les abattoirs qui font du Halal paient un imam. Et après? L'euro gagné par cet imam va lui permettre de vivre (manger, se vêtir, se loger). Je ne vois aucun lien avec le terrorisme et les réseaux mafieux là-dedans. Tu crois que tous les imams sont des terroristes en puissance ou quoi??

pffff... La grrraaaanndde théorie du complot innocent

(et s'il se peut que ça puisse arriver ou que ça ait pu arrivé, il est stupide d'en faire une généralité!)


Bref.

Le Coran dit:
Texte:
Vous est permise la nourriture des Gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise



Et ici, on peut lire:
Texte:
c'est le Qour'aane lui même qui les a donné ce qualificatif de "Gens du Livre" et a rendu licite la viande qu'ils égorgent. Ce qui montre bien que tant que ces gens n'abandonnent pas complètement leur religion pour devenir des athées, ils sont encore considérés comme des "Ahloul Kitâb". Cependant, la viande des "Ahloul Kitâb" n'est licite au musulman que sous certaines conditions:

1- Celui qui égorge l'animal doit avoir la foi en Dieu, en un Livre Révélé, en la Prophétie etc... Celui qui se dit chrétien ou juif, mais ne croit ni en Dieu, ni en un Livre Sacré, ni ne croit réellement en la religion qu'il prétend suivre, est en réalité un athée, et l'animal qu'il égorge ne sera donc pas permis au musulman. [...]

2- L'animal égorgé doit être licite pour nous à l'origine. (Ex : poulet, boeuf etc... La consommation du porc ne sera ainsi en aucun cas permise).

3- Selon les écoles mâlékites, châféites et selon une opinion de l’école hambalite, si l'animal a été égorgé dans un but religieux, on ne pourra pas non plus le consommer.

4- Il faut absolument que l'animal ait été égorgé au nom de Dieu. Si le nom d'un autre que Dieu ou aucun nom n'a été pris, dans ce cas, il ne sera pas permis de consommer cet animal, qui sera considéré comme un cadavre.

5- Il est aussi nécessaire que l'animal ait été égorgé en suivant les règles dictées par Dieu; c'est à dire que pour être considéré licite, il faudra qu'au moins trois veines aient été coupées lors de l'égorgement. (Le respect de ces deux dernières conditions est nécessaire selon l'avis de Moufti Taqi Ousmâni)


Donc un croyant, pratiquant et sincère (au vu du point 1.) (donc pas simplement un "non pratiquant" qui n'a de juif ou de chrétien que la culture), qui "remplacerait" l'imam pour égorger la bête "au nom de Dieu" rendrait tout à fait la viande Halal.

Donc un juif (ou un chrétien d'ailleurs) pratiquant qui tue la bête "au nom de Dieu" rend bel et bien la viande Halal.


Question: comment se passe l'abattage des animaux destinés à être Cacher??
Debout les morts ! Hocco?? Debout les morts !

 


Message posté le 19-08-2010 à 14:42  Auteur: sarigue
En fait, pour la FEE, je crois que ça dépend des groupes, non?

(et pour Grizzly: la FEE n'est rattachée à rien du tout. Par contre, elle fait partie de la CFS, comme les ENF et les GSE)

Bon alors, petit tour du "G9" (les 9 associations françaises reconnus comme "accueil de scoutisme" par l'Etat), par ordre chronologique et par fédération:


Fédération du Scoutisme Français (SF), 1940


:eedf: Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEdF), 1911

Mouvement "laïc" (non confessionnel) de scoutisme.

N'a pas d'uniforme officiel, sauf un foulard (quelques groupes portent une vareuse)

3 branches, toutes de moins de 18 ans:

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "louvettes" (filles)

* Branche moyenne, 12-15 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles)

* Branche ainée, 15-18 ans: "aînés" (garçons) et "aînées" (filles)

Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF), 1911

Mouvement chrétien protestant (sur le papier...) de scoutisme.

3 branches, dont une branche pour les jeunes adultes. (scoutisme dit "unitaire"):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "louvettes" (filles).
Chemise bleu ciel
Pantalon ou short bleu marine
Bérêt bleu marine.

* Branche moyenne, 12-17 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).
Chemise verte.
Pantalon ou short beige dans les unités les plus "classiques"

* Branche aînée, +17 ans: "aînés" (garçons) et "aînées" (filles).
Chemise grise.

Scouts et Guides de France (SGdF), 1920 (scouts) et 1923 (guides). Fusion en 2004

Mouvement chrétien catholique de scoutisme.

4 branches jusqu'à 21 ans environ (scoutisme dit "réformé"). Depuis peu, propose également un scoutisme classique à 3 branches (scoutisme dit "unitaire"):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "jeannette" (filles).
Chemise orange.

* Branche moyenne "basse", 12-15 ans: "scouts" (garçons) et "guides" (filles).
Chemise bleue.

* Branche moyenne "haute", 15-18 ans: "pionnier" (garçons) et "caravelles" (filles).
Chemise rouge.

* Branche ainée, les 17-21 ans: "compagnons" (garçons et filles).
Chemise verte.

Depuis peu, il existe également une proposition de scoutisme classique (dit "unitaire") à 3 branches (hé oui: chez les SGdF, il y a donc de tout!):

* "louveteaux" et "louvettes" (chemise bleu ciel, "bas" bleu marine et bérêt).

* "éclaireurs" et "éclaireuses" (chemise beige (garçons) ou bleue ciel (fille), "bas" bleu marine et chapeau "4 bosses" bleu (fille) ou beige (garçon) ou chapeau de brousse beige (garçons))

* routiers" (garçons) et "guides-ainées" (filles). (même uniforme que les éclaireuses/éclaireurs)

A noter que cette proposition "classique", appelée "proposition patrouille" est toute récente et toujours en cours d'élaboration: beaucoup de choses peuvent être amenées à changer dans les deux prochaines années.

Eclaireurs et Eclaireuses Israélites de France (EEIF), 1923

Mouvement juif de scoutisme.

4 branches dont la branche ainée de jeunes adultes:

* Branche cadette, 8-12 ans: "batisseurs" (garçons) et "batissettes" (filles).
Vareuse orange. T-shirt d'activité jaune.

* Branche moyenne "basse", 12-15 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).
Vareuse orange. T-shirt d'activité vert.

* Branche moyenne "haute", 15-18 ans: "perspectives" (garçons et filles).
Vareuse orange. T-shirt d'activité orange.

* Branche ainée, 17-21 ans (?) (ou simplement les +17 ans?): "compagnons" (garçons) et "compagnes" (filles).
Vareuse orange. T-shirt d'activité rouge.

:smf: Scouts Musulmans de France (SMF), 1991

Mouvement musulman de scoutisme.
Quelque soit la branche, la tenue est toujours la même: il s'agit dans tous les cas d'une chemise verte.

4 branches dont la branche ainée de jeunes adultes:

* Branche cadette, 8-12 ans: "voyageurs" (garçons) et "voyageuses" (filles).

* Branche moyenne "basse", 12-15 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).

* Branche moyenne "haute", 15-18 ans: "pionniers" (garçons) et "pionnières (filles).

* Branche ainée, les 17-21 ans (?) (ou simplement les +17 ans ?), sont les "compagnons" (garçons) et "compagnonnes" (filles).


:cfs: Conférence Française du Scoutisme (CFS), 2000


Eclaireurs Neutres de France (ENF), 1947

Mouvement "neutre" (multi-confessionnel) de scoutisme.

3 branches (adultes inclus):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "louvettes" (filles).
Chemise bleue ciel
Bermuda bleu marine
Béret bleu marine.

* Branche moyenne, 12-17 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).
Chemise beige (garçon) ou blanche (fille)
Bermuda (garçon) ou jupe-culotte (fille) bleu marine
"4 bosses" beige (garçon) ou bleu marine (fille).

* Branche ainée, +17 ans: "routier" (garçons) et "éclaireuse-ainée" (filles).
Chemise bleu marine.
"bas" idem que chez les éclaireurs/éclaireuses.

Guides et Scouts d'Europe (GSE), 1958

Mouvement catholique de scoutisme.
On parle des "GSE" ou de l'"AGSE" ("Association des Guides et Scouts d'Europe", le nom complet de l'association française). Parfois, on parle encore de la "FSE" ("Fédération des Scouts d'Europe", qui regroupe l'ensemble des scouts d'Europe des différents pays), bien que la fédération s'appelle depuis les années 70 "Union Internationale des Guides et Scouts d'Europe" (UIGSE)...
Plus rarement, on parle aussi des "SDE" (Scouts d'Europe), oubliant les guides et que le nom complet parle des "scouts ET guides d'Europe"...

3 branches (adultes inclus):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "louvettes" (filles).
Chemise bleue cielB
Bermuda bleu marine
Bérêt bleu marine.

* Branche moyenne, 12-17 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).
Chemise beige (garçon) ou bleue ciel (fille)
Bermuda (garçon) ou jupe-culotte (fille) bleu marine
Bérêt bleu marine.

* Branche ainée, +17 ans: "routier" (garçons) et "guide-ainée" (filles).
Même tenue que les éclaireurs et éclaireuses. Foulard marron pour les routiers.
Foulard rose pâle (dit "bois de rose") pour les guides-ainées.

:fee: Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs (FEE), 1989

Fédération "laïque" de groupes scouts.
La couleur de la tenue dépend des groupes.

3 branches (adultes inclus):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "louvettes" (filles).

* Branche moyenne, 12-17 ans: "éclaireurs" (garçons) et "éclaireuses" (filles).

* Branche ainée, +17 ans: "routier" (garçons) et "ainée" (filles).

Indépendants


Scouts Unitaires de France (SUF), 1971

Mouvement catholique de scoutisme.

Les SUF sont issus par scission des Scouts de France après que ceux-ci aient, en 1964, réformé leur méthode pour passer d'un scoutisme "classique" à 3 branche à un scoutisme "réformé" à 4 branches.
Pour des raisons qui leur est propre, les SUF -qui ne peuvent pas intégrer le SF- n'ont pas souhaité rejoindre pleinement la CFS. Ils sont pourtant signataires de la "lettre aux famille", sorte de "charte qualité", écrite en 2000 avec les GSE, les ENF et la FEE, et ayant eu pour conséquence la création de la CFS pour allier ces mouvements "laissez-pour-compte" du SF...
Les SUF pratiquent donc le scoutisme pratiquement comme le faisaient les Scouts de France et les Guides de France entre 1945 et 1964 (1966 pour les Guides de France)

3 branches (adultes inclus):

* Branche cadette, 8-12 ans: "louveteaux" (garçons) et "jeannettes" (filles).
Chemise bleue ciel
Bermuda ou jupe(-culotte) bleu marine
Béret bleu marine.

* Branche moyenne, 12-17 ans: "éclaireurs" (garçons) et "guides" (filles).
Chemise beige (garçon) ou bleu marine (fille)
Bermuda beige ou jupe-culotte bleu marine
"4 bosses" beige (garçon) ou bleu marine (fille).

* Branche ainée, +17 ans: "routier" (garçons) et "guide-ainée" (filles).
Chemise beige (garçon) ou blanche (fille)
Pantalon ou bermuda beige ou jupe-culotte bleu marine
"4 bosses" beige ou bleu marine.






Voilà voilà... Et pour tout ça, tu es invité à aller voir sur Scoutopédia:

* SF: http://fr.scoutwiki.org/SF

- EEdF: http://fr.scoutwiki.org/EEDF
- EEUdF: http://fr.scoutwiki.org/EEUDF
- SGdF: http://fr.scoutwiki.org/SGDF
- EEIF: http://fr.scoutwiki.org/EEIF
- SMF: http://fr.scoutwiki.org/SMF

* CFS: http://fr.scoutwiki.org/CFS

- ENF: http://fr.scoutwiki.org/ENF
- GSE: http://fr.scoutwiki.org/GSE
- FEE: http://fr.scoutwiki.org/FEE

* SUF: http://fr.scoutwiki.org/SUF

 


Message posté le 28-06-2010 à 15:42  Auteur: sarigue
Il ne peut de toute façon pas y avoir -ou beaucoup plus difficilement- de branches accueillant des enfants de moins de 6 ans, car ce n'est alors pas le ressort de Jeunesse & Sport mais de la Protection Maternelle et Infantile car on est dans l'âge de l'école maternelle... Et les règles sont tout de suite différentes

 


Message posté le 16-06-2010 à 14:23  Auteur: sarigue
Les textes sur le site AG2010 NE sont PAS les textes définitifs, mais ceux qui ont été soumis à l'AG avant les amendements. Ca donne déjà une idée mais ce ne sont pas les textes qui ont été votés.

Voici les textes (en fait, je fait un copier-coller du texte existant et j'ajoute les amendements):
Texte:
Orientation 1
Aider les jeunes à orienter l'énergie qui les habite


Les enfants et les jeunes grandissent aujourd'hui dans une société où les sollicitations sont multiples et
les satisfactions immédiates. A travers les moyens de communication rapides et de diffusion large, ils trouvent réponse à certaines de leurs angoisses en s'isolant parfois dans un monde virtue. Ils ont besoin de prendre le temps, chacun à leur rythme, pour accueillir, apprivoiser, ordonner puis réaliser leurs aspirations et leurs dynamismes intérieurs.
Eduquer c'est aider accompagner les enfants et les jeunes à orienter l'énergie qui les habite. En utilisant le jeu scout et la méthode scouts, nous voulons les accompagner à répondre personnellement aux appels de la vie en étant animés par leurs désirs. Nous voulons leur permettre d'aller à la source de ce qui les fait vivre afin de nourrir leur vie affective, sociale, professionnelle. Nous voulons les aider à mettre des mots sur leurs sentiments dans le respect les uns des autres. Nous voulons laisser du temps au silence. Nous voulons leur
apprendre à construire les étapes de leur vie avec discernement, notamment par la relecture. Dans cet esprit, nous voulons aussi éveiller à l'alliance entre le féminin et le masculin.

Exemples de pistes concrètes* :
- laisser le temps de l'intériorité avec des lieux et des espaces dans la vie en camp, en unité, en rassemblement...;
- rechercher des partenariats pour aider à la formation à l'écoute, à l'éducation affective, au respect de l'intimité, à la connaissance de la psychologie de chaque âge et de chaque sexe dans ces domaines ;
- proposer des outils pour qu'à chaque tranche d’âge les chefs et cheftaines conduisent des temps de parole sur l'expression des sentiments dans le respect mutuel.

Orientation 2
Oser le partage et préserver la nature


Nos manières de vivre ont des conséquences écologiques, économiques et sociales.
Nous portons une vision d'espérance sur notre monde en profonde mutation et nous sommes convaincus que l'action personnelle et collective peut changer les choses. Nous souhaitons donner aux enfants et aux jeunes une compréhension des enjeux globaux pour construire leur esprit critique. Nous voulons explorer de nouvelles manières de choisir et d'exercer ensemble notre responsabilité.
En unité comme en mouvement, nous sommes prêts à bousculer nos modes de vie et nos habitudes pour un partage des richesses et une préservation de la nature. Nous choisissons d'associer les familles pour qu'elles portent avec nous cette responsabilité. Forts de notre art de vivre en pleine nature, nous mettons aujourd'hui l'accent sur la connaissance et la compréhension de la nature et de ses
écosystèmes. Nous choisissons d'approfondir l'éducation à la sobriété que la vie de camp permet. Nous souhaitons qu'elle porte des fruits dans la vie quotidienne de chacun, enfant, jeune et adulte. Nous voulons nous appuyer sur des partenariats choisis pour remplir notre mission éducative.

Exemples de pistes concrètes* :
- favoriser un mode de vie simple qui nécessite peu de moyens financiers, au camp comme pendant l'année, de l’échelon local à l’échelon national ;
- à chaque tranche d’âge, proposer des activités, des jeux, des contenus de progression personnelle, sur la connaissance et la compréhension de la nature ;
- proposer des Escapades, des aventures, des Caps et des expériments qui éduquent à l'engagement pour la protection de la nature, en partenariat avec des associations de ce secteur.

Orientation 3
Dialoguer et choisir le pluralisme


Dans notre monde aujourd'hui pluriel, nous constatons que la coexistence des cultures, des conditions, des religions est possible. Nous affirmons que la présence de l'autre est source d'enrichissement mutuel. Nous avons à gagner de la fréquentation des autres et de la rencontre de leurs manières de vivre. Dialoguer à partir de ces différences renforce le lien social aujourd'hui en crise.
Nous reconnaissons que le pluralisme fait partie du projet du Mouvement. Nous voulons dépasser les craintes et peurs qu'il soulève.
Dans le respect de l'autre, nous voulons être acteurs de la rencontre.

Nous choisissons d'offrir à toujours plus d'enfants et de jeunes un scoutisme qui respecte les traditions, les cultures qui les portent. Nous les accueillons dans nos unités et nos groupes d'où qu'ils viennent.
Nous choisissons aussi de vivre le pluralisme dans la rencontre d'autres organisations, en agissant avec
elles. Nous choisissons d'offrir des manières différentes d'être Scouts et Guides de France, dans un même esprit, une même démarche éducative, par la méthode scoute.

Exemples de pistes concrètes* :
- lancer une dynamique pour l’accueil dans les unités d'enfants et de jeunes porteurs de handicap ;
- élaborer des outils pédagogiques adaptés à des situations particulières : rural, pluri?religieux, handicaps,
activités spécifiques... ;
- appuyer la formation de chaque chef et cheftaine dans le domaine des fondamentaux du scoutisme et du guidisme.

Orientation 4
Etre signe d'Eglise


Nous voulons être une communauté éducative dont la vie simple et fraternelle rend possible pour chacun la rencontre avec le Christ. Nous voulons être une communauté d'Eglise où chacun est accueilli et accompagné dans l'équipe, l'unité, le groupe, avec son histoire, son rapport à Dieu, sa religion, ses doutes, sa foi.
Nous choisissons d'être un lieu de première annonce de l'Evangile : les croyants y sont appelés à témoigner de leur propre rencontre avec le Christ par leurs actes et leurs paroles.
Nous choisissons de vivre au sein de notre Mouvement un dialogue interreligieux qui accueille l'autre dans ce qui l'anime.
Nous prenons part à la responsabilité de l'Eglise : être pour le monde signe et sacrement de l'amour de Dieu. Pour tout cela, nous avons besoin de l'Eglise pour être à l'écoute de la Parole de Dieu, pour proclamer la foi en Christ et pour la célébrer.

Exemples de pistes concrètes* :
- mieux connaître les défis de Vatican II pour l'Eglise d'aujourd’hui ;
- proposer des lieux et des temps pour apprendre aux chefs et cheftaines, cadres, à mettre des mots sur leur vie de foi ;
- vivre en communauté chrétienne, célébrer, servir les frères, écouter la Parole de Dieu, de l'échelon local à l'échelon national.

Orientation 5
Servir le bien commun et donner de soi


Le sens du service et le don de soi sont pour nous d'autant plus fondamentaux que les relations mercantiles et la recherche du bien?être d'un confort personnel régissent de plus en plus les rapports humains. Nous affirmons que l'activité de service est une activité éducative. Elle permet à chacun, dans la vie quotidienne, dans les activités de scoutisme comme en dehors, de participer à un monde que les plus petits et les plus humbles peuvent également soutenir.
Nous choisissons de mettre au coeur de notre action éducative le service gratuit. Cette action réfléchie porte en elle une relation d'amour. Ce service se vit individuellement ou en équipe, en unité comme en groupe. Il peut être intégré dans un projet. Nous souhaitons être actifs dans la cité en nous mettant au service des autres, en réponse à un besoin identifié comme à une demande, dans nos quartiers, nos villages, ou nos paroisses., ou à l'international. Nous choisissons nos actions de service en fonction de leur contribution au bien commun et de leur pertinence éducative. Nous veillerons à ce que nos actions de service ne soient pas détournées à des fins privées.

Exemples de pistes concrètes* :
- situer le mouvement, de l'échelon local à l'échelon national, comme partenaire des pouvoirs publics en matière de sécurité civile et assurer la formation nécessaire à nos membres pour ce service ;
- valoriser le service quotidien et personnel à la communauté de vie ;
- militer auprès des pouvoirs publics afin que le bénévolat soit encouragé et reconnu.


A noter que l'orientation concernant le service à fait pas mal de débats. En effet, il était souhaité que soit rajouté le fait que l'ont doit veiller à ne pas tomber dans la servitude, que l'on ne doit pas pouvoir "profiter" de nous. Il est en effet constaté que parfois, les unités scoutes font beaucoup de services durant l'année, au détriment de leurs activités scoutes, et que l'on tombait ainsi parfois dans une sorte de servitude. La volonté était aussi de pouvoir marquer que l'on ne puisse pas "profiter" de nos "service" pour faire faire gratuitement par les scouts ce qu'on aurait pu faire faire par une société... mais la formulation était difficile à trouver. Mais c'est le fond de la phrase ajoutée "nos veillerons à ce que nos actions de service ne soient pas détournées à des fins privées"




*Les "pistes concrètes" ont elles-aussi parfois subit des amendements. Mais comme ce ne sont que des illustrations et exemples non exhaustifs en marge de l'orientation en elle-même, elles ne figurent pas dans les documents qui nous ont été remis en fin d'AG (c'est aussi sans doute pour des raisons de facilité et de mise en page: imaginez qu'à la fin de l'AG, on remet aux 800 ou 900 participant un exemplaire des résultats des votes avec les textes votés! Des feuilles qui viennent tout juste d'être tirées...
'Pas le temps de faire une belle mise en page...)

(d'ailleurs, si on veut "habiter autrement la planète" et "préserver la nature", quitte à avoir de la technique en AG, autant, plutôt que de tirer du papier, mettre en ligne directement les résolutions votées... De même que le livret d'AG qu'on nous remet au début du WE: un beau livret en qudrichromie et sur papier glacé! Ca pourrait au moins être du papier recyclé, et même ils pourraient mettre un carton de "récupération" pour que ceux qui ne veulent pas s'en encombrer chez eux puisse le déposer... Ceci dit, il y a des améliorations puisqu'on demande à présent aux participants des rassemblements d'avoir au moins leurs quart -plus de verres en plastiques- et que concernant les assiettes, les assiettes en carton plastifiées ont été remplacées par des assiettes jetables écolo -que du carton épais- normalement recyclable d'ailleurs... De même, on est passé des couverts en plastique à des fourchettes en bois fin (et qui casse...). Pour le couteau... Ben un scout à le siens, non?)
Message posté le 15-06-2010 à 22:08  Auteur: sarigue
En fait, cette AG 2010 comportait deux gros points:
- Patrouille
- Le plan d'orientation 2010-2013 (puisque nous arrivons à échéance du précédent, 2007-2010)

Mais ce sont deux choses distinctes. Le mouvement aurait pu les lier mais a voulu que Patrouille soit un vote à part (sans doute pour éviter de donner l'impression de noyer le poisson...)

Ce plan d'orientation a été fort débattu. Il y avait bon nombre d'amendements, engendrant bon nombre de débats.

Déroulement:

1. Un plan d'orientation est proposé en AG. Chaque territoire peut déposer des amendements.

2. Une commission se réunit alors à la fin de la première journée, lorsque tout les amendements sont déposées. Elle peut comporter des représentants des territoires. Deux type d'amendements sont alors dégagés:
> Ceux qui font facilement consensus. Il ne sont alors pas soumis au vote en eux-même, sauf -et ça arrive- si c'est demandé par l'assemblée.
> Ceux qui font débat. Ils sont alors soumis à l'assemblée. Les débats sont menées, les amendements sont modifiés soit par le territoire d'origine (la commission n'ayant pas forcément fait attention lors de la recopie) soit "tout simplement" au fil des débats (c'est là que la technique moderne -avec ordinateur, vidéoprojecteur, et logiciel de présentation- est utile!). Au final, l'amendement en lui-même est soumis au vote.

3. Finalement, le texte de l'orientation dans son ensemble (avec les amendements votés et ceux qui n'ont pas été soumis au vote) est à son tour soumis au vote.

Et cela pour chaque orientation.

Lorsque toutes les orientations sont votées, le plan d'orientation devient définitif.

A noter aussi que chacune des orientations (+ Patrouille) faisait aussi l'objet d'un temps forum à l'AG (où l'on pouvait débattre en petit groupe)

Les orientations votées:

1- Aider les jeunes à orienter l'énergie qui les habites (initialement, "à orienter une vie de désirs"... Le texte a été modifié parce que bon, "la vie de désirs", heu...)
Voté à l'unanimité des suffrages exprimés (551)

2- Oser le partage et préserver la nature
Voté à 549 voix contre 2

3- Dialoguer et choisir le pluralisme
Voté à 486 voix contre 76

4- Etre signe d'Eglise
Voté à 532 voix contre 5

5- Servir le bien commun et donner de soi
Voté à 578 voix contre 9


En tout cas, quand j'ai vu les débats et les parfois un peu prises de tête pour le moindre mot du plan d'orientation (et je ne compte pas les "pistes d'actions"...), je me suis dit que pour Patrouille, ça allait être très très chaud!
En fait non, pas plus...

