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Forum de La Fraternité du Scoutisme

60 résultats dans 40 fuseaux
Messages publiés par: Père Cléophas
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Sujets associés :
Message posté le 27-04-2011 à 20:43  Auteur: Père Cléophas
C'est aussi pour cela que les rubriques de 1956 de la Semaine Sainte prévoient une adoration au reposoir (public) jusqu'au moins minuit le Jeudi-Saint, en mémoire de l'agonie au Jardin des oliviers ; mais après cela la sainte réserve doit ensuite quitter cet autel vers un autre "lieu privé" d'où elle sera rapportée pour la communion de l'Action Liturgique du Vendredi Saint.

Cela peut-être dans une chapelle indépendante, dans un coffre fermant à clef la sacristie, ou même en un endroit convenable du presbytère.

On avait déjà transporté dans ce lieu privé le ciboires restant avant la messe du Jeudi saint (qui commence tabernacle vide, et sera la dernière consécration avant la veillée pascale). Et après la cérémonie du Vendredi saint on y rapporte également les hosties qui restent après la Communion des fidèles. Cette sainte réserve pouvant servir aussi de viatique à porter aux agonisants.

 


Fuseau: Le suicide Forum: Forum Catholique
Message posté le 22-03-2011 à 20:41  Auteur: Père Cléophas
C'est l'acte du suicide qui est condamnable, pas le suicidé.

Il est vrai qu'autrefois, en terre de chrétienté, le refus d'enterrement à l’église montrait clairement la gravité de cet acte. Mais aujourd'hui cette pratique pastorale serait surtout source d'incompréhension et de rejet de la part des proches, qui sont aussi en souffrance.
Si tu l'as expérimentée, tu sais comme elle est terrible cette question lancinante, pourquoi a-t-il fait cela ? Et moi, qu'est-ce que j'aurais pu faire ? Si les gens qui se suicident avaient idée de la souffrance qu'ils laissent irrémédiablement, je pense qu'ils hésiteraient un peu plus, sachant combien on les aime.

Mais ils ont souvent perdu un peu la tête, avant de perdre la vie... Et, comme pour tout acte grave, pour que soit un péché mortel il faudrait qu'il soit commis en pleine connaissance et librement (le savoir, et le vouloir pleinement). Qui pourrait l'en assurer ?

 


Message posté le 01-03-2011 à 10:54  Auteur: Père Cléophas
J'aime beaucoup la parabole des deux jumeaux que donnait Zèbre au début de ce fuseau. En cherchant sur le web on la retrouve souvent ; mais l'auteur est, hélas, anonyme ! Certains indices linguistiques donnent à penser que ce serait peut-être une traduction de l'anglais ?

Dans le même style, mais avec un suspens un peu plus développé on trouve aussi sur le web
Texte:
Le Grand Passage

C'est l'histoire de Myriam qui discute avec Thomas, son jumeau...

— On est bien installé ici, mais tu sais... ce sera encore mieux plus tard, après le passage vers l'au- delà !

— Quel au- delà ? Il n'y a rien après... Après ce passage- là, c'est la mort. Tu crois encore au Père Noël, ma pauvre Myriam !

— Bien sûr que non. Mais notre vie ici-bas n'a de sens que pour nous préparer à la vraie vie, celle qui nous attend plus tard. Et c'est d'ailleurs pour cela que nous devons grandir et prendre des forces. A quoi sert de vivre si tout s'achève ici, Thomas ? Tu ne crois pas qu'il pourrait y avoir une autre vie après cela ?

— Moi je ne crois que ce que je vois. Et d'ailleurs personne n'est revenu pour nous dire ce qu'il y a après ce passage sombre... Tu y crois à l'au-delà, toi ?

— Naturellement que j'y crois, mon pauvre Thomas ! C'est pour cela qu'on est ici : il y a une vie après cela , et même que ce sera bien mieux...

— Ah bon ? Et il sera comment ce nouveau monde ?

— Ça, on ne peut pas le savoir exactement. Mais ce qui est sûr déjà, c'est qu’il y aura plus de lumière qu’ici. Et on verra plein d'autre choses éblouissantes...

— N'importe quoi, Myriam ! Cela n'a aucun sens. L'univers se limite à ce monde que nous pouvons voir et toucher autour de nous.

— Moi, parfois j'entends comme une voix qui nous parle, très doucement, comme le battement d'un cœur ; et j'imagine que quelqu'un nous attend de l'autre côté, que nous verrons un jour son visage plein de tendresse, face à face...

— Pauvre Myriam, tu es trop naïve. Quelle forme pourrait avoir une telle vie ? On t'a bourré le crâne avec des histoires de bonnes femmes. Pourquoi pas une mère ou un Père qui nous attendrait, pendant que tu y es ?


* * *

Pour lire la suite cliquez ici



 


Message posté le 20-06-2010 à 18:18  Auteur: Père Cléophas
En effet, l'Église catholique ne reconnaît pas la validité des ordination anglicanes (voir la bulle apostolique Apostolicae Curae du pape Léon XIII). Ce que confirme d'ailleurs les dispositions de la récente constitution (2009) Anglicanorum Coetibus de Benoît XVI.


 


Message posté le 12-03-2010 à 11:24  Auteur: Père Cléophas
Je me suis mal exprimé (un peu trop raccourci), même si ce n'est pas vraiment le sujet de ce fuseau.
Disons que le terme affectueux de "Pape" (papa) désigne bien sûr une seule et même personne : celui qui a hérité pour nous de la primauté de Pierre.

Mais comme le rappelle N.S. "tu n'aurais aucun pouvoir s'il ne t'avais été donné d'en haut"... L'élection par les Cardinaux ne doit pas nous faire illusion, ils choisissent l'évêque de Rome mais ne lui confère pas (par je ne sais quel pouvoir ?) l'investiture papale... elle lui vient par héritage du siège de Pierre !
Message posté le 12-03-2010 à 10:35  Auteur: Père Cléophas
Si on veut être précis, on doit dire que les cardinaux élisent l'évêque de Rome (et non le Pape, comme on entend fréquemment). C'est le St Esprit directement qui en "fait le Pape" puisque successeur de Pierre, et par là de sa promesse d'assistance jusqu'à la fin...
Message posté le 11-03-2010 à 23:42  Auteur: Père Cléophas
En effet, pour des sacrements aussi essentiels que l'Eucharistie, il est important de reconnaître le "fond" intouchable qui vient de ce qu'a été choisi par Notre-Seigneur... car la forme peut largement changer (et il n'y a pas que nos différents rites occidentaux) !

Pour ce qui est du siège de Rome, le Pape peut bien déménager (à Avignon, par exemple) ; sa primauté lui vient toujours de la succession du siège de Pierre.
A l'époque où Rome n'était plus qu'une "ex-capitale", ravagée par les invasions barbares, l'argument du pouvoir passé du côté de l'empereur de Constantinople a bien été invoqué par son Patriarche... mais à ce compte là ce serait aujourd'hui l'archevêque de New-York qui se prétendrait Pape, et demain celui de Pékin !
Message posté le 11-03-2010 à 19:36  Auteur: Père Cléophas
par exemple :

/ Sacrement de l'Ordre :
. Célibat ecclésiastique --> traditions ecclésiastiques.
. Ordination d'hommes (vir) comme les apôtres --> Tradition Apostolique.

/ Eucharistie :
. Pain azyme (non fermenté) --> traditions ecclésiastiques.
. Vin de raisin (et non de palme, alcool de riz, etc...) --> Tradition Apostolique.

/ Succession de Pierre :
. Élection par des Cardinaux --> traditions ecclésiastiques.
. Siège de Rome (même si ce n'était plus qu'un petit village) --> Tradition Apostolique.
Message posté le 11-03-2010 à 19:13  Auteur: Père Cléophas
On en revient, si je comprends bien, au problème de la distinction entre la forme et le fond. Distinguer la Tradition (apostolique) sur lequel même le Pape n'a aucun pouvoir, des traditions (ecclésiastiques) qui peuvent -doivent- s'adapter au contexte de l'époque...

Qui veut s'amuser à nous dresser une liste de ces deux types de tradition, souvent discutés au fil des pages de ce forum ?
Message posté le 11-03-2010 à 14:50  Auteur: Père Cléophas
Tiens, à propos, voici justement un extrait de la catéchèse du Pape Benoît XVI, d'hier :
Texte:
"Après Vatican II, certains ont cru que tout était nouveau, qu'il existait désormais une nouvelle Église, que l'Église d'avant le Concile était finie au profit d'une autre totalement différente. Grâce à Dieu la barque de l'Église était solidement conduite et, tout en défendant la nouveauté du Concile, Paul VI et Jean-Paul II ont défendu l'unicité et la continuité de l'Église qui, si elle est composée de pécheurs, demeure un lieu de grâce".


 


Fuseau: Bon anniversaire!! Forum: Divers
Message posté le 13-10-2009 à 13:30  Auteur: Père Cléophas
Deo gratias ! Paix mes frères

 


Message posté le 28-08-2009 à 16:51  Auteur: Père Cléophas
Revenant de camp avec des fillettes (après avoir testé les louveteaux) permettez que je vous livre 25 petites différences sifflote fruits de mon observation.
Texte:
Les fillettes aiment davantage ..

