Message posté le 15-06-2014 à 09:15 Auteur: BlizzardNe nous leurrons pas et tentons de rester lucides.
C'est connu, les courtisans sont tous, les uns davantage que les autres, plus royalistes que le roi, par flagornerie et servilité pour obtenir une rente annuelle.
L'antériorité ne donne aucune légitimité ni authenticité, surtout quand la méthode et la pédagogie originelles sont vidées de leur substance.
Il est présomptueux de prétendre pratiquer le seul vrai scoutisme. On peut, à la rigueur, revendiquer être proche de la tradition, bien que plus d'un siècle après sa création, beaucoup d'aspects de la société ont changé et évolué. Donc ST* et SPR* sont équivalents à la condition qu'ils respectent l'esprit. Le gros problème, puisqu'il faut l'évoquer, est que l'OMMS fonctionne comme un parti politique, gare à celui qui ne respecte pas ses directives à la lettre, c'est le bannissement ou le refus. Sous une apparente ouverture envers autrui, force est de constater un totalitarisme sectaire. Ce n'est pas propre à L'OMMS, on le voit aussi chez les instances dirigeantes de bien d'autres mouvements.
C'est à la base de montrer, puis d'imposer une véritable fraternité envers chacun, tant pis pour les strasseux. C'est le petit peuple qui fait les vraies révolutions. Les scoutismes ont leur « mur de Berlin » à abattre s'ils veulent un jour voir leur réunification. Ça c'est subversif, mais le scoutisme ne l'est-il pas ?
Un autre point à dépoussiérer, le scoutisme n'est pas une religion, or nous voyons s'y développer des intégrismes fanatiques, ce qui est contraire à sa raison.
* Scoustime Tradi et Scoutisme Prétendument Réformé.
Message posté le 01-05-2014 à 11:33 Auteur: BlizzardTiré de mon dictionnaire marin (en voie de parution).
DRAKKAR, DRAKE ou DREKI, n. masc. Vais. Ancien navire des peuples scandinaves, en usage du VIIIe au XIIe siècles, comportant : le byrding ; le drakkar quand sa proue était ornée d’une tête de dragon ; le snekkar, quand la proue était ornée d’une tête de serpent ; le skeid ; le korv et le langskip (long bateau) ; puis la knarr ou knorr (navire marchand). Le mot « drakkar » est une invention française du XIXe siècle.
Navire de guerre et d’expédition long de 18 à 25 m, le drakkar était construit à clin, la proue et la poupe très relevées, la coque en forme de « V » aux extrémités et en « U » au milieu. Mû par 15 à 30 rameurs sur chaque bord, une lourde voile carrée faite de cuir puis de laine l’aidait à avancer par vent favorable. Les avirons n’étaient pas retenus par des tolets ; ils passaient à travers le bordé par des sabords de nage fermés par une tape, assurant aux rameurs une meilleure protection, mais sa faible hauteur au-dessus de l’eau les exposait toutefois aux embruns et aux paquets de mer ; sauf par mer très calme, tous ne ramaient pas, une partie était sans cesse en train d’écoper. Les boucliers disposés le long du pavois ? deux par homme : un de couleur claire, l’autre sombre ? amélioraient dans une certaine mesure la protection contre les coups de mer ou des armes de jet. Les hommes dormaient à même le pont dans des sacs de cuir. La nuit ou par mauvais temps, on dressait une tente sur ce pont. Lors des débarquements et des incursions à l’intérieur des terres par les fleuves et les rivières, le drakkar devait son efficacité à son faible tirant d’eau et à sa faculté amphidrome : n’ayant ni avant ni arrière, il suffisait aux rameurs de se retourner sur leur banc placé entre les avirons, et de saisir celui qui leur faisait face, pour inverser le sens de la marche en cas de passage difficile ou de retraite rapide. Cette réversibilité se remarque sur certains navires, dont la proue comme la poupe s’enroulent en volute d’un même dessin.
Il est donc préférable d'user du mot langskip pour désigner ce type d'embarcation.
VIKING. Mot qu’il est préférable d’utiliser à la place de Normand pour éviter toute ambiguïté. Son étymologie est discutée, mais il se rapproche du vieux scandinave ou norois vick, baie : ainsi Reykjavik, capitale de l’Islande, signifie « Baie des fumées » et le vikingr serait le pirate des baies. Les Scandinaves des VIIe-XIIe siècles appelaient víkingar les hommes qui partaient en expédition et s’embarquer à cette fin se disait fara í víkingu. Tous les Scandinaves n’étaient pas Vikings. En Europe, les Anglo-Saxons les nommèrent northmen, hommes du Nord, ce qui donna Normands par corruption.
Message posté le 04-01-2014 à 11:43 Auteur: BlizzardL'antériorité ne confère pas la légitimité. Les « héritiers », pour la plupart auto-proclamés, ne sont que copies plus ou moins pâles. Les imitateurs, c'est-à-dire les successeurs, sont confortés tant que le maître est là pour les cautionner en veillant à la continuité de son œuvre, dans le respect des règles établies. Elles peuvent être rigides ou souples, dans un cas comme dans l'autre, toutes les dérivent sont possibles ; si lui-même n'est plus là, l'esprit ne peut être le sien car il disparaît avec lui. Même les lois s'interprètent au profit ou au détriment, la preuve il y a des avocats.
Il y a autant de scoutisme qu'il y a de troupes, de patrouilles ou d'équipes et qu'il y a d'individus. Aucun ne peut prétendre une quelconque supériorité sur les autres.
Le problème est que cette méthode d'éducation laisse la part belle à l'initiative personnelle. Les pouvoirs n'aiment pas que l'individu ait son libre arbitre, malgré ce qu'ils veulent nous faire croire. Il faut à tous prix tenir l'enfant comme l'adulte par la main et qu'il fasse comment et là où on lui dit. Un scoutisme bien vécu, conduit à l'autonomie, l'indépendance, la débrouillardise, une autarcie relative ; de ça on n'en veut pas : il faut consommer et êtres aux ordres. Si le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié, ce n'est surtout pas le pantin que cet article de loi laisse à penser aux esprits mesquins.
L'OMMS est un lobby qui s'est approprié le scoutisme (voir mon fuseau qui a fait pschitt) et la seule vérité, mais au nom de quoi et de qui ? Je ne crois pas que c'est à celui de B. P. Je soupçonne même la trahison de sa pensée.
Eh ! non ! Mendu1 le scoutisme n'est pas une idéologie, pourtant c'est ce que beaucoup voudraient qu'il devienne. C'est tout le contraire, ce en quoi il gêne : il devrait, en principe, interdire toute forme d'endoctrinement.
Message posté le 29-07-2013 à 10:53 Auteur: BlizzardPardonne-moi d'être sévère.
Si ta main est sûre, il te faut travailler les proportions : tes têtes sont énormes.
Les jambes ne sont pas toutes droites dans la réalité, si les femmes en avaient comme tu les dessines les hommes partiraient en courant. Tu pourvois tes femmes d'une poitrine opulente mais elles ont des « poteaux » en guise de membres inférieurs.
Les japoniaiseries style mangas, si c'est mignon n'apprennent pas le dessin. Il faut étudier l'anatomie et dessiner tes personnages nus quand tu les campes : on ne peut entrer dans un vêtement sans le déplier, surtout que tu maîtrise assez bien le drapé. Ensuite, les visages d'inspiration manga, sont disproportionnés, yeux immenses, bouche minuscule.
Tes dessins son plats, tu dois suggérer un peu plus le volume et la perpective, même si tu reste dans ce style.
Être doué pour un art ne suffit pas, il faut travailler, étudier de longues années, d'autant plus longues si c'est un dilettante, pour obtenir de bons résultats, à l'instar d'un musicien qui fait ses gammes tous les jours ou presque. Dessiner c'est être capable de tout dessiner, même ce qu'on aime pas.
Je ne te dis pas ça pour te décourager, tu as un talent certain et il serait dommage que tu le laisses sommeiller. Je n'aime pas parler de moi, mais j'en suis arrivé au point que tu connais en travaillant. Je n'ai jamais pris de cours formels ni ne suis allé dans une école spécialisée. J'ai écouté les critiques (positives ou négatives, elles sont toujours constructives), les conseils et grapillé des astuces ici et là.
Ce que tu fais est bien ; toutefois, comme on dit : « Bonne élève, mais peut mieux faire. »
N. B. Gil des Lavras, c'est aussi valable pour toi, je te l'ai déjà dis.
Message posté le 14-06-2012 à 10:19 Auteur: BlizzardLe scoutisme n'a-t-il pas vocation de faire en sorte que chacun prenne en charge sa propre destiné ?
Sans Papa, sans Maman nous voilà orphelins mais la vie continue sans eux. Sans chef c'est pareil ou sommes-nous encore si puérils pour qu'on nous disent quoi faire, comment et où ? Nous savons bien que l'humanité est ainsi, elle se prétend libre, mais il faut continuer à la tenir par la main.
Jusqu'à présent n'ont été abordés que des sujets reccurents sur la longueur des flots de patrouille ou des jambes des culottes courtes.
Discussions de « vieillards édentés » qui racontent, la larme à l'œil, un passé révolu aux petits enfants tout en campant fermement sur leurs positions. D'autres comparent ce qu'ils ont ou fait avec un esprit de cour de récréation, moi j'ai le plus beau, le plus gros, le plus long crayon, mai euh... je ne sais pas écrire.
J'ai essayé d'apporter une dimension technique, je fus sollicité pour contribuer à Scoutopédia, après y être aller voir, j'ai constaté qu'il contient un certain nombre de choses inexactes qui reprennent imparfaitement ce qui existe. Il y a tromperie sur la marchandise. (Scoutopédia peut être un autre sujet de fuseau.) Nous sommes à une époque où les choses sont survolées, on se lasse vite et on a hâte de passer à autre chose. On commence tout, on ne finit rien. On affirme qu'on a pas le temps, alors qu'il n'y a jamais eu autant de vacances, mais quant à faire, on multipliera les loisirs au maximum. Est-ce bien, est-ce mal ?
Parler pour parler, sans œuvrer véritablement au bien commun, c'est une perte de temps. Il est vain de prétendre imposer sa conception de son propre scoutisme.
Nous détenons tous un savoir, mais nous ne savons pas toujours comment le partager et avec qui. Celui qui voit le sien, quel qu'il soit, rejeté ou rectifié se sentira frustré ou se vexera, réaction humaine au demeurant.
Les modérateurs rappellent les gens à l'ordre quand nécessaire. Toutefois, quand on laisse mettre tout, n'importe quoi et son contraire, on va inéluctablement à l'anarchie, voire au chaos. Ce n'est pas un reproche, c'est un constat. Il ne faut pas non plus tomber dans la rigueur pointilleuse, gaie comme un parapluie roulé ou un redressement fiscal en empêchant chacun de s'exprimer.
Beaucoup papotent sans agir. Ils se réunissent pour débattre sur la date et l'organisation de la prochaine réunion.
Le savoir encyclopédique est utile à condition qu'il ne reste pas dans les livres. Il doit servir sur le terrain, comme tout n'est pas ou plus exploitable, il vaut mieux parfois qu'il reste sur l'étagère de la bibliothèque.
Laricio, tu n'as pas tort, cependant il est délicat que quelqu'un reprenne le flambeau. J'entend déjà les réactions : « Mais de quel droit, qui est-il, pour qui se prend-t-il, etc. ? » D'ailleurs, elle seront très légitimes dans les faits. En plus un nouveau risque de le dénaturer.
J'ai dis dans un autre fuseau les gens blasés deviennent indécis. C'est ce que causent tout les forums dès que leur contenu ronronne.
Les « vieux » apportent le savoir acquis pendant toutes leurs années, les jeunes croient que c'est obsolète, suranné, souvent ils n'ont pas tort, pourtant eux se posent encore beaucoup de questions auxquelles les anciens ont parfois du mal à répondre.
Que faire pour redonner du dynamisme au forum ? Le concours est ouvert...
Ne perdons pas de vue que le forum comme le scoutisme et tant d'autres choses ne sont que des moyens, pas des buts.
Message posté le 19-01-2012 à 18:56 Auteur: BlizzardLA SCIE
La scie, telle que nous la connaissons, fut inventée voici environ 5 000 ans par les Égyptiens, mais il fallut attendre le Moyen Âge pour voir apparaître la scie à métaux.
La scie est l’outil permettant de débiter rapidement toutes sortes de matériaux en grande quantité.
Contrairement à la hache, ses coupes sont nettes et précises, sans perte importante de matière ; en effet, le trait de scie n’a que la largeur de voie de la denture.
Bien que la scie soit surtout un outil de charpenterie et de menuiserie, nous l’avons classée parmi les outils de bûcheronnage, car elle sert également à l’abattage.
Elle est irremplaçable pour la réalisation d’assemblage à mi-bois parfaitement ajustés.