Message posté le 13-06-2010 à 22:07  Auteur: sarigue
Le texte...
Je mets ici le texte avec ses amendements. J'y rappelle aussi les "annexes" (préambule et feuille de route) qui n'ont pas été discutées (et ne font de toute façon pas partie de la résolution en elle-même)
Il commençait par un préambule qui ne faisait de toute façon pas partie de la résolution en elle-même:
Texte:
Préambule
Le Centenaire du scoutisme a montré que le pluralisme du scoutisme peut se vivre dans un esprit de dialogue et de
fraternité. Ce dialogue et cette fraternité peuvent prendre différentes formes, entre mouvements et au sein des
mouvements.
Les Scouts et Guides de France sont membres du Scoutisme Français. Ils ont choisi d'entretenir et de développer des
relations fraternelles avec les autres mouvements de scoutisme agréés par l'Etat. Ils accueillent également des
jeunes venus d'autres mouvements qui rejoignent un groupe existant.
Depuis un an, les Scouts et Guides de France accueillent aussi des scouts et guides qui ont constitué des groupes
vivant une proposition appelée Patrouille, héritée dans ses grandes lignes de la pédagogie unitaire.
Les scouts et guides des groupes Patrouille ont choisi d'être Scouts et Guides de France parce qu'ils adhèrent au
projet éducatif, aux statuts, aux statuts canoniques et à l'organisation du Mouvement, parce qu’ils veulent vivre le
scoutisme selon les buts, principes et méthodes de l'OMMS et de l'AMGE, et, parce qu'ils croient à la possibilité de
vivre la fraternité scoute et guide au sein d'un même mouvement. Nous aussi.


La résolution en elle même:
Texte:
En lien avec la résolution pluralisme adoptée en 2009 et avec le plan d'orientation 2010-2013, et, pour proposer leur projet éducatif dans d'autres réalités locales, les Scouts et Guides de France décident de poursuivre la réflexion sur la construction et le développement de la proposition Patrouille.
Six groupes ont déjà expérimenté la proposition Patrouille cette année, offrant ainsi l'opportunité de la rencontre d'une autre manière de vivre le scoutisme et d’un enrichissement réciproque. Ils nous permettent d'en mesurer la richesse et la chance pour notre mouvement.
Comme les autres propositions du Mouvement, la proposition Patrouille est vivante et sera progressivement déployée devra être en cohérence avec le projet éducatif (1) et l'organisation des SGDF, selon les buts, principes et méthodes de l'OMMS et de l'AMGE, le choix de l'ouverture au monde, des objectifs éducatifs élaborés lors de la rénovation pédagogique et l'héritage de la pédagogie unitaire qu'elle a conservé.
Il reste à la réflexion de tendre vers une convergence sur la coéducation, les pédagogies par branche, les tenues...
Le mouvement devra aussi favoriser l'éducation concertée des garçons et des filles dans la proposition Patrouille

Ainsi, cette proposition est intégrée parmi les autres propositions pédagogiques du Mouvement mises en oeuvre dans le cadre des branches et services.
Parce que ces différentes propositions emploient la même méthode éducative du scoutisme (2), et, avec des degrés d'intensité différents les mêmes leviers pédagogiques (3), le Mouvement veillera à développer un dialogue entre les groupes pratiquant des propositions pédagogiques différentes, dans un but de compréhension réciproque et d'enrichissement mutuel. Il veillera à ne pas mettre en concurrence les différentes propositions pédagogiques dans les territoires.
La proposition Patrouille est possible car les Scouts et Guides de France ont posé des choix clairs sur ce
qu'ils sont (1).

L'assemblée générale fixe un délai de deux ans pour achever la réflexion sur la proposition Patrouille.
Elle Le mouvement manifeste la volonté du Mouvement de vivre le dialogue entre les différences, en refusant le communautarisme ou l'indifférence et en s'ouvrant à tous.

(1) Un mouvement de scoutisme acteur d'une Eglise ouverte à tous: construire sa personnalité, éduquer des garçons et des filles, vivre ensemble, habiter autrement la planète (projet éducatif).
(2) Adhésion volontaire, ouverture à tous, devoir envers soi, devoir envers les autres, devoir envers Dieu, loi et promesse, système des équipes, progression personnelle, éducation par l'action, vie dans la nature, programme progressif, activités fondées sur les besoins des
jeunes, appartenance à un mouvement mondial, éducation à la paix.
(3) Education non formelle des jeunes par les jeunes, développement intégral de la personne, réalisation d’un projet, éveil de l'intériorité, proposition de la foi, relation de confiance entre jeunes et adultes, engagement citoyen dans le monde, partenariat entre hommes et
femmes, éducation par le jeu, vie des conseils.


En marge de la résolution, la feuille de route suivante était proposée. Je rappelle que, ne faisant pas formellement partie de la résolution, elle n'a pas été discutée:
Texte:
Feuille de route pour 2010-2012:
- finalisation du travail de réflexion pédagogique et élaboration des documents pédagogiques et livrets de progression
- développement des groupes Patrouille dans la structure existante des territoires pour l'accompagnement pédagogique, d'animation et de développement des autres groupes SGDF
- élaboration des modules de formation à intégrer aux stages 1 et 2 et aux autres actions de formation
- création d'outils de communication expliquant les différentes propositions pédagogiques
- création d'un service Patrouille au sein de l'Equipe Nationale
Cette feuille de route sera mise en oeuvre en concertation entre l'échelon territorial et l’échelon national.



 


Message posté le 16-05-2010 à 23:13  Auteur: sarigue
Wow...
Bon, pour Argali, on reprend tout à zéro...


De l'unitarisme au pionniérisme


1947-1964


Après la guerre, Michel Menu est appelé au centre national ("QG", disait-on à l'époque) des Scouts de France pour redresser le mouvement. Il lance en 1949 la proposition "raider" (qui n'est pas une branche, mais "juste" une "haute" étape supplémentaire (après la 2nd et la 1ere classe) pour les scouts)

En 1956, Michel Menu quitte son poste de commissaire national éclaireur (c'est à dire, responsable national de la branche 12-17 ans) au QG des Scouts de France. François Lebouteux, Raider-Scout lui-même, lui succède.


1964


La société change et les Scouts de France avec...
Dès le début des années 60, sous l'impulsion de François Lebouteux, sont lancé les premières expériences "pionniers" avec pour objectif:
- d'avoir pour les scouts les plus âgé un haut niveau technique, dans l'esprit Raider mais en tentant de faire encore mieux. L'idée du "chantier" (choisir un chantier à réaliser et acquérir des compétences dans ce but) est mis en place. La "pédagogique du projet" prend naissance. La séparation "casse" la patrouille, équipe jusqu'à présent composée de jeunes de 12 à 17 ans (les plus jeunes se retrouvant dans la "troupe" scoute, les plus âgés étant dans le "poste" pionniers). Le "système des patrouilles" et ses CP, SP, cours d'honneur, et autre disparait.
- de moderniser le mouvement: l'uniforme se simplifie à l'extrême (suppression des badges, du foulard, etc), les couleurs apparaissent (bleus pour les "rangers" de 11 à 14 ans -qui reprendront l'appellation de "scouts" seulement quelques années plus tard- et rouge pour les "pionniers" de 14 à 17 ans), la pédagogie change (plus de progression par "épreuves" et "classe". Les rangers sont l'occasion préparation à la promesse scoute, qui ne se fera que chez les pionniers)

Cependant, des résistances (non négligeables...) apparaissent, certains souhaitant rester "unitaire".
Ces "résistants" n'empêchent pas l'arrivée de la réforme. Ils tentent cependant de continuer leur "unitarisme"...

Certains cependant et en premier une dizaine (seulement...) de cadres quittent peu à peu le mouvement et partent rejoindre les Scouts d'Europe naissants ... et qui, semble-t-il, leur font progressivement quelques appels du pieds... (les GSE sont apparus en France en 1958. Il ne sont cependant que 350 personnes en 1963. 7 ans plus tard, ils seront 200 troupes...)

1966: Les Guides de France suivent les Scouts de France et scindent elles-aussi la branche centrale en deux: "guides" (11-14 ans) et "caravelles" (14-17 ans)


1971


Ne pouvant plus résister, les "unitaires" restants quittent les Scouts de France et créent leur propres mouvement: les Scouts Unitaires de France. entrainant des tensions entre les GSE et les SdF, les premiers accusant les seconds d'avoir favoriser la création des SUF pour limiter voire empêcher l'extension du scoutisme européen...


40 ans de sommeil


Et tout ce beau monde reste ainsi, vivant des hauts et des bas en terme relationnel, mais avec toutefois une belle expérience de fraternité lorsqu'en 2007, tout le monde se retrouve ensemble pour vivre le centenaire du scoutisme...

Il faut toutefois notée, en 2004, la fusion qui a (enfin!) lieu entre les Scouts de France et les Guides de France pour donner les Scouts & Guides de France (cette fusion a plusieurs fois été tentées depuis les années 70...)

Les Scouts d'Europe en crise


2007: Crise institutionnelle chez les Scouts d'Europe en particulier suite à la révocation des commissaire généraux (mais qui ne serait que la partie visible des orientations du mouvement)
Elle entraine la création de foyer de résistances.
Elle se terminera à l'assemblée générale des Guides & Scouts d'Europe en 2009 par l'approbation du rapport moral (c'est à dire, de l'action de la direction du mouvement) par plus de 60% de l'assemblée.
Certains "résistants", en désaccord profond avec les orientations en cours au sein de leur mouvement, décident alors de le quitter... Et, pour certains, d'aller frapper ailleurs.


La proposition "Patrouille"


En mai 2009, 10 jours après l'AG des Europe, l'assemblée générale des SGdF vote une résolution explosive: affirmant la pluralité du monde et la volonté du mouvement de s'ouvrir à cette pluralité, cette résolution affirme clairement la volonté de s'ouvrir à "d'autre forme de scoutisme". Très, très largement votée (507 voix contre 1 et 10 abstentions), elle entraine quelques semaines plus tard la publication d'un document: "Avançons ensemble" informant de l'arrivée d'une nouvelle proposition pédagogique, de forme unitaire...
Cette proposition est appelée proposition "Patrouille" en référence au "système des patrouilles" qui est utilisée.
Il s'agit de faire COHABITER les deux propositions (pionnierisme et unitarisme) et non de "remplacer" comme cela a été fait en 1964

Le hic: les chargés de mission qui sont nommés et les premiers chefs d'unité de cette proposition sont d'anciens Scouts d'Europe qui ont démissionné de leur fonction après leur assemblée générale de 2009.

Les débats enflammés commencent alors: certains se réjouissant de l'arrivée de cette propositions (quelle qu'en soit la raison...), d'autres n'étant pas franchement convaincu de sa pertinence et un peu sceptiques, d'autres enfin la rejetant fortement.
Les théories s'élaborent: volonté de bouffer du GSE? fusion avec les SUF? volonté simplement de s'ouvrir? changement de fond?
Toutes les théories sont alors envisagées, et comme on peux le lire si on parcourt les sujets concernant cette proposition, ça s'engueule dans tout les coins... On se croirait revenu en 1964 mais... à l'envers!

 


Message posté le 03-02-2010 à 01:09  Auteur: sarigue
Pour répondre à la question posée sur le forum GSE, oui, le PSC1 remplace l'AFPS qui lui-même remplaçait le BNS.

En fait à l'origine, le BNS était un programme "lourd" qui permettais déjà de "monter dans les camions" (l'un des équipiers (hors chef d'inter et chauffeur) avaient également passé la formation complémentaire "réa" qui l'autorisait à utiliser l'oxygène...)

Dans la volonté de rendre le secourisme accessible au grand-public afin de sensibiliser la population aux gestes de premiers secours et de réduire le nombre de séquelles et de mort, le BNS a été très allégé pour devenir une formation qui, progressivement, s'est réduit à une durée de 10h: l'AFPS, qui consiste à apprendre à alerter les secours et à faire des premiers gestes lorsqu'on est seul et sans matériel. De "brevet" (le B de BNS), on est passé à une "attestation" (le A de AFPS), ce qui montre bien l'allègement (il n'y avait plus d'examen final. le candidat se devait juste de participer activement à la formation et d'être non dangereux dans les gestes qu'il effectuait) A noter qu'en conséquence, un AFPS ne pouvait plus faire partie des équipes de secourisme (ou au mieux, en observateur). Pour devenir secouriste, il fallait au moins passer l'AFCPSAM (le C pour "complémentaire" et le AM pour "avec matériel") ou mieux, le CFAPSE (certificat de formation aux activités de premiers secours en équipe) qui, lui, se composait d'un examen final.
l'AFPS a plusieurs fois été réformée et allégé car au fur et à mesure des enquêtes, on se rendais compte que peu de chose était retenue par les participants. En conséquence, on a voulu se recentrer sur l'essentiel pour que ce "peu" qui reste soit le minimum nécessaire.
Récemment, l'ensemble du cursus secouriste a été réformé.
Objectif: 100% de formés. Pour cela, les formations au secourisme devraient (à terme) être dispensées dans les écoles...
Côté "grand-public", l'AFPS est donc devenu le PSC1. Quelques petites choses ont changés mais le changement majeur est l'arrivée de la défibrillation automatisée externe simultanément à l'arrivée des défibrillateurs automatiques dans les zones publiques (gares, aéroports, piscines, etc.)

A noter qu'à chaque réforme, il a toujours été considéré que la formation précédente était toujours "valable".
Celui qui a aujourd'hui le BNS peut prétendre à une équivalence PSC1 (pour être assistant sanitaire en camp par exemple). En pratique, il est évidemment fortement conseillé de se remettre à jour...
(et même sans réforme, il est recommandé de suivre une "révision" après 6 mois...)

Donc oui, le PSC1 remplace l'AFPS qui lui-même remplaçait le BNS. A-priori, le "badge de secourisme" correspond donc au PSC1. Après, côté pédagogie, on peut imaginer que le mouvement soit plus exigent... Il peut demander un PSC1 (qui peut se suivre dès 12 ans)... ou bien au moins un PSE1 (dès 16 ans).

 


Message posté le 20-08-2009 à 16:41  Auteur: sarigue
Et voilà, j'ai tout! J'espère ne pas avoir fait d'erreur.

Alors, de conception moi-même, sur une idée originale d'Isatis, voici:

le jeu de 7 9 familles scoutes

Voici à quoi ressemble les cartes:


6 cartes par mouvement.

En haut à gauche: le logo. A droite: le nom du mouvement et son abréviation usuelle.
En dessous: la branche et le sexe dans la couleur historique ("Branche cadette - fille" et "Branche cadette - garçons", en jaune. "Branche moyenne - fille" et "Branche moyenne - garçon" en vert. "Branche aînée - fille" et "Branche aînée - garçon" en rouge.)
Au milieu de la carte: l'illustration: un scout ou une guide dans la tenue qui correspond à la carte (branche et mouvement). Si la branche moyenne est séparée en deux (cas des SMF, des SGdF, des EEIF), il y a deux illustrations
Enfin, en bas, le nom de la branche (ou des branches si la branche moyenne est séparée en deux) dans un cadre de la couleur utilisée par le mouvement (qui ne correspond donc pas forcément au trio jaune/vert/rouge)

Ainsi:

Eclaireuses et Eclaireurs de France
Louveteau/louvette (jaunes)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Ainé/Ainée (rouge)


Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France
Louveteau/louvette (jaunes)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Routier/Eclaireuse Ainée (rouge)


Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France
Batisseur/Batisseuse (jaunes)
Eclaireur (vert) + Perspective(orange) / Eclaireuse (vert) + Perspective (orange)
Compagnon/Compagnon (rouge)


Scouts et Guides de France
Louveteau/Jeannette (orange)
Scout (bleu) + pionnier(rouge) / guide (bleu) + caravelle (rouge)
Compagnon/JEM (vert)


Scouts Musulmans de France
Voyageurs/Voyageuse (vert? jaune?)
Eclaireur (vert? bleu?) + Pionnier (vert? autre?) / Eclaireuse (vert? bleu?) + Pionnière (vert? autre?)
Compagnon/Compagnonne (vert? rouge?)


Scouts Unitaires de France
Louveteau/Jeannette (jaune)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Routier/Guide-Ainée (rouge)

(remarquez le respect du foulard ainé: rouge bordé vert et jaune)

Eclaireurs Neutres de France
Louveteau/Louvette (jaune)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Routier/Eclaireuse-Ainée (rouge)


Guides et Scouts d'Europe
Louveteau/Louvette (jaune)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Routier/Guide-Ainée (rouge)

(remarquez le respect du foulard ainé: brun pour les routiers et bois de rose pour les GA. Bon en même temps, là, c'est complètement copié du site des GSE, j'ai rien retouché sinon la taille de l'image)

Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs
Louveteau/Louvette (jaune)
Eclaireur/Eclaireuse (vert)
Routier/Ainée (rouge)

(j'ai laissé les tenues en blanc, en précisant que la couleur dépendait des groupes qui formaient la FEE)


Et voilà!

J'espère n'avoir pas fait d'erreurs majeures. Je viens de me rendre compte que j'ai appelé tout le monde (ENF, SUF, GSE...) "Eclaireurs" et "Eclaireuses", mais je me demande si dans certains mouvements, le terme officiel n'est pas plutôt "Scouts" et "Guides"... De même, j'ai toujours un doute sur la couleur attribuée aux branches SMF: la chemise est toujours verte, c'est certains, mais je me demande s'il n'y a pas une couleur associée.

Je me demande sous quelles conditions on peut mettre ces dessins sur Scoutopedia...
Certains sont repris tels-quel (cas des GSE (site web) ou des louveteaux/louvette/éclaireurs/eclaireuses ENF (cérémonial). D'autres sont issus du site Scoutimage et mis en couleur par moi-même. D'autres m'ont été envoyé par un membre du forum et là encore, je les ais colorisés. D'autres sont d'anciennes images (certaines proviennes d'une image présentant l'uniforme des pionniers SdF juste après la réforme (pas de foulard), on encore des louveteaux "jaunes" passés en "orange") et ont été retouchées. D'autres encore sont des images actuelles là-encore modifiées (cas de l'éclaireuse ainée ENF, qui correspond à l'éclaireuse du cérémonial ENF et à qui j'ai "colorié" la chemise)


Enfin, deux remarques:
1- j'ai représenté les personnage dans une tenue permettant de distinguer les branches. Voilà pourquoi les GSE, SUF et autres sont en chemise et non en pull... et surtout, voilà pourquoi, mon cher Hocco, j'ai représenté les EEIF en t-shirt et non en vareuse.
2- Je n'ai pas représenté le cas des scouts marins ou autre: d'une part, tout le monde n'a pas de scouts marins et d'autre part, ça faisait d'autres dessins à faire. Enfin, dans les mouvements "séparés" (SMF, SGdF, EEIF), il y a déjà, pour la branche moyenne, 2 dessins sur la même carte... J'allais pas en mettre 4!

FSS

Sarigue

 


Message posté le 25-06-2009 à 00:31  Auteur: sarigue
Oui, le salut scout aussi s'est perdu. Jeunes comme chefs (à part certains, il existe toujours des exceptions) se serrent une bonne droite; le salut scout n'est plus guère utilisé que pour les promesses et le refrain du cantique de promesse (quand il est utilisé)
Plus dingue: certains (chez les jeunes en particulier) se saluent "comme à la cité", si j'ose dire. C'est à dire qu'il ne s'agit pas seulement de se serrer la main, mais aussi de tout un salut (tu sais, la "combinaison" de gestes, là)
Alors que justement, le salut scout, c'est le salut d'une communauté, "au même titre" si j'ose dire que le salut que peuvent se faire deux jeunes d'une même "bande". Parce que encore une fois, ce qui a fait le succès du scoutisme, c'est qu'il a utilisé les tendances naturelles des jeunes: la bande, le salut spécifique, etc.
Alors je me dis que si ces symboles se perdent, c'est peut-être parce que la notion même de "communauté" scoute se perd, qu'un jeune ne se sent plus appartenir à une "bande" de scouts comme il appartient à sa bande de copains; qu'il va aux scouts comme il va au foot (et c'est d'ailleurs parfois le cas, quand on voit des jeunes qui ne participent pas aux activités scoutes parce qu'il a une autre activité)

Mais bon, on dévie, là...

 


Message posté le 11-05-2009 à 00:59  Auteur: sarigue
Bonjour Ophelia et Bienvenue

Tu as visiblement beaucoup de questions -c'est normal quand on commence le scoutisme, comme pour toute activité d'ailleurs- et tu as eu des éléments de réponse. On va tâcher de structurer un peu tout ça.

1- Le scoutisme, quoi qu'est-ce ?
2- Le scoutisme et la religion
3- Le scoutisme pour quel âge ?
4- Le scoutisme, ses formes, ses associations.
5- Le scoutisme: comment y entrer ?
6- Le scoutisme et la promesse
7- Le scoutisme et son jargon


1- Le scoutisme, quoi qu'est-ce ?

Pour toi qui as 16 ans et pas encore de responsabilité d'éducatrice, on pourra dire, en se plaçant de ton point de vue, que c'est d'abord l'occasion d'avoir une activité pour sortir! Sortir vraiment, sortir dehors (et pas sortir pour en fait rentrer dans une salle de sport, de dessin, etc.). Sortir, parce que le scoutisme se vit avant tout dehors : parc, bois, forêt, etc. Ca n'empêche pas, bien sûr, qu'il puisse aussi exister de "simples" réunions, chez les uns ou chez les autres ou encore "au local", mais en général, on sort.
Le scoutisme, c'est aussi l'occasion de jouer, de rêver, de s'amuser; parce que dans le scoutisme, on fait beaucoup, beaucoup de jeux. Et parfois, des GRANDS jeux. Et les grands jeux pour ton âge, crois-moi, ça vaut parfois le détour! (parfois... parce que bien entendu, ça dépendra des personnes qui encadreront).
Le scoutisme, c'est aussi une vie d'équipe, car tout ou presque se vit dans en équipe de 5 à 8 personnes. Ce qui permet l'amitié voire la véritable fraternité.
Enfin, le scoutisme, c'est aussi (surtout) grandir en particulier en apprenant à prendre des responsabilités. Dans ton équipe, tu tiendras un rôle particulier qui sera utile à tous: secouriste, "animateur", responsable du matériel, trésorier... il y en a pour tous les goûts.


2- Le scoutisme et la religion

Là, il est important, une bonne fois pour toute, de séparer scoutisme et religion.
NON, le scoutisme n'est pas forcément religieux. Certes, la France à une longue histoire chrétienne catholique qui l'a beaucoup marqué -jusqu'à aujourd'hui-, et il existe des mouvements catholiques -ce sont même les plus importants en terme d'effectif-
Cependant, il existe aussi des mouvements "neutres". Les Eclaireuses et Eclaireurs de France ne font par exemple aucune mention de la religion. Les Eclaireurs Neutres de France ne se veulent pas d'une religion particulière. A vrai dire, ces derniers -que je connais mieux- invitent même chacun à approfondir ses convictions (quelles qu'elles soient)... dans le respect de celle des autres.
Il existe également des scouts protestants, juifs, musulmans...
Donc encore une fois, non, "scoutisme" ne signifie pas nécessairement "religion" (et encore moins "catholique"). On peut faire du très bon scoutisme en étant un parfait athée, tout comme on peut être catho-hyper-pratiquant sans faire de scoutisme...
J'insiste bien là-dessus car pour certains, "scoutisme"="curé". C'est absurde.


3- Le scoutisme pour quel âge ?

Tous! On peut commencer à 8 ans, 9 ans, 10 ans, 12 ans, 15 ans, 17 ans ou même après !
Evidemment, tout ce beau monde n'est pas ensemble: on n'a pas les même envie ni d'ailleurs les même besoins à 8 ans et à 17 ans. En général, les 8-12 ans sont ensemble. Ensuite... Ca peut varier: parfois, les 12-17 ans sont ensemble (avec des jeunes de 12 ans et des jeunes de 17 ans dans une même équipe), parfois, c'est séparé (12-15 ans d'un côté, 15-18 ans de l'autre)
J'y reviendrais.
Ces découpages sont des "branches" et en y entrant, tu rentres dans un groupe d'une "branche" particulière. Dans ton cas, tu seras dans la branche 12-17 ans ou 15-18 ans.
Evidemment, tu ne feras pas tout à fait la même chose que si tu rentrais dans le scoutisme à 8 ou même 12 ans. Certes, au final, tu apprendras la même chose. Mais à 16 ans, tu pourras sans doute prendre plus de responsabilité (même en étant "nouvelle") qu'on en prend à 12 ans. Très concrètement et pour prendre un exemple simple, tu apprendras toujours à faire des nœuds -les mêmes que ceux qui ont 13-14 ans savent faire depuis longtemps- mais tu pourras sans doute prendre un rôle plus intéressant et plus adapté à ton âge.