1...les danses à la veillée,
2...préfèrent la cadence des chants rythmés (même si les paroles sont nulles),
3...ont plus de mal à se mettre en scène dans des sketchs droles (timidité),
4...aiment à mimer les vielles grand-mères en veillée (avec leur fichu),
5...encouragent celles qui sont choisies pour des jeux à la veillée en les appelant par leur nom.
6...veulent se placer à côté de leur amie plutôt qu'en sizaine, au repas et à la veillée,
7...aiment se tenir par la main,
8...alternent facilement pleurs et fous rires,
9...pour exprimer leur surprise, se mettent à crier toutes ensembles,
10...sont sensibles à la tombée de la nuit,
11...peuvent pleurer au coucher « pour faire venir la cheftaine » (sic !)
12...leur installation consiste d'abord à construire un vaisselier,
13...pas de matériel d'intendance sans la présence d'un grand saladier,
14...demandent à table « un peu ou beaucoup » avant de vous servir une part,
15...leur coin de sizaine à ses frontières et son entrée réservée, comme une maison,
16...joueront à la cheftaine (qui commande), ou à la l'institutrice,
17...aiment faire des "jeux de mains" au repas, ou en attendant les couleurs,
18...courent au rassemblement en mettant la main sur la tête, pour tenir le béret,
19...aiment se déguiser, surtout pour le concours de cuisine,
20...collectionneront, comme des marchandes, les petites "perles de jungle",
21...accrocheront à leur ceinturon des tas de couteaux, dizainiers et autres pendentifs,
22...se lavent de préférence le soir,
23...utiliseront de préférence des adjectifs qualificatifs comme : "petit, chou, trop mignon, magnifique",
24...ont leurs expressions typiques comme "c'est ma meilleur amie" ou au contraire "je la déteste , c'est une pestouille",
25...et aiment à (se) remercier, à tout bout de champs.


 


Message posté le 03-07-2009 à 08:21  Auteur: Père Cléophas
Ciel, on m'a piqué mon pseudo !
Mais je n'y suis pour rien un vrai saint Il n'y pas de copyright sur la route d'Emmaüs...

 


Message posté le 13-05-2009 à 22:57  Auteur: Père Cléophas
Je trouve ton témoignage très beau et honnête, Aigle roc.

Les premiers frémissements d'un cœur qui se découvre capable d'aimer ne sont pas à mépriser, bien au contraire. Mais il faut que cela murisse pour distinguer ce qui relève de l'émotion sensible et de l'amour volontaire.

Tant pis pour ceux qui ricanent ; et surtout dommage pour ceux qui se bruleront les ailes trop tôt. L'éveil de l'Amour demande beaucoup de délicatesse. Un peu comme on apprend à allumer le feu (gare à ceux qui mettent trop vite du gros bois...)

 


Message posté le 31-03-2009 à 23:12  Auteur: Père Cléophas
Utopie ?

Cher "Nicodème", l'évangile n'est pas réductible à un programme de l'OMS... Cette "bonne nouvelle" est offerte à tous... mais "nul, s'il ne naît de nouveau, ne peut voir le Royaume de Dieu" !

Pas évident...
Message posté le 31-03-2009 à 22:01  Auteur: Père Cléophas
propos sur l'efficacité du préservatifs transférés ici

Ce sont des remarques importantes, en effet, mais le travail de l'Église se situe davantage en amont [et en aval avec 25% des soins en Afrique]
Texte:
"la question technique et secondaire de cette « protection » du caoutchouc ne se pose pas plus pour l’Église que de savoir si l’on doit cambrioler une banque avec ou sans gilet pare-balles, l’essentiel de son message étant d’inciter les personnes à ne pas se mettre en situation d’utiliser le préservatif !"


 


Message posté le 23-01-2009 à 11:39  Auteur: Père Cléophas
Je comprends ta réaction Hocco, et même les coups de gueules de Luc considèrant le mystère de l'Église comme une entreprise multinationale (entièrement) humaine...
Mais je n'interviens que très rarement dans vos discussions, évitant toute polémique, et je m'en tiendrais personnellement à ce principe (sauf si on me le demande par MP).
Ce qui n'empêche pas que vos remarques, au fil des pages, soient parfois pertinentes et vos discussions utiles ! Personnellement je trouve en général les interventions de Bessou (que je ne connais pas) suffisamment sages et bien documentées -quoiqu'un peu longues-...

Je viens de célébrer ce matin la Messe votive pour l'Unité de l'Église (avec en plus les oraisons d'action de grâce, je n'ai pas peur de le dire) et je voudrais vous inviter ouvrir votre missel ces jours-ci pour en lire les belles prières.
Texte:
Lecture : [Ephésiens 4,1] "Je vous prie donc instamment, moi qui suis prisonnier dans le Seigneur, d'avoir une conduite digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant mutuellement avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix"...

Message posté le 23-01-2009 à 08:48  Auteur: Père Cléophas
Moi ce qui me frappe, c'est que personne (même ici) ne remarque que ce 25 janvier clôture notre Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens. Que les journalistes de l'AFP ne l'ai pas souligné, je le conçois... mais que vous a-t-on dit dans vos paroisses depuis dimanche ?

L'année dernière en janvier 2008, nous avons fêté les 100 ans de cette semaine de prières. Réjouissons nous si un acte concret est posé cette année !

Ceux que cela inquiètent devraient se rappeler qu'un Pape précédent a bien levé solennellement l’excommunication qui frappait les Orthodoxes (sans beaucoup de préalables doctrinaux)...

 


Message posté le 12-01-2009 à 08:25  Auteur: Père Cléophas
Vos hésitations sur le temps où on retire les crèches (fin du temps de Noël) viennent de l'usage traditionnel qui termine en effet ce cycle de l'Incarnation par le fête de la purification (2 février). D'où l'usage de l'Alma Redemptoris Mater (antienne de la ste Vierge après Complies) qui se prolonge jusque là (mais avec un verset et une oraison différente, selon qu'on est avant ou après la Nativité).

Le problème vient de ce que la réforme du calendrier liturgique a fait disparaître le (court) temps après l'Epiphanie, alignant ces Dimanches sur ceux du temps "Per Annum" (si mal traduit par "temps ordinaire") comme ceux après la Pentecôte (selon le calendrier de 1962) également en vert...

 


Message posté le 09-12-2008 à 20:42  Auteur: Père Cléophas
Il faudrait préciser que le texte des secrets de 1846 a été retrouvé en 1999 dans les archives de l'ex-Saint-Office par l'abbé Michel Corteville (qui a publié un premier tome de vulgarisation de ses recherches, chez Fayard en 2002)

Ces textes remis en main propre au Pape Pie IX en 1851 avaient été considérés à tord comme perdu, d'où les différentes versions "reconstituées" ( telle celle 1879 citée plus haut) qui circulaient, et le doute qui en découla (chez le P. Stern par exemple).

Le texte publié en 1879 extrapolait donc quand il disait "Rome perdra la foi... elle deviendra le siège de l'antéchrist... il y aura une éclipse de l'Église" ces formules ne sont pas dans le texte original des secrets de Mélanie et de Maximin, tel qu'on peut le vérifier maintenant.

Ce qui n'empêche pas qu'il s'y trouve d'authentiques prophéties "apocalyptiques". Mais il faut se rappeler qu'il n'y a pas de fatalité pour un Chrétien : les prophéties sont conditionnelles ("s'ils ne se convertissent pas...") rappelez-vous celle de Ninive qui n'a pas été détruite (et Dieu ne mentait pourtant pas à Jonas) !

Citation:
Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame.

Je ne sais pas si c'est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge.

Voila ce que cette Dame m'a dit:

"Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s'il change un peu, ce sera un peu plus tard.

La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie. La foi s'éteindra dans la France: trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, 1'autre la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout.

Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira: par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront.

Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Église, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne [n'] attend.

Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler.

Tout ce que je vous dis là arrivera dans l'autre siècle, [au] plus tard aux deux mille ans."

Maximin Giraud
(Elle [m'] a dit de le dire quelque temps avant).

Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,

Grenoble, le 3 juillet 1851.



Citation:
J.M.J.

secret que m'a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846

Secr[e]t

Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne:

Le temps de la colère de Dieu est arrivé!

Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à 1'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon.

Mon Fils va faire éclater sa puissance! Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre. Le monde s'abandonnera à ses passions impies.

Le pape sera persécuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là].

Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ.

Une famine règnera en même temps.

Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés.

Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années. La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles.

[Parmi] les ministres de Dieu, et les Épouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu’il y aura de [plus] terrible.

Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d'une religieuse: mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront!

Le temps n'est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans.

Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire!

Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction.

Mélanie Mathieu, bergère de La Salette

Grenoble 6 juillet 1851

J.M.J.+

 


Message posté le 22-11-2008 à 08:28  Auteur: Père Cléophas
Concernant les petites chapelles, on n'y gardait généralement pas la sainte réserve (au tabernacle) sauf s'il y avait une communauté capable d'assurer au moins une heure de présence par jour devant le Saint-Sacrement.

En ce qui concerne la place du tabernacle dans les églises cathédrales, collégiales, ou abbatiales, il n'est pas situé sur l'autel majeur (au choeur) mais a toujours été sur un autel de chapelle absidiale, et normalement la principale c'est à dire dans l'axe plein Est !

 


Fuseau: Citations Forum: Inter-Scoutisme
Message posté le 25-10-2008 à 23:42  Auteur: Père Cléophas
S'il m'est permis de donner un avis, cette citation vient probablement d'un Commissaire du Scoutisme Français des années 60-70,
à moins que cela soit un grand chef ENF ?

 


Message posté le 28-02-2008 à 07:48  Auteur: Père Cléophas
Mr Isatis citant Pour Penser scoutement du Père Sevin, quel honneur !

