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Forum de La Fraternité du Scoutisme

11 résultats dans 10 fuseaux
Messages publiés par: Af' Le Loup
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Message posté le 15-10-2011 à 09:49  Auteur: Af' Le Loup
Le monde du scoutisme se divise en deux :

- Ceux qui pratiquent un scoutisme à la page, qui mettent un point d'honneur à suivre l'évolution des mœurs, projetant sur le scoutisme les réalités de la société, de l'entreprise, de la vie familiale, de l'école... et qui nouent des liens de partenariat avec les acteurs de la vie socio-économique. Leur credo: le monde est tel qu'il est, ressemblons-lui pour avoir notre mot à dire. Conséquence logique de cette conception du scoutisme, on ajoute des activités plus variées que le froissartage, on choisit des tenues plus colorées parce que le but n'est pas de se confondre avec la nature, mais d'être visible dans la société.

et

- Ceux qui pratiquent un scoutisme intemporel, qui mettent un point d'honneur à former le jeune non pas à la vie d'entreprise mais à la découverte de la nature, découverte de lui-même, de ses talents, ses limites, ses capacités, former le jeune à se connaître pour devenir lui-même. Leur credo: le monde est ce qu'il est, la nature est la même (ou stat crux dum volvitur orbis pour les catho). Conséquence logique de cette conception du scoutisme, on s'en tient aux activités de base, on choisit des tenues plus discrètes parce que le but n'est pas de défiler dans le milieu urbain, mais de jouer dans la nature.

Af

 


Message posté le 07-10-2011 à 12:12  Auteur: Af' Le Loup
Citation:
Le 2011-10-07 11:05:00, Old GIlwellian a écrit :

Qui décide si les épreuves sont ou non humiliantes ou dégradantes en cas de plainte d'un tiers ? L'association d'origine, la gendarmerie ou le juge ?
Ce n'est pas simple, en effet. Le système a encore des failles notamment à cause de la liberté individuelle (en France on y tient). Cependant, il est important de noter que le texte ne distingue pas le caractère forcé ou consentant. Donc même si le "papoose" est volontaire, la sanction est la même.

Af'

 


Message posté le 02-10-2011 à 18:06  Auteur: Af' Le Loup
Il y a deux choses qui à mon sens n'aident pas le scoutisme à progresser.

1- Le réflexe commercial qui consiste à vouloir faire du chiffre quitte à renier sa spécificité. Le scoutisme n'a pas à s'adapter, il est une proposition socio-éducative parmi d'autres. A trop vouloir s'«adapter» pour gagner de la clientèle on n'assume plus l'originalité, la spécificité du scoutisme. Les mouvements peuvent avoir plus d'adhérents en s'«adaptant» aux demandes du public, mais la pratique du scoutisme serait sacrifiée.

2- L'obligation d'adhérer à un organisme officiellement reconnu limite la pratique. A-t-on besoin d'être inscrit dans une fédération nationale pour pratiquer le football ou la course à pied? Le tennis de table peut être pratiqué aussi bien en famille que dans les clubs de loisir. C'est cette liberté qui favorise la diversité sociale et le «taux de pénétration» des activités.

Dans un cas comme dans l'autre je crois que le problème du scoutisme c'est qu'on l'envisage comme une appartenance plus que comme une simple activité. Pourquoi le scoutisme devrait-il s'enfermer dans le carcan des fédérations alors que les autres sports sont en accès libre? On se procure une licence pour faire de la compétition, mais pour la simple pratique, il n'y a aucune limite administrative particulière. Cette «obligation d'adhérer» attire d'ailleurs la suspicion idéologique sur le scoutisme, parce qu'elle donne l'impression de faire partie d'une communauté avant d'exercer une activité. On fait partie de la communauté scoute comme on fait partie d'une communauté confessionnelle ou d'une famille politique.

Contrairement au scoutisme, les autres disciplines sportives sont d'abord envisagées comme des activités, activités qui peuvent s'exercer aussi bien dans une école que dans une entreprise ou un club affilié. Pourquoi ne pas laisser tout simplement les gens pratiquer librement le scoutisme comme n'importe quel sport? On verrait ainsi à l'instar des clubs sportifs, des groupes scouts encadrés par des mouvements «labellisés» comme les clubs affiliés, mais aussi des groupes libres encadrés soit par des paroisses ou des corporations... Les pêcheurs en mer pourraient par exemple développer le scoutisme marin, la police pourrait aussi pratiquer le scoutisme en axant l'éducation plus particulièrement sur le civisme et la sécurité...