4- Le scoutisme, ses formes, ses associations.

En France, il existe de très (trop) nombreuses associations qui permettent de pratiquer le scoutisme. Pourquoi? Ben c'est comme ça: en France, on aime bien sa petite spécialité alors, on fait son truc dans son coin... D'où au final, un joyeux bazar allant de la grosse association hyper-contrôlée à la toute petite qui fait n'importe quoi... (ce qui ne signifie pas non plus qu'une petite association ne peut pas aussi être très sérieuse!)
Ceci dit, au final, "seulement" 9 mouvements concentrent quelque chose comme 99,9% des scouts en France (c'est ce qu'on appelle parfois entre nous le "G9").
Ces 9 mouvements ont se sont, au cours de leur histoire, regroupés en fédération. Je les présenterais un peu plus bas.
Plusieurs points distinguent ces mouvements:
- La religion: catholiques, musulmans, juifs, protestants, "laïcs", "neutres"...
- Le "type" de scoutisme: En gros, "classique" ou "réformé".
Passons sur la religion (je pense que la différence est assez claire) pour venir sur le "type" de scoutisme ("classique" ou "réformés"):
En gros (et en évitant de rentrer dans les détails et les débats...) les deux "partis" se distinguent essentiellement par leurs "visuels" (uniforme en particulier), mais également par leur "organisation" ("unitaire" ou "séparés"). Donc en gros (encore une fois, en essayant d'évitant les points de débats):

  • Les "classiques":

  • Assez similaires sur la forme, ils se distinguent sur quelques points. J'y reviendrais.
    - Question visuel, ils portent un uniforme généralement sobre: chemise beige en général (bleu ciel pour les filles), bermuda ou jupe culotte beige ou bleu marine, et pull beige ou bleu marine. Souvent, il existe aussi un couvre-chef d'uniforme (béret ou chapeau scout dit "4 bosses"). Et bien entendu, l'indétrônable foulard. Ils accordent généralement une certaine importance à la façon de porter la tenue (il s'agit d'être présentable, quoi. On évitera les chemises mal mises et mal fermées par exemple) ainsi qu'aux cérémonies, qui sont plus ou moins longues mais généralement assez définies (même s'il peut y avoir des variantes plus ou moins importantes). Définies dans un cérémonial, qu'on peut parfois trouver en ligne (en particulier sur scoutopédia, comme le lien que t'a mis pirouette)
    - Question organisation, ils sont tous (à ma connaissance et dans le "G9" du moins) "unitaires", c'est à dire qu'il existe une seule branche regroupant des jeunes de 12 à 17 ans. Autrement dit, tu te retrouveras, dans une telle association, avec une équipe qui pourra comporter des filles de 12 ans comme des filles de 16 ou 17 ans.
    De plus (toujours à ma connaissance et dans le "G9" du moins), ils séparent systématiquement filles et garçons (en tout cas, chez les 12-17 ans): dans ton groupe, non seulement il n'y aura que des filles dans ton équipe, mais également dans les autres équipes. Et tes responsables seront également des filles.

  • Les "réformés":

  • Là, c'est beaucoup plus flou, car ça peut aller du "réformé presque classique" au "réformé à fond et on se demande bien ce qui reste du scoutisme" (sans vouloir rentrer dans les débats, hein... sifflote)
    - Question visuel, l'uniforme est généralement plus coloré: ça va du bleu ciel comme pour le scoutisme "classique" à l'orange flashy en passant par le vert, le rouge, le bleu... ou même à pas de tenue du tout! D'ailleurs en général (il y a toujours des exceptions), la tenue se compose de la chemise, du foulard et... c'est tout. En effet à part quelques groupes, il n'existe pas forcément de pantalon d'uniforme et encore moins de couvre-chef d'uniforme... De même, c'est généralement... disons "moins strict" en ce qui concerne le port de l'uniforme (disons en fait que ça dépend essentiellement des responsables). Quant aux cérémonies, elles ne sont pas toujours écrites ou alors seulement l'essentiel, ce qui laisse plus libre court à l'imagination quant aux paroles prononcées, au déroulement, etc.
    - Question organisation, c'est assez hétérogène: certains fonctionnent comme les "classiques" à savoir "unitaire", c'est à dire une seule branche de 12 à 17 ans (en plus des branches 8-12 ans et des branches +17 ans); d'autres ont séparé cette branche en deux et proposent 12-15 ans d'un côté et 15-17 ans de l'autre.
    De même, si les équipes ne comportent toujours que des filles ou que des garçons, on peut parfois trouver des équipes de filles au côté d'équipe de garçons dans un seul groupe. Concernant les responsables, c'est donc la même chose: parfois que des filles, parfois que des garçons, parfois les deux... Ce dernier cas se nomme parfois la "coéducation".

    Ceci éclairci, on va pouvoir présenter ces fameux "9":

  • Fédération du Scoutisme Français (dit "SF"):

  • (regroupe des mouvements qui sont en général "réformés")

    - Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEdF)
    Ils sont "laïcs" et pratiquent un scoutisme "hyper réformé"... A part quelques groupe par-ci par-là, ils n'ont par exemple pas véritablement de tenue d'uniforme. Seul le foulard persiste encore. Après, je ne les connais pas véritablement. "Unitaires" ou "séparés"? J'en sais rien.

    - Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France (EEIF)
    Comme leur nom l'indique, il s'agit d'un scoutisme basé sur le judaïsme. Ils sont également "réformés" et sont "séparés" (12-15 ans d'un côté et 15-17 ans de l'autre), mais possèdent une tenue (t-shirt et vareuse + foulard). Je ne connais là non plus pas véritablement leur mode de progression (par "classes" ou pas)

    - Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF)
    C'est le scoutisme protestant. "réformés", ils restent cependant "unitaire" mais peuvent être coéduqués. Leur tenue est une chemise verte (+ foulard).

    - Scouts et Guides de France (SGdF)
    Ils sont catholiques et réformés. Ils sont séparés (12-15 ans d'un côté, 15-17 ans de l'autre) et peuvent être coéduqués. Leur tenue est une chemise bleue (12-15 ans) ou rouge (15-17 ans), ainsi que le foulard.

    - Scouts Musulmans France (SGdF)
    Ils sont musulmans (sans blague!) et leur tenue est une chemise verte (+ foulard). Mais je n'en sais pas beaucoup plus (unitaires ou séparés?)

  • Conférence Française du Scoutisme (CFS):

  • (regroupe des mouvements en général "classiques")

    - Guides et Scouts d'Europe (GSE)
    Ils sont catholiques et "classiques"... Leur tenue se compose d'une chemise bleu ciel (pour les filles) ou beige (pour les garçons), d'un bermuda ou d'une jupe culotte bleue marine, d'un béret (et bien entendu, du foulard)

    - Eclaireurs Neutres de France (ENF)
    Ils sont "activement neutre", si l'on peut dire. Ils accueillent tout le monde et encouragent chacun à pratiquer sa religion et à approfondir ses convictions en respectant celles des autres. Leur tenue est similaire aux Guides et Scouts d'Europe, à l'exception du béret, auquel les ENF préfère le chapeau scout traditionnel dit "4 bosses". Ils sont donc "laïcs" et "classiques".
    Les ENF accueillent également des petits mouvements (qui sont alors "affiliés") et qui peuvent être d'une religion particulière. C'est ainsi que les Europa Scout, les Scouts St-Louis et les Scouts de Riaumont sont également des ENF...

    - Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs (FEE)
    Comme son nom l'indique, il s'agit d'une fédération. Elle est "laïque" et accueille des petits groupe et petits mouvement en tout genre: "groupe Pierre François", "Eclaireurs du midi", "Scouts orthodoxes de France", et bien d'autres... Ils sont unitaires (une seule branche de 12 à 17 ans) mais pour ce qui est de la tenue, je crois que c'est très variable (selon les associations et les groupes appartenant à la FEE)

  • Indépendant:

  • Parce qu'ils n'ont pas pu (pour des raisons que je ne détaillerais pas ici) intégrés le SF et parce qu'ils n'ont pas souhaité (pour des raisons plus ou moins connues et qu'on ne détaillera pas...) intégrés les CFS, les Scouts Unitaires de France (SUF) sont restés indépendants.
    Ils pratiquent comme les GSE un scoutisme "classique" et sont également catholiques. La différence? Ils n'ont pas la dimension "européenne" des GSE... les reste, c'est presque purement historique. Leur tenue est similaire à celle des GSE pour les filles (bleu ciel/bleu marine) mais les groupes ont le choix entre le béret et le "4 bosses".


    Ouf! Je crois qu'on a fini ce long paragraphe!


    5- Le scoutisme: comment y entrer ?

    Ben d'abord, en choisissant une association.
    Tu peux suivre les copines et aller dans le même mouvement qu'elle. Ca peut être plus sympa... Mais ne te laisse pas emporter par des pressions de-ci de-là: choisis un mouvement qui te convient! N'hésite pas à essayer: presque toutes les associations peuvent accueillir un invité le temps d'une sortie ou d'un week-end.
    Ensuite, c'est comme toute association: on devient membre en payant sa cotisation!
    Ensuite? Ben c'est tout. On participe (activement) aux activités. Et voilà!
    Après, y'a "être scout" et "être scout"...
    On est scout parce qu'on appartient à une association de scoutisme. Soit.
    Mais on n'est pas véritablement "scout" pour autant. Pour cela, il faut progresser... et notamment prononcer sa promesse, signe de notre engagement et de notre volonté à continuer et à aller plus loin.


    6- Le scoutisme et la promesse

    Tu as eu des éléments de réponse: après un temps que l'on dit "d'aspirance" dans des mouvements plus "classiques", une sorte de "période d'essai" en quelque sorte, tu pourras, si ça te plait, continuer et pour cela, t'engager en prononçant ta promesse.
    Ce n'est pas rien car c'est un véritable engagement (tu en as eu des exemples et tu as pu voir que la loi et la promesse, c'est pas n'importe quoi... Bien que les textes puissent différer d'une association à l'autre, et en particulier entre les "classiques" et les "réformés"), mais cela ne doit pas non plus t'effrayer: il ne s'agit pas d'être parfait pour pouvoir prononcer sa promesse. Il ne s'agit pas non plus, d'ailleurs, d'être parfait après (seul Dieu est parfait). Il s'agit "juste" (et c'est déjà pas mal) de tendre vers un idéal, de pouvoir être un exemple.
    Juste un truc: comme je l'ai dit, les textes peuvent (fortement) différer d'un mouvement à l'autre, en particulier entre les "classiques" et certains "réformés". Même si tu ne penses pas à la promesse tout de suite au début, renseigne-toi quand même, histoire de ne pas avoir de surprise...


    7- Le scoutisme et son jargon

    Uniquement concernant ta tranche d'âge, sinon, on ne s'en sort pas...

  • Les branches :


  • - Scout = Mot général pour désigner un garçon qui pratique le scoutisme. Dans les mouvements "unitaire", il désigne également et plus précisément les scouts de 12 à 17 ans. Chez les SGdF, il désigne les garçons de 12 à 15 ans.
    - Guide = Féminin de "Scout"
    - Eclaireur = Autre appellation possible du "scout" de 12 à 17 ans.
    - Eclaireuse = Féminin de "éclaireur"
    - Pionnier = Garçons de 15 à 18 ans chez les SGdF
    - Caravelle = Féminin de "Pionnier"

    D'autres mouvements ont parfois d'autres dénominations...

  • Les équipes


  • - Patrouille = Equipe de 5 à 8 scouts ou éclaireurs.
    - Equipe = Equipe de 5 à 8 guides ou éclaireuses. Equipe de 5 à 8 pionniers ou caravelle chez les SGdF
    - Equipage = La patrouille, chez les SGdF

    Il existe de nombreuses autres appellations selon les mouvements et les spécialités (marins, montagne, etc.) ("flotille", "cordée", "clan", ?)

  • L'unité


  • Une unité désigne un groupe de 2 à 5 ou 6 équipes...

    - Troupe = Unité de scouts ou d'éclaireurs
    - Compagnie = Unité de guides ou d'éclaireuses
    - Tribu = Nom donné à la troupe (12-15 ans) chez les SGdF
    - Caravane = Unité de pionniers/caravelles (15-17 ans)

    Là encore, il peut exister d'autres dénominations selon les mouvements et les spécialités.

  • Divers:


  • - Groupe = Ensemble des unités de différentes branches (8-12 ans, 12...17 ans, +17 ans). En général, dans une ville, il existe un seul groupe. Parfois deux quand il y a beaucoup de scouts/guides et/ou quand on sépare filles et garçons et qu'on décide de faire un groupe pour les filles et un groupe pour les garçons.
    - Chef = Responsable (ou assistant du responsable) d'une unité. Quand il est responsable (ou assistant) d'un groupe, on précise "chef de groupe".
    - Cheftaine = Féminin de chef

  • Abréviations :


  • - CT : chef de troupe
    - ACT : assistant du CT
    - CC : Cheftaine de compagnie
    - ACC : assistante de la CC
    - CG : chef de groupe... Ou bien parfois mais plus rarement "commissaire général" (le grand chef!)
    - CP : chef de patrouille
    - SP : second de patrouille
    - CE : cheftaine d'équipe
    - SE : seconde d'équipe


    Ouf !
    Des questions ? Grand sourire

    Tu sembles dire que tu tends vers la religion... Laquelle?
    Lorsqu'on saura, ça nous permettra de faire un peu de ménage et d'approfondir plus tel ou tel mouvement.
    Et pour plus de renseignements, tu peux aussi aller voir Scoutopédia

     


    Message posté le 04-05-2009 à 00:04  Auteur: sarigue
    Il y avait le problème du temps du rassemblement mais aussi de "l'ordre" (des louveteaux collés à nous, et un troupeau à la place de 5 sizaines clairement définis)

    Donc finalement...

    J'ai fait 5 piquets avec, au bout de chacun d'eux, un morceau de tissus à la couleur de la sizaine (blanc, gris, noir, "fauve-roux", "fauve-jaune") (en fait, à l'origine, c'était "roux" et "fauve", mais ils se considèrent tous comme "fauves" à cause cause de la BD "la sizaine de fauves"... alors j'ai fait des "fauves-roux" et des "fauves jaunes"... Bref.)
    On les a alors appelés...

    Au début, ils ont complètement ignorés les piquets et sont arrivés mollement vers nous jusqu'à nous coller...
    On leur a alors expliqué le jeu: on comptera le temps qu'ils mettent à venir, et sauf exception (louveteau aux toilettes, louveteaux "sous le tas de pionniers"), ils gagneront EN UNITE des points s'ils sont rapide ou en perdrons s'ils sont trop lent. J'ai bien pris soin de préciser que donc, un seul trop lent pénalise tout le monde...

    Rassemblement suivant...

    !!SUCCES TOTAL!! LA star !

    - Ils arrivent dès le coup de sifflet (.-.. pour "L" comme "Louveteaux" car on était en WE de groupe, donc mélangés à des scouts et des pionniers, qui étaient susceptible de siffler aussi) C'est la première fois qu'ils se dépêchent autant Sourire
    - Ils courent pour venir! c'est la première fois que je les vois courir pour se rassembler Sourire
    - Il y en a eu un ou deux à la traine... Ca n'a pas loupé: toute l'unité étaient: "allez, dépêchez-vous!" Sourire (faudra quand même, par précaution on ne sait jamais, que je précise que la perte de point sera minimisée voire annulée s'ils font jouer la solidarité en aidant ou encourageant quelqu'un de plus lent plutôt que de le "descendre")
    - Enfin, ils se sont mis derrière leur couleur respectives: j'avais ENFIN (pour la première fois de l'année), cinq lignes et pas un troupeau. Cinq lignes qui étaient à trois pas de nous et pas avec leur tête sur nous. Sourire

     


    Message posté le 28-04-2009 à 00:00  Auteur: sarigue
    1- Parce que A, a-priori encore plus ancien que B, disparait aussi.
    2- Parce que même si ce n'est pas le cas, A et B=A' possèdent entre eux de petites différences, qui n'empêche pas l'interfécondité, mais qui existent bel et bien. De même entre B=A' et C=A''. Mais une petite différence (entre A et B) + une petite différence (entre B et C) peut a-priori donner une différence (entre A et C) suffisamment importante pour rendre l'interfécondité impossible. Pour peu que A et C soient en plus isolés l'un de l'autre et ne se reproduisent donc qu'entre A ou qu'entre C, les différences s'accumulent.

     


    Message posté le 03-04-2009 à 00:51  Auteur: sarigue
    07h30 : Lever des chefs
    08h00 : LEVER DES ENFANTS. Petit-déjeuner, vaisselle, petite toilette
    09h00 : (lever des couleurs selon les mouvements et les unités), prière/temps spi
    09h30 : Conseil d'unité ("rocher du conseil", "temps forum"...)
    09h45 : (Mise en tenue de camp pour les mouvements qui, de part les cérémonies des couleurs et du temps spi, étaient en unif' au lever), Rangement et vérification des tentes (les chefs vérifient le rangement des tentes, que les enfants se soient bien changés pas les même vêtements que la veille!, etc.) ("coup d'oeil d'Akela" dans la pédago classique)
    10h15 : ACTIVITES DE LA MATINEE (en général: activités manuelles, petits jeux, petite ballade...)
    11h15 : Services
    12h15 : Déjeuner, vaisselle
    13h30 : Temps calme
    14h30 : ACTIVITES DE L'APRES-MIDI (en général: le grand-jeu)
    16h30 : Goûter, petit jeux
    17h00 : Toilette (douches cette fois), conseil sizeniers/maitrise ("conseil d'Akela" dans la pédago classique)
    17h45 : Préparation de la veillée
    18h30 : Services
    19h30 : Dîner, Vaiselle
    20h45 : Mise en tenue de veillée, veillée (30 minutes) (+ prière du soir selon les mouvements et les unités (15 minutes))
    22h00 : EXTINCTION DES FEUX.

    Quelques fondamentaux:

    - Les enfants de 8-12 ans, c'est 10 heures de sommeil (oui, dans la pratique, il auront parfois du mal à s'endormir et seront bruyant dès 6h du mat'... Mais la recommandation, c'est 10h de sommeil)
    - Les chefs se lèvent avant les enfants pour ranimer le feu et commencer à faire chauffer le petit-dèj (à cet âge, on ne réveille pas une sizaine plus tôt que les autres...) (mais je pense que rien n'interdit "d'utiliser" les louveteaux réveillés et bruyants pour aider à cette préparation. Ca permet de les occuper intelligemment...)
    - On vérifie toujours les tentes avant de se lancer dans les activités du matin. Sont-elles rangées? Les sacs à linge sales sont-t-ils fermés, et se remplissent-t-ils? (autrement dit: les enfants changent-ils bien de (sous-)vêtement jour après jour?)
    - Le temps calme se cale TOUJOURS autour de l'heure la plus chaude de la journée, soit 14h en été (soit midi au soleil). Il se passe donc TOUJOURS A L'OMBRE, mais il n'est pas idiot de demander aux enfants (à part peut-être pour ceux qui veulent vraiment dormir) d'être DEHORS, à l'air. (en conséquence, il n'est pas idiot d'aménager par exemple un "coin bibliothèque" avec s'il le faut des mâts et des toiles pour faire un coin abrité du soleil)
    Et cette lapalissade n'est pas inutile: le temps calme est... CALME (c'est le moment des jeux de cartes, d'écrire aux parents, d'avoir un(e) chef(taine) qui vient raconter une histoire, etc.)
    - La douche se prend à une heure où il faut encore bon et pas encore trop frais...


    Quelques explications de texte et astuces

    - Considérant un "temps spi" le matin, il n'est pas absurde de le vivre en uniforme (comme toute cérémonie "officielle"). En revanche, on ne fait pas les jeux en unif', d'où une partie "mise en tenue de camp", ladite tenue de camp étant adapté aux activités d'un camp, soit typiquement des vêtements qui ne "craignent" pas trop genre t-shirt + bermuda (surtout s'il fait chaud) ou polo + pantalon (s'il fait un peu moins chaud)
    - Bien que je ne l'ai jamais vraiment appliqué, je me suis déjà vu conseiller/suggérer en formation que les enfants aient pour "tenue de veillée" leur pyjama avec un pull+pantalon de jogging par-dessus. Ainsi, à la fin de la veillée, pas besoin de s'agiter dans tout les sens et de s'exciter: il suffit d'enlever pull et pantalon et hop, dans le duvet!
    - Bien que certains mouvements parlent de UNE HEURE pour la veillée, c'est franchement beaucoup trop long pour des louveteaux, qui finissent inattentifs et agités. En gros, la veillée, y'a une sizaine de "fil rouge" et un sketch (avec des techniques différentes: ombre, etc.) par sizaine. Alors oui, 20h45 + 30 minutes de veillée + 15 minutes de prière (ou autre "fin de journée"), ça fait 21h30, soit un "trou" de 30 minute d'ici à l'extinction des feux. Ce "trou" correspond au retour aux tentes, au temps de se mettre dans son duvet, et aux temps de petites discussions à voix basse qu'on peut leur laisser.
    - Le goûter peut (devrait) aussi être un temps dont on devrait profiter pour répéter les chants qui seront utilisés à la veillée. Ainsi, lors de la veillée, les chants sont connus, et on ne perd pas son temps à chercher dans le carnet et allumer les lampes, ce qui "casse" un peu la veillée...
    - Le "conseil d'Akela" (sizeniers/maitrise) peut (devrait?) se faire, en fait de "maitrise", avec un seul chef (le chef d'unité?). Les autres chefs pouvant alors s'occuper de la douche des enfants (qui, sinon, seraient livrés à eux-même)
    - Parmi les "services", à part les classique vaisselle/bois/eau... il y a aussi le service de veillée (la sizaine "de veillée" est celle qui s'occupe du fil rouge, qui s'occupe du feu, etc.)

    Et sinon...

    - Les chefs font AVEC les enfants: typiquement, lors de la préparation de la veillée, il est bien d'avoir un chef dans chaque sizaine pour donner des pistes et aider à préparer. Un chef qui pourra ainsi avoir son rôle dans le sketch qui sera joué... Je dis bien toutefois: le chef fait AVEC, pas "à la place"...
    - A propos de veillée, bien penser à respecter cette fameuse "courbe de veillée", et en particulier à finir sur quelque chose de CALME (c'est infernal de coucher des enfants surexités!)
    Pour respecter cette courbes, les techniques d'animations de veillées peuvent aider, à condition de les placer "dans le bon ordre". par exemple, une saynète ("sketch" classique) sera placé au milieu de la veillée, sur le "sommet" de la courbe; là où le mime ou le "tableau vivant" (ou les ombres) sera plus au début ou à la fin

    (bon je pourrais dire plein plein d'autre chose concernant la veillée, mais a-priori, je vais m'arrêter là car c'est pas le sujet... Mais si tu veux, demande! Idem pour l'organisation des services)

    Dernières remarques:
    - Les chefs aussi sont de services. Au choix: un chef toujours au même services (après tout, il peut y avoir le spécialiste de la cuisine, etc.) ou bien les chefs "tournent" aussi d'un jour à l'autre (ce qui revient en général à suivre une même sizaine)
    Et...
    - Oui, les chefs sont toujours avec les enfants: Pour le repas, pour les services, pendant le temps calme, pour et pendant la veillée, et jusqu'au coucher où ils s'assurent que le calme arrive et que les enfants dorment (quittent à chanter un chant calme ou jouer une musique douce pour les bercer). Donc, non, ça ne fait pas beaucoup de temps en maitrise... Mais on est là avant tout pour les enfants. Nous, on passe après.
    Le "temps de maitrise" qui permet de faire le bilan de la journée et de rappeler les rôles de chacun et l'organisation pour le lendemain se fait le soir quand les enfants dorment, en "5e" (après, savoir s'il y a en effet un 5e ou pas et comment il est fait est une autre histoire).
    Donc, le "conseil de sizainiers" (ou "conseil d'Akela") après la veillée est une mauvaise idée:
    - Ca les fait se coucher plus tard, et en plus ils peuvent être (très) fatigués
    - Ca laisse le reste de la sizaine "seule" pour le coucher, les privant d'un plus grand qui pourrait avoir un rôle rassurant (même inconsciemment)
    - Ca donne une importance surdimensionnée aux sizeniers, qui n'ont pas de rôle de responsabilité et encore moins de "privilège" à avoir. Ca peut donc entrainer des jalousies ("ouais c'est pas juste le sizenier il peut rester plus tard..."), surtout quand, comme je l'ai déjà vu faire, la maitrise font systématiquement profiter les sizeniers d'une partie du 5e (distribution de bonbons, ...)
    (là seule fois où ça m'est arrivé -et encore j'aurais peut-être même pas dû, mais bon faut pas être psychorigide non plus- de garder les louveteaux après la veillée, c'était dans le cas de la dernière veillée d'un camp, avec des louveteaux qui allaient quitter l'unité pour monter à la troupe. On en a profité pour leur parler un peu de la troupe, de comment ça se passait, etc.)