CHOIX
Le modèle de scie le plus couramment utilisé par les scouts est celui dit à bûches.
Il est composé d’une monture métallique : le cadre ; on le choisira de préférence de forme trapèze, car sa capacité de coupe est plus grande que la forme delta. En revanche, cette dernière est plus adaptée aux coupes peu profondes, comme celles des mi-bois.
Capacité de coupe
On appelle capacité ou profondeur de coupe l’épaisseur de matériau que la scie peut couper sans retournement de la pièce. Elle est limitée par la hauteur de la monture. On constate que la scie à monture en delta ne remplit cette condition qu’en un seul point, malgré une longueur de coupe égale.
Types de lame
Pour l’abattage et le débitage des bois tendres ou en sève, il est plus rationnel d’utiliser une lame à denture américaine.
En revanche, pour les bois durs et secs il est préférable d’utiliser une lame à denture relevée (cf. ill.).
Enfin, une lame à denture couchée est plus pratique pour des coupes de précision, ainsi qu’avec des bois de section carrée ou rectangulaire dits : bois équarris .
Bien sûr, il n’est pas toujours évident de connaître à l’avance quelles catégories de bois on rencontrera. Dans le doute et malgré quelques difficultés de transport et des manipulations délicates, il est souhaitable de se munir d’une lame supplémentaire possédant une autre denture, afin d’en changer en cas de besoin.
TENUE DE LA SCIE & ÉTUDE DE MOUVEMENT
Il faut tenir la scie le plus près possible de la lame. Idéalement, le bras est dans son prolongement, afin de transmettre le maximum de mouvement et d’énergie.
Pour obtenir un sciage efficace, performant et rapide, on utilise toute la longueur de la lame. Certains s’évertuent à scier en utilisant seulement une courte portion de lame ; c’est aberrant, car la scie à bûche est équipée d’une lame de plus de soixante centimètres.
Le mouvement doit être régulier et sans à-coups. La scie doit « chanter » dans le bois et non « gémir ». Ce chant est comparable à un ronflement : rrrr, zzzz, rrrr, zzzz. Il a été remarquablement interprété dans le film : « La vache et le prisonnier ».
On rencontre parfois des difficultés de mouvement dans certains bois durs riches en nœuds, à fil enchevêtré ou contrarié. Dans les bois résineux, la résine amalgamée à la sciure coince la lame dans le sillon qu’elle a creusé. On y remédie en la huilant ou en la graissant. On utilisait autrefois une couenne de lard non salé, car le sel facilite la corrosion.
Éviter les rotations du poignet lors du sciage : transmises à la lame, elles vont la tordre ou la coincer dans le trait de scie, voire la casser, si elle est très chaude.
PROCÉDÉS DE COUPE
Lorsque l’on doit couper un matériau en deux, il ne faut jamais le faire entre appuis, mais en bout.
En effet, il y a perte de matière dans le trait de scie : le poids de la pièce le resserre au fur et à mesure de la pénétration de la lame, finissant par l’y bloquer. Au contraire, lors de la coupe en bout, ce même poids élargit le trait de sciage. Toutefois, en fin d’opération, la masse de la partie coupée la fait tomber : la quantité de matière restant à couper est trop faible pour lui résister. Cette chute arrache le bois avec perte de matière en sifflet de la partie restante, ou l’écuisse. On évite ce désagrément en soutenant l’extrémité coupée en fin de sciage, ou en prévoyant une contre-coupe.
On comprend donc ici tout l’intérêt d’un chevalet de sciage ou biquette.
Sur les illustrations montrant comment limiter le sciage en profondeur, le bois est figuré en section carrée pour une meilleure lisibilité. Cependant, il ne faut jamais utiliser une scie équipée d’une lame à denture américaine sur des bois équarris. La grande taille des dents fait sauter la lame sur l’arête au moment d’entamer la coupe. Elle risque d’entailler la main qui tient la pièce sur le chevalet et provoquer de graves blessures. Les scies à denture couchée du genre égoïne sont préférables pour ce type de bois.
Les patrouilles possèdent souvent deux scies. Il est dommage qu’elles soient toutes deux équipées du même type de lame. Il serait plus logique qu’elles soient destinées chacune à une utilisation spécialisée : une scie pour le gros œuvre et une autre pour les coupes fines.
N. B. On effectue toujours les coupes de précision à l’intérieur des traits de marquage, car une fois la matière ôtée, il est aléatoire d’en rajouter.
ENTRETIEN
AFFÛTAGE
La réfection du tranchant des dents d’une scie est assez aisée : il faut simplement respecter les angles. En revanche, seul un professionnel (ou toute personne expérimentée) saura enseigner l’avoyage.
Les illustrations représentent un avoyage moyen.
La voie est l’écartement alternatif des dents d’une scie à droite et à gauche (une sur deux) ; elle se fait sur les deux tiers de la hauteur de la dent. Sa largeur varie avec la précision de coupe souhaitée :
— pour une coupe très précise, ajouter à la lame un quart de son épaisseur ;
— pour une coupe précise, ajouter à la lame une moitié de son épaisseur ;
— pour une coupe peu précise, ajouter à la lame trois quarts de son épaisseur.
Plus la voie est large, plus la fente de sciage le sera et plus la lame y aura de débattement. Toutefois, il ne faut pas dépasser deux fois l’épaisseur de la lame pour la voie : une largeur moyenne suffit généralement aux besoins réels.
PEINTURE
Le cadre doit être régulièrement repeint, ainsi que le marquage aux couleurs de patrouille. On ne peint jamais la lame.
GRAISSAGE
La lame n’étant pas peinte, il faut donc la graisser dès que la scie n’est plus utilisée ou avant de l’entreposer. Le graissage facilitant la coupe ne suffit pas.
PROTECTION PARTICULIÈRE
Par très grands froids, la monture métallique peut coller à la main de l’utilisateur. On évite ce désagrément en enroulant du ruban adhésif toilé (identique à celui pour guidons de vélos), sur le cadre au-dessus du point d’attache avant. Du côté du levier de tension, on glisse sur la monture un morceau de chambre à air. Pour changer la lame, il suffit de déplacer ce tube de caoutchouc pour actionner le levier.
TRANSPORT
Le transport de la scie hors d’une malle ou d’une caisse pose toujours quelques difficultés, car la lame est dangereuse et déchire les sacs. La fabrication d’un protège-lame semble la meilleure solution pour éviter les accidents.
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AUTRES SCIES
Il n’est pas toujours opportun de s’encombrer de la grande scie à bûches, surtout pour des activités de courte durée ; le ramassage du bois suffit amplement aux besoins de la sortie et, s’il est nécessaire d’en couper, on utilise de préférence une hachette. Pour des installations légères, l’usage d’une scie s’avère parfois indispensable : un modèle pliant de jardinier rendra les services souhaités. Si les activités sont spécialement consacrées à l’enseignement du froissartage, la grande scie à bûches est évidemment indispensable.
Il existe un outil encore plus léger : la scie-fil ou scie-commando. Elle est mise en œuvre par deux utilisateurs, ou si l’on est seul, tendue sur une branche comme la corde d’un arc.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un gadget commercial ; bien qu’elle ne remplace pas une scie traditionnelle, elle est réellement efficace et rend beaucoup plus de services que son apparente fragilité laisse supposer. La seule contrainte de son utilisation est qu’elle chauffe vite : elle doit donc refroidir souvent.
Depuis quelques années, certains détaillants proposent une scie appelée TRONCMANU® (acronyme formé des apocopes des mots tronçonneuse et manuelle) par l’importateur. Composée de maillons dentés ayant l’aspect de ceux d’une chaîne de bicyclette, cette scie est très efficace : la coupe s’effectue sur trois points. Inconvénient, sa manipulation exige une certaine force physique.
La technique des coureurs des bois demeure intéressante, bien que le transport de la lame en toute sécurité soit malaisé.
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Pour quelques très gros travaux, on met parfois en œuvre la grande scie passe-partout ou la tronçonneuse à chaîne. Mais réservé aux professionnels, leur emploi sort du cadre de cet ouvrage.
SÉCURITÉ
— La main tenant la pièce de bois pendant la coupe doit se tenir la plus éloignée possible de la lame.
— Pour tous transports, la lame doit être protégée. On peut la retourner éventuellement sur le cadre, mais cette opération demande des manipulations délicates.
— Le port de gants de protection est vivement recommandé, au moins sur la main n’actionnant pas la scie.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 19-01-2012 à 23:36 ]
Message posté le 19-01-2012 à 10:47 Auteur: BlizzardLA PLANE
Dans le cadre d'activités scoutes, c'est surtout un outil de finition.
Autrefois, cet outil était très employé par les charrons, il servait à la finition des rayons des roues en bois pour en rabattre les arêtes. De même, qu’à la fabrication des barreaux de ridelles.
De nos jours, la plane sert encore aux tonneliers pour donner la courbure aux douelles des tonneaux et en arquebuserie pour l’ébauchage des crosses.
Dans les activités de froissartage la plane est utilisée pour :
— écorcer les pièces de bois, mais ce n’est vraiment pas son rôle, bien que les novices en soient persuadés ;
— rendre bien planes et sans aucune aspérité les surfaces des troncs lorsque l’on emploie la technique du bois fendu pour les tables et les sièges ;
— araser les nœuds d’une pièce de bois ;
— rectifier les fonds des mi-bois pour qu’ils soient bien jointifs entre eux.
Son rôle est un peu comparable à celui d’un rabot, mais les résultats obtenus sont moins précis et moins fins.
UTILISATION
Le maniement correct de la plane est plus difficile qu’il n’y paraît. Son biseau inférieur doit travailler pratiquement à plat pour une efficacité maximale. Les personnes ayant acquis une bonne dextérité de son maniement, travaillent parfois en la poussant dans des circonstances qu’eux seuls savent apprécier.
Il ne doit être confié qu'à des personnes expérimentées.
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ENTRETIEN
AFFÛTAGE
Il exige beaucoup de savoir-faire. La lame de l’outil étant légèrement courbe, il est difficile de faire un tranchant régulier et continu.
Lors de l’affûtage à la meule à eau, on peut donner au biseau inférieur une légère concavité correspondant au rayon de la meule, mais seulement si elle est de grand diamètre (30 à 40 cm).
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NETTOYAGE
Voir : La hachette.
PEINTURE
Voir : La hachette.
TRANSPORT
Lui fabriquer un étui pour protéger le tranchant, éviter la détérioration du sac à matériel ou de la trousse Froissart, si ces modes de conditionnement ont été adoptés par la patrouille, et les accidents toujours possibles avec des outils tranchants.
SÉCURITÉ
Du fait, que l’on tire l’outil vers soi, il peut être dangereux, on peut se blesser au ventre ou à la cuisse. Si l’outil coupe mal, la tendance est de tirer violemment, l’aspérité offrant de la résistance cède brusquement et c’est l’accident si on ne peut contrôler le mouvement. Les feuillardiers — ouvriers saisonniers fabricant autrefois des feuillards en perches fendues — se protégeaient le ventre avec un tablier de bois ou garde-corps. Il est facile à réaliser avec des moyens simples.
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[ Ce message a été modifié par Blizzard le 19-01-2012 à 11:06 ]
Message posté le 16-01-2012 à 15:05 Auteur: BlizzardCONTRAINTES MÉCANIQUES
La solidité des constructions est directement liée à la résistance aux contraintes mécaniques exercées sur elles. Leur conception et la qualité des matériaux utilisés y contribuent.
Le matériau le plus utilisé pour les constructions de camp est le bois. Chaque essence ou espèce a des qualités qui lui sont propres.
RÉSISTANCES MÉCANIQUES DU BOIS
1. Écrasement
Le bois a une plus grande résistance longitudinale que radiale à l’écrasement.
2. Arrachement
La résistance est la meilleure dans les mêmes circonstances que l’écrasement.
3. Cisaillement
La résistance au cisaillement est fonction de plusieurs éléments :
— résistance propre du matériau dans tous ses axes ;
— nature de la charge : répartie, ponctuelle ou roulante et de sa masse ;
— surface de l’appui ;
— surface de la section de la pièce et épaisseur ;
— fissilité du bois. Attention aux amorces de rupture dans les angles de coupes.
4. Résistance aux parasites
5. Résistance au pourrissement
C'est ce qu'on appelle la durabilité.
DÉFORMATIONS
Le bois utilisé dans les constructions de camp est assez fréquemment en sève. Au séchage il subit des modifications de sa structure qui peuvent provoquer des déformations plus ou moins importantes. Elles sont négligeables pour les réalisations habituelles car en général, démontées en fin de camp.
N. B. Le bois entreposé sous abri met deux ans et demi pour sécher : H* = 15%.
*H = humidité résiduelle du bois.