Dans une certaine mesure l'Éducation Nationale vit cette expérience avec les EEdF. Une telle façon d'envisager le scoutisme permettrait aussi de le libérer de l'image trop confessionnelle, puisqu'on n'aurait plus seulement les scouts catholiques, protestants, musulmans, neutres ou «laïcs», mais également les scouts de la police, scouts des professions médicales, scouts des agriculteurs...

Cette pratique libre existe déjà dans une certaine mesure avec par exemple les Scouts et Guides de Caen. Je pense qu'on gagnerait davantage à encourager la pratique plus qu'à la verrouiller. Envisageons simplement le scoutisme comme les autres sports, ça dédramatiserait beaucoup de choses.

Af'

 


Message posté le 06-09-2011 à 21:13  Auteur: Af' Le Loup
Chers,

Je n'ai pas eu le plaisir (ou déplaisir Grand sourire) d'avoir échangé avec vous en particulier les nouveaux, mais j'ai bien connu le forum. Je regrette comme des anciens que l'ambiance soit devenue un peu plus tendue et le ton plus agressif. Comme je crois sincèrement à notre esprit scout je vois une explication simple et objective : Le forum est vieux et certains forumeurs aussi (vieux en âge forumique évidemment).

Sur les sujets de fond, les questions pour la plupart ont déjà été abordées de mille façons, certes sous différentes introductions mais on revient toujours ou très souvent aux mêmes points (d'accord ou de désaccord). Ce qui paraît d'actualité aux nouveaux ne l'est pas pour les anciens qui les renvoient fraternellement à la lecture fastidieuse de tous les sujets similaires avant d'ouvrir une discussion fondamentale. Plus le forum avance en âge et plus les nouveaux ont besoin de temps pour le connaître et le décalage avec les anciens se creuse.

Du coup, ...
- soit les nouveaux membres se dispensent de cet effort (il est vrai considérable) et finissent par se heurter à l'impatience et l'incompréhension des anciens sur les sujets passionnants (et passionnés).
- soit ils refont courageusement le parcours des discussions avec son lot pénible d'agressivité, de déviations, parfois d'injures, et en ressortent avec une impression moins positive qu'à leur arrivée.
- soit ils postent dans des sujets moins sérieux et donnent l'impression que le niveau des discussions est en baisse.

Tout ceci, malgré la bonne volonté, alimente un climat de tension, d'autant plus qu'il s'agit de sujets importants. Les sections type «annonces», «délires», etc. heureusement ne s'en tirent pas trop mal.

Au fond personne n'est vraiment coupable, mais nous sommes tous capables. Capables de redonner un peu de paix à ce forum qui mérite une ambiance beaucoup plus scoute.

Pour ça je pense que les anciens doivent se montrer plus patients et s'abstenir de répondre quand ils n'ont rien de nouveau à dire, si ce n'est pour apaiser la discussion ou l'égayer. Chacun doit faire un effort, mais c'est aux anciens de donner l'exemple en apportant leur science scoute, leur expérience du forum pour enrichir le débat au lieu de s'enliser dans des réactions d'humeur qui, même formulées avec finesse, s'avèrent finalement puériles et peu glorieuses. Quand les choses s'enveniment, dites-vous (comme les agents Riggs et Murtaugh de l'«Arme Fatale») : «Bon sang, j'suis vraiment trop vieux pour toutes ces c****ies!» J'ai déjà essayé et des fois ça marche. Grand sourire

Je ne veux pas vous faire la leçon (étant moi-même passé par là), simplement mettre à profit le recul que j'ai pris pour vous éviter de tomber comme moi dans le piège des discussions passionnées. Quant aux différentes évaluations personnelles (barres de couleur, pouces...) malgré leur côté ludique, je pense qu'elles amplifient dangereusement les choses et risquent de radicaliser les sentiments alors qu'il faudrait un peu plus de nuance et de modération. La cuisine épicée c'est bon, mais à dose raisonnable.

Ceci étant dit, je souhaite la bienvenue à tous les nouveaux que je n'ai pas eu l'occasion de connaître et je salue les anciens avec qui j'ai connu des échanges parfois difficiles agaçantes ou ennuyeuses, mais également drôles, constructives et sympathiques.