     


    Message posté le 03-03-2009 à 11:18  Auteur: sarigue
    Zèbre a bien expliqué le principe de la cage de Faraday. J'ajoute que comme la cage est bonne conductrice de courant, lorsque la foudre la touche (ça peut arriver sur les avions), la tension est la même partout. Par exemple, 100000V sur les côtés, 100000V au "plancher", etc... Résultat: différence entre chacun des points de la cage: 0V. Ce qui explique qu'on n'y risque rien.
    Maintenant, il faut un habitacle conducteur et fermé, ce qui n'est pas du tout le cas d'une tente...

    Les pointes et la foudre

    Comme l'a expliqué Zèbre, la foudre est une décharge électrique entre une zone chargée "+" et une zone chargée "-" (les uns attirant les autres)
    Pour des raisons que je ne vais pas détailler, les nuages se chargent (en "+" ou en "-"), ce qui attire les charges opposées du sol, qui "remontent" vers la surface... S'il y a alors une pointe conductrice (parafoudre, piquet de tente...), les charges s'y concentrent (d'autant plus que la pointe est pointue et le matériaux conducteur), ce qui a pour effet d'y attirer la foudre (et ce d'autant plus qu'on est dans un coin paumé en pleine prairie...)

    Courant de foudre

    Pas besoin de toucher le piquet pour être foudroyé...
    1- Si on est vraiment proche, la foudre peut se ramifier et nous atteindre quand même en partie
    2- Même à quelques mètre, on peut être touché par le "courant de foudre": c'est à dire, la foudre qui s'écoule dans le sol. Ça tue régulièrement des animaux! (le courant entre par 2 pattes et ressors par les 2 autres). c'est moins dangereux pour l'homme, qui vit sur 2 jambes (donc plus rapprochées et au pire, un courant qui ne passe pas par le coeur), mais ça peut faire mal quand même
    3- Et même si on ne se prend pas directement la foudre ou si on y survit... Ça peut sérieusement brûler!

    Et la patate?

    C'est un végétal, en général donc gorgé d'eau...
    C'est donc conducteur et, en l'appliquant sur un piquet de tente, on supprime donc la "pointe"...
    Enfin ça, c'est le principe...
    En réalité, c'est pas ça qui va vraiment gêner la foudre! (d'autant moins si on est dans un coin isolé des arbres et des habitations)
    En bref: inutile

    Mieux vaut, en cas d'orage, s'abriter dans un bâtiment (ou, quand on est seul en rase campagne, se rouler en boule au sol)


    La patate, on l'avait utilisée au camps derniers... Sauf que avec le recul, je me demande si on a bien fait: ça a (peut-être) rassuré les louveteaux, mais c'est d'une part les tromper et d'autre part entretenir une idée fausse...
    (mais bon, j'avais suffisamment ouvert ma grande g... pendant l'année et le pré-camp alors...)

     


    Message posté le 19-02-2009 à 01:27  Auteur: sarigue
    Bon alors je vais tenter de préciser ma pensée:

    - Le cérémonial, ce n'est que de la forme.
    Qu'il y ait un flambeau aux 4 coins du rasso ou un seul au centre ou même aucun, qu'il y ait une croix scoute dessinée sur le sol avec des bougies, ou un feu de 3 m de haut, ou des braises rougeoyantes de fin de veillée, qu'on soit rassemblé en cercle, en fer à cheval ou en carré, qu'on soit dans le parc municipal, au fin fond d'une forêt, au pied d'un chateau en ruine (ou pas d'ailleurs) ou dans un camp de nomade du Sahara... Ben j'en n'ai rien à faire! (à condition, évidemment, que ça ait quand même un peu de gueule et de ne pas tomber dans les extrêmes du genre rasso très vague et très patatoïdal, cérémonie au fin fond d'un parking huileux et à l'odeur d'essence, et avec des gens qui semblent n'en avoir rien à faire et discutent entre eux plus qu'ils ne s'occupent de la cérémonie)

    - Le coeur de la promesse, c'est ce qu'on y dit. C'est ce sur quoi on s'engage. C'est donc le texte de la promesse, et en général, la loi (que -dans le scoutisme- on s'engage à respecter)
    Alors là dessus, bien entendu, on n'est pas non plus au mot près. Si on est athée ENF et qu'on remplace le mot "Dieu" par le mot "Idéal", si on est musulman et qu'on parle "d'Allah"; si on préfère dire qu'on "s'engage" plutôt que de dire que l'on "promet" ou autre dans le genre... Ben très bien, pourquoi pas.
    MAIS parfois, les mots sont tout de même la partie immergée d'un iceberg et changer le mot peut, PARFOIS, provoquer un changement du fond... Quand encore, on ne supprime pas carrément le mot ou la phrase en question...
    Quand je dis que les SGdF n'ont plus la notion de service ou d'honneur dans leurs promesses, ce n'est pas forcément une critique. Je pense quand même être objectif et énoncer simplement un fait. (maintenant, si c'est faux et que ces notions sont revenues, très bien. Mais comme j'ai du mal à dénicher les textes post-fusion, difficile de juger...)
    Je pourrais aussi comparer les SUF et les GSE: les premiers n'ont pas la notion d'Europe et un SUF devenant GSE pourrais légitimement dire "je souhaite reprononcer ("confirmer") ma promesse pour inclure cette notion d'Europe"...

    - Enfin, je dis oui à la fraternité inter-scoute... Mais non à une "pseudo-fraternité" naïve et aveugle. Pour une vraie fraternité, sincère; apprenons à VRAIMENT nous connaitre. et à reconnaitre aussi bien nos travers que les "bon points" chez les autres
    Sur le sujet de la promesse, donc, je préfèrerais éviter si cela arrivais de me contenter de dire "bon écoute mon gars, t'as fait ta promesse ailleurs que chez nous, on va dire que c'est la même chose ici et voilà l'insigne de notre mouvement" et lui donnerais plutôt le texte de son nouveau mouvement en lui disant "voilà ce que promettent nos scouts. A toi de voir si, pour toi, cela "vaut" (a la même signification) la promesse que tu as faites. Si c'est le cas, parfais. Si tu souhaites reprononcer un engagement chez nous, très bien aussi"
    Je rejoint donc tout à fait Pollux (et donc Guy... Hé oui!) en précisant toutefois que pour que le scout puisse choisir librement, et de manière éclairée, il FAUT lui donner les informations qui permettent cela, et l'aider à la réflexion.


    Alors maintenant quelques réponses:
    - Guy, je te renvois la critique du "paradoxe" que tu me fais: tu fais bien partie, il me semble, des gens qui (me) disent "ouais ben quand on fait partie d'un mouvement, on fait comme il dit et si ça nous plait pas on va voir ailleurs", non? Ben c'est EXACTEMENT la même chose quand on est une association et qu'on appartient à un organisme tel que l'OMMS... Comment peut-on dire et revendiquer "j'appartiens à l'OMMS" sans pour autant tenir vraiment compte de ce qui n'est même pas une "proposition" (comme les "propositions" pédagogiques) mais carrément et rien de moins qu'une constitution?! (et ça se permet après de donner des leçon de loyauté?)
    Je ne parlerais pas des promesses actuelles car je n'en ai toujours pas connaissance -pas faute d'avoir cherché (mais comment font les chefs bleus et rouges?)-, je me garderais donc bien de juger. Mais pour prendre l'exemple de la loi bleu SdF par exemple, prend ce fameux article 3, prend la loi et la promesse scoute (bleue) SdF pré-fusion, et ose me dire que ce n'est qu'une reformulation... (d'ailleurs, tu ne le dis pas et tu esquives habilement la question...)

    Je ne suis pas contradictoire et ne dis pas d'un côté que l'OMMS juge ce qui est scout ou pas et d'un autre côté que c'est pas à l'OMMS de faire ça...
    Non.
    Ce que je dis c'est:
    1- Ce n'est effectivement pas l'OMMS qui juge ce qui est scout ou pas (pour prendre 2 exemple opposés: les EEdF -appartenant au SF donc à l'OMMS- qui font débats, et les GSE ou les SUF (ou d'autres encore), hors OMMS mais sans aucun doute très scouts)
    2- MAIS quand on dit (voire revendique parfois) appartenir à une organisation, le minimum est de respecter les textes constitutifs de ladite association! (et comme je te vois venir: si tu veux me retourner la critique, dis-moi où tu as vu que je ne respectais pas les textes du mouvement...)
    Et il me semble que ces deux points ne sont pas contradictoires.


    Dernier point, toujours à Guy: tu raisonnes en effet de façon très "SGdF", avec une promesse/un engagement par branche (et qui "remplace" la précédent); et tu ne peux concevoir UNE promesse scoute unique et "valable" ad vitam eternam.
    "On" (SGdF) n'est pas prêt de se comprendre, avec les mouvements unitaires...

    Et pourtant, il "suffit" de (conce)voir que "la" promesse scoute unique est -même prononcée à 13 ans- une promesse... d'adulte! Un jeune ou un chef qui rentre donc dans le scoutisme tardivement fait donc la même: une promesse d'adulte.
    A noter que cela n'empêche nullement des engagements "complémentaires" par la suite (départ routier, investiture de chef etc.)
    (mais vraiment "complémentaires" et pas "en remplacement": Le routier ou le chef investi porte toujours sa croix de promesse scoute... ce qui n'est pas le cas du compagnon...)

    Quant à la promesse louveteau, elle est bien différente.
    - Tout d'abord, il convient de se rappeler que le louvetisme est né APRES le scoutisme, dans le but de préparer au scoutisme et dans le but de répondre aux demandes pressentes des petits frères qui voulaient faire comme les grands. Mais le coeur du scoutisme, c'est la branche éclaireur.
    ATTENTION: ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne dis pas que la promesse louveteau ne vaut rien. Loin de là. Un enfant qui dit "oui" dit -vraiment- "oui".
    Simplement, elle n'a pas la même dimension. Elle est -pour le coup- plus adapté (un enfant de 8 ans peut en effet difficilement prononcer une promesse d'adulte. Ca n'aurait pas de sens)
    - Ensuite, comme cela a été fort justement précisé, le louveteau promet de "faire de son mieux" (et non de "faire" tout court) pour "être fidèle" (et non "servir") et "rendre service" (et non "aider en toute circonstance") On remarquera que les parents sont cités dans la promesse louveteaux ("pour être fidèle [...] à mes parents, [...]"), ce qui n'est pas le cas de la promesse scoute (indépendance, indépendance...)
    Enfin, le louveteau promet également de "faire de son mieux" pour "être fidèle" à "la loi de la meute" (et non d'"observer" la "loi scoute")

    Il n'y a donc bien que UNE promesse SCOUTE.
    D'autant plus que les routiers, les chefs, SONT scouts. Ils sont plus grands, Soit. Ils ont pu prendre des engagements complémentaires, d'accord. Ils n'en restent pas moins scouts et portent donc leur insigne de promesse scoute ou -s'ils ne l'ont pas encore fait- peuvent prononcer LA promesse scoute.
    (en revanche, le scout n'est pas un louveteau...)

     


    Message posté le 26-01-2009 à 23:57  Auteur: sarigue
    Cher ami (un certain renardeau dirait "camarade" voire "kamarad" hé hé !), cher frère Furet P...

    Tout d'abord...
    Bienvenue

    Alors comme le dirait Grizzly... "Pas taper, il est encore jeune" Grand sourire

    Alors pour la question de "[obéir] bien sagement", je comprend que l'on n'aime pas trop ça à 15 ans (j'étais sûrement pareil "à ton âge" (nooooonnn!! Ca fais vieux de dire ça... Vieil homme bouhouhou! chuis vieeeeeux!!! Pleure tellement !))
    Ceci dit, je te rappelle tout de même -à toute fin utile- que l'obéissance fait partie du scoutisme...
    "Le scout sait obéir et ne fais rien à moitié", ça te dis quelque chose?
    Je me permet aussi de te faire remarquer qu'en tant que CP, tu aimes sûrement mieux (et ça marche sans doute mieux) quand tes patrouillards "suivent tes conseils" (autrement dit... "t'obéissent")
    Quant à l'opposer à "[prendre] des responsabilitées", permet-moi de te faire remarquer que l'un n'empêche pas l'autre!

    J'en profite au passage pour remarquer que quand tu crains de "donner une mauvaise image des scouts en nous habillants en petits milouf qui obéit bien sagement"
    - Tu sembles penser qu'un militaire n'est guère capable de faire autrement que "d'obéir bien sagement". Pour avoir de la famille dans l'armée et pour prendre moi-même régulièrement des gardes auprès des pompiers de Paris (qui sont militaire, contrairement aux pompiers de provinces (sauf Marseille)), je peux t'assurer que si oui, ils obéissent à leur chefs (c'est normal, non?), ils savent aussi prendre des responsabilités (d'ailleurs la preuve: parmi les militaires, y'a des chefs). Ce n'est donc pas incompatible.
    - Je me rend compte qu'en fait, le problème de "la mauvaise image" ne vient pas en soi, de l'association scoutisme/armée (qu'est-ce qu'on reproche au juste à l'armée?), mais de la mauvaise image de l'armée elle-même! Celle-ci aurait bonne image (comme c'était le cas pendant longtemps d'ailleurs! En particulier lors des deux guerres), l'association scoutisme/armée ne poserait aucun soucis! Mauvaise image de l'armée due à des clichés (et hop, on pourra retomber dans le fuseau concernant les amalgames) apparues à cause des "piques" et autres "moqueries" qui sont parfois faites sans intentions méchantes mais qui, mine de rien, dégrade l'image de l'armée (en particulier effectivement, le côté "obéissance sans réfléchir", le côté "rien dans le crâne", "du muscle et pas de cervelle", "on leur demande pas de réfléchir", etc.)

    Pour ce qui est des Europas prétendument virés des Scouts d'Europe, je t'invite à revoir ton histoire scoute...
    Les Europas Scouts ont une histoire assez complexe que je commence tout juste à comprendre: créés, puis re-créés; d'origine diverse... Bref, un poil compliqué tout ça...

    Et quand bien même... Si se faire virer est forcément signe de notre médiocrité et/ou de nos idées "déviantes", alors, que dire du Père Sevin, qui s'est lui-aussi fait viré ("est démissionné", est-il écrit sur le site des SGdF) des SdF? Doit-on en conclure qu'il était "déviant" et qu'il ne faut pas suivre ses idées?


    Pour ce qui est de la tot':
    - Elle n'a jamais été interdite en tant que telle par Jeunesse & Sport! Encore une fois, ce qui a été interdit, c'est le BIZUTAGE, à savoir des actes humiliants et/ou dégradant. Mais la tot' n'est pas et ne devrait jamais être un bizutage. Ce sont donc les mouvements (et non un gouvernement quelconque) qui l'ont supprimée. Et encore pas tous...
    - Quant à parler de "jeu du totem" au lieu de "totémisation".... Mouarf! C'est de la m*... Ah, ben Asellia l'a dit, d'ailleurs. Bon.
    Alors après, moi je veux bien employer n'importe quel vocabulaire... Mais 'faudra pas se moquer après des SGdF qui annoncent le plus sérieusement du monde qu'ils n'ont pas "d'uniforme" mais une "tenue" (manque de bol, c'est justement le terme de "tenue" qu'utilise en général l'armée. Enfin bref, passons), qu'ils n'ont plus de "chefs de groupe" mais des "responsables de groupe", etc.

     


    Message posté le 21-01-2009 à 21:38  Auteur: sarigue
    >>"Post à déplacer... rien à faire dans cette partie du forum"
    C'est vrai. Il faudrait le passer en section générale de "activités et terrain" ou "interscoutisme". Un modo dans le coin?


    Citation:
    "l'accompagnement pédagogique est essentiel dans la mesure ou les chefs sont pour certains débutants, et pour d'autre des gens qui ont envie d'aller plus loin dans leur proposition aux jeunes..."


    -> Ceux qui sont débutant, il vont en formation -justement pour acquérir les grandes lignes- (normalement... Après, moi, j'ai vu des cheftaines de meute sans même un stage 1 alors hein...)
    -> Ceux qui veulent aller plus loin, ben justement, c'est bien ce que je disais: dans ce cas, "l'accompagnant" doit être quelqu'un qui connait les détails et les subtilités.

    Citation:
    >>"l'accompagnement pédagogique permet donc à chaque chef d'améliorer ses activités vis à vis de la méthode du scoutisme et vis à vis des jeunes à qui il le propose..."


    Les activités sont normalement liées non seulement certes à la progression que l'on souhaite voir pour nos jeunes, mais aussi à la proposition pédagogique. Les "référents", "accompagnateurs" ou ce-que-tu-veux sont donc censé être au point sur cette proposition pédagogique. Quand on nous annonce un temps de "formation" et que celui-ci débute par "bah vous savez, nous on en sait pas plus que nous", ça donne envie de se barrer genre "bah à quoi ça sert que je vienne alors"?

    >>"A mon sens, un accompagnateur pédagogique doit donc être capable [...] d'aider à l'analyse du "public" concerné (les enfants)"
    Plus loin:
    >>"un AP ne peut pas avoir la réponse à une question pédagogique étant donné qu'il ne connait pas le public visé..."
    Bon. Donc, un AP ne connait le public visé, mais aide à l'analyse de ce public... Il aide donc à l'analyse de quelque chose qu'il ignore... Je commence à comprendre pourquoi c'est le bordel.
    (et tu parles aussi de "aider la maîtrise à monter ses activités de manière à bien répondre aux besoins des enfants"... mais tu viens de dire que l'AP ne connaissait pas le "public"!...)
    - Si le "public", c'est l'unité du chef qui vient le voir, alors effectivement, il ne le connait pas. Il peut donc difficilement aider à l'analyser, si ce n'est autre que donner des "techniques" d'analyse (faire un bilan, tirer les axes d'efforts...) et prendre acte ensuite de cet analyse (mais c'est peut-être ce que tu veux dire)
    - Si le "public", c'est l'enfant de 8-12 ans en général, ben j'espère bien qu'un AP louveteaux s'y connait un minimum sur la question!


    Ah oui d'ailleurs:

    Citation:
    A mon sens (encore une fois), un accompagnateur pédagogique est capable d'accompagner des chefs, quel que soit la branche... car les problématiques pédagogiques ne sont jamais éloignées les unes des autres... quel que soit la branche...


    "quelque soit la branche"? Ben non: y'a des AP louveteaux, des AP scouts, des AP pionniers...
    Et heureusement! Parce que contrairement à ce que tu dis, si, les problématiques me semble (pour le peu que je connaisse des 12-17 ans et des 14-18 ans) sont complètement différente.
    En cas de problème "d'écoute" ("d'obéissance"... quel vilain mot pour un SGdF! Mort de Rire) par exemple, ben ça ne se résoudra pas de la même façons aux louveteaux et aux pionniers.
    Un louveteau qui fait du démâtage, tu lui fais une remontrance, et en général, il a compris.
    Un pionnier qui fait du démâtage (de la cabine de douche des filles oui, c'est du vécu!) 1- Tu peux toujours essayer de le courser, t'as intérêt à être sportif et 2- tu peux toujours lui gueuler (tout en tenant la cabine pour qu'elle ne s'effondre pas...) "Viens remettre ça en place!", ben t'auras de la chance s'il le fera...
    (et si tu me dit que la méthode employée (sur le coup, hein, c'était à chaud) n'était pas la bonne... Ben c'est bien la preuve que c'est différent!)


    >>"Un accompagnateur n'est donc, à mon sens, pas là pour apporter des réponses"

    Il n'apporte pas de réponses?
    Bon. Alors:
    - Si je veux savoir si tous les enfants ont forcément leur "graine" ou si on ne la donne qu'à ceux qui n'ont pas trop fait chier, je m'adresse à qui?
    - Si je veux savoir si on peut retirer le rôle de veilleurs aux enfants, je m'adresse à qui?
    - etc.

    (pas besoin de répondre à ces questions - j'ai la réponse. mais elles n'ont pas été choisies aux hasard et proviennent d'un cas réel d'une cheftaine d'unité qui n'a pas donné de "graines" à un louveteau trop turbulent; qui a aussi annoncé à tous que la qualité de veilleur pourrait être heu... disons remise en cause...

    Citation:
    >>"Un référent, on s'y référe pour avoir des réponses à des questions... en pensant qu'il a forcément la réponse... hors, un AP ne peut pas avoir la réponse à une question pédagogique

    Attends... Un ACDL (GSE) non plus n'a pas réponse à tout (ça m'est arrivé de "coller" mon ACDL)! Et alors? Ben alors, il dit "je sais pas, je vais me renseigner". Et si vraiment il ne trouve pas, ben il aide à trouver -ensemble- une solution au problème posé. Bon.

    Ce que tu dis exactement est "un AP ne peut pas avoir la réponse à une question pédagogique étant donné qu'il ne connait pas le public visé...". Parce qu'il faut connaitre exactement de quels enfants on parle pour apporter une réponse pédagogique?
    Mais alors en ce cas... Qui te dis que les Sylphes, ça correspond vraiment à mon unité?! Peut-être que ça ne correspond pas du tout! (c'est vrai quoi! Après tout, on parle "d'adapter" toujours en encore... Alors adaptons!)
    Et pourtant, l'équipe qui a conçu cette proposition pédagogique, elle ne connait pas mon unité!

    Tout ça pour dire qu'il n'y a pas forcément besoin de connaitre exactement l'unité: il y a parfois tout simplement des réponses d'ordre pédagogiques ou éducatifs aux choix qui sont faits! (enfin normalement, mais chez nous, je vais commencer par croire que non...).





    "un problème de positionnement (vis à vis de chefs plus expérimentés que lui)"

    Ah ça...
    Quand mon AP a su que j'avais plus de 24 ans, ça lui a fait un choc (elle en a 22)... Ca l'a d'ailleurs aussi surprise que je ne sois pas chef d'unité, le chef d'unité ayant 4 ans de moins que moi...

    De mon côté, je veux bien faire preuve d'humilité et me retrouver sous-demi-merde (à savoir, assistant) alors que je suis quand même riche de 4 ans d'expérience -dont 2 en tant que chef d'unité et directeur de camp- dans 4 mouvements différents, et 3 branches -m'ayant permis de voir les bourgeois du 92 comme les classes "plutôt assez moyenne" de province-, de 3 semaines de formations, d'un BAFA, que la pédagogie m'obsède (j'y pense en cours quand mon esprit s'évade, j'y pense le soir pour m'endormir, j'y pense dans le trajet en RER, j'y pense avant une activité et pendant une activité (ou un "cas"), et j'y repense encore longtemps après une activité ou un "cas" vécu...), alors que mon AP a (je ne sais pas combien d'année d'expérience. Mais maximum autant que moi en ce début d'année) une expérience uniquement à l'intérieur du mouvement...
    Mais malgré ça, je veux bien faire preuve de toute l'humilité du monde, reconnaitre que je ne connais pas tel ou tel point, et me retrouver sous-demi-merde. Je veux bien (surtout quand je m'entend de toute façon bien avec l'équipe de maitrise)
    Mais des gens qui se braquent quand je donne mon avis -en général argumenté-, au lieu d'argumenter calmement (ou éventuellement d'avouer qu'on ne sais pas ou que oui, ça peut se discuter), ça m'horripile! Surtout quand ça vient de la part de personnes qui commencent par avouer qu'elle en sait pas plus qu'un chef de base!!
    (ceci dit, si je me défend à l'écrit, il est vrai que j'ai plus de mal à l'oral et que j'aurais sans doute besoin de "cours" permettant d'apprendre à débattre... Parce que ça s'apprend)



    Pour le reste, tu parles de froissartage et de technique...
    T'en ais-je parlé?
    Non.
    Je ne vois même pas ce que ça vient faire là. Evidemment qu'un référent ou accompagnateur "pédagogique" n'est pas là pour nous apprendre à faire un feu ou un autel en froissartage!
    Je parle de pédagogie uniquement. Pour moi, un responsable pédagogique (qu'il soit "accompagnateur" ou "référent" ou "assistant au commissaire" ou...), il doit être là pour nous parler de PEDAGOGIE, dont le cadre symbolique et les cérémonies proposées par le mouvement fait pleinement partie! (on parle bien d'ailleurs de "proposition pédagogique" non?)



    (Juste une dernière remarque... Moi, j'ai surtout l'impression que les AP chez les SGdF nous prêchent surtout la bonne parole, plongés dans leurs documents papiers... que l'on peut très bien trouver nous même sur le site du mouvement!)