DÉFORMATIONS NATURELLES
1. Gauchissement
Le bois se tord, on dit alors qu’il prend du gauche. Le chêne en est l’exemple.
2. Retrait
En séchant la pièce de bois peut ne plus avoir la même longueur ni la même épaisseur que fraîche de coupe. Le robinier ou faux acacia en est l’exemple.
3. Fendage
Certaines essences, comme le chêne, se fendent en séchant.
4. Fluage
Une pièce de bois entre deux appuis horizontaux, ou de biais entre mur et sol par exemple, subit une déformation en courbe tournée vers le sol. Elle est due à la masse propre de la pièce de bois sur laquelle s’exerce la gravité terrestre.
DÉFORMATIONS MÉCANIQUES
1. Fluage
C’est aussi une déformation mécanique lorsque la pièce est soumise à une charge répartie ou ponctuelle. Il est important de signaler que sous charge le fluage ira jusqu’à la rupture. La courbe de flexion se mesure par la flèche. C’est la distance qui existe entre l’horizontale ou la verticale et la courbure maximum au centre de la pièce avant rupture. Pour certaines constructions il y a une flèche maximum de sécurité à ne pas dépasser.
2. Flambage ou flambement
C’est un fluage s’exerçant dans le plan vertical. Il se remarque particulièrement avec des pièces très longues et très minces. Exemple : si on lie un poids à l’extrémité la plus mince d’une canne à pêche, lorsqu’on la tient dressée, il est attiré vers le sol.
Le flambage se fait librement dans les constructions telles que mâts et tours ou entre deux appuis (platelage de pont par exemple). Il est compensé par la rigidité de l’espèce de bois employé.
Parfois, dans des constructions travaillant en flexion, il est recherché. On l’empêche le plus souvent car l’édifice peut se mettre à vibrer et s’écrouler. Il est augmenté par le hiement : c’est la déformation exercée par le vent.
Ces déformations sont aussi appelées déformations pantographiques. Lorsque la liaison des angles d’un quadrilatère permet le jeu des pièces l’une sur l’autre, il s’aplatit sous une poussée.
Elles sont contrées par :
— jambes de force ;
— écharpes ;
— croix de saint André ;
— contre-fiches ;
— liens ou esseliers.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 16-01-2012 à 15:29 ]
Message posté le 06-01-2012 à 16:53 Auteur: BlizzardLA PELLE-PIOCHE
Très tôt, l’homme fouilla le sol pour y trouver de la nourriture, imitant en cela beaucoup d’animaux. Il s’aperçut rapidement du manque de force et de la faible capacité d’emport de sa main. Il chercha à y substituer d’autres moyens présentant des similitudes de formes mais, beaucoup plus puissants : pierres plates, grandes coquilles ou omoplates de grands mammifères. Un jour quelqu’un eut l’idée d’y lier un manche. La pelle était née.
Elle ne cessa de se perfectionner au cours des siècles, et à se spécialiser dans ses formes et usages.
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Rapidement deux tendances s’imposèrent :
1. Outil d’excavation pour creuser le sol profondément afin d’exploiter les gisements de silex, d’argile et de métaux, ainsi que les différentes fosses servant de pièges pour la chasse et plus tard celles destinées aux sépultures.
2. Outil agricole pour préparer la terre aux semis. Pour cette destination, le mode de travail du sol étant différent, la pelle se transforma en bêche.
On reconnaît la pelle de la bêche par plusieurs différences. La pelle a un fer plus creux et plus large, mais surtout l’emmanchement se fait par une douille en col de cygne. Elle est essentiellement destinée à prendre et à déplacer des matériaux. La bêche sert à couper la terre et à la retourner.
Toutefois, elles peuvent indifféremment servir aux mêmes tâches, bien que leur emploi pour l’usage auquel elles n’ont pas été conçues soit malaisé.
Parallèlement à cette invention, l’homme eut aussi besoin d’un outil pour défoncer des sols trop durs pour être fouillés avec la pelle. Au début, il utilisa une pierre, une branche ou un os pointu, par la suite un bois de cervidé ou sa hache de pierre. Le pic était né.
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Dans certains groupes ethniques, les haches étaient emmanchées avec leur tranchant perpendiculaire au manche, comme une herminette de charpentier, en réalité c’est là leur vrai nom. On peut encore en voir dans certaines tribus peu touchées par la civilisation. Les hommes utilisant ces herminettes pour défoncer le sol, constatèrent qu’ils pouvaient aussi enlever une certaine quantité de matériau. La pioche était née.
Par la suite on chercha à associer, avec plus ou moins de bonheur, le pic et la pioche, pour en arriver aux XIIIe et XIVe siècles, à une hybridation assez curieuse quoique certainement très efficace pour les travaux de défrichage : c’est la feuille de sauge. La sape des mineurs en est une variante moderne.
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De nos jours, excepté pour certaines professions où l’on a conservé la forme spécialisée de l’outil, pic de mineur ou pioche de glaisier, il à été pris l’habitude de les combiner en un seul. C’est la pioche ou pic de terrassier, les deux appellations sont indifféremment admises.
Certains s’étonneront du nom de pelle-pioche que nous donnons à ce qu’ils ont coutume de nommer pelle-bêche. Cette appellation bien qu’erronée (nous avons vu pourquoi), vient que depuis ses origines les scouts se sont équipés grâce aux surplus des armées. Le scoutisme français est né au début des années 1920. Vainqueurs et vaincus de la guerre 1914-1918 ont laissé des quantités phénoménales de matériel de toutes sortes. Effectivement, l’outil de tranchée de ces soldats était une pelle-bêche*, appellation réglementaire sûrement donnée par un porte-stylo du Service de l’Intendance, pourtant cette dénomination est presque un pléonasme.
*Linnemann Mads Johan Buch (4 juin 1830–Copenhague, 24 juin 1889). Pelle conçue en 1867, brevetée en 1869.
Vingt-cinq ans plus tard et pour les mêmes raisons, on vit apparaître, sur les marchés de surplus, une nouvelle pelle. Celle-ci est, de surcroît, pliante et a été universellement copiée.
Beaucoup la nomment : pelle U.S. bien que les Américains n’en aient pas la paternité, mais les Allemands. Elle commença à doter l’armée allemande, en petite quantité il est vrai, par ordonnance du 12 novembre 1938 en remplacement de l’ancien modèle. Il fallut attendre 1943 pour voir son apparition outre-atlantique. Si l’opinion a privilégié cette dernière c’est pour plusieurs raisons :
— la pelle allemande avait sa bague de serrage en bakélite, donc assez fragile ;
— elle a été construite en trop faible quantité ;
— en revanche, sa rivale américaine fut produite à des millions d’exemplaires et depuis, la production continu.
Cette nouvelle pelle a trois positions :
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1. Pelle avec le fer dans le prolongement du manche.
2. Pioche avec le fer perpendiculaire au manche. Dans cette position on constate une ressemblance certaine avec la feuille de sauge et la sape. D’où cette appellation plus logique de pelle-pioche. Cette position permet également de l’utiliser comme siège à la manière des selles à traire des régions alpines.
3. Pliée pour le transport. À cet effet les modèles d’origine sont commercialisés avec un étui en toile.
CHOIX
Une bonne épaisseur d’acier pour le fer, ne pas descendre en dessous de 15/10 de mm.
S’assurer de la présence de la rondelle d’acier entre la bague de serrage et l’équerre de positionnement du fer.
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Se méfier des systèmes à ressort pouvant remplacer la bague de serrage. En général ils sont totalement inefficaces, donc à rejeter sans hésitation.
Parfois, les nervures de rigidité sont une indication sur la qualité de l’acier employé. Il peut être trop doux, c’est-à-dire qu’il se tord facilement.
Quand on peut voir comment les fibres du bois du manche sont orientées, il faut en choisir un aux fibres perpendiculaires au fer, de la sorte elles offriront une plus grande résistance à la rupture (cf. ill. p. 000). Contrairement à la hachette, l’effort se fait sur le plan du fer.
Les mesures qui sont données sur les figures indiquent une moyenne. Elles peuvent subir quelques variations minimes, mais, il ne faut pas avoir un fer trop plat ni trop creux.
UTILISATION
Sans expliquer en détail comment utiliser une pelle, nous mettons, malgré tout, en garde contre son mauvais usage. À savoir, qu’il ne faut jamais faire levier, en particulier en position pioche, quand on rencontre un obstacle, pierre ou racine, c’est la meilleure technique pour casser le manche. Il vaut mieux dégager complètement la pierre ou couper la racine.
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N. B. Lors du positionnement du fer en pelle ou en pioche, toujours visser à fond la bague de serrage.
ENTRETIEN
NETTOYAGE
Après chaque utilisation faire un nettoyage sommaire.
De retour chez soi ou au local, même après un bivouac, la nettoyer soigneusement avant de la ranger, en insistant particulièrement dans les coins, car la terre et la saleté s’y incrustent. Elles retiennent l’humidité, ce qui favorise l’oxydation.
GRAISSAGE
Il se fait, même par dessus la peinture, sur toutes les parties métalliques, après chaque nettoyage à fond et avant rangement.
HUILAGE
Huiler régulièrement l’intérieur de la bague de serrage (ou écrou moleté). Si de la terre amalgamée à l’huile vient à la bloquer, plonger la pelle, fer en bas, deux ou trois minutes dans de l’eau très chaude ou bouillante pour faire fondre la graisse ou l’huile. Elle se désolidarisera de la terre puis, on serre et desserre plusieurs fois la bague de serrage pour éliminer la terre.
AFFÛTAGE
La pelle est affûtée pour pouvoir couper les petites racines gênantes sans avoir à se servir de la hachette, afin de ne pas ébrécher le tranchant de celle-ci sur les cailloux se trouvant dans le sol. Un affûtage fin, comparable aux outils de coupe, est inutile.
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PEINTURE
Se reporter aux illustrations et à l’entretien de la hachette.
MANCHE
Voir la hachette, les consignes sont les mêmes pour le manche de la pelle.
TRANSPORT
Pour le transport et sa protection, le commerce propose des étuis spéciaux pour quelques euros.
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SÉCURITÉ
La pelle n’a certes pas d’équivalent guerrier comme la hache, mais cet outil peut se révéler tout aussi dangereux et provoquer des blessures aussi importantes.
— Ne l’utiliser que pour les usages auxquels elle est destinée.
— Ne pas la laisser traîner n’importe où, surtout en position pioche.
Dans les films Tarte à la crème ou dans les dessins animés, nous avons tous ri de la mésaventure du personnage distrait qui marche sur les dents d’un râteau et qui se prend le manche dans la figure. La victime n’apprécie pas beaucoup en général. Il y a peu de chance d’être touché au visage avec la pelle évoquée, sauf si on marche à quatre pattes, mais les tibias peuvent en souffrir.
Plus grave encore serait de chuter sur le fer dressé.
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AUTRES PELLES
Depuis une dizaine d’années, on trouve dans le commerce un dérivé de la pelle pliante. Ce nouveau modèle a la particularité de se plier en trois segments, réduisant l’encombrement aux dimensions du fer. Son étui en caoutchouc néoprène est d’un entretien simplifié, de l’eau et une éponge suffisent. Il en existe aussi en toile.
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Avantages de ce modèle :
— encombrement réduit, permettant le transport dans le sac à dos ;
— manche métallique, donc plus solide.
Inconvénients :
— à cause de la poignée en bout de manche l’utilisation en position pioche est moins performante et la tenue peu confortable ;
— malgré sa plus grande robustesse le manche métallique est d’un usage peu pratique par très grand froid ;
— la mise en œuvre de la pelle (pliage et dépliage), demande de l’attention.
Il en existe aussi à manche télescopique.
________________
L’emport de la pelle pour les activités de plein air est trop souvent négligé. L’habitude a été prise de n’emporter que les hachettes, qui sommes toutes servent assez peu ; en effet, le ramassage du bois satisfait amplement à l’alimentation des feux.
En revanche, la possession d’une pelle fait, souvent cruellement, défaut pour creuser les fossés d’écoulement des eaux de pluie autour de la tente, les trous à détritus, les trous à feux, leur camouflage et pour l’hygiène du lieu de cantonnement.
Nous avons tous été victimes de ces laissées malodorantes abandonnées sans vergogne par certains promeneurs peu civils. Là aussi, la pelle a son rôle à jouer.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 06-01-2012 à 17:32 ]
Message posté le 23-11-2011 à 22:22 Auteur: Blizzard
Message posté le 23-11-2011 à 19:09 Auteur: BlizzardDésolé pour la médiocrité, n'est pas Joubert qui veut.
Si vous êtes sages vous en aurez d'autres, si vous le demandez.
Message posté le 30-10-2011 à 11:58 Auteur: BlizzardPourtant les équipes de certains sports en portent bien un d'uniforme ?