Plus sérieusement, s'il m'est permis de revenir sur ce thème, la Vocation c'est d'abord Dieu qui appelle (vocare), et nous qui répondons (ou ne l'entendons pas de cette oreille...)

Pour illustrer avec un exemple plus personnel, je ne connais pas exactement le nombre de vocations issues de ma troupe, mais il est aussi considérable. Parmi les différents facteurs qui ont pu jouer, il y a surement l'équilibre naturel apporté par la vie scoute, et puis le contact familier sur le terrain avec un aumônier scout (n'ayant pas l'air de regretter d'avoir suivit cet appel)! Là encore, dans le scoutisme, rien ne vaut mieux que l'exemple pour faire passer le message...
Texte:
Pour ne parler que de ceux que je connais dans ma patrouille, je pourrais citer les noms plus d'une douzaine de vocations, dans divers instituts. Et je sais que cela a continué après mon départ.
. Le CP qui a lancé cette patrouille dans les années 70, Michel de L., est depuis plus de 30 ans moine à la Grande Chartreuse.
. Son successeur Hervé de P. est rentré chez les religieux de St Vincent de Paul.
. Quand j'étais novice, mon CP. Qui s'appelait Henri W. est rentré (comme son frère plus tard) dans la Communauté St Jean, alors encore à Fribourg.
. Celui qui était son second Vincent B. est maintenant simple frère au Barroux.
. Quand à mon tour je suis devenu CP, plusieurs de mes anciens patrouillards sont rentrés dans les ordres : Guillaume A. moine-prêtre au Barroux
. Hubert de SV. au monastère de Triors
. Et Régis de C. à la Fraternité St Pie X !
. Depuis on pourrait citer, toujours dans cette même patrouille Étienne D. à la Fraternité St Pierre,
. Paul A. prêtre également à à la Fraternité St Pierre
. Henri D. rentré chez les Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu
. et d'autres encore au séminaire...

S'il est bien-sûr exagéré d'attribuer à notre seul scoutisme ces nombreuses vocations, au milieu de terrains multiples, il est incontestable que ce fut toujours un terreau des plus favorables. Déjà les Chanoine Cornette avait rédigé une brochure sur « scoutisme et vocations sacerdotales », et le Père Forestier, à sa suite, faisait état d'un fichier au QG Scout de France essayant d'évaluer leur nombre impressionnant. Et la crise moderne dans l'Église qui est en France n'a diminué en rien cette proportion de scouts, qui rempli actuellement toujours plus ou moins un tiers de chaque noviciat ou séminaire.

 


Message posté le 13-02-2008 à 07:46  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2008-02-12 23:24, Martial Demolins a écrit :

Merci beaucoup mon père !
J'ai craint que vous ne fréquentiez plus ce forum au vu de la date où vous aviez posté cette citation. :)
Je ne poste plus guère de messages en effet sur internet, ayant bien d'autres priorités (surtout en carême ) comme vous pouvez l'imaginer. Mais je réponds toujours aux questions, si je le peux. Le plus sûr est de m'alerter via les Messages Privés.

Il serait peut-être bon, Martial, de demander à un modérateur de changer le titre de ton fuseau, selon l'angle d'attaque que tu recherches : "Communier chez des excommuniés" ou "Eucharistie catholique, et messe orthodoxe", ou je ne sais quoi d'autre ?
Message posté le 12-02-2008 à 23:09  Auteur: Père Cléophas
Bienvenu au nouvel arrivant !

Je citais là, de mémoire, une réflexion entendue pendant mes cours de théologie. Mais dès Paul VI, on trouve des textes permettant exeptionellement "pour un intérêt supérieur" (= le bien des âmes ) la communio in sacris avec nos frères séparés Orthodoxes.


Unitatis Redintegratio DECRET SUR L'OECUMENISME (1964)

n°8 : Il n'est pas permis de considérer la communicatio in sacris comme un moyen à employer sans discernement pour rétablir l'unité des chrétiens. Deux principes règlent principalement cette communicatio: exprimer l'unité de l'Eglise; faire participer aux moyens de grâce. Elle est, la plupart du temps, empêchée du point de vue de l'expression de l'unité; la grâce à procurer la recommande quelquefois.

[et en ce qui concerne les messes orthodoxes (valides)] :
N° 15 : Puisque ces Eglises, bien que séparées, ont de vrais sacrements, -principalement, en vertu de la succession apostolique: le sacerdoce et l'Eucharistie, - qui les unissent intimement à nous, une certaine communicatio in sacris, dans des circonstances, est non seulement possible, mais même recommandable.


Texte:

Orientalium Ecclesiarum DECRET SUR LES EGLISES ORIENTALES CATHOLIQUES (1964)

26 La communicatio in sacris, qui porte atteinte à l'unité de l'Eglise ou bien comporte une adhésion à l'unité formelle à l'erreur, un danger d'égarement dans la foi, de scandale ou d'indifférentisme, est interdite par la loi divine (31). Mais en ce qui concerne les frères orientaux, la pratique pastorale montre qu'on peut et qu'on doit prendre en considération les différentes circonstances individuelles des personnes où ni l'unité de l'Eglise n'est lésée, ni n'existent des dangers à éviter, mais où la nécessité du salut et le bien spirituel des âmes constituent un besoin sérieux. C'est pourquoi l'Eglise catholique, en raison des circonstances de temps, de lieu et de personnes, a souvent adopté et adopte une façon d'agir moins rigoureuse, offrant à tous les moyens de salut et le témoignage de la charité entre chrétiens, par la participation aux sacrements et aux autres célébrations et choses sacrées. En considération de cela, "pour que par une sentence trop sévère nous ne soyons pas un obstacle pour ceux qui reçoivent le salut (32), et afin de promouvoir de plus en plus l'union avec les Eglises orientales séparées de nous, le Concile a établi la manière d'agir suivante.

(31) cette doctrine vaut également dans les Eglises séparées
(32) St Basile M. epit. canonica ad Amphilochium ; PG 32, 669 B

27 Les principes rappelés restant posés, on peut conférer aux Orientaux qui en toute bonne foi sont séparés de l'Eglise catholique, les sacrements de pénitence, de l'Eucharistie et de l'onction des malades, s'ils les demandent d'eux-mêmes et sont bien disposés ; de plus, il est permis également aux catholiques de demander ces mêmes sacrements aux ministres non catholiques dans l'Eglise desquels les sacrements sont valides, chaque fois que la nécessité ou une véritable utilité spirituelle le demandent et qu'il est physiquement ou moralement impossible de s'adresser au prêtre catholique (33).

(33) on considère comme fondement de cet adoucissement :
1. la validité des sacrements ;
2. la bonne foi et la disposition ;
3. la nécessité du salut éternel ;
4. l'absence de prêtre propre ;
5. l'exclusion de dangers à éviter et de l'adhésion formelle à l'erreur.

28 En outre, ces mêmes principes restant posés, la communicatio in sacris entre les catholiques et les frères orientaux séparés, dans les célébrations, les choses et les lieux sacrés, est permise pour une juste cause (34).

(34) il s'agit de la communicatio in sacris extra-sacramentelle. C'est le Concile qui accorde cet adoucissement, en maintenant ce qui doit être maintenu.

29 Cette réglementation moins sévère au sujet de la communicatio in sacris avec les frères des Eglises séparées d'Orient est confiée à la vigilance et au gouvernement des hierarques des lieux, afin que, après en avoir conféré entre eux, le cas échéant après avoir pris l'avis également des hiérarques des Eglises séparées, ils règlent par des décisions et des normes opportunes et efficaces les relations des chrétiens.


 


Message posté le 07-01-2008 à 19:11  Auteur: Père Cléophas
Sur ce point précis, Rome a déjà parlé. D'autres évolutions peuvent avoir lieu dans le rituel des sacrements, mais pas là-dessus. L'argument d'autorité peut paraitre un peu sec, mais il est fondé :
Citation:
Le 2008-01-05 09:52, Louis Fruchard a écrit: Attention, d'un point de vue catholique la forme extérieure du rite d'un sacrement peut en effet évoluer, sous l'autorité du Successeur de Pierre.
Mais même le Pape n'a aucun pouvoir sur le fond(...)

Par exemple... pour le sacrement de l'Ordre, l'ordination d'homme mariés relève de la discipline ordinaire de l'Église (évolution théoriquement possible), alors qu'ordonner une femme serait de toute façon invalide, le Pape n'ayant pas le pouvoir autrement que ce que le Christ a choisi (c'était le sens de la "déclaration" de Jean Paul II, qui engagea son infaillibilité).

La Note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de 1995 parle bien d’« infaillibilité ». Elle répond à la question suivante qui lui avait été posée afin de dissiper les doutes sur ce dernier point : « Doit-on considérer comme appartenant au dépôt de la foi la doctrine selon laquelle l’Église n’a pas le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes, doctrine qui a été proposée par la Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis comme à tenir de manière définitive ? »
La réponse est ainsi rédigée [Réponse de la Congrégation de la Doctrine de la foi à un doute sur la doctrine de la Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis, signée par le cardinal Ratzinger le 28 oct. 1995, et son Explicitation, Osserv. Rom., 19 nov. 1995 ; Doc.Cath. 17 déc. 1995, n° 21218, p. 1079-1081.]:
« Oui. Cette doctrine exige un assentiment définitif parce qu’elle est fondée sur la Parole de Dieu écrite, qu’elle a été constamment conservée et mise en pratique dans la Tradition de l’Église depuis l’origine et qu’elle a été proposée infailliblement par le Magistère ordinaire et universel (cf. Concile Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium, 25, 2). C’est pourquoi, dans les circonstances actuelles, le Souverain Pontife, exerçant son ministère de confirmer ses frères (cf. Lc 22, 32), a exprimé cette même doctrine explicitement par une déclaration formelle, affirmant explicitement ce qui doit être toujours tenu partout et par tous les fidèles, en tant que cela appartient au dépôt de la foi. »

C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Eglise, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32) , que l'Eglise n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Eglise.