     


    Message posté le 28-12-2008 à 07:29  Auteur: sarigue
    INTRODUCTION

    Beaucoup de mouvements scouts en France et dans le monde utilisent toujours, pour l'éducation des enfants de 8 à 12 ans, le cadre donné par Rudyard Kipling dans son œuvre Le Livre de la Jungle.
    On peut se demander pourquoi. Après tout, ce choix a été fait il y a plus de 80 ans.
    Pour certains ces histoires de la jungle indienne étaient le "best-seller" de l'époque, ce qui aurait favorisé ce choix (notons tout de même qu'au moment de la création du louvetisme, cela faisait plus de 20 ans que cette œuvre avait paru...). On ajoute parfois –sans doute avec raison– que le fait que Baden-Powell ait été ami avec Rudyard Kipling ait pu "aider" dans le choix du Livre de la Jungle comme "cadre symbolique" pour les louveteaux.
    Partant de là, certains estiment que l'on peut aujourd'hui très bien trouver un autre cadre symbolique pour les enfants de cet âge-là...
    Mais n'y a-t-il pas d'autres raisons qui ont pu diriger les fondateurs des louveteaux vers ce choix si particulier du Livre de la Jungle ? Nous disons bien "les fondateurs", au pluriel. Car n'oublions pas que Baden-Powell n'était pas seul dans cette tâche, et que Vera Barclay y a "un peu" mis son grain de sel... Celle-ci aurait-elle acceptée pour "cadre symbolique" une histoire n'ayant aucune vertu éducative ? On est en droit d'en douter.
    Car en effet, Le Livre de la Jungle –et les histoires de Mowgli en particulier–n'est pas seulement un "cadre symbolique", mais tout un imaginaire qui possède un très important potentiel éducatif pour peu qu'on prenne la peine de le lire avec un regard d'éducateur. Rien qu'en lui-même, en dehors de tout outil pédagogique que l'on pourrait en tirer, il offre à l'enfant un monde puissamment éducatif, c'est à dire un monde qui lui permette de découvrir et d'apprendre la vie en société. Nous verrons en effet que ce monde est enfantin mais non "bébé", offre une vie en communauté, permet à l'enfant de s'identifier facilement à un personnage de l'histoire, et est finalement –par la présence d'êtres fort différents et pas toujours bien respectables– une fable représentant assez bien la société humaine.
    Nous profiterons également de ces quelques pages pour exposer les outils pédagogiques que l'on peut tirer de cet imaginaire, tels que le "maître-mot", le conseil ou même le salut.


    I. UN MONDE INTRINSEQUEMENT EDUCATIF

    Il faut tout d'abord avoir à l'esprit que Le Livre de la Jungle utilisé pour le louvetisme est la version originale de Kipling, et non la version moderne et très (trop) librement adaptée des studios Disney...

    a. Un imaginaire enfantin mais non "bébé"

    En plongeant l'enfant au cœur de l'imaginaire du Livre de la Jungle, de R. Kipling, on lui permet de découvrir un monde merveilleux, un peu magique et enfantin, mais sans être complètement incroyable (les animaux présents sont des espèces réelles, les loups vivent réellement en meute organisée hiérarchiquement, et la région de Seeonee –dans laquelle se déroule l'histoire– existe réellement en Inde), ni naïf-"bébé" (de grandes aventures sont vécues, parfois avec des combats et du danger).

    b. Une vie en communauté

    En plongeant l'enfant au cœur de la meute décrite par Kipling, on le plonge également au sein d'un groupe qui, comme toute société humaine "correcte", vit avec des lois, des règles, et un responsable à sa tête. On notera –point important– que le "chef" de ce groupe n'est cependant pas un dictateur, puisque les décisions se prennent en conseil.
    On remarquera également que le "clan des loups" –avec ses lois et ses codes qui lui sont propre– existe à l'intérieur d'un groupe plus important constitué de l'ensemble des animaux, habitants tous la jungle et tous soumis aux lois de cette jungle (et ayant là aussi un "maître de la jungle" à sa tête). On ne peut ici que faire le parallèle avec l'enfant qui vit au sein de sa famille (ou de son école), formant ainsi un petit groupe lui-même intégrée au sein d'un groupe plus important d'êtres humains forts différents mais habitants tous un même pays et soumis aux lois de ce pays (et ayant là aussi un responsable à sa tête)
    On ne peut donc que constater la similitude qui peut exister entre la société imaginaire et enfantine décrite par Kipling dans Le Livre de la Jungle, et la société réelle dans laquelle grandit l'enfant.
    C'est ainsi que, grâce à cet imaginaire, l'enfant prend conscience de sa place dans une société structurée et apprend à vivre au sein de cette société, par le respect d'un chef légitime, par le respect des lois, des règles et des codes (tant ceux de la micro-société que représente la famille ou l'école que ceux du pays dans lequel il vit), par la prise de conscience de l'existence d'un groupe humain plus important que sa famille, son école ou son groupe scout ; mais également par l'apprentissage de la participation active au lors de conseils ou de consultations.
    On trouve donc ici un équilibre entre l'apprentissage et le respect de la hiérarchie et de l'ordre établi et l'apprentissage de la prise de parole et de la participation démocratique.

    c. Un personnage semblable à l'enfant

    Le Livre de la Jungle permet de suivre Mowgli, l'enfant trouvé par les loups, depuis son abandon involontaire en forêt lorsqu'il était encore bébé jusqu'à son retour chez les hommes, vers ses 15-17 ans. A noter que la plupart des aventures décrites se déroulent cependant aux environs de l'âge louveteau, c'est à dire vers 8-12 ans.
    Mowgli n'est donc pas un personnage "fixe" et immuable et qui ne grandit pas comme dans beaucoup d'histoires (telles que dans les bandes dessinées, les dessins animées, les séries télé, les collections de romans...). C'est un personnage qui grandit, comme l'enfant. Et l'enfant peut donc grandir avec lui (les chefs louveteaux veillant à s'adapter aux différents âges présents dans l'unité, en proposant des jeux basés sur des histoires diverses à différentes étapes de la vie de Mowgli). Comme l'enfant, Mowgli découvre progressivement la vie avec d'autres. Comme l'enfant, Mowgli a parfois plus envie de jouer que d'écouter les leçons de Baloo. Comme l'enfant, Mowgli est curieux du monde qui l'entoure.
    Humain et approximativement du même âge que l'enfant, Mowgli est donc un personnage idéal auquel peut facilement s'identifier l'enfant.

    d. Différents caractères, semblables à ceux des humains

    Ce conte du Livre de la Jungle regorge également de différents types de personnages ayant chacun un caractère, et finalement représentatif du monde qui entoure l'enfant.
    On trouve ainsi:
    - L'exemple (les exemples) à suivre, à savoir, les membres du clan des loups. Le chef, Akela, en particulier, est un exemple. Parlant peu, il écoute beaucoup. On pourrait aussi citer ici l'ours Baloo qui est l'enseignant, ou Bagheera la panthère qui à l'expérience de la vie dans une autre société (Bagheera a grandit chez les hommes), ou encore Frère Gris, un modèle d'amitié durable et de fidélité (il continuera à voir Mowgli lorsque celui-ci sera rejeté des loups). Les amis de Mowgli, en adoptant parmi eux un homme, sont aussi les représentants de la tolérance et de l'acceptation au sein de son groupe de personnes totalement différente de soi.
    - L'ennemi à la limite de la loi, en la personne de Shere-Khan: bien que respectant globalement la loi qui régit la vie des peuples de la jungle (il ne tue l'homme que la nuit où il y est autorisé, il respecte la trêve de l'eau lors de la sécheresse en ne s'attaquant pas à Mowgli au bord de la rivière), il est assez "mauvais joueur" et n'accepte pas que Mowgli ait été recueilli par les loups. Il le considère donc comme sa proie et sera à ce titre l'ennemi juré de Mowgli. En plus de tenter de s'attaquer directement à Mowgli, Shere-Khan représente aussi le perfide qui s'attaque à l'entourage de sa cible afin de désolidariser le groupe, et qui profite de la faiblesse du chef devenu vieux pour tenter de s'imposer et obtenir ce qu'il veut (il s'impose au conseil des loups –alors qu'il n'a rien à y faire n'appartenant pas au "clan des loups"– pour faire exclure Mowgli).
    - Le lèche-bottes, en la personne de Tabaqui. Ce chacal ne cherche qu'une chose: espérer un peu de reconnaissance et surtout, pouvoir lécher les restes. Autrement dit, pouvoir se nourrir sans effort de chasse. Pour cela, il flatte Shere-Khan, le suis, tente de se mettre de son côté...
    - Les hors-la-loi stupides et vantards, en la personne des singes, les Bandar-Log. Ceux là sont bêtes et ne pensent qu'à jouer. Il leur passe mille idées à la minute et ils sont incapables d'aller jusqu'au bout de l'une d'elle et enchaînent les bêtises. Incapables d'avoir un chef, ils se prennent pourtant pour le plus grand peuple de la jungle et tentent de se faire remarquer et d'être reconnus. Sans foi ni loi, ils sont complètement ignorés des autres peuples de la jungle, et personne ne veut avoir affaire avec de tels personnages, presque plus bêtes que méchants.



    On le voit donc ici, Le Livre de la Jungle, à l'instar des Fables de la Fontaine, met en scène des personnages dont le comportement et le caractère rappelle fortement celui des humains. Le monde lui-même, ce monde de la jungle indienne et de ses animaux, représente assez bien la société humaine.
    Grâce à cela, l'enfant est donc plongé au cœur d'un imaginaire qui, finalement, ressemble à celui auquel il appartient. En apprenant donc la vie au sein de ces peuples imaginaires et enfantins, il apprend donc en même temps et inconsciemment à vivre dans le monde réel, apprenant peu à peu à suivre les modèles et les exemples en évitant les indésirables.


    II. DES OUTILS EDUCATIFS

    Si les quelques outils éducatifs présentés ici pourraient certainement s'adapter dans un autre cadre symbolique ou dans un autre imaginaire, force est de constater qu'ils existent naturellement dans l'imaginaire du Livre de la Jungle et/ou sont en parfaite cohérence avec celui-ci. Cette cohérence entre ce que l'on fait avec les enfants (nous disons bien ici "ce que l'on fait avec" et non "ce que l'on fait faire"...) et le monde dans lequel il est plongé est un plus indispensable pour l'éducation de l'enfant, qui lui permet de ne pas se perdre dans un monde trop compliqué où les choses n'auraient pas de lien entre elles.

    a. Le maître-mot

    Dans les histoires de Mowgli, il existe un "maître-mot" proclamant "nous sommes du même sang toi et moi". Ces mots agissent un peu comme une "formule magique" assurant la protection: lorsqu'un habitant de la jungle prononce ces paroles en s'adressant à un autre habitant de la jungle –même si celui-ci est d'une espèce différente–, ce dernier se doit de protéger ou d'aider du mieux qu'il peut celui qui a prononcé ces paroles. Mowgli l'utilisera entre autre en s'adressant à Chil, un vautour, afin que celui-ci observe du ciel l'endroit où les singes, les horribles Bandar-Log, l'entraîne lorsqu'il se fait enlever. Grâce à cela, ses amis pourront le retrouver facilement.
    Comment ne pas voir dans ces paroles permettant l'entr'aide entre les espèces et les peuples de la jungle, des paroles de paix et d'amitiés entre les peuples humains? "Nous sommes du même sang toi et moi"... En apprenant ces paroles aux louveteaux, nous leur apprenons le respect de ceux "qui ne sont pas comme eux".

    b. Les sagesses de jungle

    C'est la caractéristique principale du Livre de la Jungle: dans toutes les histoires, il existe au moins une phrase, une réplique pouvant être utilisée comme "morale" et qui peut servir de "ligne de conduite" pour le restant des activités (et de l'année d'ailleurs...)
    De très nombreux thèmes sont traités: l'accueil, le départ, la propreté, le gaspillage, la politesse, les horaires, le calme et le silence, la maîtrise de soi, la fidélité et l'honneur... Tout y passe.

    c. Le conseil

    C'est là l'une des pièces maîtresse du scoutisme. Le conseil à l'âge des 8-12 ans se vit en unité (car à cet âge, l'enfant vit avec son groupe et non pas sa petite équipe). Déjà présent dans les histoires de Mowgli du Livre de la Jungle (il s'agit du "rocher du conseil"), il est donc tout à fait naturel de l'utiliser "pour de vrai". Nul besoin d'inventer une raison ou une histoire pour justifier l'existence du conseil. Il n'existe pas non plus de cassure entre l'imaginaire et les l'action réelle: le conseil –dans le cadre du Livre de la Jungle– est tout à fait naturel.
    Comment tenir un "rocher du conseil"? Si l'on parcourt un peu les mouvements, on pourra constater sur ce point (comme sur d'autre) des divergences –y compris entre mouvements scouts d'une même "tendance"– concernant le rôle et le contenu d'un tel conseil.
    Pour certains, ce n'est qu'un moment de débat permettant de choisir les activités souhaitées. Pour d'autres, c'est un moment permettant une mise au point, ou bien permettant de transmettre des informations ou de faire un bilan. Pour d'autres encore, ce doit être un véritable moment ludo-éducatif et interactif, où les "sagesses de jungle" sont présentées (sous forme d'histoires racontées, mimées...), expliquées, et les actions concrètes pour appliquer ces sagesses sont définies avec les enfants, qui peuvent s'exprimer et donner leur avis.

    d. Le salut

    S'il est une des caractéristiques du scoutisme reconnue de partout y compris des plus incultes du scoutisme, c'est bien le salut. Si le salut scout est rempli de sens, le salut louveteau ne l'est pas moins et là encore, il s'intègre parfaitement dans l'imaginaire tout en étant éducatif. Est-il nécessaire de rappeler le sens ? Les deux doigts levés symbolisent les oreilles du loup prêt à écouter –tout comme l'enfant doit, lui aussi, être à l'écoute tant pour être attentif et découvrir le monde qui l'entoure que pour "écouter", c'est à dire suivre les conseils (ou les consignent) des "vieux loups" (ses chefs, ses enseignants, ses parents)– et le pouce sur l'annulaire et l'auriculaire symbolise la mère louve protégeant ses petits –tout comme les plus âgés doivent être attentifs aux plus jeunes–
    Ce salut est d'autant plus éducatif qu'il est clair et concret: pas besoin de grandes explications, l'enfant comprend bien ce que "ouvrir ses oreilles" peut signifier.


    III. LA CERISE SUR LE GÂTEAU

    Si on a la chance de s'occuper d'enfants comprenant très vite, si on a parfois l'impression que ce Livre de la Jungle est malgré tout trop "faible" et trop enfantin pour eux, si on trouve que ces "sagesses de jungle" sont, malgré leur nombres et leurs complexités diverses, encore trop simples ; si on a la chance d'avoir des enfants très matures, on peut gratter encore un peu...
    Car en effet, Le Livre de la Jungle recèle de quelques subtilités, telle que celle-ci:

    La meute, le "clan des loups de Seeonee", est aussi appelé le "Peuple Libre"... Pourtant, contrairement aux affreux Bandar-Log, la meute possède un chef et est régie par de nombreuses lois (codes et règles internes, lois de la jungle)...
    Un louveteau un peu attentif pourrais donc se rendre compte de cette subtilité: avoir une loi, être soumis à des règles, rend libre... Et il pourrait demander "Mais pourquoi on appelle les loups "Le peuple Libre" alors qu'ils doivent respecter les lois ?"
    Si on trouve cela trop compliqué à expliquer pour les petites têtes blondes (ou brune, ou rousses...) qui nous sont confiées, une piste: un chef de meute expliquait un jour ainsi ce point: "Les Bandar-Log n'ont pas de loi, pas de règle, et font ce qu'ils veulent... Mais ils sont prisonniers de leur bêtise"

    Deuxième petite cerise, peut-être un peu moins compliquée celle-là:
    Comme nous l'avons rappelé, les doigts tendus du salut louveteau symbolisent les oreilles du loup prêt à écouter, et rappelle à l'enfant qu'il doit, lui aussi, écouter et être attentif. Nous avons parlé d'attention pour signifier observer et être curieux du monde et nous avons parlé d'écoute dans le sens de l'écoute des conseils et consignes données. Mais il existe aussi une petite subtilité: "être attentif" et dans le cas présent de la symbolique des oreilles, "être à l'écoute", cela peut vouloir aussi signifier "être à l'écoute aux autres", et chercher à les connaître et les comprendre pour répondre à leur attentes sans qu'une demande explicite ne soit formulée.
    Ce salut louveteau symbolise donc entièrement (tant dans le signe des "oreilles" que dans la signification de protection du plus faible des doigts repliés) les valeurs d'altruisme et de fraternité, si caractéristiques du louvetisme et du scoutisme en général.

    CONCLUSION

    Loin de n'être qu'un simple "imaginaire" ou qu'un simple "cadre symbolique" comme un autre, Le Livre de la Jungle possède de véritables vertus et peut se révéler extrêmement éducatif.
    Il y a donc fort à parier que si Baden-Powell a, avec Vera Barclay, choisi Le Livre de la Jungle comme cadre et imaginaire pour les enfants de 8 à 12 ans, ce n'est pas seulement par amitié avec Rudyard Kipling, mais bien parce que ce conte recèle un concentré et une puissance éducative que l'on pourrait presque oser qualifier de hors norme.
    Notons aussi que contrairement à ce que l'on pourrait penser, avoir un cadre, un imaginaire, une histoire, clairement posée et décrite n'empêche nullement de faire marcher son imagination pour créer des outils éducatifs ou des jeux. Les fondateurs eux-même ne s'en sont d'ailleurs pas privés. On peut à ce sujet prendre l'exemple du "grand hurlement", cris de joie des louveteaux, permettant de rappeler et de répéter une devise fort intéressante d'un point de vue éducatif ("de notre mieux"), et basé sur l'imagination du loup en position assise qui pousse son hurlement.
    Rien n'empêche également d'inventer des histoires dont l'ouvrage ne parle pas. Pas grand-chose n'est dit, par exemple, concernant la vie de Mowgli une fois rentré définitivement chez les hommes et rien n'empêche d'imaginer sa vie (un mariage par exemple) comme base d'un jeu ou d'une veillée... Le Livre de la Jungle offre un cadre clairement posé mais ne bride pas l'imagination.
    Peut-on aujourd'hui remplacer cet imaginaire ? Et un tel remplacement se justifierais-t-il ? Il semble que les histoires présentées sont intemporelles. De plus, pour ne pas perdre en qualité, il faudrait pour trouver un imaginaire qui puisse se révéler au moins aussi intéressant tant d'un point de vue ludique (où les enfants puissent vivre de nombreux jeux basés sur des aventures passionnantes) que d'un point de vue éducatif (avec tous les points développés dans ces lignes). Un tel imaginaire existe-t-il ? Peut-on le trouver sans avoir à le créer et ainsi risquer de réinventer l'eau chaude ?

     


    Message posté le 31-10-2008 à 19:01  Auteur: sarigue
    (avant tout, petit hors-sujet puisqu'on a commencé... En CEP GSE, on ne m'a jamais dit que "Hathi" était le CG et "Raksha" l'ACDL... Et mon ACDL se faisait appeler "Frère gris"...
    Fin du HS)

    Alors, petit point du vue d'un chef "multi-mouvements".
    En fait de multi-mouvements, je ne parlerais que des SGdF et des GSE. Mais je pense que c'est à peu près la même chose chez les GSE et chez les autres "tradi".

    Je redirais sans doute en gros ce que dis serval_n, mais effectivement, en étant moins "c'est comme ça dans mon mouvement et donc partout ailleurs" (serval_n, tu as en effet oublié que la question vient ici d'une SUF et pas d'une GSE... et que les règles peuvent être différentes. Ceci dit, ce genre "d'oubli" arrive parfois, et tu n'es pas le seul ) et en étant moins dogmatique (les "c'est comme ça" me conviennent rarement. Je vais donc tenter d'expliquer le pourquoi du comment).

    Bref, rentrons dans le vif du sujet.

    Donc en fait, les GSE (et sans doute aussi les autres, non?) ont une cérémonie non négligeable et très forte, mais qui n'existe pas chez les SGdF: l'investiture (pour le chef d'unité) et l'allégeance (pour les assistants)

    Ces cérémonies-là se font devant l'unité et ont à mon avis un poids très fort: elles montrent aux enfants et aux jeunes que les chefs ne sont pas chefs parce qu'ils ont ouvert une pochette surprise, mais parce que quelqu'un -leur propres chefs à eux- leur font confiance pour cette mission. Cela donne donc à mon avis une légitimité non négligeable.
    Ces cérémonies, disais-je, se font donc devant l'unité car elles concernent l'unité.

    Parallèlement, un chef -dans ces mouvements- est aussi un aîné (en fait, il est même "ainé(e) en service dans une unité"). En conséquence, il se voit lui-même proposer une progression scoute (aînée, mais scoute quand même), dont la promesse scoute fait pleinement partie. Promesse qui concerne donc la progression PERSONNELLE du chef/de la cheftaine.

    De ce point de vue et tenant compte du fait qu'il existe une cérémonie (l'investiture/l'allégeance) pour servir "d'exemple d'engagement" à l'unité, la promesse scoute se fait donc au sein de l'unité dans laquelle le chef peut progresser, c'est à dire, au sein de la communauté ainée (clan, feu...). Tout comme, finalement, une promesse scoute d'un jeune se fait au sein de son unité, et pas au sein de sa bande de potes tecktonik (même s'ils peuvent être invités à la cérémonie).

    De ce point de vue, donc, la cheftaine dont il est question ici devrait prononcer sa promesse au sein de son feu (ou de son groupe), et donc, une promesse reçue par la cheftaine de feu (ou de groupe si le feu est inexistant. Après, j'ignore les pratiques des uns et des autres pour les cas particulier où il n'y a pas de cheftaine de feu, mais ça me semble logique que ce soit le groupe dans ce cas)


    -----
    Vision SGdF:


    Les SGdF ne connaissent pas l'investiture (et d'autre part, ils ne connaissent pas non plus la promesse scoute unique).

    Ce qui existe pour les chefs, c'est "l'engagement de responsable" -qui s'apparente plus dans son approche à un départ routier (surtout depuis la nouvelle pédago où ledit engagement est proposés en fin de progression compagnon)-
    Engagement qui n'a pas tellement valeur d'investiture, dans le sens où il est ensuite "valable" quelque soit la fonction prise par le chef (autrement dit, le chef ainsi engagé n'est pas "investi" dans une fonction particulière)

    Cet engagement n'est pas tellement vu comme une progression personnelle, puisque les chefs "font faire du scoutisme mais ne font pas de scoutisme" (c'est à dire que le chef est chef... éventuellement appartenant à une "communauté de jeunes adultes", mais chefs avant tout) et puisqu'il n'y a pas tellement de progression de proposée aux chefs (pas de "prise de flot" ou équivalent par exemple)

    Cet engagement peut être pris auprès de n'importe qui (chef ou assistant, responsable pédagogique, etc...) ayant déjà prononcé son engagement (à l'exception du chef de groupe qui a "par défaut", de part sa fonction, possibilité de recevoir ces engagements, ainsi bien entendu que l'aumônier)

    De ce point de vue, et considérant qu'il n'y a rien de prévu "face à l'unité" (pas d'investiture), il n'est pas absurde que cet engagement soit prononcé avec l'unité dont s'occupe ledit chef. Cela permet de donner AUSSI à cet "engagement de responsable" une certaine valeur d'investiture, donnant ainsi effectivement le chef en exemple: "lui aussi s'engage".
    (ceci dit, l'engagement de responsable reste une démarche qui ne concerne que le chef... Et on voit mal ce que l'unité a à faire là-dedans)

    ----
    En bref :

    Si le mouvement prévoit une cérémonie d'investiture/d'allégeance pour les chefs et assistants d'unité; mieux vaut réserver la promesse à son clan/son feu. Le rôle d'exemple d'engagement auprès des jeunes de son unité aura lieu lors de l'investiture/l'allégeance.
    Inutile, donc, de multiplier les cérémonies concernant les chefs avec son unité.
    (mais après, ça ne me choquerais pas qu'on INVITE l'unité -ou bien simplement ceux qui veulent- à assister à cette promesse. Simplement, je pense que celle-ci doit être faite D'ABORD devant la communauté d'ainée)

    Si le mouvement ne prévoit pas d'investiture, il n'est en ce cas pas complètement absurde de prononcer sa promesse devant l'unité. Même si, à mon avis (mais ce n'est que mon avis), on fait participer les jeunes à quelque chose qui ne concerne guère que le chef, ce qui est dommage (les jeunes peuvent se demander "qu'est-ce qu'on fout là", "en quoi ça nous concerne"?)