Il y a aussi la migration dès qu'il y a un pont, qui tombe parfois presque au même moment que les vacances saisonnières ; vacances de la Toussaint et pont du 11 novembre, par exemple. Bon ! une sortie mensuelle, à condition qu'il n'y ait pas d'événement familial (baptême, communion, mariage, anniversaire), la météo (trop chaude, trop sèche, trop humide, trop neigeuse, trop pluvieuse, trop venteuse), et justement la compétition ou l'entraînement du sport pratiqué en sus. En fait, tous les prétextes sont bons pour ne pas venir. Ce qui est valable pour les mômes, l'est aussi pour les chefs. Leur démotivation est compréhensible quand on voit comme ils sont traités par certains parents, comme ils sont gratuits, pourquoi les ménager ?
Le scoutisme n'a pas à être imposé par l'état, il y perdrait un peu plus le peu d'indépendance qui lui reste. On sait ce que ça a donné en d'autres temps et lieux.
Je crois qu'au lieu de se préoccuper des effectifs, il faut se mobiliser pour maintenir cette alternative pour ceux que ça intéresse encore. Ne nous leurrons pas, il faudra du temps pour revenir au nombre d'autrefois, si ça arrive un jour. Ce n'est pas du pessimisme, mais du réalisme. Nous l'avons déjà évoqué sur ce fuseau et d'autres, il n'est plus le seul et des sports et loisirs ce sont démocratisés et des nouveaux se créent presque chaque jour. Sans parler de l'intérêt suscité par la médiatisation à outrance et des effets de mode. On a constaté une recrudescence des inscriptions après une victoire à un championnat international, souvent ce n'est que feu de paille. Mais aussi, le nombre d'inscrits est rarement celui des pratiquants assidus.
Notre souci n'est pas de vivoter mais de maintenir une qualité et si possible l'améliorer.
Le scoutisme n'est pas non plus le dernier refuge des pratiques cultuelles, si elles font parties de la pédagogie, ce n'est pas l'essentiel comme ont le voit dans certaines unités confites dans ce que j'appelle une bigoterie de façade. Les mots sont forts et en choqueront sûrement quelques uns, si ce n'est pas vrai à 100 %, ça existe malheureusement. Un adolescent ne doit pas passer la majorité de ses loisirs à genoux dans les lieux de culte ou sous n'importe quel motif. Il y a un temps pour chaque chose, hélas beaucoup l'oublient. Je ne dis pas non plus qu'il faut les supprimer, l'offre doit être proportionnelle à la demande, si elle doit s'imposer d'accord, mais pas plus qu'il ne faut.
Le dosage entre les buts et les dimensions n'est pas évident et est laissé, dans une certaine mesure, à l'initiative des chefs, ils sont aussi librement consentis par chacun. C'est un peu H. S., mais il faut nous pencher sur ce qui motive l'intérêt qu'on peut provoquer aujourd'hui pour le scoutisme.
Quoi qu'on en dise et ses convictions, il est urgent de le moderniser, mais comment ? la question reste en suspend. Les tentatives faites ont montré surtout un échec plus ou moins général ou un manque d'imagination dans la nouveauté : dorénavant et à partir de maintenant ce sera comme avant !
Message posté le 25-10-2011 à 14:07 Auteur: BlizzardLA HACHETTE
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Les premières haches de pierre furent avant tout des armes destinées à la chasse. Mais leur emploi a permis à l’homme sauvage, vivant dans la forêt, de domestiquer la nature, puis de se civiliser
En effet, il lui est désormais possible de récolter le bois de façon plus rationnelle. Celui-ci devint la principale matière première de l’histoire industrielle de l’humanité jusqu’au XIXe siècle. Durant plusieurs millénaires, le bois servit à fabriquer de nombreux objets usuels, du plus humble ustensile domestique aux impressionnants navires à trois ponts. Mais on l’employa surtout comme source de chaleur et d’énergie.
Tout ce bois provenait des forêts qu’il fallait bien couper pour se le procurer. Le besoin toujours croissant de terres cultivables dès l’apparition de l’agriculture a amplifié ce défrichage : les forêts furent rasées à la hache.
Certes, celle-ci n’est pas le seul facteur de civilisation, mais le rôle qu’elle y a joué est plus grand qu’il n’y paraît.
En dépit d’un usage généralisé de la scie à chaîne (tronçonneuse) depuis 1950, la hache conserve tout son attrait pour les travaux de bûcheronnage : elle ne tombe pas en panne !
Toutefois, cet outil de forme familière a déserté les foyers actuels ; essentiellement citadin, l’homme moderne ne se chauffe plus au bois mais au fioul, au gaz naturel ou à l’électricité.
Si les circonstances l’obligeaient à se servir à nouveau d’une hache, notre citadin serait bien désemparé, car il devrait réapprendre des gestes et un savoir millénaire oubliés en quelques décennies.
De nos jours, seuls les professionnels et quelques rares initiés sont dépositaires de ces traditions. On se demande parfois : pour combien de temps encore ? Néanmoins, l’engouement de la civilisation des loisirs pour un certain « retour à la nature » devrait assurer la transmission de ce savoir à un grand nombre d’amateurs.
D’ailleurs, nous constaterons au fur et à mesure qu’il ne faut pas bien être grand clerc pour acquérir ledit savoir.
CHOIX
Dans un cadre tel que le scoutisme, la hache sert à se procurer le bois nécessaire à la construction des installations de camp et à l’alimentation des feux de cuisine ou de veillées.
Si elles atteignent parfois des dimensions importantes, les installations requièrent rarement des troncs d’un diamètre supérieur à vingt centimètres. Ensuite, leur réalisation n’occupe guère plus de trois à quatre jours. Enfin leur durée est éphémère : on les démonte avant de partir.
Quand à la collecte du bois de chauffage, le ramassage de branches mortes, qui jonchent le sol forestier, y pourvoit largement.
Dans ces conditions, il est inutile de s’encombrer d’un matériel de bûcheronnage trop lourd. On orientera son choix d’acquisition vers la « petite sœur » de la hache : la hachette.
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Le modèle appelé canadien est le plus fréquemment rencontré. On le préférera à tout autre : en effet, pour une longueur de tranchant égale à celui d’une hachette à la française ou de ménage, son fer possède un poids supérieur, qui facilite la pénétration dans le bois. Toutefois, ce poids ne saurait excéder 800 g afin d’éviter une fatigue trop rapide à de jeunes utilisateurs. Car on manie la hachette d’une seule main en utilisation normale.
Autre particularité : contrairement aux hachettes à manche droit, celui du modèle canadien présente une forme galbée caractéristique. N’ayant aucun but esthétique à l’origine, ce galbe permet de mieux distribuer l’effort tout au long du manche, d’atténuer les vibrations engendrées par l’impact sur la pièce de bois que l’on coupe et d’abaisser la ligne d’effort vers celle du tranchant.
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La section ovale du manche évite que l’outil tourne dans la main au moment de la frappe. Sinon, le coup pourrait dévier, avec les conséquences dangereuses que l’on imagine sans peine.
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L’extrémité du manche la plus éloignée du fer présente un renflement, qui empêche la hachette de glisser vers l’avant et d’échapper de la main de son utilisateur.
Quatre éléments à vérifier lors de l’achat :
1. L’équilibre de l’outil ; on le vérifie en plaçant l’intersection du fer et du manche sur l’index tendu : la hachette doit s’y stabiliser.
Un fer plus lourd peut être un avantage pour un utilisateur particulièrement robuste. En revanche, il faut rejeter systématiquement un manche plus lourd.
2. L’orientation correcte des fibres du bois du manche : elles doivent être parallèles et non perpendiculaires à celui-ci, si on en fait une coupe longitudinale dans le prolongement du tranchant.
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3. La bonne ouverture de la hachette ; on peut la corriger si l’on est habile dans l’utilisation de la meule.
4. La ligne du tranchant doit se confondre avec la ligne de l’axe du manche. Si cette ligne dévie trop droite ou trop à gauche, on pourra la recentrer avec un bon affûtage.
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AFFÛTAGE
Certains s’étonneront que cette étape soit déjà abordée. Il faut savoir que les outils de coupe sont traditionnellement commercialisés sommairement affûtés, afin d’en abaisser le coût de fabrication. Un affûtage fin peut demander des heures de travail qu’il faudrait évidemment facturer. Donc, après son achat et avant sa toute première utilisation, la hachette doit être affûtée.
Certes fastidieux, l’affûtage détermine la qualité du tranchant, donc l’efficacité de la coupe. Par conséquent, il faut le pratiquer souvent, surtout si l’on débite des bois durs.
Même si la métaphore peut sembler excessive, votre hachette doit couper comme un rasoir : en effet, si vous ne pouvez pas vous raser les poils des mollets avec, autant la laisser dans votre malle à outils.
Qu’est-ce que l’affûtage ?
L’affûtage consiste à affiner le plus possible une ligne de métal appelée tranchant ou fil qui, lorsqu’elle vient en contact avec un objet, sépare celui-ci en deux.
Il existe deux modes d’affûtage : mécanique et manuel.
1. Affûtage mécanique
On utilise la meule de grès à entraînement manuel ou par tout autre moyen mécanique. La rotation de la meule ne doit pas dépasser 120 tours par minute. Au-delà, la vitesse de rotation échaufferait l’acier, risquant de le détremper. Le revenu ou recuit d’un acier au carbone intervient vers 280 ° C.
La meule doit être mouillée en permanence durant son utilisation, soit par un filet d’eau coulant en continu sur son périmètre, soit par l’eau contenue dans le bac (ou ripe) situé sous la meule dans lequel elle est placée.
Cette eau refroidit l’acier. Surtout, elle débarrasse la pierre des particules microscopiques de métal qui bouchent progressivement ses pores, au fur et à mesure de l’usure du fer sur le grès. Si la meule n’était pas ainsi lavée, elle perdrait rapidement ses qualités abrasives.
Pour l’affûtage, la rotation de la meule doit s’effectuer vers le tranchant.
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2. Affûtage manuel
Quand on ne possède pas de meule, ce qui est souvent le cas, il faut utiliser un tiers-point : lime de section triangulaire. Cette forme lui assure une meilleure rigidité que les autres profils.
Ce mode d’affûtage est recommandé aux débutants, car beaucoup plus lent que le précédent. Il habitue l’utilisateur à l’entretien et lui permet de mieux contrôler le profil donné au tranchant.
L’affûtage se fait de la même manière qu’avec la meule, c’est-à-dire en poussant le tiers-point du tranchant vers le talon du fer.
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Que l’on utilise la meule ou le tiers-point, l’usure du métal sur la ligne du tranchant crée une mince pellicule d’acier que l’on peut rabattre de la main à droite ou à gauche du fer : on l’appelle le morfil ; ce morfil ou « fil mort » diminue l’efficacité de la coupe et doit être supprimé.
Pour enlever le morfil à la meule, on la fait tourner en sens inverse de l’affûtage (du talon vers le tranchant), si elle est à entraînement manuel. Dans le cas d’un entraînement mécanique, il faudra retourner la hachette. Avec le tiers-point, on procède de la même manière : du talon vers le tranchant. Avec la meule ou le tiers-point, la pression manuelle exercée sur l’outil pendant l’enlèvement du morfil est plus légère que pour l’affûtage.
Attention, c’est la phase la plus délicate de l’affûtage. En effet, on risque d’émousser le tranchant et de réduire à néant tout le travail précédent par retournement du fil (en particulier si on est débutant).
En général, on affine encore le tranchant à l’aide d’une pierre à huile. L’huile joue le même rôle que l’eau avec la meule de grès. N’utilisez jamais d’huile végétale (alimentaire par exemple), car elle gomme en séchant, formant une pellicule comparable à de la peinture, ce qui rend la pierre inopérante à la longue.
Le profil donné au tranchant lors de l’affûtage est d’une réelle importance : la qualité de coupe en dépend. Celui que nous indiquons correspond à une moyenne valable pour presque toutes les essences d’arbres rencontrées en Europe. Mais il faut savoir que les professionnels ont souvent deux haches aux profils différents : un ouvert pour les bois tendres afin d’éviter que le fer s’y coince, l’autre moyen pour les bois durs (s’il était trop fermé, il s’émousserait rapidement).
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Si l’on destine une hachette au fendage du bois et uniquement à cet usage, un profil très ouvert facilitera la tâche : il agira comme un coin à fendre.
Au premier affûtage, on peut arrondir les pointes du fer, elles sont dangereuses et n’offrent aucun intérêt pour la coupe.
N. B. Le même profil doit toujours être conservé au cours des affûtages successifs et la ligne du tranchant doit rester toujours dans le prolongement de l’axe du manche.
Nous terminerons l’affûtage en précisant que c’est surtout par une longue pratique que l’on arrive vraiment à l’acquérir. Il faut être patient, car il peut demander des heures avec un outil neuf ou très émoussé.