Priant pour vous, Vénérables Frères, et pour tout le peuple chrétien, afin que vous receviez constamment l'aide divine, j'accorde à tous la Bénédiction apostolique.

JP II, le 22 mai 1994


 


Message posté le 29-06-2007 à 15:24  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2007-06-28 21:35, Loup S a écrit
depuis quand ça a été institué?
Au temps de l'abbé Pierre et du chanoine Kir (également maire de Dijon), il y a eu jusqu'à 3 prêtres députés à l'Assemblée Nationale (le dernier est mort en 1977). On pourrait citer aussi, en remontant plus loin, des évêques comme Mgr Freppel.

Mais l'interdiction pour des clercs de se présenter à des élections nationales a été intégrée dans le nouveau code de droit canonique publié sous Jean-Paul II en 1983 ( il faut songer aussi à l'époque aux pays d'Amérique Latine, en proie à la nouvelle "théologie de la Libération")

Reste que pour le cas dont vous parlez, il ne s'agit pas de cela, comme on l'a souligné, mais d'un conseil d'expert en quelque sorte.

 


Message posté le 24-06-2007 à 09:09  Auteur: Père Cléophas
Cher Isatis, me permettras -tu d'intervenir à visage découvert (enfin, façon de dire..) ? A priori le style de tes questions ne semble pas appeler la discussion avec un ecclésiastique, mais derrière ton allure humoristique tu ouvres de vrais débats et des questions profondes (honneur à ta loyauté d'ENF / article 5, n'est-ce pas ?)

Citation:
Le 2007-06-24 01:32, Mr Isatis a écrit
[Là, je suis d'accord avec les 3 premiers points que tu résumes "à la louche", mais pas quand tu continues en disant]
Dieu est un être complet qui se suffit à lui même et ne connaîtrais pas le manque, et qui serait donc relativement inerte d'un point de vue émotionnel

Notre Dieu s'est révellé être une communion d'Amour, non un vieillard solitaire (à barbe blanche) qui s'ennuie sur son nuage. C'est même le coeur de notre Foi Chrétienne : la Trinité au nom de laquelle nous avons été baptisé.
Citation:
Viennent alors en moi des questions stupides...
[je passe sur le délicat problème de la liberté et de la prédestination]
- Si Dieu est parfait et qu'il se suffit à lui-même, pourquoi diable à t'il crée l'univers en général et nous en particulier
- Qu'apportons nous à Dieu S'il se suffit à lui-même et qu'il à tout décidé, qu'est-ce qu'il peut en avoir à secouer de nos prières et nos suppliques



Là encore, je ne peux que t'inciter à prolonger ta réflexion vers un Dieu qui est Amour (Deus Caritas est). Si le bien est diffusif de soi, cela peut expliquer bien des choses dans cet drôle d'envie (sans être pourtant pas un besoin nécessaire pour lui) de faire partager son bonheur.

 


Fuseau: Les psaumes Forum: Forum Catholique
Message posté le 08-04-2007 à 09:48  Auteur: Père Cléophas
Dimanche de Pâques, célébrée cette année à la même date par nos frères Orthodoxes. Alleluia !
Comme le dit l'excitateur en réveillant les frères ce matin :
"Haec dies quam fecit Dominus, exultemus et laetemur in ea - Voici le jour que fit Yahvé, pour nous allégresse et joie" (Ps 118,4).
Message posté le 06-04-2007 à 19:29  Auteur: Père Cléophas
Certes, mais les impropères sont inspirés d'un genre littéraire biblique qu'on appelle procès sacral (le "rib") que Dieu intente, dans l’Ancien Testament, à son peuple (cf. Dt 32 ; Mi 6, 3-4 ; Ps 77 et 105).
Message posté le 06-04-2007 à 08:40  Auteur: Père Cléophas
Puisque nous sommes aujourd'hui Vendredi saint
permettez moi de citer ici quelques versets du psaume 22 (XXI) que la liturgie de la Passion cite souvent.

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
Loin de me sauver, les paroles que je rugis!
3 Mon Dieu, le jour j'appelle et tu ne réponds pas,
la nuit, point de silence pour moi.
7 Et moi, ver et non pas homme,
risée des gens, mépris du peuple,
8 tous ceux qui me voient me bafouent,
leur bouche ricane, ils hochent la tête:
9 "Il s'est remis à Yahvé, qu'il le délivre!
qu'il le libère, puisqu'il est son ami!
"
15 Comme l'eau je m'écoule
et tous mes os se disloquent;
mon coeur est pareil à la cire,
il fond au milieu de mes viscères;
16 mon palais est sec comme un tesson,
et ma langue collée à ma mâchoire.
Tu me couches dans la poussière de la mort.
17 Des chiens nombreux me cernent,
une bande de vauriens m'entoure;
comme pour déchiqueter mes mains et mes pieds.
18 Je peux compter tous mes os,
les gens me voient, ils me regardent;
19 ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.

20 Mais toi, Yahvé, ne sois pas loin,
ô ma force, vite à mon aide;
21 délivre de l'épée mon âme,
de la patte du chien, mon unique;
22 sauve-moi de la gueule du lion,
de la corne du taureau, ma pauvre âme.
Message posté le 04-04-2007 à 07:18  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2007-04-03 17:19, MOWD a écrit
perso mon préféré reste le DE PROFUNDIS. pas joyeux? et pourtant...
En effet, ce psaume habituellement associé à l'Office des morts se retrouve pourtant également aux Vêpres de Noël ! C'est aussi un psaume de fête et de joie évoquant l'" abondante Rédemption".

 


Fuseau: épreuves Forum: Forum Catholique
Message posté le 29-03-2007 à 07:33  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2007-03-25 13:05, Amodeba a écrit
Citation:
Le 2006-12-15 14:54, Akela NDE a écrit
Les cycles liturgiques :
1/ Temps de l'Avent
2/ Temps de Noël
3/ Temps après l'Épiphanie
4/ Carême
5/ Temps de Pâques
6/ Temps après la Pentecôte


A adapter pour les non tradis : on parle du temps ordinaire à la place du temps après l'Epiphanie et du temps après la Pentecôte.
Amodeba


Tout cela est exact.
Et si ton aumônier célèbre selon le rit romain traditionnel, il pourra même te demander si tu sais à quoi correspond le temps de la Septuagésime (70 jours avant Pâques) avec ses semaines de Sexagésime et de la Quinquagésime, où on porte déjà les ornements violets, et où l'Alleluia a disparu (remplacé avant l'évangile par le Trait).
Bon courage pour ta barrette blanche !

Message posté le 27-03-2007 à 20:43  Auteur: Père Cléophas
Tu peux aussi jeter un coup d'oeil sur la douzaine de dessins d'autel, ornements et vases sacrés (cf. étapes) accessibles dans ce site.

 


Message posté le 22-11-2006 à 07:17  Auteur: Père Cléophas
Pas exactement, la communion au st Viatique pour "les moribonds" était déjà recommandée dans l'ancien code (1917), même s'ils avaient déjà communié à une messe le jour même.

Ce qui est (relativement) nouveau c'est l'addition au code de droit canonique d'une deuxième communion possible le même jour pour les fidèles, à la condition que ce soit au cours d'une célébration Eucharistique.
Cela clarifie en effet le cas des messes de l'aurore et du jour à Noël ou à Pâques. Mais pourrait aussi s'appliquer à une personne qui a communié à une messe matinale, et pourrait y être invitée à nouveau lors d'une célébration le soir (genre cérémonie, ou messe de communauté).

Au temps de St Pie X, qui a été l'artisan du code de 1917, il faut se rendre compte qu'on assistait facilement à plusieurs messes par jour, mais qu'on y communiait rarement. Il arrivait même que la Ste communion soit distribuée aux fidèles qui le désiraient avant ou après la messe chantée du Dimanche (et non pendant) ! Il n'était donc pas question de la recevoir une deuxième fois, mais bien plus de permettre et d'encourager la communion fréquente, que le Jansénisme latent freinait encore.

De nos jours, le problème s'est plutôt inversé. Je ne connais plus guère de fidèles qui assisteraient facilement à une messe de communion le dimanche matin, puis reviendrait à l'église paroissiale pour chanter la messe solennelle de 11h...


PS. Excusez moi de répondre si tard, mais je ne peux guère lire tout ce qui ce dit sur ces pages. En cas de question, merci de m'envoyer une petite alerte par message privé.
Message posté le 20-11-2006 à 19:25  Auteur: Père Cléophas
En effet, il s'agit bien du saint viatique, ou de la communion portée au malade

Can. 921 - § 1. Les fidèles qui se trouvent en danger de mort, quelle qu'en soit la cause, seront nourris de la sainte communion sous forme du Viatique.

§ 2. Même s'ils ont déjà reçu la sainte communion le jour même, il est hautement conseillé que ceux qui se trouvent en danger de mort communient à nouveau.