     


    Message posté le 24-09-2008 à 01:03  Auteur: sarigue
    Les outils SGdF... Sont des usines à gaz. (Bon, c'est de la vrai doc pour chef de projet, mais un chef scout qui passe son temps à lire de la doc en passe moins à s'occuper de ses jeunes)

    Alors globalement:

    A. CONCEPTION DU PROJET PEDAGO EN LUI-MEME

    1- Tu fais un bilan de ton unité: Typiquement, en niveau technique et en esprit scout/louveteau. Et pour chacun les points positifs et les points à améliorer (ce qui fait un tableau de 4 cases)

    2- Tu en tire les objectifs du trimestre/de l'année/du camp (c'est selon les habitudes: certains fonctionnent à l'année, d'autre au trimestre. Bon, par trimestre, je trouve ça plus simple et tu peux à chaque trimestre "réajuster" et prendre une nouvelle direction en fonction de la progression de l'unité)
    Par exemple: Apprendre les noeuds de cabestan/brêlage/pêcheur/plat pour pouvoir s'installer ensuite en camp, Apprendre 3 ou 4 chants de cérémonie/du soir/de fête, Etre attentif et silencieux lorsque quelqu'un parle, etc.

    3- A partir de ces objectifs, et en fonction du nombreu d'activités prévues (de leur dates) et de leur durées (sorties, WE...), tu peux en tirer les type d'activités (jeu à poste (pour apprendre des techniques différentes), jeux d'approche (pour apprendre à être silencieux et attentif), etc.) et leur thème et techniques, et les outils à utiliser.

    4- Enfin, tu établies le programme de chaque journée d'activité en veillant à une cohérence horizontale (sur la journée, en conservant la même valeur, le même axe d'effort) et verticale (sur le trimestre/l'année/le camp, en veillant à une progression... progressive (par exemple, avant d'apprendre à secourir, il faut apprendre à garder son calme et son sang-froid. On fera donc une journée sur ce thème (avec jeux d'approche par exemple) avant de faire une journée "secourisme"))

    B. DANS LA PERIODE D'EXECUTION DU PROJET (j'ai l'impression de me retrouver en management de projet, là!)

    5- Tu fais un "débriefing" (un bilan, quoi!) à la fin de chaque activité (en maîtrise) pour voir ce qui a été, ce qui n'a pas été... Et pouvoir voir les activités éventuelles à reporter, et réajuster le tir

    C. A LA FIN DU PROJET

    6- Et bien entendu, à la fin de chaque trimestre/année/camp, tu fais un bilan général...

    Et on recommence pour le projet pédagogique suivant.


     


    Message posté le 10-06-2008 à 19:51  Auteur: sarigue
    Bon, c'est pas tout...
    Mais là, Anolis, c'est l'heure... Désolé.

    Donc...

    Les pionniers et caravelles


    Alors d'abords, ceux là sont en équipe, mené par un chef d'équipe (tiens? Le mot "chef" est toujours là!). L'ensemble de l'unité est la caravane.
    En effet, le symbolisme de la branche tourne autour de l'itinérance (habituellement plutôt réservé aux aînés...)

    Les pionniers et caravelles passent le... CAP. Ah pardons! Le "cap". Concevoir-Agir-Partager...
    (rien qu'à l'acronyme, je préfère encore le "épi" d'Anolis, plus symbolique. En plus, "épi", ça peut être l'acronyme de... éclaireur-pionnier...)
    Le cap est associé à l'un des 8 domaines d'activité (lesquels?) et défini en fonction de l'action choisie (Cap Solidarité, Cap Bâtisseurs, Cap Animation...). Ils sont censés être des points de repère.
    Le cap doit répondre à 5 critères:
    * Utilité (service, solidarité...)
    * Découverte (culture, pays, champ d'activité)
    * Rencontre (mondre professionnel, amis scouts et guides d'autres parts (<- wow! la question est de savoir si ça va s'appliquer plutôt aux scouts d'autres pays ou aux scouts d'autres mouvements en France. Et là, je crains que...), habitants, malades, enfants...)
    * Dépassement (dimension physique, vaincre ses peurs, exploit...)
    * Créativité (artistique, technologique...)
    Le projet contient ces 5 dimensions, avec le vivre ensemble indispensable.

    Arrivé en première année, le pionnier (ou la caravelle, mais je vais pas parler tout le temps dans les deux genres, ça va devenir lourd) est accueilli lors d'un rituel d'accueil (tiens tiens? "rituel"? J'ai lu ce mot là quelque part... Ah! J'y suis! Dans le document "Questions transversales" que je trouvais pas mal et plein de bonnes idées!). On leur remet alors un manuel [retour du manuel de progression! (y'en avait pas "à mon époque"!)] et le texte de la Samaritaine, comme "point de repère" pour toute l'année.
    Au premier camp, les pio/cara partent seuls sur une journée ou à deux sur deux jours, pour vivre la source Alpha. Au "programme": relecture de l'année, préparation de la promesse.

    Au retour, les jeunes peuvent donc prononcer leur promesse (<- oui oui! "promesse" et pas "engagement"!) après s'être fait accompagné par le chef d'équipe.
    Le rituel de promesse se déroule ainsi (je commenterais après, parce que y'a des truc, j'ai encore du mal à le croire!):
    Texte:
    Le rituel de promesse est un moment fort de l'unité Il se vit avec toute la Caravane, en tenue et de manière solennelle.
    Les étapes du rituel:
    - Mot d'accueil du chef d'unité
    - Lecture de la Loi de la Caravane
    - Appel individuel des premières années
    - Parole du chef d'équipe sur le jeune de son équipe
    - Parole du jeune
    - Texte de promesse
    - Remise de l'insigne
    - Chant de promesse


    Le texte prononcé par chaque jeune est intitulé "Jouer le JE" (mais je ne sais pas s'il s'agit du texte de promesse (je n'ai pas l'impression) ou de la loi (ça y ressemblerais plutôt)). Alors là, accrochez-vous, ça décoiffe!
    Texte:
    Je vis en vérité
    Je partage
    Je me met au service des autres
    Je veille à la justice
    Je protège la vie
    J'observe l'obéissance et ne fais rien à moitié
    J'agis avec courage
    Je respecte mon prochain
    J'avance sur le chemin du bonheur
    On peut me faire confiance



    Les pionniers de deuxième année choisissent leur équipe et accueillent les nouveaux. Durant le camp, il partent deux jours en binôme pour vivre la source Iota, avec comme objectif de s'interroger sur leur relation au monde et à Dieu. Ils y reçoivent alors le texte de l'Evangile de la fête de la Pentecôte "qui les appelle à dépasser le cadre de la Caravane et à être pionniers, caravelles et chrétiens aux yeux du monde".

    Enfin, en troisième année, ils choisissent également leur équipe. Certains sont alors chef d'équipe, et ont en charge l'accueil des nouveaux, la progression personnelle des pionniers de leur équipe, la préparation de la promesse des premières années, le bon fonctionnement des Cap.
    Vous connaissez le topo: ils partent, en camp, pour vivre une "source". Cette fois, c'est la source Oméga pour faire un point sur les 3 années passées.

    A la fin du camp, c'est alors le rituel d'envoi. Ils reçoivent une "parabole", texte personnel, choisi par la maitrise.
    Enfin, "Le texte du Bon Samaritain leur est confié comme un exemple de route à suivre"

    Durant son passage à la caravane, les pio sont "invités" à acquérir des compétences et à parcourir des champs d'expérience, seul, en équipe ou en unité.
    Les temps de "relecture", comme on a pu le voir, sont nombreux.

    Les pio/cara parcourent 6 itinéraires, en lien avec les 6 axes de développement.
    La finalité de l'itinéraire, c'est le cairn (me demandez pas ce que, concrètement, ce sera).

    A noter que d'après ce que j'ai vu, il y aura des badges aussi chez les pionniers.

    Spirituellement, on a pu voir que le côté spi est assez présent. Mais à part ça, la caravane est amenée à traverser chaque année un désert (Sinaï, Hoggar ou Néguev) pour:
    Texte:
    - Oser se risquer à l'autre et à soi-même
    - Partir et découvrir
    - Croire que cela vaut le coup d'avoir des convictions
    - Etre Prophètes
    - Cheminer avec ceux qui doutent, questionnent, montent sur les sommets, vont voir et choisissent.
    "Je ne peux me contenter de mon bonheur ou de mes problèmes"



    Enfin, lors de chaque itinéraire, les jeunes sont accompagnés par les amis de Jésus (Zachée, Marte et Marie, Bartimée, Judas, le jeune homme riche, le Centurion, Thomas, Marie-Madeleine, Marie et Joseph, la femme pécheresse, Pierre, le bon larron)
    _________________
    Mon avis (mais Anolis nous en dira certainement plus et mieux):

    Woaw !!
    Z'avez-vous ça ce retour en arrière?
    - Les badges (comme pour les autres branches)
    - L'abandon du terme "engagement" et le retour de la "promesse"
    - Une loi en dix articles dont on reconnait pour beaucoup d'entre eux les articles "historiques".
    - Et parmi ces articles, ô surprise, "J'observe l'obéissance et ne fais rien à moitié"! Parler d'obéissance? Chez les SGdF? Mais ils avaient bu quoi, à l'équipe nationale, pour pondre un truc aussi "tradi"? Et en plus, l'article d'origine est à peine reformulé! Là vraiment, j'le crois pas!
    - Le retour de cérémonies ("rituels")!
    - Et on parle même de la tenue! ("le rituel de la promesse se vit [...] en tenue"). Et même que le "rituel" de la promesse se fait de manière solennelle (on fait pas n'importe quoi?!) Ca alors! Ils imposent la tenue, maintenant? Décidément, mais qu'avaient-ils bu

    On remarque aussi un (très) fort retour du spirituel, ainsi que la mise en avant du chef d'équipe, très présent (préparation de la promesse en particulier)

    Par contre:
    - Les "rituels". Franchement, qu'est-ce que ça aurait coûté d'appeler ça "cérémonie", comme tout le monde? J'ai l'impression qu'il y a encore de la m********ion intellectuelle derrière tout ça.
    - Les étapes de la cérémonie de promesse: Y-aura-t-il un "cérémonial" édité, décrivant précisément qui dit quoi et quand? Et puis, les petits discours "libre", c'est bien, mais point trop n'en faut. Là, tout est libre.
    - D'ailleurs, ce "jouer le JE", c'est quoi? La Loi de la branche? Mais quel est le texte de promesse, alors?
    - Et d'ailleurs, ce "jouer le JE" (qu'ils auraient pu intituler "la loi", quitte à le sous-titré "jouer le JE"), il ne fait aucune mention du divin! Dommage, pour un mouvement catho. (et "le chemin du bonheur", c'est quoi?)
    - Le terme "d'année". Ca fait très scolaire, je trouve. Dommage.
    - Les "sources": Alpha, Iota, Oméga. On ne saisi pas bien ce que c'est, ni le pourquoi du comment de ces noms peu explicites.
    - Enfin, je n'adhère pas à l'idée d'une équipe valable uniquement pour l'année (bien sur, ça n'empêche pas de reprendre la même l'année d'après, mais...).
    Il me semble important que l'équipe (comme la patrouille) dure, et puisse se forger une véritable identité, une véritable personnalité, une histoire, et où de fait, chaque action est alors réalisée "pour l'équipe" (pour l'honneur de l'équipe).
    Message posté le 08-06-2008 à 21:34  Auteur: sarigue
    en tout cas, moi, si je reprend une meu... une peuplade, je sens que le "grand arbre" va vite se transformer en... Arbre de Dakh

    Les scouts et guides


    Bon là, je pense que je vais être plus court parce que ce n'est pas ma branche, alors j'ai moins approfondi

    Bon alors on en parle depuis un moment, les scouts et guides se retrouverons donc en équipage. Plusieurs équipages forment la tribu

    L'équipage n'existe que le temps d'une année, et au sein de cet équipage, chacun tient un rôle. La pédagogie se recentre sur l'équipe puisque c'est l'équipage qui est réellement au coeur de la progression, et c'est en son sein que se prépare la promesse, l'exploration, etc.

    Comme les loups ont une "escapade", les scouts (et guides) ont une aventure. Cette aventure est choisie en "Grand Conseil" (expression utilisée... dans les années 70), et cela commence par le choix d'une terre d'aventure Il y aura une carte représentant 8 terres d'aventures correspondant à 8 domaines:
    - Solidarité (la revoilà!)
    - Rencontre internationale (déjà, si on commençais par les rencontres nationales? Surtout à 12-14 ans...)
    - Vie dans la nature (soit. Why not?)
    - Construction et fabrication (le retour des radeaux?)
    - Communication et citoyenneté (concrètement?)
    - Respect de la nature (ça ne va pas avec l'autre, celle-là?)
    - Sport et santé (Voilà l'un des axes du scoutisme clairement affiché. ouf.)
    - Expression artistique (Bon...)

    Evidemment, chez les SGdF, on aime les pactes, charte et compagnie. Donc, à chaque début d'aventure, chaque équipage signe le pacte d'aventure élaboré en Grand Conseil comportant:
    - Le nom de l'aventure et les activités qui vont être vécues
    - Les découvertes (valeurs phares que la tribu souhaite découvrir et vivre, liées à la terre d'aventure)
    - Le signe d'alliance (élément spirituel symbolique à découvrir)

    L'aventure est alors co-pilotée par la maitrise et les pilotes (eq. des CP) au sein du conseil d'aventure


    La loi:
    La guide, Le scout:
    - explore le monde et développe ses talents
    - affirme ses choix et tient parole
    - accueille l'autre et reconnait d'abord ses qualités
    - décide avec l'autre et agit en équipe
    - vit l'aventure de Dieu et choisit de Lui faire confiance
    - vit avec la nature et protège la planète
    - relève des défis et communique son enthousiasme
    - rend service et agit pour la paix
    - choisit l'essentiel et mesure la portée de ses actions
    - respecte son corps, ses sentiments et exprime ses émotions

    j'aime bien le dernier: "exprimer ses émotions"... Ca promet, surtout en unité coéduquée Par contre, ça veut dire quoi "respecter ses sentiments"??

    La promesse se prépare donc en équipage, mais aussi en tribu (rôle des anciens envers les plus jeunes). Et, comme d'habitude (si j'ose dire), l'équipage écrit (devinez quoi?) sa propre charte. Il choisit 3 articles de la loi et explique comment les mettre en oeuvre. (3 articles? Seulement? C'est trop dur, 10?)

    La promesse se déroule en un dialogue entre le jeune, l'équipage et la tribu.
    - Ton équipage t'a fait découvrir la Loi de la Tribu, et ensemble, vous avez exprimé votre manière de la vivre. Es-tu prêt à explorer avec lui les terres d'aventures et à vivre selon la Loi de la Tribu?
    - Avec l'aide de Dieu et de mon équipage, je promet de faire tout mon possible pour devenir citoyen actif, rendre service, développer mes talents, et vivre selon la loi des scouts et guides du monde entier
    - Sois le bienvenu dans la Tribu, reçoit cet insigne. Il montre que tu partages cette promesse avec la fraternité scoute et guide du monde entier. Il est également le signe que Dieu t'accompagne dans ta vie
    - Sois le bienvenu dans l'équipage pour tenir ton rôle de COACH

    Les jeunes choisissent en effet un rôle au sein de l'équipage pour la durée de l'année. Six rôles existent: pilote (CP), témoin (spi), coach (??), architecte (on voit à peu près, encore que...), intendant (ça, tout le monde voit), artiste (ça aussi je pense).
    Et chacun peut découvrir son rôle à travers un grand jeu (?! D'accord, aux scouts, l'apprentissage passe par le jeu... Mais dit comme ça, je me demande s'ils ont tout compris...)

    Il existe également 23 labels dans 5 domaines, les "talents": créativité, forme, esprit, nature, astuce.
    Ces labels sont choisit par l'équipage (ce ne sont donc pas des badges individuels... Chaque jeune reçoit le badge correspondant à la fin de l'aventure, lors de la fête de l'aventure (oui parce qu'aux SGdF, tout projet -donc tout trimestre ou toute année- se termine par une fête. On vous as dit qu'on aimait la déconne!)

    Et comme il faut bien s'adapter aux jeunes, et que chacun progresse à son rythme; si nécessaire, un jeune peut prendre un label personnel en plus du label d'équipage...


    J'ai envie de passer le côté spi, mais je ne peux m'empêcher de mettre ça:
    Texte:
    La proposition d'animation spirituelle et chrétienne est très initiatique: de nombreux jeunes n'ont pas reçu le minimum de connaissances de base de l'univers du sacré et encore moins mes mots de la foi chrétienne La démarche sera donc basée du l'expérience.


    Autrement dit: puisque de nombreux jeunes n'ont pas "les minimum de connaissance de base", plutôt que de leur en donner, ben on va se "baser sur l'expérience" (mais l'expérience d'un jeune qui n'a pas reçu ce minimum de base, c'est quoi?)

    Concernant le "signe d'alliance" dont on parlait dans la charte, ce sont donc des éléments concret et symbolique:
    - Vie dans la nature: Sac à dos
    - Solidarité: La main
    - Rencontre int.: Le chemin
    - Respect de la nature: L'eau
    - Construction et fabrication: La tente
    - Sport et santé: Le témoin de relais
    - Expression artistique: le feu
    - Communication et citoyenneté: Le livre.

    Il est tout de même demandée qu'au cours de ses années à la branche, un jeune ait au moins vécu:
    - 4 WE campés par an.
    - Une activité d'équipe en autonomie
    - Des grands jeux de piste et d'orientation
    - Des jeux pour comprendre et reconnaitre ses émotions (alors là, concrètement, j'aimerais bien voir ce que ça va donner)
    - Une action de "dépassement de soi" (heu... oui?)
    - Une action de sensibilisation au développement durable (à la mode en ce moment... z'ont visiblement pas compris que être scout, donc respecter la nature, c'est faire des actions de développement durable tout les jours! Et y'a pas besoin de le marquer noir sur blanc pour ça!!)
    - Une nuit à la belle étoile
    - Des actions de relecture sur ce qu'il aura vécu (...)
    - une action de service en équipage par an
    - Une veille de feu (c'est encore autorisé, ça?)
    - Des activités d'expression mobilisant un talent artistique.

    Enfin, pour le passage à la branche supérieure, les scouts et guides vivent un Brevent éclaireur de Tribu. C'est un WE pour acquérir des compétences dans un des trois domaines proposés: bosses et bobos (<- mdr!! J'aime bien le nom cucul du truc... Pour des jeunes de 15 ans qui s'apprêtent à passer à une branche supérieure... "bosses et bobos"...), trois étoiles (c'est quoi, ça?), robinson (le raid de retour??!)
    Cela leur permet de devenir "spécialiste" d'une technique.

    _______________________
    Mon avis:

    Encore de l'eau tiède, je pense...
    Je passe sur les noms "tribu" et "équipage". J'attends de voir ce que ça va donner. M'est avis que dans 4-5 ans, quand on se sera fait suffisamment moqué par les autres et qu'on aura vu qu'on ne se comprend plus, on rechangera... Comme cela s'est produit après 64...
    (Dites "patrouille" et "troupe" à quelqu'un, il vous répond "scout". Dites "équipage" et "tribu"... heu... "équipage? Comme les marins?" "Tribu? Comme les indiens?")

    Je note là aussi un retour.
    - Retour à la vie d'équipe prépondérante (mais des activités en autonomie avec des moins de 15 ans? A part des WE bien sage dans le jardin de tata ou mamie, heu...)
    - Retour à une forme de responsabilité plus importante pour le "pilote"
    - Retour à une loi scoute en 10 articles
    - Encore et toujours un retour aux badges
    - ...

    MAIS:

    Pour la loi, je ne sais ce qu'ils ont encore été inventé. On retrouve certains éléments de la loi historique, mais c'est tout. La formulation est étrange. On se demande pourquoi ils n'ont pas tout simplement repli la loi scoute historique. Ils se seraient moins pris le choux.

    J'aimerais voir aussi ce que va donner un jeune qui doit faire... 3 choses à la fois! (le rôle, le label d'équipage, le label personnel).
    M'est avis que le label d'équipage ne marchera pas bien longtemps, parce qu'il y aura des jeunes qui se retrouveront avec un truc qui ne les intéressera pas, qui ne les motivera pas. Ils mettrons leur label perso en premier.

    Bref, cette pédago est encore bien "psychopédago". Trop compliquée. Le scoutisme est simple bon sang!



    Zut, j'ai pas été plus court, finalement
    Message posté le 08-06-2008 à 18:08  Auteur: sarigue
    Et si on revenait au sujet?
    Voilà ce que sont donc les nouvelles pédagogies...

    Les louveteaux et jeannettes


    Et pour commencer, nous disons donc adieu... au louvetisme

    Ben oui, parce que ce n'était déjà pas brillant (il y avait bien Baloo et Bagheera comme personnage, mais c'est tout. Le reste tournait autour d'une histoire de loup "réécrite" (qui n'était pas le livre de la jungle). Et de toute façon, ce n'était qu'un cadre symbolique. Par-dessus, on pouvait mettre l'imaginaire qu'on voulait (les 1001 nuits, Harry Potter...), mais là, c'est clair, bye bye les loups!

    Bref, le louveteau et la jeannette (parce que ces noms là sont restés) font désormais partie d'une peuplade. Au sein de cette peuplade, ils sont toujours bel et bien en sizaine, mais les sizaines se retrouvent au sein du cabane.
    La peuplade, c'est une "communauté de personnages fantastiques, mi-hommes mi-végétaux".
    Les louveteaux/jeannettes rejoignent ainsi 6 personnages (oui, parce que la mode, c'est désormais 6 axes et non 5): Les sylphes:
    - Mayls (est curieux de Dieu)
    - Kawane (est respecteux)
    - Théla (est débrouillarde)
    - Laline (est dynamique)
    - Blogane (est solidaire)
    - Yzô (est vrai)
    L'histoire de la peuplade tourne autour d'un grand arbre sur lequel est inscrit la loi. Grand arbre qui possède un passage permettant d'accéder à des mondes à découvrir par l'escapade (= la chasse. C'est à dire, l'imaginaire du trimestre... ou de la journée. Bon, aux SGdF, on parle de "projet").

    La loi:
    En étant louveteau/jeannette, je choisis d'être:
    Vrai. Je donne mon avis et je fais ce que je dis
    Respectueux. Je prends soin de moi et des autres
    Débrouillard. Je découvre et je crée de mes mains. Je protège notre planète.
    Dynamique. Je suis actif et bon joueur.
    Curieux de Dieu. J'apprends à dire qui est Jésus pour moi.
    Solidaire. Je suis copain avec tous, ici et là-bas.

    La promesse:
    "Je sais que vous serez toujours avec moi, même quand j'oublierai un peu notre loi. Alors, avec l'aide du Seigneur, de vous tous et de notre loi, je promets de faire de mon mieux pour prendre confiance en moi, apprendre à vivre avec les autres et participer au monde qui m'entoure"
    le chef répond: "J'ai confiance en toi, tu tiendras ta promesse"

    Mais pour préparer leur promesse, les louveteaux/jeannettes choisissent deux articles de la loi sur lesquels il s'engage plis particulièrement à observer dans l'année (les atouts) (c'est pas idiot, mais je reste quand même dubitatif)
    Une note intéressante: dans les pages de présentation des pédagogie, ce point est intitulé... "De notre mieux"! (la question est de savoir COMMENT, concrètement, ce "de notre mieux" sera vécu)

    Et bien entendu, comme aux SGdF, il n'est pas question d'imposer mais que la loi, quand même, c'est pas négociable, alors, on la complète par une charte: le serment de la peuplade

    Concernant la progression, l'enfant est appelé à rejoindre la peuplade par une lettre d'accueil, signée des Sylphes. Ce qui le plonge directement dans l'imaginaire...
    Il est alors accueilli par une fête de rentrée préparée par les 3e année (aux SGdF, on aime la fête et la déconne...) Après un temps à l'orée de la forêt, il peut acquérir des compétences au sein de la peuplade et ainsi récolter des graines (symbolisées par un insigne)
    A 10 ans, il est appelé à devenir veilleur. Une journée du secret est alors organisée au camp, avec les enfants qui ont eu 10 ans, et qui passent alors une journée rien qu'a eux avec leurs chefs. Il découvrent le secret du Grand Arbre ("Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis". "La meilleure manière d'atteindre le bonheur est de le donner aux autres" [Baden-Powell]) et choisissent un rôle de veilleur: veilleur de paix, d'amitié, de mémoire, de nature ou de bien-être.