UTILISATION CORRECTE DE LA HACHETTE
Pour une meilleure compréhension de la suite, voici les principaux procédés de coupe.
1. Par pression (fil à couper le beurre, emporte-pièce).
2. Par sciage (couteau, scie).
Avec ceux-là, la coupe est nette et sa largeur est égale à l’épaisseur du tranchant, les suivants ont l’inconvénient d’enlever beaucoup de matière, et ainsi empêchent une coupe franche et précise.
3. Par percussion écrasante, où la séparation est obtenue par rupture grâce à la masse de l’outil utilisé, cas d’un marteau. Celle-ci trop destructrice est à écarter.
4. Par percussion cisaillante associant la masse et le tranchant de l’outil, la coupe s’effectue en enlevant le matériau morceau par morceau, comme avec la hache, la hachette ou la serpe.
De ce fait, il est nécessaire d’apporter une précision technique concernant la tenue des outils qui travaillent en percussion (marteaux ou haches). Ils agissent par leur poids, il faut donc les tenir par l’extrémité du manche la plus éloignée du fer. Cela augmente la longueur du bras de levier. Explication : si on tient le fer d’un marteau à pleine main, on constate un certain poids. Mais si la tenue se fait comme indiquée ci-dessus, il paraît plus lourd.
La longueur du manche est définie par la masse fixée à son extrémité et par la recherche optimum du travail désiré. Dans le cas contraire, le fabricant l’aurait muni d’un manche réduit à la largeur d’une main.
Les figures montrent ce qu’il faut faire et ne pas faire.
Nous verrons plus loin que d’autres facteurs interviennent dans l’utilisation correcte de la hachette.
La première chose à faire est de s’assurer que l’outil offre toutes les garanties de SÉCURITÉ lors de son emploi, c’est-à-dire :
• Un fer solidement emmanché, n’ayant absolument aucun jeu.
• Un manche sans aucune fêlure, sinon les chocs répétés pourraient l’agrandir jusqu’à la rupture : un fer jouant à la soucoupe volante n’est pas recommandé pour la santé des gens se trouvant sur sa trajectoire !
Enfin, on vérifie la qualité du tranchant.
Avec la main forte (spontanément, celle dont on se sert toujours en premier) on saisit fermement le manche par son extrémité. Puis on entreprend la coupe en frappant alternativement, à gauche et à droite sous un angle d’environ 45 °, la pièce de bois que l’on désire couper. La frappe ne se fait jamais perpendiculairement aux fibres du bois, c’est ainsi qu’elles offrent le plus de résistance. On les coupe beaucoup plus facilement en les prenant de biais.
Le premier coup à gauche entame le bois, le second à droite détache le copeau, et ainsi de suite jusqu’à la moitié du diamètre puis, la pièce est retournée. Avec des bûches ou des troncs trop lourds, ou lors de l’abattage d’un arbre, le bûcheron change de côté.
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N. B. L’abattage des arbres à la cognée est expliqué dans « Construire au camp ».
Pour les très grosses pièces couchées sur le sol, le travail du bûcheron s’effectue debout sur la bille de bois. Les jambes sont écartées d’une largeur légèrement supérieure à celle des épaules. La coupe se fait entre les pieds.
Le port de chaussures de sécurité est plus que recommandé avec cette façon de procéder.
Les petites pièces de faible diamètre doivent toujours être placées sur un billot sur lequel elles seront coupées, sinon l’élasticité de la branche ferait dévier le coup vers les jambes du bûcheron ou ferait rebondir la hachette vers son visage.
ÉTUDE DU MOUVEMENT
Nous avons dit plus haut que la hachette travaille essentiellement par son poids. Un autre facteur augmente encore l’efficacité du travail : la vitesse acquise au moment de l’impact.
Elle dépend de l’accélération obtenue pendant la trajectoire ; la hachette doit donc parcourir la plus longue distance possible (position 3). À la position 2, si l’on veut obtenir la même puissance de coupe, il faut fournir un effort musculaire plus important pour acquérir la même vitesse qu’en 3. En fait, le maniement correct de l’outil, avec un maximum d’efficacité et un minimum de fatigue, correspond à une chute contrôlée de la hachette. Cette chute sera accélérée par la force du bûcheron qui veillera, en même temps, à orienter chaque coup pour venir frapper un point précis.
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Donc, on peut en déduire qu’une hachette « qui coupe comme un marteau » est d’un emploi pénible, épuisant et DANGEREUX, qui réclame une dépense d’énergie disproportionnée avec le résultat obtenu. C’est pourquoi nous avons tant insisté sur l’affûtage, car en contribuant à l’efficacité de la coupe, il évite une fatigue inutile et de gaspiller du bois.
ENTRETIEN
• « Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui ».
Ce point important est trop souvent négligé, car contraignant.
Voici quelques années, un chef d’unité avait demandé le concours de l’auteur pour relever le niveau technique de sa troupe.
Celui-ci, prenant sa hachette, fit une démonstration de coupe. Un C.P. (c’est malheureux à dire), fit la réflexion suivante :
— C’est normal, ça va tout seul avec une hachette neuve !
Il répondit (c’était facile, il lui tendait la perche) :
— Elle n’est pas neuve : je la possède depuis plus de vingt ans. Écoute bien ceci : elle te semble neuve parce que je ne la laisse pas rouiller dans un coin sous prétexte que je ne m’en sers pas. Si tu maniais comme moi l’huile de coude, la toile émeri, la pierre à affûter, la graisse et la peinture, tes outils resteraient en bon état et il ne serait certainement pas nécessaire d’en racheter des neufs pratiquement chaque année !
Cette anecdote est hélas vraie, selon l’adage toujours vérifié qu’il n’y a pas de mauvais outils, mais de mauvais ouvriers !
Voyons maintenant comment procéder à cet entretien.
AFFÛTAGE
Le lecteur est prié de se reporter à la partie correspondante ci-dessus.
NETTOYAGE
Il doit être effectué dès que l’outil n’est plus en service. On enlève les traces de boue (certaines bûches peuvent en être éclaboussées après une grosse averse ou souillées par un contact prolongé sur un sol détrempé) et les brins d’herbe qui peuvent s’y coller pendant l’utilisation. Boue et herbe ne sèchent jamais complètement et entretiennent une humidité qui provoque avec certitude l’apparition de traces de rouille sur les parties métalliques.
SÉCHAGE
Il faut sécher soigneusement toutes les parties métalliques chaque fois qu’un outil n’est plus utilisé durant une période assez longue (au-delà de six heures), toujours pour éviter la rouille. Par temps pluvieux, on s’acquittera évidemment de cette tâche dès que l’on ne se servira plus de la hachette.
GRAISSAGE
Il doit être effectué immédiatement après les opérations de nettoyage et de séchage. Le graissage empêche théoriquement l’apparition de la rouille ; attention, certaines graisses dérivées du pétrole sont parfois corrosives, car un peu acides : il convient donc de s’en méfier. Les anciens utilisaient du saindoux (non salé évidemment), du suif de bœuf ou de mouton, ou encore de l’huile de pied de bœuf ; nous vous conseillons d’en faire autant, ces produits existent dans le commerce.
CORROSION
Tous les métaux ferreux s’oxydent au contact de l’air.
La corrosion débute par l’apparition de taches brun-rougeâtre, c’est de la rouille. Si ces taches ne sont pas rapidement éliminées, elles s’accroîtront en surface et en épaisseur, avant de ronger le métal en profondeur jusqu’à sa complète destruction. En effet, l’oxydation est comparable à une combustion ; elle se fait très lentement et ne dégage pas de chaleur. La rouille ou oxyde de fer peut être considérée comme la cendre résultant de cette combustion. L’humidité accélère encore ce processus.
Malgré un entretien soigneux et les précautions d’usage, il arrive que des taches de rouille apparaissent ça et là. Il faut les supprimer sans tarder ; pour cela, on utilise la toile émeri ou le papier à poncer de carrossier.
PEINTURE
La graisse s’enlevant facilement par simple contact durant la coupe ou contre un objet, on a intérêt à peindre les parties non soumises à une usure de travail ou d’entretien (affûtage). Le fer de la hachette est peint jusqu’à 1 ou 2 cm du tranchant. Chaque fois que la peinture s’écaille de façon significative, il faut la refaire sans attendre.
N. B. Il ne faut jamais peindre sur la rouille, car elle continue son action sous la peinture et il est alors difficile d’en apprécier réellement les dégâts.
PROTECTION
Dès que la hachette n’est plus en service, il faut protéger le fer des intempéries et prendre soin de lui conserver son tranchant. Pour une courte période, il suffit de l’envelopper dans un chiffon gras. Pour une plus longue durée, la hachette trouve naturellement sa place dans son étui. Si ce dernier est en cuir, il faut graisser l’intérieur : en effet, les produits employés pour le tannage sont acides et le cuir conserve plus ou moins cette acidité.
ENTRETIEN PARTICULIER DU MANCHE
Si le tranchant joue un rôle essentiel pour la qualité de coupe, on peut dire que le manche a une importance égale. Sans lui, la mise en œuvre et la tenue de la hachette poseraient quelques problèmes.
HUILAGE
Lors de l’achat, le manche est souvent verni et son extrémité peinte en noir ou en rouge. Ce n’est malheureusement pas par souci esthétique, mais simplement pour dissimuler la mauvaise qualité de fabrication (orientation des fibres du bois).
On ôte ce maquillage avec du papier de verre. Une fois cette opération effectuée, on procède au huilage à l’huile de lin. Laisser sécher 24 heures avant d’appliquer une seconde couche. Quand on dispose de plusieurs semaines avant de se servir de l’outil, il est préférable de l’immerger, fer trempant à la verticale jusqu’à la moitié du manche pour obtenir la saturation du bois ; on laisse sécher le temps nécessaire (l’huile ne doit plus coller aux doigts).
L’huile de lin fait gonfler le bois, ce qui raffermit le serrage du manche dans le fer. Elle sèche beaucoup plus lentement que l’eau, son action est plus durable. Elle a aussi l’avantage de redonner de la souplesse et une certaine élasticité au manche.
L’huilage terminé, on peut laisser le manche tel quel, ou le peindre. Attention, une fois la peinture faite, l’huilage ne pourra être renouvelé sans reponçage. On peint l’outil avec des couleurs vives, pour le repérer plus facilement lorsqu’il est « posé » à terre ; les teintes fluorescentes s’avèrent plus efficaces, en particulier le rouge, l’orange et le jaune. On en profite pour marquer la hachette aux couleurs de patrouille, soit en peignant le fer d’une couleur et le manche d’une autre, soit par des bagues sur le manche.
PROTECTION
Lors de la coupe, la partie du manche située au ras du fer peut heurter parfois très violemment la pièce de bois que l’on débite : le manche est ainsi rapidement détérioré. On y remédie en collant ou en vissant un patin de caoutchouc sur la partie concernée. Le collage est préférable, car les vis affaiblissent le bois et peuvent le fendre.
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GLISSEMENT
Un manche verni ou peint est très glissant, surtout si l’on a la main humide de transpiration. La tenue devient incertaine et dangereuse ; une simple garniture de ficelle évite cet inconvénient. Attention : une ficelle trop grosse augmente la circonférence du manche d’un ou deux centimètres ; cela peut gêner une petite main.
CHOC
Il ne faut jamais se servir du talon du fer comme marteau ou comme massette. En effet, un choc trop violent peut fendre le manche à l’intérieur de l’œil. Cet incident passera inaperçu jusqu’au jour où il provoquera un accident grave. À l’extrême rigueur, on peut l’utiliser pour enfoncer les piquets de tente, mais le maillet est fait pour ça.
SÉCURITÉ
— Avec les outils de coupe, la sécurité, ne souffre d’aucun relâchement ou négligence. Tout manquement à ces règles peut provoquer de graves accidents.
— Dès que la hachette n’est plus maniée, on la fiche solidement dans un billot si on la réutilise dans les minutes qui suivent. Autrement, on la range dans son étui, puis sur le râtelier à outils. En cas de non-utilisation prolongée (plusieurs jours), on la place dans la malle ou le sac à matériel.
— Ne jamais laisser la hachette sur le sol.
— Ne jamais planter la hachette dans le sol.
— Ne jamais planter la hachette dans un poteau : quelqu’un peut la heurter en passant et la recevoir sur les pieds (ou pire, sur la tête quand elle est fixée à hauteur d’homme).
— Ne jamais planter la hachette dans un arbre, car celui-ci est un être vivant.
— Ne jamais lancer la hachette pour faire croire qu’on est aussi adroit qu’un Sioux. Les hôpitaux et les cimetières sont pleins des victimes de ces prétendus acrobates. Un camp n’est pas une scène de music-hall !
— Ne jamais courir avec un outil tranchant, même si sa lame est protégée.