Les conditions personnelles restant les mêmes :
Can. 915 - Les excommuniés et les interdits, après l'infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion.

Can. 916 - Qui a conscience d'être en état de péché grave ne célèbrera pas la Messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle, à moins d'un motif grave et qu'il ne soit dans l'impossibilité de se confesser; en ce cas, il n'oubliera pas qu'il est tenu par l'obligation de faire un acte de contrition parfaite, qui inclut la résolution de se confesser au plus tôt.

Can. 917 - Qui a déjà reçu la très sainte Eucharistie peut la recevoir à nouveau le même jour mais seulement lors d'une célébration eucharistique à laquelle il participe, restant sauves les dispositions du ⇒ can. 921, § 2.

Can. 918 - Il est vivement recommandé aux fidèles de recevoir la sainte communion au cours même de la célébration eucharistique; néanmoins, elle sera donnée en dehors de la Messe, en observant les rites liturgiques, à ceux qui la demandent pour une juste cause.


Can. 919 - § 1. Qui va recevoir la très sainte Eucharistie s'abstiendra, au moins une heure avant la sainte communion, de prendre tout aliment et boisson, à l'exception seulement de l'eau et des médicaments.§ 2. Le prêtre qui célèbre la très sainte Eucharistie deux ou trois fois le même jour peut prendre quelque chose avant la seconde ou la troisième célébration, même s'il n'y a pas le délai d'une heure.


Pour plus de détail concrets ne pas hésiter à relire l'Instruction Redemptionis Sacramentum de 2004...
Message posté le 20-11-2006 à 14:18  Auteur: Père Cléophas
N.B. le nouveau (1983) Code de Droit Canonique autorise à communier jusqu'à deux fois le même jour, mais à la condition que la deuxième fois soit au cours d'une messe.
[cf. Pontificia Commissio Codicis Iuris Canonici authentice interpretando, Responsa ad proposita dubia, 1 : AAS 76 (1984), p. 746]

 


Message posté le 26-07-2006 à 12:06  Auteur: Père Cléophas
Citation:
L’Eglise s’est t-elle demandée si la femme avait une âme ?

Très régulièrement cette question revient à l’ordre du jour ; certains prétendent que pendant des siècles l’église l’a nié, les plus bienveillants répètent qu’elle s’est posée la question dans l’un ou l’autre Concile.

Or tout simplement, tout cela est faux et n’a aucun fondement... On peut chercher dans tous les compte rendus des conciles, mais l’on ne pourra y trouver la moindre référence à une question de ce genre, mais comment en convaincre les convaincus ? Il n’y a pas de fumée sans feu, pensent-ils, et si on l’a dit, c’est qu’il y a quelque chose de vrai dans cette affirmation.

C’est Grégoire de Tours, l’évêque et historien, racontant le Concile de Macon qui s’est célébré en 585 quelques années avant sa mort survenue vers 594, qui se trouve bien involontairement à l’origine de cette légende. Qu’écrit-il donc : "Il y eut dans ce concile un évêque qui disait que les femmes ne pouvaient être appelées homo (homme). Cependant, il se tint tranquille lorsque les évêques lui eurent fait entendre raison, en citant le passage de l’Ancien Testament, qui dit qu’au commencement, quand Dieu créa l’être humain, il le créa mâle et femelle, et lui donna le nom d’Adam (Ge 5, 2), ce qui veut dire homme de terre, appelant ainsi du même nom d’homo la femme et l’homme. D’ailleurs, Notre-Seigneur Jésus-Christ est aussi appelé Fils de l’Homme, parce qu’il est né de la Sainte Vierge, qui est une femme."

Ce texte est très important : notons tout d’abord que, comme le Concile n’en parle pas en ses actes, il s’agit sans doute d ’une question posée hors programme par un des évêques présents, au cours de discussions libres ; notons ensuite il s’agit en fait d’un problème de vocabulaire car il ne s’agissait pas de savoir si la femme avait une âme, mais si on pouvait lui attribuer le mot "homme".

Ce n’est donc pas une difficulté philosophique, mais bien plutôt d’ordre linguistique. ; jusque là, cela n’avait pas posé de problème : en latin classique le mot homo signifiait tout être humain sans distinction de sexe, comme lorsqu’on dit "l’homme est un animal pensant", alors que le mot vir désignait strictement un individu de sexe masculin tandis que c’est femina, et surtout mulier qui signifie l’individu de sexe féminin, (femina correspondant mieux à femelle et mulier indiquant une dignité).

Mais au VIe siècle, la langue latine évolue : le mot vir n’est plus guère utilisé, surtout quand il s’agit de désigner l’homme mâle ; il s’emploie de plus en plus dans un sens spirituel, pour nommer l’homme ou la femme ayant la force et la grâce, c’est-à-dire la vertu (vir, virtus). Il arrive même que vir soit synonyme d’ange. Quant au mot homo, outre son sens universel (homme et femme ), il reçoit un sens concret et individuel : il est utilisé pour désigner un individu de sexe masculin et plus rarement féminin.

La question de l’évêque n’était donc pas sotte : en connaisseurs des Saintes Ecritures ses collègues lui répondirent que l’on pouvait continuer de se servir de l’appellation traditionnelle pour désigner la femme.

D’ailleurs, l’apôtre Paul ne dit-il pas contre les païens de son temps, qui très souvent méprisaient à la fois esclaves et femmes, considérés comme des inférieurs, voire des objets inanimés : "Il n’y a ni esclave ni homme libre ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus."

Régulièrement, disions nous, la question nous est reposée ; est-ce ignorance, est-ce malveillance ? on ne peut le dire, mais on ne peut que souhaiter que la vérité se répande.

 


Message posté le 03-07-2006 à 11:48  Auteur: Père Cléophas
Désolé, mais je pars en camp demain matin... Tachez de ne pas trop dire d'hérésies d'ici la fin juillet .

Si on reprend l'image du cou, par rapport à la tête (grâce capitale / Christ), Dieu aurait librement choisi de tout faire passer par Marie "comblée de grâces". C'est une hypothèse sérieuse de la co-rédemption, mais non définie (on peut donc en discuter, et ne pas aller jusque là).

Après tout, le Christ-Tête de l'Eglise aurait pu se passer du cou pour diffuser sa vie divine dans ses membres. Mais si la tête n'est pas relié directement au tronc; c'est qu'il l'a voulu ainsi...


Pour prendre une autre image, familière aux Pères de l'Eglise (cf. femme de l'Apocalypse), Notre Dame est comme la pleine Lune dont toute la luminosité vient du Soleil (le Christ). La toute pure est un parfait miroir, qui ne retient rien pour elle, et ne s'attribue aucune lumière qu'elle sait venir d'en haut.
Soit dit en passant, voilà un beau thème de méditation pour des éclaireurs qui ont tendance à s'attibuer un peu trop la lumière qu'ils transmettent...
Message posté le 30-06-2006 à 08:25  Auteur: Père Cléophas
Excusez moi, mais je n'ai pas le loisir de suivre touts vos conversations... et en plus, je suis en camp scout (comme la plupart d'entre vous je l'espère ) dans quelques jours. Cela dit, si vous désirez mon intervention sur un fuseau, il ne faut pas avoir peur de me la demander par message privé (e-mail ou téléphone) .

Pour résumer, vous êtes entrain de refaire le concile d'Ephèse, comme l'a bien fait remarquer Chamois DLC. Mais l'enjeu de cette définition de la Theotokos (= Marie "Mère de Dieu") dépasse sa simple personne ; c'est toute la Christologie qui en dépend.

Zèbre a fait remarquer, certes maladroitement, qu'il ne s'agit pas d'une super déesse antérieure à la Trinité ! Les Pères du Concile n'était pas si bêtes... Mais cela touche à ce que les théologiens appellent l'union hypostatique, c'est à dire l'unique personne du Christ avec ses deux natures ( vrai Dieu et vrai homme). Mais là cela nous entraine un peu loin


Pour revenir à la question initiale de Baloo15, sur l'intercession de "la nouvelle Eve" (peux-tu la reformuler toi-même ?) il est tout de même significatif que ce soit à cette maternité divine que se rattachent tous ses autres privilèges (Immaculée Conception, Assomption etc...).


La notion de co-rédemption n'est pas clairement définie, et la recherche théologique reste ouverte ( ne vous étripez pas !). Nous sommes probablement à l'intérieur d'un développement organique du dogme, mais qui n'est pas encore arrivé à maturation (= définition pontificale).

Il est certain, comme dit St Paul, qu'il y a un unique Rédempteur. Et nos frère Unionistes sont, avec raison, très sensibles sur ce point. La goutte d'eau (que refusent les monophysistes) mêlée au vin du calice ne change en rien sa nature.

Mais il est tout aussi certain, quand on lit l'Ecriture, que Dieu a libremant voulu nous y associer, et tout spécialement (de manière unique, capitale) à travers Notre Dame.

Reste à exprimer cela correctement. Développez la parabole du cou par rapport à la tête, c'est l'image la plus juste, pour exprimez cette belle réalité de la "Socia" jusqu'au pied de la Croix, Notre Dame Auxiliatrice (comme aimait l'invoquer Dom Bosco), médiatrice de toute grâces.
Message posté le 28-06-2006 à 07:58  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2006-06-27 21:42, Fou de Bassan a écrit
Citation:
Par ailleurs, on parle parfois de Marie comme étant corrédemptrice (du péché). Quid de cette affirmation sachant que Marie elle-même a eu besoin d'être rachetée en préalable par son divin Fils ?