    Enfin, l'enfant est appelé par un messager de la tribu (le nouveau nom pour "troupe") à quitter la peuplade...
    ___________________________
    Mon avis:
    Du bricolage!
    On sent une volonté de retour ("de notre mieux", ou "être vrai" dans la loi, le retour d'insignes), de secret, de rituel. Mais encore une fois, on a cherché à réinventer l'eau chaude et comme toujours dans ces cas là, on en a tiré de l'eau tiède...
    On verra ce que ça donnera, mais à mon avis:
    - Le nom des sylphes est difficilement mémorisable...
    - J'aimerais bien voir ce que donne la combinaison "cadre symbolique" et "imaginaire" ("escapade") qui peut être un imaginaire fort différent. Ce n'était déjà pas brillant avec le cadre symbolique louveteaux actuel pourtant peu présent, mais alors là...
    Comment, en effet, appeler les enfants à la peuplade par une lettre signée des Sylphes (lettre que, d'ailleurs, tous les chefs ne prendrons pas le temps de faire) et là, d'emblée, les faire partir dans un autre imaginaire différents? (Harry Potter, etc.) Comment faire cohabiter les deux "mondes"?
    - Et j'aimerais voir aussi la fameuse "journée du secret"... Une journée avec les chefs... en camp? Oui mais en camp... Les autres enfants, pendant ce temps, ils deviennent quoi? 'm'est avis que ça va vite déviée vers une journée faite pendant l'année.
    - Idem pour la fête de rentrée. On va vite se contenter de la journée de rentrée avec le groupe. Je le flaire d'ici.
    - Il n'y a toujours pas de personnage fixe, semblable à l'enfant, auquel celui-ci peut s'identifier (un personnage qui, comme l'enfant, grandi au sein d'une société en en découvrant les lois et les règles...)
    - Enfin, on est encore trop dans la psychopédagogie. La loi par exemple. Pas besoin de l'expliquer par des "je fais ci" ou "je fais ça".
    "Le louveteau dit toujours vrai", c'est suffisamment clair (et si vraiment il y a besoin, chaque chef peut l'expliquer à l'enfant lors de la préparation de la promesse)
    "Le louveteau est toujours gai", c'est, il me semble, plus clair que "dynamique" suivi du "bon joueur".
    "Le louveteau pense d'abord aux autres", c'est plus concret que "solidaire" (encore un mot à la mode)...
    J'en passe et des meilleurs.
    - Enfin, dans la promesse, je regrette fort l'absence d'évocation de fraternité scoute!!

    Bref, du bricolage.
    "ils" ont voulu faire un certain retour sur certains points, mais "ils" n'ont pas été au fond des choses.
    D'ailleurs, "ils" connaissaient mal leur sujet!! Et j'en ai la preuve! La personne qui a "vendu" la pédagogie et la question du "grand arbre" a dit que lorsqu'il était louveteau, "il y avait une chanson qui disait: "prête l'oreille louveteau à cet arbre de la forêt""!! Nul!! Archi-nul!! Puisque la chanson est "Prêtons l'oreille petits loups à cette loi de la forêt"!
    Bref, j'ai l'impression que "ils" ont voulu remettre certaines choses, que "ils" ont été cherché vaguement dans leur souvenir d'enfance, mais que "ils" n'ont pas creusé plus loin. Et, ô sacrilège, il ne "leur" serait pas venu à l'idée d'aller demander aux "musées" scouts que sont les mouvements traditionnels comment fonctionne exactement la pédago traditionnelle!


    [ Ce Message a été édité par: ElecScout le 08-06-2008 à 18:25 ]

    [ Ce Message a été édité par: Zebre le 10-06-2008 à 14:17 ]

     


    Message posté le 21-01-2008 à 16:05  Auteur: sarigue
    (c'est pénible de devoir répéter toujours la même chose... Il me semblait bien qu'on en avait déjà parlé, non?)

    Les médicaments dans une trousse à pharmacie

    Par défaut, AUCUN médicament ne doit se trouver dans une trousse à pharmacie d'unité (c'est aussi valable pour tout CLV), car ce n'est pas à nous d'en donner; nous ne sommes pas médecin.
    SAUF en ce qui concerne le paracétamol (que l'on trouve dans le Doliprane par exemple), explicitement autorisé dans l'instruction n°01-101 JS du 18 mai 2001.
    Attention: il s'agit bien de paracétamol et non d'aspirine, cette dernière pouvant provoquer des effets secondaires.
    On peut "éventuellement", ajouter un anti-constipation.

    Et bien entendu, il y a aussi les médicaments apportés par les enfants, qui doivent être accompagnés de l'ordonnance.

    Le reste, c'est dehors!


    Texte:
    3 Quels sont les accessoires de soins et des médicaments utiles en centres de
    vacances ?


    => Les accessoires de soins nécessaires sont :
    - ciseaux, pinces à échardes, thermomètre médical et éventuellement : coupelles et lampe de poche ;
    - compresses emballées individuellement (surtout pour les trousses de secours),
    sparadrap (si possible hypo-allergénisant), bandes élastiques de différentes tailles, antiseptique liquide incolore non alcoolisé, alcool à 90 ° (pour le nettoyage des instruments) ;
    - éventuellement compléter par : gaz à découper, crème contre les brûlures, alcool à 70 ° (pour les pansements alcoolisés) ;
    - produit anti-poux agissant à la fois sur les poux et les lentes.

    => Les médicaments :
    - anti-douleurs, type paracétamol, en dosage adapté à l’âge des enfants ;
    - éventuellement : anti-constipation (par exemple sous forme de confiture) ;

    Les médicaments doivent être placés sous clef (armoire à pharmacie). Une attention particulière doit être portée à la date de péremption.
    Les médicaments apportés par les enfants doivent être stockés à part et administrés selon les prescriptions du médecin (cf. fiche sanitaire de liaison).


    Instruction 01-101 JS du 18 mai 2001
    (j'espère qu'il n'y a pas eu de texte modifiant en profondeur celui-ci, mais si c'est le cas, je n'ai pas trouvé)


    (note: ca parle d'alcool à 90° et à 70°, je ne suis meme pas sur qu'on puisse encore en trouver! Nettoyer les instruments, ça marche très bien avec des désinfectants)

     


    Message posté le 06-12-2007 à 23:58  Auteur: sarigue
    "mouillez vos ficelles avant de faire des brelages important,ou les tendeurs de la tente;ainsi,lorsque la ficelle va sechee,sa taille va se reduire et donc les brelages ou noeuds seront mieux tendus"

    Absolument faux! C'est même tout le contraire! (et c'est l'expérience qui parle...)
    En effet, en plongeant la ficelle dans l'eau, celle-ci se gorge de liquide. On aurait donc tendance à penser qu'en séchant, elle se rétracte, tendant alors plus encore le noeud. Or en pratique, on constate que le noeud se relâche. Pourquoi? Parce qu'on a pas pensé le problème jusqu'au bout!
    En effet, en séchant, la ficelle se rétracte aussi (surtout) en EPAISSEUR! Ainsi, un noeud serré avec un ficelle "épaisse" car gorgée d'eau serra complètement relâché une fois sec, car la ficelle sera moins épaisse, laissant des espaces, éliminant les frottements qui font la solidité d'un noeud. (c'est comme si l'on faisait un noeud avec un câble gainé, même bien serré, puis que l'on réduisait le diamètre en enlevant la gaine: à la place de celle-ci, il y a désormais des espaces et le noeud est tout desseré)

    Par contre, inversement, si l'on fait un noeud au sec et qu'il a plus pendant tout le camp, alors là, bon courage pour défaire les noeuds! En se gorgeant d'eau, les brins de ficelle se sont encore plus collés, serrés, les uns au autres.

    cf. Coluche: "vous faites les noeuds le lundi, la lessive le mardi, et après vous avez le reste de la semaine pour défaire les noeuds, parce que les noeuds qui ont été dans l'eau, bonjour!" ("aussi propre qu'avec l'ancien OMO quand on ne fait pas le noeud! C'est plus long, 'faut faire le noeud...")



    quand au ceinturon dans l'eau, 'faudra m'expliquer... Moi, le cuir, j'aurais plutot tendance à le cirer

     


    Message posté le 07-11-2007 à 02:19  Auteur: sarigue
    >>"Par contre j'aurai appris quelque chose, puisqu'à l'AFPS on m'avait appris qu'en cas de corps étranger il fallait faire un point de compression."

    C'est bien le cas (enfin, c'étais bien le cas): un point de compression A DISTANCE (remplacé par un rapprochement des bords de la plaie. Si j'ai bien compris, donc -mais La Martre, en sa qualité de MNPS, a certainement révisé mieux que moi- désormais, on viens "coller" les bors de la plaie au corps étranger (j'avais dis que c'étais gore!)



    >>"Est-ce que quelqu'un peut développer les tampons-relais ?
    Je crains de n'avoir pas bien saisi de quoi il s'agissait."


    En sa qualité de MNPS, La Martre expliquera peut-être mieux que moi (moi, en tant qu'initiateur, je suis plutot habitué à expliquer la protection, l'alerte, la position latérale de sécurité et le traitement de l'arrêt cardiaque. Mais moins les autre cas), mais je vais essayer.

    Alors, en cas d'hémorragie, tu as deux cas possibles, et deux contextes possible (soit quatre cas):
    - cas 1: hémorragie sans corps étranger
    - cas 2: hémorragie avec corps étranger (resté dans la plaie)
    * contexte 1: on n'est pas tout seul
    * contexte 2: on est tout seul (y'a que nous pour faire les gestes ET appeler du secours)

    Cela implique donc 4 cas, chacun avec ses gestes à faire:
    - Cas idéal: hémorragie sans corps étranger et on n'est pas tout seul.
    Dans ce cas, on fais une compression LOCALE, c'est à dire que l'on met directement sa main (éventuellement munie d'un gants plastique, ou meme carrément dans un sac plastique si on a peur de d'être infecté) sur la plaie. Le principe, c'est de "boucher le trou", comme on ferais pour boucher un trou sur un tuyau d'arrosage: on met la main sur le trou, et ça ne fuis plus.
    Comme on est pas tout seul, on appelle "au secours", et on envois le témoin chercher de l'aide (15 ou 112 au téléphone, n'est-ce pas?)
    - Cas un peu moins idéal: hémorragie sans corps étranger, mais cette fois, on n'est tout seul.
    C'est là qu'intervient le tampon-relais. Après avoir commencé par une compression locale manuelle et allongé la victime (comme précédemment), il faut bien prévenir les secours. Bon, evidemment, si on a un portable, on prend son autre main et on téléphone. Mais si on est manchot, que le portable est hors-service (pas de batterie ou pas de réseau), ou qu'on a pas de portable, il va falloir se déplacer, donc, laisser la victime donc, relacher la compression.
    Donc, on prend le foulard de la victime. On le déroule (comme on peut puisqu'on a qu'une main de libre), et on le plie (la encore, comme on peut) afin de l'appliquer sur la plaie en remplacement de notre main. Puis on prend notre foulard à nous, ce qui nous permettra de l'utiliser pour faire tenir le premier en faisant un bon noeud (ça doit être assez serré. Si c'est efficace, le saignement est suffisament arrêté. Si ca ne l'est pas, les tissus s'imbibent rapidement de sang). Et voilà un beau tampon-relais ("ralais", puisqu'il a "relayé" notre compression manuelle). On peut à présent dire à notre victime "ne t'inquiète pas, je vais juste prévenir les secours, je reviens", et partir trouver de l'aide.
    Tout l'art consiste à appliquer le tampon-relais SANS RELACHER notre compression (et en particulier, à faire le noeud à une main, puisque tant que le noeud n'est pas serré, on comprime manuellement)... puisque si on relache, le saignement reprend de plus belle.

    les autres cas sont, tu t'en doute:
    - Le cas galère: Hémorragie avec un corps étranger dans la plaie, et on n'est pas tout seul.
    Dans ce cas, on rapproche les bors de la plaie (à l'AFPS, on faisais un point de compression à distance), et on appelle "au secours" pour envoyer un témoin chercher de l'aide
    - Le cas critique: Hémorragie avec corps étranger dans la plaie, et on est tout seul.
    Ben là, c'est un grand moment de solitude étant donné que ce cas très particulier arrive trop rarement pour qu'il ait été conservé lors de l'enseignement grand public. Aussi, ce cas n'est plus vu au PSC1 (à l'AFPS, c'est dans ce cas précis que l'on faisait le garrot. Mais d'une part, c'étais assez galère (il fallait utiliser un lien large non élastique -typiquement une cravate-, il fallait le faire de manière bien précise pour -là encore- éviter de relacher la compression à distance, et enfin, il fallait noter l'heure (au format 24h) du garrot pour permettre à l'équipe médicale d'agir en conséquance. Bref, pas forcément facile, et un cas trop rare pour qu'il ait été conservé lors de la réforme)






    Ha oui aussi, pour compléter mon message précédent:
    Dans le PSC1, au module sur l'alerte, outre le 15 (SAMU), le 18 (pompier), le 17 (police) et le 112 (urgences européennes), il a été également rajouté le 115 (Samu social)
    Message posté le 07-11-2007 à 00:29  Auteur: sarigue
    Tiens? Ce fuseau est remonté!

    Pour compléter ce qu'a dit La Martre:

    Donc, depuis le 1 aout de cette année, c'est en effet le PSC1 qui remplace l'AFPS.
    Certaines techniques ont changées, d'autres ont été supprimées, d'autres enfin ont été ajoutées.

    Attention cependant: Cela NE signifie PAS que les gestes enseignés à l'AFPS et connu par ceux qui ont passé l'AFPS soient devenu soudainement caduques! Ainsi, si vous voyez quelqu'un faire un garr... heu... (non! Si VOUS VOYEZ QUELQU'UN faire un garrot, c'est que vous êtes au moins deux, donc, que l'un de vous peut prévenir les secours pendant que l'autre empêche l'hémorragie, donc, c'est qu'il n'y a pas besoin de garrot. Je reprend) Si donc, je disais, vous voyez quelqu'un faire un point de compression à distance, inutile de lui dire "NON! Ne faites pas ça!!" (surtout si sont point de compression est efficace!)

    Par contre, en effet, ceux qui auront passé le tout nouveau PSC1 auront d'autres techniques.

    Pourquoi ces changements? Pour deux raisons (en fait, trois):
    1. Le secourisme n'est pas une vérité absolue, et il se remet sans cesse en question: On enseigne des techniques, puis on observe les résultats, puis on réfléchi à comment améliorer, puis on sort de nouvelles techniques, puis on les enseigne, puis on observe... Et ça boucle comme ça... Ainsi, il y a fort à parier que dans 5 ou 6 ans, on aura encore modifié la formation!
    2. En ce qui concerne plus particulièrement la formation au grand public, on cherche à SIMPLIFIER au maximum. En effet, peu de personnes se souviennent réellement de ce qu'on leur a enseigné (je n'ai plus en tête le pourcentage de ce que l'on retiens de sa formation après 6 mois, mais ce n'est pas très élevé. Autours de la moitié je crois) Aussi, on a tendance à simplifier certains geste et à supprimer les plus inutiles (en particulier le garrot, qui ne se faisait que dans le cas d'une hémorragie avec un corps étranger dans la plaie (ce qui n'est déjà pas courant) et d'un sauveteur seul et sans téléphone portable. Autant dire donc quasiment jamais).
    3. Quant au troisième point: la réforme de cette année rentre plus particulièrement dans le cadre d'un plan national d'apprentissage des gestes aux premiers secours dès l'école: d'abord une initiation (typiquement, à l'école primaire), puis une formation type PSC1 (typiquement, au collège), puis des révisions régulièrement) (en pratique, ce beau programme ne sera pas en place avant quelques année... Pour le moment, on forme les instit' (on demande en effet aux postulants de l'IUFM de posséder l'AFPS... Pardon, le PSC1). Après, on verra)

    Quelles changements alors? (Attention: ces révélations -qui n'ont rien de secrètes- ne remplace pas une révision PSC1!! Autrement dit, si vous avez un AFPS, ce n'est pas avec les quelques lignes ci-dessous que vous aurez un PSC1. Le secourisme s'apprend en pratiquant, pas en lisant. N'est-ce pas?)
    Cette liste n'est pas exhausive car je n'ai pas encore tout intégré. Mais pour ce que j'en sais:
    - Suppression du garrot et des points de compressions à distance En effet, un garrot garanti l'amputation -même si ce n'est vrai qu'après plusieurs heures, et est de plus souvent inutile -comme expliqué plus haut. Quant aux points de compressions à distance, on a pu constaté qu'ils étaient généralement difficilement assimilé et donc reproduits. En conséquence, en cas d'hémorragie avec corps étranger, il faut (attention, c'est simple mais gore) rapprocher les bords de la plaie (!!)
    - Massage cardiaque: passage du rythme 15/2 (15 compressions, 2 insufflations) à un rythme 30/2... Ca fait du sport!! On s'est en effet aperçu que c'est le coeur qui primait. Par ailleurs, le fait de comprimer et de relacher la poitrine provoque mécaniquement une expiration/inspiration (par compression/relachement des poumons!). Par ailleurs, peu de gens osaient faire un bouche-à-bouche. On a (enfin, "les médecins ont") donc augmenté donc le nombre de massages, au détriment de la fréquence et du nombre d'insufflations (en effet, si on fait deux insufflations toutes les 30 compressions au lieu de 15, on en fait deux fois moins souvent et deux fois moins au total!)
    - Arrêt ventilatoire (toujours): suppression des deux "insufflations starter" à l'AFPS, lorsqu'on constatait un arrêt ventilatoire, on commençait par souffler deux fois, puis on observait une éventuelle réaction -signe d'une activité cardiaque-. A présent, au PSC1, dès l'arrêt ventilatoire constaté, on considère qu'il y a aussi arrêt cardiaque et on se met directement à faire 30 compressions.
    En effet, les cas où le témoins arrive sur un arrêt ventilatoire et non cardiaque est rare. Par ailleurs, contrairement à ce que l'on pensait jusqu'à présent, masser un coeur qui fonctionne n'a rien de dramatique, et ne provoque en tout cas pas son arrêt! (ATTENTION: Ceci NE signifie PAS que vous pouvez vous entrainer à masser sur votre petit frère ou votre cul de pat'!!!!!! D'abord, ça fait mal, et ensuite, il y a toujours des risques de casser des côtes!!)

    - Arrêt cardiaque (et oui, encore): Apparition du DEFIBRILLATEUR AUTOMATISE. Jusqu'à présent, l'AFPS, c'étais "on est seul et sans matériel". Et les secouristes "professionnels" titulaires du CFAPSE possédaient aussi l'AFUDSA (attestation de formation à l'utilisation du défibrillateur semi-automatique). Aujourd'hui, il est prévu que les communes s'équipent progressivement en défibrilateurs pour les placer dans les lieux public (d'abord les aéroports et les gares, puis progressivement, on devrait en trouver dans tous les lieux publics comme aujourd'hui on trouve des extincteurs). La formation aux premiers secours s'est donc adapté pour permettre au grand public de ne pas être trop effrayé par cette machine. (que l'on peut utilisé meme sans formation! Il suffit de la mettre en marche (soit en tirant une poignée rouge, soit en appuyant sur le gros bouton en plastique, soit... simplement en décrochant l'appareil du mur) et d'écouter et de faire ce qu'elle raconte! ("appliquez les électrodes sur la poitrine nue du patient"... "analyse en cours, ne touchez pas le patient"... "choc recommandé, éloignez-vous"...))
    - Etouffement: à l'AFPS, on disais, pour caractériser un étouffement: "plus un bruit, pas de toux, pas de possibilité de parler". Aujourd'hui, on est plus général (et plus vague...) et on parle de "respiration agonique" (en gros, on arrive vers la victime et on dit "qu'est-ce qui t'arrive? Tu t'étouffes?)
    - ... (j'en passe en en oublie)

    Bon, maintenant, réponses et remarques:

    Citation:
    >>"[...]et qu'il [le scout de base] y emporte rarement de défibrillateur automatique (qui serait difficile à faire fonctionner, vu l'absence de prise de courant en forêt) ... Est-ce qu'il ne lui serait pas plus utile de continuer à apprendre à faire des points de compression, plutôt qu'à utiliser un machin qu'on ne trouve guère que dans les hôpitaux et les véhicules de premiers secours ?


    Le défibrillateur fonctionne sur batterie!!! patate! Et dans les véhicules de secours non plus, il n'y a pas (pas toujours) de prises 220V
    Et puis justement, le but est qu'on ne les trouve -a terme- plus "guère que dans les hôpitaux et les véhicules de premiers secours", mais aussi dans les aéroports, les gares, les supermarchés, les...
    Mais c'est vrai que vu son prix, de toutes façon, aux scouts...
    >>"Est-ce qu'il ne lui serait pas plus utile de continuer à apprendre à faire des points de compression"
    De toute façon, rien à voir! Les points de compression, c'est pour les hémorragies. Le défibrillateur, c'est pour l'arrêt cardiaque.
    Concernant les points de compression:
    Et par ailleurs, ils (les points de compression) ne sont pas tous supprimés: En cas d'hémorragie, on parle toujours de compression locale et de tampon-relais. C'est juste les points de compression à distance dont on ne parle plus... Mais qui ont été remplacé par une autre technique (on "rapproche les bords de la plaie")
    (enfin, comme l'as dit La Martre, lorsqu'il y a un corps étranger dans la plaie, celui-ci fait "bouchon". Ca ne vaut pas un bouchon de liège sur le goulot d'une bouteille, certes, mais ça limite l'écoulement (d'où le fait qu'il ne faut pas retirer le corps étranger de la plaie.... Sans compter le fait qu'on risque de faire encore plus de dégat en le retirant n'importe comment))



    @La Martre:

    >>"La pratique de la réanimation cardion pulmonaire (mce pour les anciens) est toujours enseignée"

    Je ne voudrais surtout pas pinailler avec un MNPS -moi qui ne suis que simple "initiateur"-, mais il me semble que la "MCE" (massage cardique externe) n'est pas tout à fait l'équivalent de la "RCP" (ranimation cardio-pulmonaire).
    On a plutot RCP = MCE + BAB (bouche-a-bouche)

    >>"cependant l'utilisation d'un défébrilateur sera toujours plus efficace..."

    S'il est mis en place rapidement...




    @Tous:

    Ah oui, aussi:
    Le CFAPSE n'existe plus en tant que tel, en effet. Il a été remplacé (depuis déjà l'année dernière je crois) par le PSE1 (premiers secours en équipe de niveau 1, ex-AFCPSAM) et le PSE2 (premiers secours en équipe de niveau 2, ex-CFAPSE).
    Là encore, les techniques ont changées, dans le but d'être plus efficace.
    Par ailleurs, il n'est plus délivré sur examen, mais par une "formation continue" (en clair, on vous observe lors de la formation et on vous délivre le diplome si vous n'êtes pas trop boulet). Résultat: plus d'examen avec un médecin de la préfecture et tout le tintouin. C'est l'association qui forme qui délivre le diplome... En conséquance, un plus grand controle se fait sur les organismes habilité (avant, une association qui formait mal, de toute façon, il y avait l'examen derrière qui faisait le tri. Aujourd'hui, une association qui forme mal peut délivrer des PSE1 ou PSE2 de manière trop laxiste et donner de piètres secouristes!), ce qui explique la réduction d'organismes habilités. (mais ceux qui le sont sont donc de grande qualité et ont toute la confiance de l'Etat!)
    Cette réforme implique aussi "l'apparition" de plusieurs PSE1, étape obligée avant le PSE2 (avant, les organismes préféraient former principalement au CFAPSE directement plutot qu'à l'AFCPSAM)
    Enfin, on peut désormais entamer une formation PSE1/2 sans PSC1 préalable.

     


    Message posté le 28-10-2007 à 22:17  Auteur: sarigue
    Citation:
    Le 2007-08-20 10:29, mendu1 a écrit

    Surtout que ça peut être très génant de déballer un préservatif devant tout le monde !!!

    Genre de bonne idée à éviter , je pense que c'était pour plaisanter . C'est le genre de sujet sur lequel il vaut mieux ne pas trop plaisanter actuellement .

    C'est déjà assez dangereux comme ça d'être chef scout , un esprit imaginatif , pourrait envoyer un chef 2 ans en prison (voir affaire OUtreau) .
    en même temps, on n'a pas dit de "déballer un préservatif devant tout le monde". On a dit que c'étais pratique pour mettre des affaires au sec. Donc, on le déballe chez soi (et une fois déballé et "rempli", on ne voit plus forcément du premier coup d'oeuil ce que c'est). Par ailleurs, en quoi ça peut t'emmener en taule? Parce que t'as des capotes en camps? Et alors? Non seulement on ne t'en voudra certainement pas, mais en plus, je crois (mais il faudra que je vérifie) qu'a partir d'une certaine tranche d'âge, c'est même obligatoire d'en avoir dans la pharmacie!


    Sinon, décidément, c'est fou ce que cet accessoire est utile! On peut, en effet, même faire du feu avec!
    Si, si: la preuve

     


    Message posté le 19-09-2007 à 00:46  Auteur: sarigue
    >>"Mon ami, de son côté, a trouvé une bouteille d'eau et a pu en éteindre un bout..."

    De l'eau?!! Sur un moteur -qui utilise de l'essence-?!!!