— Ne jamais franchir un obstacle qu’il faut escalader, avec une lame nue. Pour le passer quand on est seul, la hachette est mise dans son étui. À deux, on attend que l’un passe de l’autre côté avant de lui donner l’outil en toute sécurité.
— Ne jamais marcher avec la hachette, le fer nu, tenue à bout de bras en position haute ou basse, ou sur l’épaule.
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BON
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Une règle d’or :
— NE JAMAIS CONFIER D’OUTIL TRANCHANT À DES GENS INEXPÉRIMENTÉS SANS LA SURVEILLANCE DE PERSONNES COMPÉTENTES.
Au cours des déplacements indispensables à la collecte du bois, la hachette doit être transportée dans son étui, mais ce n’est guère pratique sur de très courtes distances. On la tient alors par le fer, tranchant vers l’avant, le pouce d’un côté, les autres doigts à plat de l’autre (cf. ill. p. 000) : en cas de chute, le tranchant sera à l’opposé du porteur. Si on a les deux mains occupées, par exemple pour déplacer un tronc, la hachette est glissée dans le ceinturon, le fer à plat sur les reins (cf. ill. p. 000). Mais il vaut mieux la planter dans une souche qui servira de billot, à condition de ne pas se prendre les jambes dans le manche.
RÉPARATIONS
Si la hachette est correctement servie, il y a peu de chance de l’abîmer réellement. Toutefois, un geste maladroit peut arriver au plus expérimenté d’entre tous.
Deux types d’avaries peuvent se produire :
1. Le coup dévie et le tranchant vient frapper le sol : malheureusement, une pierre dissimulée dans l’herbe ou dans la terre lui fait une vilaine brèche. On le refait à la meule ou à la lime, si les dégâts ne sont pas trop importants. Sinon on confie la hachette à un professionnel possédant l’outillage adéquat. En cas d’avarie trop grave, il faut la remplacer.
2. Le manche casse pour des raisons indépendantes de son entretien. On le remplace de la façon suivante.
Pour retirer le moignon resté dans le fer, on enterre verticalement celui-ci jusqu’à l’œil (cf. ill. p. 000) et on construit un feu au-dessus afin de brûler le manche ; la partie enterrée ne se détrempera pas sous l’action de la chaleur, si l’on a pris la précaution de mouiller la terre. Il n’est pas nécessaire de brûler le bois dans sa totalité : une combustion périphérique suffit pour libérer le bout de manche, qu’on dégage ensuite en le poussant avec un morceau de bois ou un piquet de tente. Cette opération effectuée, on arrose le talon du fer à l’eau froide pour le retremper.
Une autre technique consiste à brûler le bois avec une lampe à souder ou sur un réchaud à gaz, si on en dispose au camp.
À moins d’avoir pris la précaution d’apporter un manche de rechange, on se contentera d‘en fabriquer un droit.
Nous expliquons plus loin comment fabriquer un manche avec les moyens dont dispose habituellement une patrouille.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 25-10-2011 à 15:50 ]
Message posté le 24-10-2011 à 13:53 Auteur: BlizzardDIMENSIONNER LES PIÈCES
Les pièces de bois nécessaires aux constructions devant supporter des charges importantes (tente surélevée, pont), ou d’une grande hauteur (tour), doivent être correctement dimensionnées après étude soigneuse. D’autant plus qu’il faut tenir compte du poids propre, hors charge, de la construction, dans ces calculs.
Un plancher surélevé strictement de la dimension d’une tente de patrouille de 2 m X 4 m de surface au sol, peut peser, en perches d’épicéa de 10 cm de diamètre, 264 kg, (densité du bois = 0,42). Si, on le recouvre de 10 cm de terre pour le confort, il atteindra 1 544 kg, (poids moyen du m3 de terre = 1 600 kg), plus le poids de la tente = 20 kg et enfin celui des campeurs avec leur équipement : entre 70 et 80 kg par personne (toujours prendre le poids moyen d’un adulte comme unité de référence).
On obtient :
— poids du plancher = 264 kg
— poids de la terre = 1 280 kg
— poids de la tente = 20 kg
— poids des campeurs : 8 X 80 = 640 kg
Total : = 2 204 kg
Arrondi à 2 200 kg, qu’on double par sécurité soit : 4 400 kg. Si ce plancher est soutenu sur sa longueur par trois poutres, d’un diamètre compris entre 21 et 23 cm dans leur partie la plus mince, elles pèseront 80 à 150 kg chacune selon l’essence employée. Il est facile d’imaginer la masse totale de la construction terminée.
• Ne pas hésiter à surdimensionner la taille des matériaux, l’inverse est DANGEREUX.
Les tableaux, indiquant les poids d’une bûche d’un mètre selon différents diamètres, vous permettront de calculer rapidement la masse des ouvrages. N’oubliez pas de tenir compte de la conicité pour chaque mètre linéaire.
Le graphique et les tables des « CHARGES ADMISSIBLES DE SÉCURITÉ » sont des outils indispensables.
Exemple d’utilisation des tables.
On veut faire franchir une coupure de terrain de 4 m de large par une charrette tracté par un cheval ayant une charge utile de 500 kg.
Calcul de la charge = (poids de la charrette à vide + poids de la charge + poids du cheval + poids du conducteur + poids du platelage avec son revêtement) X 3 par sécurité.
Longueur de la portée = largeur de la coupure de terrain = 4 mètres.
Largeur de la portée = 3 m (par exemple). Elle est divisée par une quantité prédéterminée de longrines, ex : 2, 3 ou 4. La charge totale est divisée par ce nombre.
Poids de la charrette = 250 kg
Poids de la charge = 500 kg
Poids du cheval = 850 kg
Poids du conducteur = 100 kg
Total : = 1 700 kg
Poids du platelage + son revêtement = 2 500 kg
1 700 kg + 2 500 kg = 4 200 kg x 3 (par sécurité) = 12 600 kg = charge admissible de sécurité supportée par le tablier du pont.
12 600 kg / 4 (nombre de longrines) = 3 150 kg = charge admissible de sécurité supportée par chaque longrine.
Cherchez sur les tables le diamètre pouvant supporter 3150 kg sur une longueur de 4 m.
Si vous ne trouvez pas exactement ce nombre, prendre celui qui lui est immédiatement supérieur.
Autre exemple purement indicatif.
Pour un pont de 15 m de portée et de 6 m de large, ayant une charge maximum de sécurité de 50 t, il faut 4 troncs de 70 cm de diamètre.
Les arbres pouvant fournir de tels troncs sont assez rares en France.
Le graphique ci-dessous : permet de déterminer les diamètres qui ne figurent pas sur les tables. Nous recommandons de le recopier et d’y ajouter les mesures intermédiaires.
DERNIÈRES PRÉCISIONS
Les portées sont toujours calculées entre appuis.
La longueur des appuisß est au moins égale au diamètre de la pièce et ne doit jamais être inférieure à 5 centimètres.
Le calcul du diamètre nécessaire se fait toujours sans l’écorce (même si elle est conservée) et en milieu de portée. Mais, il est plus sûr de le faire sur l’extrémité la plus mince.
• Prendre toujours le diamètre immédiatement supérieur à celui défini.
Exemple : diamètre défini = 18 cm, prendre : 19 ou 20 cm.
N. B. Les bois en sève sont plus flexibles et élastiques et, beaucoup plus lourds. Ils se déforment davantage sous charge et conservent cette déformation en séchant.
• Attention aux bois riches en gros nœuds (Φ < 2 cm), ils affaiblissent leurs résistances mécaniques. Se méfier des arbres jeunes, car leurs branches sortent du tronc à faible hauteur du sol, en particulier chez les résineux : principalement le sapin, le mélèze et l’épicéa. Cependant, en forêt cultivée ces arbres sont débarrassés très tôt des branches qui rejettent, afin d’obtenir des fûts de grande qualité dont seule la partie supérieure comporte encore des nœuds de grand diamètre.
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Les essences ayant une densité identique, ne figurent évidemment pas sur ce tableau.
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[ Ce message a été modifié par Blizzard le 24-10-2011 à 14:14 ]
Message posté le 24-10-2011 à 11:12 Auteur: BlizzardPetite précision : quand un drapeau est hissé sur une drisse il prend le nom de pavillon.
Un drapeau est fixé sur une « trabe » quand il est arboré sur un mur, une façade, sur une hampe quand il est porté.
Un étendard, une bannière, une oriflamme ne peuvent être hissés. En revanche une flamme peut être l'un ou l'autre.
Les drapeaux doivent être rentrés au couché du soleil, les pavillons amenés.
Le pavillon national est toujours hissé à bloc et plus haut que les autres, une nation invitée doit avoir le sien à la même hauteur, jamais plus bas.
En vexilologie pure le drapeau européen n'est pas un drapeau à proprement parlé. Il ne représente aucune nation en propre. La nation européenne n'existe pas.
Un drapeau, un pavillon arborés ne doivent jamais être déchirés ou sales. S'il sont abîmés par les éléments, il faut les remplacer sans tarder.
Dans divers fuseaux, il est rappelé que le scoutisme forme des citoyens. Il ne faut pas négliger l'apprentissage des symboles qui représentent les nations et le respect et le cérémonial qui leur est du.
Un drapeau n'est pas qu'une pièce de tissu qui flotte au vent ou qui pend à l'extrémité d'un bout de bois.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 24-10-2011 à 11:50 ]
Message posté le 18-10-2011 à 15:39 Auteur: BlizzardALLUME-FEUX
Ils aident à démarrer un feu.
1. NATUREL
Pommes de pin
Elles s’enflamment très facilement quand elles sont sèches ; vertes, elles éclatent à au feu : danger.
Écorce de bouleau
Contenant de la résine, elle brûle, même verte. Elle se détache en ruban du tronc, vous pouvez aussi l’obtenir en incisant légèrement l’arbre, mais il vaut mieux vous en abstenir, car cette opération est délicate à effectuer sans abîmer le liber. N’allez pas peler tout les sujets vivants des environs, vous en trouverez suffisamment de morts ou abattus qui vous procureront ce dont vous aurez besoin. Cette écorce est étanche, les indiens d’Amérique du nord en faisaient leurs canoës, de ce fait le bois mort qui en est encore pourvu, sera peut-être parfaitement sec à l’intérieur, alors que sa surface est mouillée.
Chardons, circes
Lorsqu’ils sont très secs, ils s’enflamment facilement et brûlent assez longtemps en donnant beaucoup de chaleur.
Tiges de ronce
L’extérieur de la tige est recouverte d’une couche vernissée relativement imperméable, très sèches (cassantes et de couleur grise), elles fournissent un excellent allume-feu.
Perruque de copeaux ou hérisson
Lorsqu’il a plu plusieurs jours, les brindilles jonchant le sol sont gorgées d’eau, le bois plus gros l’est moins profondément en fonction de son diamètre. Dans ces conditions, il vaut mieux tailler des copeaux, sans les détacher, dans le cœur d’une bûche. La perruque est plantée dans le sol, puis le feu construit au-dessus. Cette technique sert aussi par temps sec.
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Amadou
Il s’obtient en faisant sécher la chair de certains champignons parasites qui poussent sur les troncs, tels que : le polypore du bouleau (piptoporus betulinus) ou le polypore de couleurs variées (piptoporus versicolor). Réduisez en poudre après dessiccation.
La moelle de sureau bien sèche, des chiffons déchiquetés en menus morceaux, l’épi destructuré des massettes (typha latifolia), font aussi bien l’affaire.
Résine
Là où elle est encore exploitées : présence de pots sur les troncs, vous disposerez d’allume-feux remarquables d’efficacité en enduisant de résine quelques baguettes de bois. Vous trouverez parfois, au pied des pins, des lamelles de bois appelées gémelles, elles proviennent du rafraîchissement de la saignée, saturées de résine elles s’enflamment aisément.
Toutefois, cette gemme ne peut servir de combustible unique pour cuisiner, car sa fumée donne un goût âcre et désagréable aux aliments.
• Attention, dans ces régions les feux sont interdits toute l’année, à moins de 200 m d’une lisière.
Mousses
Dans la nature, vous en trouverez rarement de suffisamment sèches, mais vous pouvez toujours en récolter et les mettre à sécher.
Genêts épineux
Appelés aussi ajoncs, ils brûlent verts, s’enflamment facilement et dégagent une chaleur énorme. Très difficile à maîtriser et à éteindre en grande quantité : attention aux risques de propagation incontrôlable.
Feuilles mortes
Voir le chapitre traitant des combustibles.
Nids d’oiseaux
Construits de matériaux très fins, en particulier leur intérieur, ils brûlent bien et longtemps. Bien sûr, ne prenez que les vieux nids abandonnés.
Autres
La plupart font partie de notre quotidien, mais s’ils ne passent pas inaperçus, ils terminent toujours à la poubelle : bois d’allumettes usagés, coquilles de noix ou de pistaches, enveloppes ligneuses des cacahuètes, etc. Dans l’éventualité d’un séjour en plein air, pensez à les collecter.