Dis, tu es sûr de toi, là? Marie n'a pas eu besoin d'être rachetée, puisque le peuple des rachetés désigne le peuple marqué du péché originel..dont la sainte Vierge a été exemptée.



La difficulté que vous soulignez a été aussi remarqué par St Augustin, St Bernard ou St Thomas d'Aquin (qui de ce fait pensaient que Marie avait été sanctifiée très tôt, dès le sein maternel comme St Jean-Baptiste, et Jérémie).

Or, le dogme de l'Immaculée Conception, aujourd'hui clairement défini, dit plus que ça : il dit qu’elle a été préservée, autrement dit que jamais le péché originel ne l’a marquée, à aucun moment.

S’il en est ainsi, Jésus aurait-il racheté tous les hommes, sauf Marie ? Ce serait quand même un comble ! Ça ne va pas. Notre Dame "pleine de grâce" est bien évidemment la bénéficiaire de la rédemption opérée par son Fils. Elle en est même la plus parfaite bénéficiaire, "en amont". Expliquons nous :


Cette difficulté a été levée, par Duns Scot et l’école franciscaine, en comprenant qu’il y a deux manières dont Dieu fait miséricorde :

La première est une manière curative, c’est celle que nous connaissons quand nous allons nous confesser : nous avons commis des péchés, Dieu nous les pardonne, il nous fait miséricorde.

Mais la deuxième manière, encore meilleure, dont Dieu fait miséricorde, c’est de nous préserver du péché. La miséricorde de Dieu n’est pas simplement curative, mais aussi, et bien davantage encore, préventive.

C'est ce qu'exprime Pie IX, dans sa bulle Ineffabilis Deus qui proclamait le dogme de l’Immaculée Conception,« la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel ».

 


Message posté le 21-06-2005 à 09:58  Auteur: Père Cléophas
pistes de réfléxions sur les Béatitudes :
  • "Bienheureux" morale du bonheur, positive (comme la loi scoute)
  • Paradoxe chrétien ><< esprit du monde. Incompréhesible à l'horizon terrestre.
  • Jeu de qui perd gagne ? Récompense éternelle dans l'au-delà (évangile de la Toussaint).
  • Exemples concrets pour chacun des cas cités par ces béatitudes

 


Message posté le 29-05-2005 à 09:33  Auteur: Père Cléophas

Rappellons ici pour qu'il y ai péché (grave) à proprement parler, et non pas simple faiblesse plus ou moins coupable (péché véniel),
il faut que l'acte posé engage pleinement nos 2 facultés humaines : Intelligence + Volonté.
Ce qui fait qu'on résume classiquement à trois les conditions d'un péché mortel : il faut
  • Que ce soit matière grave
  • Le Savoir vraiment ("advertance", conscience de)
  • Le Vouloir pleinement (librement).


Un rêve (inconscient) par définition ne peut être volontaire. Si dans un cauchemar je torture et assassine ma belle mère, cela ne veut pas dire que j'accepterais ce désir une fois bien réveillé. La faute peut-être un péché de colère, la veille au soir avant de s'endormir, mais surement pas dans le sommeil. Idem pour les pensées impures.

 


Message posté le 24-05-2005 à 20:47  Auteur: Père Cléophas

Petit rappel de théologie sur la (double) peine et le feu de l'enfer,
qui pourra peut-être aider Akela NDE.


En enfer, la peine du "dam" ( / damnation éternelle) est la peine privative essentielle. Cette privation de Dieu pour l'éternité est pour l'âme une peine immuable et terrible, qui ne comporte pas de degré en soi.

Mais au degré d'attachement illégitime aux biens créés correspond aussi une peine positive qu'on appele la "peine du sens".
"Préservez nous du feu de l'enfer", avaient appris à dire les bienheureux enfants de Fatima, auxquels N.D. n'avait pas craint de montrer les flammes de l'enfer !

Ce feux est mystérieux quand à sa réalité (après tout la nature peut nous réserver encore des surprises ! Qui aurait cru autrefois à la posssibilité de ce feu sans flamme qu'on utilise aujourd'hui avec les micro-ondes ?..)

La question (assez secondaire d'ailleurs...) qui divise les théologiens est de savoir si ce feu une réalité distincte correspondant à nos actions désordonnées. Ou bien si c'est simplement une métaphore désignant l'intensité terrible des peines intérieures que l'âme ressent en enfer.

Cela n'est pas un point de Foi défini. Mais en théologie, il peut être téméraire d'emboîter le pas derrière la dernière nouveauté. Il semble plus prudent de maintenir la thèse du feu de l'enfer distinct, qui est considérée comme une "sentence commune" (selon la tradition antérieure unanime).


Au purgatoire, la peine essentielle est analogue : c'est aussi la privation de Dieu, source de toute béatitude. Mais avec cette différence capitale que cette souffrance, ce vide, ne dure que un temps nécessaire à la purification de nos fautes vénielles.

Mais en ce qui concerne le feu du purgatoire "peine du sens" (positive), le degré de cette opinion théologique respectable est moindre, les textes scripturaires étant beaucoup moins nets. On considère simplement cela comme une croyance non-déraisonnable "sententia probabilis".

[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 24-05-2005 20:50 ]

 


Fuseau: FUMER TUE Forum: Forum Catholique
Message posté le 23-05-2005 à 08:44  Auteur: Père Cléophas
Puisque cette discussion a été lancée sur le fil catho. du forum, permettez moi quelques éléments de réflexion morale sur l'acte de fumer.

Tout d'abord il faudrait préciser fumer... quoi ? Sans trahir le secret de la confession, force est de reconnaître que c'est une question qu'il faut maintenant poser quand un jeune s'en accuse. Le tabac de la première cigarette d'il y a 20 ans s'est transformé en shit !

Mais en supposant qu'on ne parle pas ici de produit illicites, reste que la cigarette n'est pas toujours et partout licite. La loi française l'interdit de vente en dessous d'un certain âge, et de fumer en dehors des lieux autorisés. Il y a donc pour un premier critère de discernement moral : en ais-je le droit ici et maintenant ? Les parents ayant aussi autorité pour restreindre cette consommation suivant l'âge ou l'état de sané de leur enfant (asthmatique, par exemple).

Et puis, plus profondément -et c'est sur cette base que le législateur s'appuie pour ses décrets-, il y a la question de santé publique. Si ce même cigare, fumé après un bon repas, que s'accorde un adulte, peut être qualifié de péché pour son enfant... c'est bien que la même dose de nicotine, goudrons (etc...) n'a pas le même effet sur les poumons du jeune en pleine croissance ! De même, fumer devant une femme enceinte (tabagisme "passif") acquière une gravité morale plus lourde.


La question pour un adulte qui fumerait dans un lieu autorisé, devient donc "jusqu'où puis-je me laisser aller à cette consommation sans mettre en danger ma santé?" (cf. titre de ce fuseau "fumer tue"), ni en devenir esclave ?". On pourrait d'ailleurs la poser de même pour la consommation d'alcool.


En ce qui concerne le risque (réel) de dépendance, un bon critère pourra être de savoir s'arrêter pendant le carême par exemple, les vendredi, ou en camp scout. Si on y arrive c'est que ce risque d'esclavage est bien maîtrisé.

Le critère de santé (suicide à petit feu) est plus difficile à évaluer, car il dépend de divers facteurs subjectifs. Il faudra donc être attentif à tout avis médical. De même que l'ivresse (= matière grave) n'est pas atteinte au bout du même nombre de verres selon les personnes.

En résumé : fumer n'est pas automatiquement un péché à condition que ce soit légal dans notre cas, et à dose raisonnable. Sinon il y a faute de désobéissance et/ou de mise en danger de sa santé (ou de celle d'autrui).



PS : personnellement, étant religieux je ne fumes pas (/ voeux de pauvreté), comme le recommandait d'ailleurs notre bon vieux B.P...



[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 23-05-2005 09:42 ]

 


Fuseau: Les anges Forum: Forum Catholique
Message posté le 17-05-2005 à 15:52  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2005-05-14 14:33, cigogne a écrit
bonjour !
je voulais savoir si les personnes décédées étaient des anges . mes parents disent que c'est vrai ...

C'est effectivement un raccourci un peu court, et donc faux si on le prend au sens strict. L'âme séparée du corps resssemble effectivement à un pur esprit (et en ce sens là on pourrait admettre l'expression), mais elle demeure l'âme d'un corps, et un corps appelé après la résurrection à participer au bonheur éternel (ou à la damnation hélas, si on a choisi cette voie) .
On parle aussi parfois de "petits anges" à propos des jeunes enfants baptisés et rappelés à la maison du Père, car ils n'ont pu commettre aucun péché personnel et sont assurément avec les bienheureux au ciel. Mais cela reste une expression figurée.

[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 17-05-2005 15:53 ]

 


Message posté le 12-05-2005 à 12:24  Auteur: Père Cléophas
Je vais dire une messe à ton intention , cher Oryx

 


Message posté le 16-04-2005 à 17:50  Auteur: Père Cléophas
Citation:
Le 2004-05-04 16:44, Choc 013 a écrit
Doucement... doucement... Tom Morel, Guy de Larigaudie, ou le Père Doncoeur n'ont fait l'objet encore d'aucune ouverture de procès diocésain en vue d'une béatification. Cela reste un voeux pieux !
Si les deux tomes de la "Positio" du P. Jacques Sevin sont en effet bouclés et publiés à Rome, on attend la reconnaissance d'un miracle comme avant toute béatification (à défaut de martyr) .