    Voici ce que donne de l'eau versée sur un liquide inflammable type huile, essence, etc (et entre autre, cire et parafine fondue. Utile à savoir lorsque l'on fabrique ses torches):

    (réalisée sans trucage, le 11 juillet 2007, pour montrer aux parents et aux loups ce qu'il ne faut PAS faire devant de l'huile de cuisine en feu. Huile qui ne forme pourtant à l'origine que de très modestes flammes, similaires à celle que l'on peut trouver sur une crêpe flambée... A noter que l'effet est le même (et même parfois pire) avec de l'essence... avec en plus le risque que l'essence, très liquide, ne s'écoule et propage l'incendie)

    >>"après tout, le feu de la voiture aurait pu la faire exploser"

    Si ça peut te rassurer, il n'y a aucun risque. Il n'y a que dans les films que les voitures en feu explosent...
    Les seules voitures qui peuvent exploser lorsqu'elles sont en feu sont les voitures au GPL, et uniquement lorsque le réservoir n'est pas équipé d'une soupape de sécurité (ce qui est le cas des premières voitures GPL, mais plus maintenant dans la mesure où les soupape est devenue obligatoire)

    Bref, dans ce cas:
    1. On ne panique pas.
    2. On sort. Et on fait sortir tout le monde.
    3. Si le feu est maitrisable, on prend le petit extincteur à poudre que l'on a normalement dans sa voiture (sinon, on balise les lieux et on appelle les pompiers. On ne se met jamais en danger)
    4. Si le feu est maitrisable, on éteint le feu en suivant les recommandations inscrites sur l'extincteur. (sinon, on balise les lieux et on appelle les pompiers. On ne se met jamais en danger)
    5. On peut appeler les pompiers (si ce n'est pas déjà fait) qui, à défaut de venir pour le feu lui-même, sauront faire les vérifications nécessaires pour s'assurer de l'absence d'écoulement de fluide et de présence de points chauds.

     


    Message posté le 24-06-2007 à 22:38  Auteur: sarigue
    - Le CEP1, destiné à former les chefs (les assistants), peuvent, j'imagine, être suivis à partir de 17 ans (puisque de toute façon, on ne peut pas être animateur (ou chef dans le cadre du scoutisme) avant cet âge).
    - Le CEP2, destiné à former les chefs d'unité, n'est normalement ouvert (du moins, aux GSE) qu'aux chefs d'unité déjà en exercices (et titulaires d'un CEP1). Cette "précaution" n'existant sans doute que pour une raison d'effectifs (peu de place de CEP disponibles!), mais il est vrai que le CEP2 est quand même clairement orienté "chef d'unité".
    - Il existe effectivement (du moins, aux GSE), une CEP3 destiné, je crois, à former des formateurs de CEP. On entend aussi parler de "Seeonee" (pour les louveteaux) ou de "Mac Laren" (pour la branche éclaireur), mais je n'ai toujours pas bien compris si le CEP et le Seeonee ou McLaren sont deux choses différentes ou non...

    Concernant les équivalences:
    - Au sein d'un même mouvement (en tout cas, pour les GSE), un CEP2 louvetisme est équivalent à un CEP1 éclaireur. Autrement dit, un Akela peut devenir ACT sans autre formation (l'inverse n'est pas vrai, je crois).
    - Entre deux mouvements :
    -- GSE/SUF: malgré le fait que le sujet revienne souvent en raison de la proximité des pédagogies entre ces deux mouvements, l'équivalence des CEP n'existe toujours pas. Ce qui, bien sur, est très pénible pour ceux qui ont (gentillement) accepté de passer d'un mouvement à l'autre
    -- GSE/SGdF: Alors là, 'faut pas rêver!. Encore que depuis que les GSE ont (récemment) obtenue l'agréément BAFA général (et peuvent donc rendre leurs CEP équivalent à un BAFA pourvu que le formateur soit BAFD), et sachant que les SGdF forment au BAFA, ça peut peut-être se discuter. Mais rien n'est moins sûr.
    -- SUF/SGdF: Ca doit être pareil... (mais je ne sais pas si les CEP SUF sont équivalent BAFA)
    -- L'un de ces trois là/Un autre mouvement: j'en sais rien du tout, mais je ne pense pas qu'il y ait d'équivalent.

     


    Sujets associés :
    Message posté le 04-06-2007 à 19:05  Auteur: sarigue
    Alors moi, je me demandais d'où venait le terme (visiblement quasi-spécifique aux GSE) de strasse pour désigner les "grands chefs" équivalents des "aubergines" SGdF (ou "gros vert" ex-SdF)

    Par ailleurs, en ce qui concerne le terme de jamborée ("jam" n'étant qu'un diminutif), il semble effectivement que son origine soit floue mais NE provienne PAS, contrairement à la légende tenace, d'un terme zoulou, afrikaan ou que-sais-je encore (et N'est donc PAS de signification particulière (ou que si une signification existe, ce soit un hasard)
    A ce qu'il parait, on aurait proposé à BP, lors du premier rassemblement scout, différents termes (tels que "rallye" (que l'on retrouve parfois aujourd'hui dans certains cas, aux GSE en tout cas -ex.: "rallye louvetisme"-), etc.) mais que BP aurait refusé car il voulait quelque chose de nouveau et de différent. "Jamborée" aurait donc été proposé par BP lui-même, mais sans qu'on sache vraiment d'où il tirait ce mot (le savait-il lui-même?). Ce mot serait donc plus à rapprocher d'une espèce d'onomatopée que d'une quelconque signification...
    CLIC
    Par contre, il pourrait être intéressant de chercher à savoir d'où vient cette légende de l'origine zouloue de ce mot...

     


    Message posté le 30-05-2007 à 02:41  Auteur: sarigue
    (crucifixion par les mains ou les poignets, on s'en fout (tout juste si ça peut permettre de repérer les grossiers faussaires...))

    Le documentaire était intéressant (d'un point de vue archéologique), quoiqu'il m'a semblé orienté. En même temps, il parait que l'on cherchait à l'origine à montrer... le contraire (le fait que "Jésus" n'étais pas Jésus de Nazareth)!
    Le "débat" aussi, mais bien trop court à mon avis.

    Toujours est-il que dans les années 80, on a effectivement découverts une tombe familiale, comme il en existait beaucoup à l'époque. En fait de tombe, c'étais des ossuaires que contenait la "grotte". 10 exactements, dans 6 niches.
    A noter que l'entrée de la tombe est déjà elle-même singuliaire: Au dessus de l'entrée se trouve un signe (un espèce de V renversé avec un cercle juste dessous -presque à l'intérieur en fait-), ce qui est déjà remarquable car c'est rare qu'une tombe soit ainsi marquée.
    6 des 10 ossuaires contenait des inscription. Dont une qui indiquait "Jésus, fils de Joseph".
    D'autres ossaires indiquaient "mariamné", "maria", mais aussi une marquée... "Juda, fils de Jésus"!
    D'ailleurs, comme il s'agit d'une tombe familiale, tous les ossement devraient être de la même famille. Or, les analyses ADN (à l'aveugle) ont montrés que "Jésus fils de Joseph" et "Mariamné" ne sont pas de la même famille, ce qui est très rare dans ce type de tombe sauf... en cas de mariage.
    A noter aussi que "Maria" est assez rare. "Myriam" est courant, oui. Mais "Maria" (le prénom latinisé), c'est beaucoup plus rare. (quand à Mariamne, il s'agirait de Marie de Magdala. En effet, Magdala était un endroit où l'on parlait aussi le grec. Or, sur l'ossuaire était gravé deux fois le prénom... Dont une fois en grec)
    D'autre part, l'habitude de conserver ainsi les ossement dans de telles tombes n'auraient durée qu'environ un siècle pour cesser vers 70-80. Autrement dit, l'époque correspond parfaitement.
    Enfin, si, il y 2000 ans, on trouvait 4% de "Jésus" et 25% de "Marie", il n'y a qu'une chance sur 190 d'avoir des "Jésus, fils de Joseph".
    Ceci dit, sur 3000 ossaires retrouvé, on en a retrouvé que deux contenant l'inscription "Jésus fils de Joseph"... Mais un seul était avec d'autres ossuaires tels que "Maria", "Mariamné", etc. (bref, des noms que l'on retrouve dans les Evangiles)

    Bref, le document se termine sur l'acceptation qu'il peut s'agir de quelqu'un d'autre que Jésus de Nazareth, mais qu'il faudrait alors admettre qu'au même endroit, à la même époque, à vécu un autre Jésus fils de Joseph, avec dans son entourage proche des Marie, des Joseph, etc.
    ...


    Voilà, j'ai résumé en très rapide et dans le désordre un document qu'il faudrait que je puisse revoir en pleine journée (parce que là, ça faisait tard quand même) et à tête reposé (c'est à dire, en ne faisant pas de la programmation Java en même temps ).
    Toute la démarche, tout le raisonnement, est expliqué. Même certaines fausses pistes. C'est tout ça qui fait que c'est long.
    (si je pouvais, j'irais bien là-bas voir ce tombeau. Mais il est sous un immeuble, et refermé par une plaque de béton)

     


    Message posté le 21-04-2007 à 22:35  Auteur: sarigue
    >>"Si vous voyez quelqu'un s'étouffer, c'est le plus souvent une obstruction des voies aériennes et il faut les désobstruer (manoeuvre de Heimlich en cas de corps étranger, Ventoline en cas de crise d'asthme, mais l'AFPS ne parle que de la manoeuvre de Heimlich)"

    1. De toute façon, on ne peut pas se tromper: quelqu'un qui s'étouffe est conscient. Sinon, c'est "personne inconsciente qui ne respire pas" => RCP (réanimation cardio-pulmonaire pour ceux qui seraient devant ces initiales)
    2. l'AFPS parle certes de la manoeuvre de Heimlich, mais aussi de "5 claques vigoureuses dans le dos" avant la manoeuvre de Heimlich (plus traumatisante). (5 claques, 5 Heimlich, 5 claques, 5 Heimlich, etc. jusqu'à ce que "l'objet ressorte ou que la victime s'effondre par manque d'air")

    Petite précision (pour ceux qui n'auraient pas l'AFPS... ou qui l'auraient oublier) importantes car "l'étouffement" est un cas qu'on peut confondre avec "avaler de travers", qui est fréquent :
    Quelqu'un qui s'étouffe ne peut ni parler, ni respirer, ni tousser, ni rien du tout. Autrement dit, pas un bruit, pas un souffle ne sort de sa bouche (ou de son nez). Quelqu'un qui tousse, qui se râcle la gorge ou quoi que ce soit de ce genre, c'est quelqu'un qui respire (mal, certes, mais qui respire quand même), donc, qui ne s'étouffe pas. Mieux vaut la laisser "se débrouiller" (en toussant, en buvant, etc.) plutot que de donner des claques dans le dos (comme on en a trop souvent l'habitude), car ce geste pourrait déplacer l'objet en cause... Et provoquer, pour le coup, un étouffement!

    >>"Pour info, un massage cardiaque avec bouche-à-bouche, bien fait, rétablit 2% de la circulation cérébrale. Autant dire que ce n'est suffisant que pour survivre sur un temps court (45 minutes au mieux)"

    ... Ce qui est normalement largement suffisant pour un premier sauveteur qui attend des secours en équipe (qui devraient arriver dans les 10 minutes, 15 au plus tard)

    >>"Il y a enfin le cas de l'accident traumatique (souvent de la route) avec section de la moelle cervicale, qui va provoquer un arrêt respiratoire par destruction des voies nerveuses commandant la respiration sans arrêt cardiaque, et ce cas n'est pas traité à l'AFPS : le type fera un massage cardiaque inutile, risquant de briser des côtes. Mais le mec avec une moelle cervicale rompue est déjà mal barré et condamné au respirateur à vie, alors on préfère ne pas traiter ce cas et faire un peu trop de massages cardiaques plutôt que de courir le risque que des gens qui en auraient besoin ne bénéficient que d'un bouche-à-bouche."

    ... Surtout que pour un sauveteur, difficile de dire si la moelle est rompue ou pas...
    Par ailleurs, c'est un cas beaucoup plus rare (déjà que l'arrêt cardiaque, ce n'est pas fréquent, même en équipe de secours (depuis que j'ai mon CFAPSE, j'ai dû avoir une moyenne d'un arrêt par trimestre... et encore, je "tourne" pas mal (une ou deux gardes de 8h ou 12h par mois)))
    l'AFPS a pour vocation de pouvoir porter secours pour "la vie de tous les jours". Les modules "plaies simples" ou "brûlures" (qui permettent parfois d'enlever bon nombre d'idée reçues!) sont donc aussi importantes (voire plus?) que le module "arrêt cardique" ou "inconscience". Et même en cas d'arrêt cardiaque, si ça se produit, il y a plus de chance que ce soit à domicile par un malaise cardiaque ou une électrocution que par un accident de la circulation (routière, pas sanguine encore que...)
    Donc, c'est sûr qu'à l'AFPS, on ne vas pas traiter tous les cas particulier (déjà qu'on voit le cas du nourrisson et de l'enfant (en plus de l'adulte) pour la RCP et l'étouffement, et qu'on parles -rapidement mais on en parle- des cas de noyade et d'intoxication pour la RCP, on ne vas pas en plus rajouter des trucs extrêmes)


    >>"Par contre, dire qu'un médecin n'est pas secouriste est une erreur: tous les étudiants passent le concours de l'internat, qui comprend des questions de réanimation en tre autres. Or, la réanimation, c'est complètement du secourisme."

    D'accord, mais ce que je veux dire, c'est qu'ils ne savent pas forcément FAIRE les gestes. Devant un arrêt, par exemple, un médecin saura qu'il faut masser, et où appuyer. Mais il n'a pas forcément le rythme (même s'ils le connaissent) ni l'amplitude (même s'ils le connaissent). Et le secourisme d'une part ne se limite pas à la ranimation, et d'autre part ne se fait pas sur polycopié et questionnaire!
    Bref, ils n'ont pas forcément l'entrainement, que l'on peut avoir par un PSE pratiqué régulièrement.
    J'aime comparer le duo médecin/secouriste au duo ingénieur/technicien. Le premier à toutes les connaissances, le second à l'entrainement et sait mettre en oeuvre. Un ingénieur saura établir un schéma électronique complexe, ou comment faire un pont (ou un viaduc...) mais pas forcément souder les composants ou couler le ciment correctement...
    Tu vois ce que je veux dire?...

    >>"Par ailleurs, il est fréquent de faire des stages en réanimation ou en service médicalisé d'urgence réanimatoire"

    (suite de ma prose juste au dessus:)...Ceci dit, il existe des ingénieurs qui sont aussi techniciens... Tout comme il existe des médecins qui sont aussi secouristes.
    (c'est pô drôle: nous autres pôvre CFAPSE, on ne peut même pas monter dans un véhicule SMUR. Ce serait pourtant certainement très intéressant. enfin, si: les chefs d'interventions (CI), eux, le peuvent dans le cadre de leur formation CI)


    >>"(SMUR : administrativement, un SMUR est un véhicule dépendant d'un SAMU ou service d'assistance médicale urgente)."

    Rassures-moi: ce n'est quand même pas pour moi que tu apportes ce genre de précision?!
    Message posté le 21-04-2007 à 17:29  Auteur: sarigue
    >>"Pour le "bof", je m'en tenais à la réponse que m'avaient faite mes formateurs (CRF) quand j'ai demandé s'il y avait des possibilités de recyclage. Ils m'avaient dit que le seul moyen de rester opérationnel c'était d'intégrer une équipe de secours (alors qu'il me semble que j'étais trop jeune)."

    - Pour l'intégration des équipes de secours, il faut avoir 16 ans minimum
    - Sinon, c'est sur que c'est encore ce qu'il y a de plus sûr pour rester opérationnel... Mais ce n'est pas tant le fait d'être PSE que le fait de pratiquer régulièrement...
    (et c'est clair que je serais beaucoup plus à l'aise si j'étais face à un accident maintenant que si je n'avais qu'un AFPS)
    L'AFPS, c'est sûr, ça ne vaut pas le terrain. Mais la révision régulière des gestes donne déjà une certaine assurance.

    >>"Rassure-moi, comment on détermine l'arrêt circulatoire si on ne prend pas le pouls (carotidien, c'est plus facile à trouver)"

    Par l'inconscience (Pas de réponse aux questions simples/ordres simples "Vous m'entendez?! Si vous m'entendez, serrez-moi la main! Ouvrez les yeux!") + arrêt respiratoire (on n'entend pas la respiration, on ne voit pas le ventre se soulever, on ne sent pas le souffle sur sa peau(après libération des voies aérienne: désserrage du col, de la ceinture et du 1er bouton du pantalon, et bascule prudente de la tête en arrière))
    A noter que jusqu'à présent, l'arrêt circulatoire se déterminait ensuite par l'absence de "signe de circulation" (toux, mouvements, etc.) en réaction aux deux premières insufflations (par bouche-à-bouche). Mais cela va bientôt changer et dès qu'il y aura arrêt ventilatoire, on supposera un arrêt cardiaque et on massera, sans ces deux premières insuflations dites "starter". En effet, alors que l'on pensais jusqu'à présent mortel le fait de masser un coeur sain, il a été démontré (assez récemment: j'ai eu l'occasion de participer à une séance d'(in)formation sur ce point il y a quelques mois) qu'il n'en est rien et qu'il vaut mieux masser un coeur "sain" (ou en tout cas, qui bat encore à peu près) que de ne pas masser du tout un coeur probablement arrêté (les cas où l'on arrive sur un arrêt ventilatoire mais pas un arrêt cardiaque -même en tant que premier témoin- sont assez rares (seuls les cas de la noyade ou de l'intoxication (par fumée ou médicaments), par exemple, peuvent être dans ce cas)

    >>"Ah bon, on l'apprend plus [la PLS avec suspicion d'atteinte traumatique] pour l'AFPS ?

    Il n'y a qu'une façon de mettre en PLS à l'AFPS. Il y en a deux au PSE (et même trois si tu compte aussi la technique de mise en PLS en équipe)
    - Au temps du BNS, on cherchait à conserver l'axe tête-cou-tronc le plus droit possible. Il y avait donc toute une technique consistant (en gros et pour résumer) à saisir épaule et bassin pour effectuer la mise sur le côté.
    - On s'est (vite?) apperçu que cela engendrait pas mal de problème: d'une part, c'était parfois un peu chancelant et l'axe n'était pas toujours bien maintenu, et d'autre part, il était difficile de mettre sur le côté une personne corpulente. On a donc changé la technique et aujourd'hui, il suffit (toujours en gros et pour résumer. Je ne parle pas de la position des bras de la victime) de plier le genoux opposé au retournement pour ensuite simplement appuyer dessus vers soi et faire "bras de levier", entrainant ainsi le retournement mécanique de l'ensemble du corps. Cela entraîne certe une légère rotation de la colonne, mais moins importante et plus douce que les mouvements qui pouvaient être fait avec "l'ancienne PLS".
    - Mais comme ce n'était quand même pas l'idéal pour une personne avec une atteinte traumatique, dans la formation CFAPSE (nouvellement appelée PSE2), on apprenait une technique de mise en PLS à 3 équipiers (un à la tête, un au pieds, un qui fait le retournement. Technique toujours utilisée). Comme toutefois un équipier PSE est censé pouvoir mettre en oeuvre des gestes même s'il est seul, la technique de "l'ancienne PLS" (à peu de choses prêt) est revenue.

     


    Message posté le 08-03-2007 à 02:40  Auteur: sarigue
    Pour les différents nords, effectivement, le nord magnétique (qui se trouve actuellement du côté du nord du Canada, à 1900km du nord géographique) se déplace peu à peu par rapport au nord géographique (axe de rotation de la terre).
    Et effectivement, il arrive que les pôles magnétique s'inversent (et cela va à nouveau se produire), il est faux de dire que cela sera sans conséquances: de nombreux appareils fonctionnent en utilisant le champ magnétique terrestre. A défaut des appareils électronique, les animaux perçevant ce champ (les oiseaux migrateurs en particuliers) seront perturbés. Par ailleurs, l'inversion est précédée d'une chute d'intensité du champ (ce qui se produit d'ailleurs en ce moment), ce qui protège moins la planete des particules stellaires (et solaires en particulier). A noter que quelques mois suffisent pour que les pôles parcourent les 180°. Par ailleurs, on pense que c'est les mouvements du noyau -métallique- terrestre qui génèrent un courant électrique donc un champ magnétique)
    Le "nord stellaire" n'existe pas vraiment, puisque l'étoile polaire "indique" (ou plus exactement, est aligné par le plus grand des hasards avec) le nord géographique. (toutefois, il est vrai qu'il existe un (petit) angle entre les deux). Pole nord très visible sur ce type de photo. En particulier, l'étoile polaire est bien visible sur cette photo, où l'on peut voir qu'elle n'a pour ainsi dire pas bougée durant les 15 minutes de pose, preuve qu'elle est alignée (quasi-) parfaitement avec l'axe des poles. (tiens, truc marrant et rare: j'ai aussi trouvé une vidéo du mouvement apparent des étoiles)[/small]


    Concernant la triangulation:
    Il s'agit d'une technique permettant de se repérer. Elle est très ancienne mais en toujours valable aujourd'hui pour la localisation par GPS.
    Pour SE localiser, c'est extrèmement simple:
    Il suffit de mesurer l'angle sous lequel on voit un premier point de repère (présent sur la carte), puis l'angle sous lequel on voit un deuxième point de repère (tout aussi présent sur la carte), puis de reporter ces angles sur la carte. On se trouve à l'intersection des deux droites ainsi tracées. A noter qu'en fait, il y a deux points (d'un coté et de l'autre du segment formé par les deux points de repère). Pour savoir sur lequel des deux points on se trouve, c'est assez simple: soit on est près de la cote, et on sait qu'on est sur terre et pas en mer (ou le contraire); soit on est sur un terrain repérable (par exemple, on est sur une colline et pas dans la vallée (ou le contraire)), soit on refait la même opération avec un troisième point, et on se trouve au SEUL point (cette fois bien unique) où se croise les trois droite (ces trois droites peuvent définir une (petite) zone au lieu d'un point si les mesures ne sont pas précises...)
    Pas de trigonométrie apparente. Pourtant, elle est bien là.
    Elle est utile en fait si l'on veut chiffrer les distances, et si l'on souhaite connaitre (et chiffrer) la position d'un objet à partir de la mesure des angles et de la distance entre les deux points de mesures.
    A noter que le système est toujours utilisé aujourd'hui:
    - géolocalisation par téléphone portable:
    A la condition que TROIS antennes captent le signal du téléphone, il est possible de localiser le portable (donc son propriétaire (ou son voleur)).
    La première antenne reçoit un signal d'une certaine intensité, ce qui permet de définir un cercle sur lequel peut se trouver le portable (Puisque plus on s'éloigne de l'antenne plus celle-ci capte un signal faible et qu'on connait l'équation reliant la distance à l'intensité du signal...)
    Même chose avec la deuxième antenne. Ces deux cercles, qui se croisent, définissent deux points.
    La troisième antenne permet de résoudre l'ambiguité et de définir un troisième point: le seul où les trois cercles se croisent.
    (a noter que cette technique n'est toutefois pas très précise. Les téléphones et les installations n'étant pas prévues à l'origine pour cette utilisation, les mesures sont imprécises. Par ailleurs, utiliser l'intensité du signal est également impréci car celle-ci peut varier en fonction des obstacles rencontrés (on peut être proche de l'antenne et avoir un signal faible si l'on est sous un tunnel!) et même de la météo!)

    La technique est aussi utilisée avec le système GPS.
    Là aussi, un premier satellite permet de définir un premier cercle, un deuxième un deuxième cercle, et un troisième pour un dernier cercle. On se trouve à l'intersection des trois (le récepteur fait le calcul). Le système est beaucoup plus précis car on ne se base pas sur l'intensité d'un signal radio, mais sur les données émises et sur une base de temps. La précision dépend de la précision de l'horloge embarquée sur les satellites (Galiléo sera plus précis que le GPS*)
    Ah oui aussi, dernière chose: dans le système GPS/Galiléo, ce n'est pas trois mais quatres satellites qui sont nécessaire. Le quatrième sattellite permet de connaitre son altitude, et de s'assurer de la synchronisation des horloges (quelques millionnièmes de secondes donne un écart de plusieurs dizaines voire centaines de metres)
    Ah oui, dernière chose: les systèmes Galiléo/GPS (tout comme la géolocalisation par téléphone) utilisent les distances et non les angles. Sur le principe, ça ne change pas grand-chose, mais ca suffit pour que l'on parle de trilatération et non de triangulation...

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    A noter que la précision des horloges n'est pas la seule raison de la plus grande précision de Galiléo sur le GPS: Le GPS, militaire, dégradais volontairement le signal "public" (non chiffré) jusqu'en 2000 (date à laquelle les USA ont décidés de rendre le signal public plus précis en interrompant le chiffrage du signal "de qualité").
    Galiléo, prévu pour un usage civil, aura un signal gratuit de haute précision (a noter qu'il existera toutefois des signaux payants. Mais la différence se fera sur les services, les garantis d'intégrité du signal, etc. et peu sur la précision)

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