2. ARTIFICIEL
Bougie
Elle brûle plus longtemps qu’une allumette, placez en un petit morceau de 3 à 4 cm de long au centre du feu sous les brindilles. Avant que la bougie s’éteignent ou soit complètement consumée, elles auront le temps de s’enflammer, même si elles sont humides. De plus, quand ce qui l’entoure aura pris feu, la chaleur aura augmenté et fera fondre la cire (ou la paraffine) qui s’enflammera à son tour. Cette technique est recommandée par temps pluvieux.
Papier
En boule pas trop serrée. Préférez le papier ordinaire des quotidiens au papier glacé des magazines, celui-ci brûle mal.
Papier paraffiné ou ciré
S’obtient par trempage dans de la paraffine, de la stéarine ou de la cire fondue. Il ne craint pas l’humidité, s’enflamme toujours et brûle assez longtemps. Roulez-le en boudin serré dans lequel vous découperez des tronçons, selon vos besoins.
Carton paraffiné
Gardez vos cartons vides de lait ou de jus de fruits (cf. illustr. p. 000). Ils ne vous obligeront pas à vous livrer à des manipulations délicates comme ci-dessus, car ils sont déjà paraffinés afin d’assurer leur étanchéité aux liquides qu’ils contenaient. Aplatis puis roulés en boudins, ils s’utilisent comme le précédent.
Cageot de fruits ou de légumes
Quand l’hiver est rigoureux, le bois peut être profondément gelé et si les pluies l’ont saturé d’eau avant les premiers froids, il sera impossible à dégeler sans l’exposer à une chaleur vive. Pour y remédier, procurez vous quelques cageots à l’épicerie de votre quartier (si vous êtes en groupe, n’allez pas tous à la même), disloquez-les et roulez-les en fagots. Vous disposerez ainsi, d’une petite réserve de bois bien sec qui aidera à démarrer votre feu. Bien entendu, ne vous chargez que de la quantité nécessaire.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 18-10-2011 à 16:02 ]
Message posté le 24-08-2011 à 11:48 Auteur: Blizzard image redimensionnée
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Si personne n'a su te l'expliquer ?
Les gens s'estiment trop intelligents pour lire ou écouter les modes d'emploi, ce sont ceux-là qui sont cause de nombreux accidents.
Même balayer, s'apprend.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 24-08-2011 à 12:23 ]
Message posté le 19-08-2011 à 22:00 Auteur: BlizzardPour peut-être mettre fin à la querelle entre pros et antis équipements militaires et démontrer que le scoutisme c’est toujours plus ou moins équipé grâce à ce matériel. Cette liste n’est pas exhaustive, loin de là. Il serait fort aimable que ceux qui possèdent documents, dessins et photos nous en fassent profiter pour illustrer le propos.
SACS.
Mle 1893 dit « as de carreau », sac supérieur Mle 35, sac Bergam Mle 35 et 51. Havresac U. S. M-1910 et M-1928. Le petit sac M-1936, plus connu sous le nom de musette U. S. dont des copies de différentes couleurs servent de sac d’écolier.
VÊTEMENTS.
Brodequins Mle 1917, 1941, 1945, 1950 des troupes de montagne, 1952, 1952-61 et 65 à jambière attenante. Guêtres (Leggings U. S. M-1938).
Mackinaw U. S. M-1938 ou M-1942, conjointement avec des canadiennes civiles.
Sans compter les nombreuses chemises et chemisettes bleues et kakis des différentes armées à poches avec ou sans plis Watteau.
Chapeau 4 bosses. Habitude prise par les troupes des États-Unis, lors des campagnes de 1883 et 1903, de « pincer » ainsi leurs chapeaux pour éviter l’accumulation de l’eau de pluie au sommet de la coiffe. B. P. le vit, en 1896, sur la tête de Frederick Russell Burnham, (11 mai 1861–1er septembre 1947) éclaireur américain qui servait dans l’armée britannique en Afrique du Sud. Hat Service M-1911 adopté par l’armée des États-Unis le 8 septembre 1911.
VAISSELLE.
Gamelle individuelle Mle 1852, Mle 35, Mle 52, Pattern 37 britannique, U. S. M-1910, M-1932, M-1942. Gamelle de montagne U. S. M-1942.
L’inévitable quart Mle 1865 (toujours fabriqué).
Plat à quatre (avant les Bonas et les Marhuttes).
OUTILS.
Pelle-bêche Linnemann Mle 1872, 1879 plus celles de prises de guerre, pelle-pioche Seure Mle 1909, Pioche Mle 1916, pelle U. S. M-1910 à manche en T, hachette U. S. M-1910, piochon U. S. M-1910. Pelle-pioche pliante U. S. M-1943 et ses dérivées de l’armée française ou civiles.
Seau en toile Mle 1881.
Nous ne parlerons pas des couvertures de surplus employées avant l’adoption définitive du sac de couchage.
Pour conclure.
S'il ne faut pas admettre la militarisation de l'uniforme scoute, il n'est pas interdit que certaines pièces d'équipement proviennent de surplus, surtout si elles sont moins chères et plus solides que les fabrications civiles.
Message posté le 05-08-2011 à 22:45 Auteur: Blizzard
Voici un sac en cuir que je me suis fabriqué, c'est beau mais c'est lourd comme un âne mort.
Il faut environ 150 heures de travail : toutes les coutures sont faites à la main.
Message posté le 05-08-2011 à 11:53 Auteur: BlizzardQue souhaitez vous du scoutisme ?
Une méthode pour emmener les bambins en promenade en les tenant par la main et en traversant bien dans les clous ?
Ouvrez les yeux, l'ado de 15, 16 ou 17 ans d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'il y a 40 ans, il fait plus de bêtises mais a peur de son ombre et est perdu sans électronique. Leurs parents dénient l'autorité des profs qui eux-mêmes font passer les premiers pour des idiots avec des inepties du style : on ne dit plus un ballon mais un concept rebondissant. Si le môme prend une poussière dans l'œil c'est de la faute de l'adulte responsable, il fallait qu'il prenne toutes les dispositions pour éviter que la victime soit exposée aux courants d'air. Le moindre problème, il sont confiés à une cellule de soutien psychologique, faut bien faire travailler les farcisseurs de lentilles officiels. Leurs grands-parents sous les bombes pendant la guerre, n'en ont pas eu. Il faut pas les traumatiser ces chers petits, en revanche, il ne se gênent pas pour traumatiser les autres.
C'est un scandale, le petit à attrapé une ampoule à cause d'une marche d'1 km, vous rendez compte ? Hélas oui, mais comme vous le pensez !
À 17 ans, comme beaucoup d'autres de mon âge, je marchais au pas et portais un fusil (sûrement pas pour la solde à l'époque). Pendant la Seconde Guerre mondiale quelques uns, rares, trichant sur leur âge s'engagèrent à 15 ou 16 ans. Aujourd'hui, aux mêmes âges, ils braquent des banques et détroussent le bourgeois quelques uns même avant 13 ans. Phénomène déjà anciens et de tous temps, il suffit seulement de lire, V. Hugo, E. Sue, Ch. Dickens et H. Malo pour ne citer qu'eux. Tous ne sont pas dans cette catégorie, beaucoup sont préoccupés de la date des prochaines vacances et où.
La génération des plus de 70 ans commencèrent à travailler à 14 ans, voir plus jeunes, et ne pouvaient prétendre à une retraite pas avant 65 ans. Aujourd'hui certains commencent à 25 ans d'autres à 35 mais veulent partir malgré tout à 60.
L'autre problème plus grave, c'est cet acharnement du pouvoir à continuer à déresponsabiliser le citoyen pour mieux en faire un sujet, mais attention s'il ose regimber.
Encadrons, encadrons pour éviter les problèmes. Contre qui porterons-nous plainte parce que nous avons des escarres aux fesses, à force de rester assis ?
Message posté le 04-08-2011 à 14:59 Auteur: BlizzardLES REPAS
Faire la cuisine loin du confort citadin et des perfectionnements techniques n’est pas plus difficile que chez soi. On retrouve souvent les gestes et les recettes originaux que le modernisme a complètement bouleversé ou détourné et qui sont, pour la plupart, les ancêtres des modes d’alimentation actuels et de la gastronomie.
Le cuisinier.
Toutes ces considérations ne sont valables que part la présence d’un personnage essentiel : le cuisinier. C’est de lui dont dépendent, la bonne humeur l’ambiance et la qualité des repas. S’il est mauvais…
On peut manger simple et bon si le préparateur fait les choses avec soin et imagination. Toutefois, cette dernière est à modérer afin de ne pas tomber dans les extravagances culinaires. Il ne faut pas non plus céder à la facilité de servir toujours les mêmes plats. Le menu cow boy « haricots au lard » ou « lard aux haricots » n’amuse que les lecteurs de bandes dessinées, quoique ! L’auteur connaît un responsable de groupes de jeunes, qui lorsqu’ils sortaient dans la nature, leur servait huit fois sur dix le repas suivant : chipolatas, pommes de terre sous les braises, fromage fondu, pomme ; aux repas de soirées d’association : taboulé, pommes chips, saucisson. Parfois, oh surprise ! Macédoine de légumes en boîte, mayonnaise. On se lasse pour moins !
L’important est de nourrir convenablement le groupe sans provoquer de lassitude. La bonne humeur et la santé de chacun dépendent beaucoup de la qualité et de la variété des repas. Ce sont des moments de détente, souvent de plaisir et quelquefois de fête.
Quand les circonstances le permettent, il est plus agréable de prendre les repas assis autour d’une table.
Quel type de table.
Table pliante de camping (ne rentre pas dans un sac à dos).
Planches placées sur des tréteaux (même remarque que précédemment).
Construite sur place avec les matériaux disponibles.
La vaisselle.
Chacun utilise son matériel personnel.
Vaisselle et couverts collectifs identiques pour tout le monde.
Le moment venu de la laver, il est normal que tous y participent. Lorsqu’on opte pour la première solution, et même avec l’autre, il est fréquent que certains convives ne se préoccupent que de leur couvert, quand ils ne s’en déchargent pas sur les autres ! Ils ne s’inquiètent pas non plus des ustensiles et plats ayant servi à la conception des repas.
Le cuisinier se lève avant les autres, mange et se couche le dernier. Pour conserver les bonnes dispositions qu’il a envers ceux dont il prépare les repas, il faut le ménager en l’allégeant des tâches subalternes à ses fonctions.
À table.
Il est recommandé de dresser le couvert, ainsi on recrée une ambiance chaleureuse et conviviale comparable à celle de chez soi, ce n’est pas parce qu’on se trouve dans la nature qu’on doit oublier son savoir-vivre.
Il n’est pas interdit d’afficher un menu ou de le lire à la cantonade.
Quelquefois des événements fortuits ou prévisibles sont l’occasion de fêtes, on en profite pour décorer la table.
Les plats.
Il ne suffit pas qu’ils soient bons, un minimum de décoration et une bonne présentation favorisent l’attrait et l’humeur de la tablée, la vue joue aussi un rôle important pendant les repas. Le service à la louche, du style maçon crépissant un mur, est toujours mal perçu.
Bienséance.
L’absence de nappe blanche, d’argenterie et de porcelaine de Limoges ne doit surtout pas être le prétexte à se laisser aller à bâfrer, à servir n’importe comment ou à ne pas présenter les plats avec un minimum de décoration et de soin.
Dans les régions les plus reculées et pourquoi pas dans des situations adverses, garder de bonnes manières à table ne montre pas seulement un savoir-vivre, c’est aussi un réconfort moral. Évidemment, ces pratiques sont peu applicables pendant les haltes dînatoires.
Bon appétit !
Message posté le 04-08-2011 à 11:55 Auteur: BlizzardPOIDS ET MESURES
Le cuisinier doit pouvoir peser et mesurer les denrées. Une balance de précision est trop fragile pour être chahutée dans la caisse-popote au cours des déplacements, il devra s’en passer et lui trouver des substituts.
Avant de partir, il lui est facile, aidé d’une balance, d’étalonner quelques récipients et ustensiles qui lui serviront de mesures.
Les livres de cuisines donnent parfois des équivalences de poids selon l’aliment ou le liquide pour : un verre, une tasse, une cuillerée à soupe ou à café (rase ou pleine), une louche, etc.
Pourtant, il ne faut pas trop s’y fier, si elles ne sont pas fausses, elles ne sont pas non plus très exactes, car la contenance des ustensiles n’est jamais la même d’un style à l’autre. Exemples : les cuillères modernes sont moins creuses et larges que celle du début du XXe siècle ; les verres ou les tasses varient entre 1/4 et 1/12 de litre.