Rappel des procédures canoniques

"Normalement, il faut attendre cinq ans, après la mort d’un baptisé, laïc ou clerc, avant de promouvoir sa cause de béatification. La cause est d’abord soutenue au niveau diocésain, par un « postulateur », qui doit être approuvé par l’évêque et par la congrégation pour les Causes des saints.

L’évêque est l’évêque du lieu de la mort du "serviteur de Dieu". Il peut traiter la cause directement ou la confier à un prêtre délégué. Il nomme aussi un « promoteur de la justice », une forme de « ministère public ».

Le postulateur doit être expert en théologie, en droit canon, et en histoire, et doit être normalement résident à Rome.


Il est chargé de mener les enquêtes pour vérifier sa renommée de sainteté. Il réfère de ses travaux à l’évêque concerné. Il doit produire une biographie, éditer tous les écrits du candidat, et fournir une liste de témoins.

L’évêque doit demander à deux théologiens de donner leur avis sur les écrits édités du serviteur de Dieu.

Il est aussi chargé de rassembler les preuves et d’interroger les témoins. Il peut aussi convoquer des témoins opposés à la cause. Il doit enfin convoquer des experts qui ont étudié les documents, les médecins, en cas de guérisons prodigieuses.



Une fois le procès diocésain conclu, l’évêque communique tous les documents à la congrégation romaine pour les causes des saints, dont le préfet est le cardinal portugais, José Saraiva Martins.

Il écoute les trois «rapporteurs », le collège des théologiens, certains consulteurs experts en théologie et en histoire, et une commission de médecins pour les éventuelles guérisons physiques obtenues par l’intercession du « candidat ».

Lorsque les cardinaux et les évêques de la congrégation arrivent à un vote positif sur la cause, ils transmettent leurs conclusions au pape auquel revient la décision de la béatification.

S’il s’agit d’un martyr, il n'y a pas besoin de miracle, le martyre en étant un en soi. Pour la canonisation, il faudra un autre miracle survenu après la béatification. "

 


Message posté le 14-04-2005 à 09:57  Auteur: Père Cléophas

Les papes ont été de plus en plus sollicités de définir l’Immaculée Conception comme dogme de foi. Cédant à ces instances, le Bx Pie IX le fait, le 8 Décembre 1854, après avoir consulté les évêques du monde entier :

"Dès le premier instant de sa conception, par grâce et privilège uniques du Dieu toutpuissant, la Bienheureuse Vierge Marie a été, en considération des mérites du Christ Jésus, Sauveur du genre humain, préservée pure de toute souillure du péché originel" (bulle Ineffabilis Deus, 8 décembre 1854).

Telle est la définition de ce dogme de l’Immaculée Conception. Il est donc de foi que Marie a reçu la grâce anctifiante avec l’existence, Dieu la soustrayant gratuitement, par rédemption préventive du Christ, à la contagion universelle du péché originel.

Le grand Saint Thomas d’Aquin, ne voyait pas comment concilier le privilège marial avec l’universalité du péché originel et de la rédemption. Ce sont les théologiens franciscains Guillaume de Ware et surtout le Bx Jean Duns Scot (autour de 1300) qui ont amorcé la solution définitive des objections thomistes : l’Immaculée Conception ne soustrait pas Marie à l’influence rédemptrice de son Fils ; au contraire, sa rédemption préventive en est le chef d’oeuvre.

Dieu avait donné à Adam la grâce sanctifiante, non comme un bien exclusivement personnel, mais comme un héritage surnaturel à transmettre à l’espèce humaine. En perdant cette grâce par le péché, Adam est dans l’impossibilité de la communiquer à sa descendance. Le résultat est désastreux mais inéluctable : depuis Adam toute âme humaine arrive à l’existence sans la grâce, c’est-à-dire détournée de Dieu et tournée vers la créature : c’est en cela que consiste le péché originel.

Telle est la loi, une loi rigoureuse. Cependant, une exception existe, une seule ! Par un privilège unique et parce qu’elle doit être Mère de Dieu, Marie est conçue pleine de grâce, pleine de sainteté et donc orientée vers Dieu par tout son être, et donc sans le péché originel. Il est donc de foi que Marie a reçu la grâce sanctifiante avec l’existence, Dieu la soustrayant gratuitement, par rédemption préventive du Christ, à la contagion universelle du péché originel.


Cette prérogative est un don gratuit de Dieu, exclusivement don de Dieu et de sa bonté. Marie n’a mérité d’aucune manière une faveur que, par nature, par l’acte qui l’appelait à l’existence, elle n’aurait pas dû avoir. Ce don a été mérité à Marie par les souffrances et la mort de son Fils. Et ainsi, Marie n’échappe pas à la Rédemption. Elle est rachetée, proclame Pie IX, sublimiori modo, d’une manière suréminente : non par purification, mais par préservation. Elle est la première et la plus parfaite des rachetés.

La définition du dogme de l’Immaculée Conception se trouve par ailleurs historiquement encadrée par deux apparitions mariales. En 1830, la Vierge transmet à sainte Catherine Labouré, rue du Bac, son désir d’être priée avec l’invocation « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous »… qui oriente et semble demander la définition. En 1858, la Vierge révèle son nom à sainte Bernadette Soubirous : « Je suis l’Immaculée Conception », démarche qui vient confirmer et authentifier l’acte pontifical du Bienheureux pape Pie IX.

( extraits d'un texte venant de l'Abbaye de Triors )

[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 14-04-2005 10:04 ]

 


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Message posté le 14-04-2005 à 07:47  Auteur: Père Cléophas
Je ne suis pas Jésuite, mais j'ai sans doute pas assez distingué dans ma réponse les deux dimensions : le plan de Dieu (hors du temps, et donc de ses contingences) et celui de l'homme (ici et maintenant).

Pour prendre une image moderne, considérons la parabole... TV !
Ce n'est pas parce que mon antenne est mal orientée que les ondes ne sont pas déversées à flot. Le problème de la qualité de l'image vient du récepteur, non de l'émeteur.

De même pour le Saint Sacrificede la Messe qui rend présent ("actualise", hic et nunc) l'unique Sacrifice du Sauveur, sa valeur objective reste constante, quelque soit la qualité du prêtre ou des fidèles. Mais du point de vue personnel (subjectif), la communion que je reçoit peut-être plus ou moins fructueuse selon ma dévotion.

 


Fuseau: Marie Forum: Forum Catholique
Message posté le 13-04-2005 à 08:42  Auteur: Père Cléophas
On en a parlé à propos de l'Assomption
Message posté le 13-04-2005 à 06:39  Auteur: Père Cléophas
Ce titre de Corédemptrice fait partie du développement moderne de la doctrine mariale, mais il n'a pas été définie comme un dogme. Nombres de catholiques le souhaiteraient, et cela peut se défendre, sans être hérétique. A condition de bien voir que le Christ reste l'unique médiateur entre Dieu et l’homme (cf. 1 Tm 2,5).

Au pied du Calvaire elle est bien, en tant que femme, la Socia associée au sacrifice rédempteur. St Bernard comparait sa place à celle du cou, par où le Chef (Tête) a voulu librement faire passer ses grâces au reste des membres du corps. Et le titre de N.D. Auxiliatrice (cf. St Jean Bosco) est très proche de cette doctrine que bien des saints ont vécue.

Mais on craint de choquer nos frères séparés de l'orthodoxie en proclamant un nouveau dogme, ainsi que les protestants qui voient dans ce courant marial une idolatrie de déesse, au détriment du Christ. Attention donc aux formules employées, il s'agit peut-être d'abord de vivre ce Totus tuus comme St Louis Grignion de Montfort, avant que de le proclamer ?

[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 13-04-2005 06:43 ]

 


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Message posté le 13-04-2005 à 06:21  Auteur: Père Cléophas
Je me suis peut-être mal exprimé. Dieu est certes hors du temps, mais il s'est incarné. Et de notre point de vue, il y a bien des temps et des lieux où coule la grâce.
Message posté le 12-04-2005 à 20:53  Auteur: Père Cléophas
Il est bien normal, et même légitime, d'avoir des doutes sur des apparitions "qui ne sont pas ( encore ) authentifiées par l'Eglise" !

L'expression "Nihil Obstat" s'emploie par les censeurs chargés de la relecture de livres écclésiastiques demandant l'imprimatur. Cela signifie que d'un point de vue théologique, on a rien trouvé à y redire.
Message posté le 12-04-2005 à 20:34  Auteur: Père Cléophas
Ce que vous dîtes ne me semble pas faux. Attention à la superstitions, et aux formules à la va vite, un peu raccourcies ; mais il n'y a pas de raison de croire que certains jours ou certaines heures puissent être plus "parlantes" pour Dieu. Puisque, comme vous le faîtes bien remarquer, notre religion est celle du verbe incarné.

L'heure de None est donc comme un nouveau réveil dans la journée du moine. C'est à cette heure ci que saint Pierre, dans les actes des apôtres, se rend au temple, et, sur sa route guérit un paralytique et convertit 5000 personnes. Premier miracle de saint Pierre : c'est l'heure des oeuvres. C'est à la neuvième heure que le Christ meurt et qu'il accomplit son " l'œuvre du salut ".


Par ailleurs, j'ai eu l'occasion de rappeler sur un autre fil de discussion la doctrine de l'Eglise catholique concernant les apparitions.


Depuis la mort du dernier apôtre (St Jean) la Révélation est close. Dieu a dit tout ce qu'il avait à nous dire par l'Ecriture Sainte et la Tradition apostolique. Les révelations privés ne peuvent rien ajouter d'essentiel, et encore moins contredire une vérité de Foi. Mais Dieu peut les permettre pour nous aider à prendre conscience de l'actualité de son message de Salut éternel.

Une apparition reconnue par l'autorité compétente n'en devient pas pour autant un article de Foi, ni même l'institution d'une fête liturgique en son honneur. L'Eglise ne prétend pas imposer cette "certitude morale" qu'elle a acquise après de sérieuses enquêtes sur le sujet d'une apparition. Cela peut sembler étonnnant, mais on pourrait être catholique et ne pas coire à Lourdes, par exemple !

Il ne s'agit donc pas d'infaillibilité, mais plutôt un "Nihil Obstat" qu'elle accorde, de valeur négative, face aux objections qui pouvaient retenir la dévotion des fidèles avant son jugement. Tout en les invitant bien-sûr à s'associer, avec confiance filiale, à l'opion solidement fondée reconnue par son magistère ordinaire.


[ Ce Message a été édité par: Zebre le 12-04-2005 21:20 ]

 


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Message posté le 07-04-2005 à 16:18  Auteur: Père Cléophas
Le chapelet est une prière
  1. que les anges ont commencé,
  2. que l’Eglise à achevé
  3. et que l’Immaculée Conception est venue "dérouler" silencieusement devant l' humble bergère de Lourdes.


Par la série des mystères du Rosaire l’âme repousse les maux qui entravent sa marche vers Dieu :

  • le dégoût des humbles devoirs de la vie quotidienne (mystères joyeux) ;
  • l'ignorance du salut apporté par la bonne nouvelle de l'évangile (mystères lumineux) ;
  • l’aversion pour la souffrance (mystères douloureux) ;
  • l’oubli des biens éternels (mystères glorieux).

 


Fuseau: Assomption Forum: Forum Catholique
Message posté le 06-04-2005 à 07:44  Auteur: Père Cléophas

"Le Christ règne au ciel avec la nature humaine qu'il tient de Marie. C'est pourquoi il a voulu que sa Mère s'y trouve avec lui et partage pleinement sa gloire, et avec son âme et avec son corps.
Le corps de Marie, pas un instant n'avait été esclave du démon et du péché ; il était donc normal qu'il ne le soit pas non plus de la corruption." ( St Padre Pio)


On a fait remarquer à très juste titre que la définition de l’Assomption ne comporte pas la mention explicite de la mort de Notre-Dame « l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste ». Ce dogme concerne plus sa préservation de la corruption du tombeau que sa mort, à proprement parler. Elle a été ressuscitée par son Fils qui l’a transportée au ciel.

On peut en effet trouver bien des raisons de convenance à la mort de Notre-Dame (par sa mort librement acceptée, Elle suit son Fils jusqu’à la fin). La Dormition de Notre-Dame... tel est le beau nom que porte, à l’origine, notre fête du 15 août.

Le bref récit de la mort repose sur les traditions apocryphes. Jean de Thessalonique, qui écrit l’un de ses Discours avant 630, cherche à retrouver les fonds historiques dans ces récits plus ou moins fantaisistes. Il donne des éléments –comme la réunion des Apôtres autour de Marie mourante- qui viendront jusqu’à nous surtout par l’art sacré.


C’est au VIIème siècle aussi, que la fête du 15 août fait son entrée à Rome. Le pape Serge 1er (687-701) qui était syrien, compose une admirable oraison pour la fête : «Vénérable est pour nous, Seigneur, la fête qui commémore ce jour en lequel la Sainte Mère de Dieu subit la mort temporelle, mais, néanmoins, ne put être retenue par les liens de la mort, elle qui avait engendré de la substance votre Fils, Notre Seigneur, incarné.» La Fête fait son apparition dans notre pays au VIIIème siècle. Aux origines, la Foi de l’Eglise est claire : la Sainte Vierge est morte.

Du IXème au XIIIème siècle, il va y avoir un éclaircissement. Les intellectuels vont hésiter à cause des récits apocryphes qui entourent les deux faits de la mort et de la Résurrection - Assomption de Notre-Dame.

Mais les grands théologiens du XIIIème affirment nettement que Marie est morte et ressuscitée. Dans son commentaire de l’Ave Maria, saint Thomas d’Aquin dit clairement que la Très Sainte Vierge n’a pas connu l’effet de la troisième malédiction divine visant Adam et Eve : « le corps retournant à la poussière ». «Quia cum corpore assumpta est in coelum», «car elle a été élevée au Ciel en son corps». «Nous croyons, ajoute-t-il, qu’après sa mort elle a été ressuscitée et portée (portate) au ciel».

Reste la grande leçon de sa mort. Elle est «morte sans douleur et d’amour» dit saint
Albert le Grand. Et saint François de Sales décrit, de façon inimitable, cette mort d’amour. Si l’on suit saint François de Sales, on dira, que Notre-Dame ne voulut pas guérir de la blessure d’amour reçue au Calvaire. «Plusieurs amants sacrés furent présents à la mort du Sauveur ; entre lesquels ceux qui eurent le plus d’amour eurent le plus de douleur…la douce Mère, qui aimait plus que tous, fut plus que tous outrepercée du glaive de la douleur… Or cette poitrine maternelle étant ainsi blessée d’amour, non seulement ne chercha pas la guérison de sa blessure mais aima sa blessure plus que toute guérison… désirant continuellement d’en mourir

Le St Curé d'Ars dira encore :"Dieu la retira de ce monde où elle avait souffert pendant son long pèlerinage; elle mourut. Mais ni les infirmité de l’âge, ni les défaillances de la nature ne lui donnèrent la mort; ce fut le seul amour de son divin. O amour divin, voila la plus belle de vos victoires et de toutes vos conquêtes ! Vraiment s’il fallait être que la Mère d’un Dieu mourût, ce ne pouvait être que d’un transport d’amour."

[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 06-04-2005 07:46 ]
Message posté le 06-04-2005 à 07:28  Auteur: Père Cléophas

Pourquoi Marie est-elle restée sur la terre, avant d'aller retrouver son Fils là-haut, après
l'ascension ? Je pense que ce fut pour instruire les disciples, mais que ce fut surtout pour remplir le
rôle de l'apostolat du silence, dans la prière, la souffrance et l'amour. Tandis que les apôtres
couraient à la poursuite des âmes, Marie priait auprès de l'Hostie que lui avait laissée la messe de
saint Jean. Et quand il y eut beaucoup de chrétiens déjà, beaucoup d'âmes hosties, priantes et
aimantes pour cet apostolat caché, alors Marie put partir ; son rôle fut continué, avec bien moins
de perfection évidemment, mais la même mission d'hosties offertes, avec Marie dans leurs coeurs.

Père D'Elbée, Croire en l'Amour

 


Message posté le 30-03-2005 à 08:01  Auteur: Père Cléophas
Ce ne sont pas les cérémonies pénitentielles qui sont refusées par l'Eglise, mais l'abus des absolutions collectives en dehors des cas exceptionels prévus par le Code (comme par exemple le bateau qui coule, ou bien l'aumônier militaire avant que les poilus sortent des tranchées pour partir à l'assaut). Mais même dans ce cas, il faut une contrition suffisante qui inclue la volonté de se confesser personnelement dès que l'occasion se présentera, si on s'en sort...

La question du manque de prêtre pour le sacrement de Pénitence en cas de grands rassemblements comme les pèlerinage a été posée clairement à Rome, qui a répondu négativement. C'est donc un abus très largement répandu, une mode illicite, qui se pratiquait dans nos paroisses quand les curés qui ne prennent plus le temps d'entendre les confessions individuelles (ce que le droit canon reconnait d'ailleurs comme un droit des fidèles).

Mais pour revenir à la question des cérémonies pénitentielles, rien n'empêche une préparation collective à cette démarche personelle (le Confiteor de la messe en est d'ailleurs un exemple ). Du moment qu'on ne croit pas pas qu'il suffit de bruler des petits papiers, ou que l'aveu personnel de ses fautes au Père est facultatif.

 


Message posté le 25-03-2005 à 19:43  Auteur: Père Cléophas
Il y a différents modes de présence de Dieu dans ses créatures (par nature et par grâce).

Le Seigneur nous a dit aussi ( Mt 18, 20) "Quand deux ou trois, en effet, sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux. "

Sa présence dans l'Eucharistie est plus profonde encore, comme vient de nous le rapeller Jean-Paul II dans sa Lettre aux prêtres pour ce Jeudi Saint 2005


6. « Mysterium fidei! ». Après chaque consécration du pain et du vin, le prêtre exprime, par cette exclamation, l'étonnement toujours nouveau pour le prodige extraordinaire qui s'est accompli entre ses mains. C'est un prodige que seuls les yeux de la foi peuvent percevoir. Les éléments naturels ne perdent pas leurs caractéristiques extérieures, puisque les « espèces » restent du pain et du vin; mais, par la puissance de la parole du Christ et de l'action de l'Esprit Saint, s'opère la transformation de leur « substance » en substance du corps et du sang du Christ. Sur l'autel est ainsi présent « vraiment, réellement, substantiellement », le Christ mort et ressuscité dans la totalité de son humanité et de sa divinité.


[ Ce Message a été édité par: Père Cléophas le 25-03-2005 19:44 ]


[ Ce Message a été édité par: Zebre le 27-03-2005 20:15 ]

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