Pour ces raisons, en ayant ses propres mesures, le cuisinier risque peu de se tromper dans la réalisation d’un plat, à condition qu’il se serve toujours des mêmes ustensiles dont la capacité lui est connue pour l’avoir lui-même mesurée ou vérifiée.
Au début, notés sur une fiche, ces renseignements se mémorisent avec la pratique.
Cependant, pour éviter de se faire gruger par les marchands locaux, une balance romaine est utile. Malgré son archaïsme apparent, elle est très pratique et quasiment indestructible. Certains lui préféreront un peson à ressort (dynamomètre), quoique plus capricieux, il rend les mêmes services. Les liquides sont quant à eux mesurés à l’aide d’un verre gradué (en plastique parce que moins fragile), il sert aussi aux denrées pulvérulentes, qui selon les coutumes locales sont vendus au poids ou au litre.
Pour l'avoir lu sur le forum, il y a confusion de poids et de capacité avec les appellations. C'est pourquoi, il faut toujours employer les mesures officielles qui ont cours. Pour certaines denrées, l'habitude fut gardée de n'utiliser que des mesures anciennes aujourd'hui dépassées, mais proches du système métrique. Toutefois, il faut faire très attention au pays d'origine de ces poids et mesures. Outre la capacité à ras bords, il faut préciser avec les pulvérulents s'il y a un ménisque ou pas, celui-ci variant en taille avec la dextérité de celui qui tient le contenant.
Exemples :
Livre anglaise = 0,463 6 kg, livre française du roi ou de Paris = 0,489 51 kg, même si on s'en sert pour désigner 500 g ou 1/2 kg.
Pinte anglaise = 0,568 25 l, pinte française du roi ou de Paris = 0,952 146 l.
Quand on parle de quart, il s'agit du quart de quoi, même s'il désigne le récipient sa contenance varie du 1/8 à 2/3 de l (quart actuel de l'armée française). Les moques* (mugs en anglais) observent les mêmes règles.
*Moque est du féminin, en revanche mug est féminin s'il désigne une tasse, masculin pour un gobelet.
Petite idée sur la tasse comme unité de mesure.
La tasse peut prendre trois valeurs :
Dans le système de mesure impérial, la tasse (qui n'est usitée qu'au Canada) est définie comme 1/2 chopine impériale, soit 8 onces liquides impériales, ce qui vaut exactement 227,3045 ml. Dans le système de mesure étatsunien**, la tasse est définie comme 1/2 chopine étasunienne, soit 8 onces liquides américaines, ce qui vaut exactement 236,588 236 5 ml. La tasse métrique, enfin, vaut exactement 250 ml. Elle est utilisée en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.
**Canadiens, Mexicains, etc., sont aussi des Américains.
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais les livres de cuisines français emploient comme mesures le litre et le kilogramme avec leurs sous-multiples et multiples ? Pour les températures de cuisson le °C.
[ Ce message a été modifié par Blizzard le 04-08-2011 à 13:07 ]
Message posté le 02-08-2011 à 18:44 Auteur: BlizzardCORDAGES
L’important pour vous est de connaître leurs performances en fonction du textile que vous aurez choisi.
On utilise surtout des cordages, qu’on fabrique avec deux types de matériaux :
Fibres naturelles : sisal ou chanvre, parfois coton.
Avantages :
- les nœuds ne glissent pas ;
- elles sont peu sensibles aux ultra-violets ;
- l’usure est visible.
Inconvénients :
- sensibles à l’humidité, elles gonflent, s’étirent, perdent de leur résistance sous charge et pourrissent. Les nœuds mouillés sont difficiles à défaire ;
- craignent le gel ;
- résistent peu aux chaleurs élevées ou au feu et brûlent ;
- manquent d’élasticité. Si ce manque de dynamisme est parfois utile, il peut être aussi dangereux, en particulier lors d’assurage de personne ;
- faible coefficient d’allongement à la traction avant rupture ;
- entretien fastidieux.
Fibres synthétiques : polypropylène, polyester, polyamide.
Avantages :
- imputrescibles ;
- insensibles à l’humidité, elles conservent pratiquement toutes leurs qualités même mouillées ;
- ne craignent pas le gel ;
- dynamiques (élasticité) ;
- fort coefficient d’allongement à la traction avant rupture ;
- à diamètre égal, les cordages en fibres synthétiques sont deux à trois
fois plus résistants que ceux en fibres naturelles ;
- entretien facile.
Inconvénients :
- il faut doubler les nœuds, ils tiennent mal, parce que les fibres
synthétiques sont glissantes ;
- sensibles aux ultra-violets ;
- usure réelle peu visible ;
- résistent mal aux chaleurs élevées et au feu. Elles ramollissent puis fondent.
Les fibres synthétiques sont intéressantes pour les constructions immergées.
RÈGLE DU 1/10
Le diamètre des cordages destinés aux assemblages est au moins égal ou supérieur au 1/10 du diamètre des pièces à assembler.
Il est recommandé de se reporter au tableau d’utilisation suivant :
DIAMÈTRE DU CORDAGE DIAMÈTRE DES PIECES UTILISATIONS
5 mm 5 cm Claies, caillebotis.
10 mm 10 cm Mobilier de camp.
15 à 20 mm 15 à 20 cm Gros ouvrages.
et plus. et plus.
Pour déterminer la longueur de corde nécessaire à la réalisation d’un brêlage sur deux bûches de même diamètre, on applique la formule suivante : circonférence d’une des bûches x 18 + 10.
• Les cordages sont récupérés au démontage. ÉCONOMIE !
Quelques définitions
Résistance à la rupture
C’est la charge maximum que peut supporter le cordage avant de casser.
• Ce n’est en aucun cas la charge d’utilisation, encore moins de sécurité.
Charges de sécurité
Il y en a deux :
- une pour les charges temporaires (tyrolienne, pont de singe, assurage d’une personne), elle est égale au 1/6 de la charge de rupture ;
- l’autre pour les charges permanentes (pont suspendu), elle est égale au 1/8 de la charge de rupture.
Rayon minimum de pliage
Lorsqu’on suspend une charge dans la ganse d’un cordage replié sur lui-même ou lorsqu’il est passé sur une poulie, le rayon de la pièce prise dans cette ganse ne doit jamais être inférieur à cinq fois le diamètre du cordage, en dessous la pliure se comporte comme un nœud. Un nœud diminue la résistance à la rupture de 50 à 60 %.
Les tables apportent des renseignements supplémentaires sur les performances des cordages, ils vous seront utiles le moment venu.
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Message posté le 02-08-2011 à 18:12 Auteur: BlizzardTirer de mon livre La cuisine de l'aventure.
LE PAIN
Il est parfois nécessaire de fabriquer son pain en raison des difficultés dapprovisionnement ou dune trop grande distance entre deux étapes. En voici la recette traditionnelle, elle nest possible quavec de la levure de boulanger ou levain. En son absence on lui préférera la recette de la banique, à moins de faire son levain soi-même.
Pour deux personnes et deux repas.
Ingrédients :
- farine : 500 grammes ;
- eau : 10 centilitres ;
- levain : 5 grammes ;
- sel : 10 grammes.
Préparation :
- pétrir lensemble jusquà ce que la pâte ne colle plus aux doigts, puis bien létirer et la replier plusieurs fois sur elle-même pour laérer.
- Façonner le pâton en forme (galette, boule ou pain long).
- Laisser reposer pendant trois heures pour quil lève. Prévoir laugmentation de son volume sil est dans un récipient clos.
Cuisson.
Faire des fentes sur le dessus du pâton avant de lenfourner, elles permettent aux gaz de séchapper librement ce qui empêche la croûte déclater.
Au four.
Pendant la cuisson, y mettre un récipient contenant de leau pour apporter de la vapeur, ainsi le pain nest pas desséché à sa sortie.
Durée : 1 heure maximum. À feu très vif de 40 à 45 minutes.
10 minutes avant de défourner, humecter la croûte avec de leau pour la dorer.
Dautres méthodes de cuisson sont décrites dans Feux et cuisine de camp.
BISCUITS DE MER OU DE SOLDAT (ou Pain de guerre)
Tous ceux qui ont fait un passage volontaire ou obligatoire dans larmée en ont gardé un souvenir plus ou moins agréable. Ils sont malgré leurs défauts extrêmement nourrissants, faciles à transporter, se conservent plusieurs années et très utiles dans les situations durgence : leur fabrication est dune grande simplicité.
Ingrédients :
Les mêmes que pour le pain, moins le levain.
Préparation :
- faire une pâte comme pour le pain, elle nest pas mise à lever en raison de labsence dagent levant ;
- en faire une abaisse dun demi à un centimètre et demi dépaisseur ;
- la découper en biscuits ronds (avec un verre), ou rectangulaires (pour ces derniers lauteur utilise avec bonheur une boîte à savon) ;
- percer une série de trous sur leur face supérieure à laide dune fourchette.
Cuisson :
- placer les biscuits sur une plaque préalablement farinée pour quils ny collent pas.
- les biscuits dun demi centimètre dépaisseur cuisent une vingtaine de minutes à four très chaud.
- les faire dorer avec la méthode utilisée pour le pain.
N. B. Nous le répétons, biens conditionnés et entreposés à labri de lhumidité, ils se conservent longtemps, voire des années. Mais avec le temps, les plus épais deviennent très durs.
Ces biscuits sont un excellent substitut lorsquil y a impossibilité de ravitaillement en pain frais.
LE LEVAIN
La première fois que lon fait du pain, ou en prévision den faire, quand on a pas de levain, on sen fabrique de la manière suivante.
Autrement, à chaque fois que lon prépare du pain, on prélève un petit morceau de pâte quon laisse lever jusquau lendemain afin quil se transforme en levain.
Ingrédients :
- quelques raisins secs ;
- 5 cl deau ;
- 1 cuillerée à soupe de farine.
Préparation :
- enfermer les raisins secs et leau dans un récipient hermétique en plastique ;
- faire fermenter 24 à 48 heures à la chaleur (entre 25 à 40 °C). Quand le récipient présente un gonflement la fermentation est suffisante ;
- jeter les raisins, puis pétrir le liquide et la farine en pâte homogène, laisser lever à nouveau. Cest tout.
BANIQUE
Remplace le pain traditionnel lorsque le levain fait défaut.
Ingrédients :
Ce sont pratiquement les mêmes que pour le pain (Voir plus haut), mais de la levure chimique est mise à la place du levain.
Préparation :
Voir : LE PAIN.
- La pâte est façonnée en galettes de 5 centimètres dépaisseur et de 10 à 15 de diamètre.
Cuisson :
- dans une poêle préalablement graissée, cuire à feu modéré chaque face des galettes, pendant 30 à 40 minutes.
FOUGASSE
La fougasse est un pain dans la pâte duquel ont été incorporés, avant cuisson, des noix, des noisettes, du fromage, des fruits sec, des lardons, etc., à linitiative de chacun. Plus nourrissante, cest un aliment facile à transporter au cours de déplacements pendant lesquels il est impossible de cuisiner.
GALETTES ÉNERGÉTIQUES
Cette recette offre de multiples possibilités de préparations aussi bien salées que sucrées.
Ingrédients :
- 1 corps gras ;
- 2 yaourts ;
- 1/2 litre de lait ;
- 4 œufs ;
- 250 grammes de farine ou de flocons davoine, ces derniers donnent plus de consistance ;
- 1 sachet de levure chimique ;
- fruits secs (raisins, figues sèches en morceaux, etc) ;
- amandes, noix, noisettes, etc ;
- cacao en poudre (éventuellement) ;
- sucre en poudre ;
- sel ;
- lard ou jambon (cuit ou cru) en dés, morceaux de saucisses ou de chorizo, crevettes, crabe, poissons ;
- 100 à 150 grammes de fromage au choix (roquefort, chèvre, emmenthal, gruyère, comté, cantal).
Préparation :
- faire un appareil à crêpes, salé ou sucré ;
- incorporer, les fruits secs, les amandes ou le lard et le fromage selon la préparation choisie ;
Chocolater ou non la préparation sucrée.
Cuisson :
- faire chauffer le corps gras dans une poêle ;
- quand il est chaud, y verser de la pâte en quantité suffisante pour obtenir une crêpe épaisse ;
- recommencer lopération jusquà épuisement de la préparation.
On peut aussi en faire un gâteau, une fois refroidi, il est coupé en carrés ou en rectangles. Emballés séparément, ils constituent des appoints très nourrissants et faciles à transporter pendant les déplacements.
Dans les galettes, les produits qui y sont incorporés, sont coupés ou hachés beaucoup plus fin que pour le gâteau.
Message posté le 02-08-2011 à 10:18 Auteur: BlizzardPetit supplément.
En bas, le dessin de gauche indique la meilleure façon d'installer son couchage : on ne passe pas la tête à travers le toit quand on s'assoie.
Message posté le 01-08-2011 à 20:25 Auteur: Blizzard
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