A tous, une fraternelle poignée de main,

Af' Le Loup

 


Message posté le 25-07-2009 à 12:07  Auteur: Af' Le Loup
Bonjour, j'aimerais relancer ce débat. J’avoue que sa lecture m’a été un peu difficile (c’est normal vu le retard que je dois rattraper).

Il m’est venu une réflexion. Lord BP il me semble n’a pas voulu faire du scoutisme une fin en soi mais un moyen, un outil, un instrument, on parle d’ailleurs de la «méthode scoute». La finalité c’est ce que chacun (et chaque mouvement) en fait. Pour autant le scoutisme comme outil n’est pas adapté à n’importe quelle utilisation. Je ne suis pas sûr que l’inventeur génial se révolterait autant que nous de l’instrumentalisation religieuse ou idéologique du scoutisme. Peut-être préférerait-il dans sa grande modestie nous rappeler simplement les précautions à prendre pour tirer le meilleur partie de sa méthode. Peut-être parce qu’il considère humblement que son invention est d’abord un don à l’humanité pour qu’elle en dispose. Ce décalage (but/moyen) je le perçois notamment dans le terme «scoutisme» dont le suffixe "isme" laisse entendre que c’est un but à atteindre. Ce n’est pas l’impression que j’ai avec le mot «scouting» où le suffixe "ing" fait penser plutôt à une pratique, une utilisation.

Je prends une comparaison simple: le tennis de table. L’inventeur de la raquette de ping-pong que je sache n’impose aucune restriction à l’utilisation de ladite raquette. Certains joueurs l’empoignent par le manche en posant l’index sur la face revers, d’autres préfèrent la prise dite «porte-plume» ou «chinoise», d’autres encore préfèrent peut-être frapper la balle avec le manche ou avec la tranche (!?) Drôle d’idée mais enfin... l’inventeur ne l’interdit pas. Seulement la raquette est conçue d’une telle façon qu’elle privilégie inévitablement certaines techniques. Au fil du temps les différentes utilisations font école et s’«imposent» par le succès public et, il est vrai, font oublier qu’il existe d’autres façons de jouer même si celles-ci ne permettent pas à beaucoup de joueurs de remporter des compétitions et se faire connaître.

C’est un peu comme ça que je vois le scoutisme. Les différents mouvements enseignent chacun une certaine utilisation de la méthode et lui trouvent parfois des vertus cachées. Ceux qui l’utilisent mal tôt ou tard tomberont dans l’impasse. Notre discours, je le regrette, est trop marqué par l’idée que le scoutisme est une fin et non un moyen. On se querelle à propos de ce qui est scout ou pas scout? N’est-il pas plus simple et plus juste de reconnaître à chacun le droit (moral) d’utiliser le scoutisme, mais de rappeler avec bienveillance qu’il n’est pas fait pour n’importe quelle utilisation et que dans certaines conditions l’outil peut causer des accidents? Plutôt que de dire aux uns et aux autres «tu n’es pas scout ou ce que tu fais n'es pas digne d'un scout» ce qui conduit aux jugements de valeur, je serais plutôt pour dire «fais gaffe, le scoutisme n’est pas adapté à ce que tu cherches».

Quant au succès du «scoutisme catholique», je pense qu’il tient en grande partie à une bonne adéquation entre la méthode et les aspirations chrétiennes. Il n’y a pas lieu de se scandaliser, si on veut qu’il en soit autrement, plutôt que de contester la légitimité de ce succès (ce que je peux comprendre mais qui me paraît une erreur), je pense qu’il faudrait rester positif et chercher comment le scoutisme peut répondre aux besoins des jeunes de notre société (un souci très SGdF à qui l’on reproche certes non sans raison la versatilité) et développer une méthode appropriée (ou une utilisation appropriée de la méthode!!) afin d’y répondre.

Af’

[ Ce Message a été édité par: Af' Le Loup le 25-07-2009 à 12:26 ]

 


Message posté le 17-06-2008 à 08:42  Auteur: Af' Le Loup
On peut choisir ou inventer les références qu'on veut, on peut toujours se créer des univers pour éduquer par le jeu. L'inconvénient c'est que les jeunes ne découvriront pas le scoutisme. Or dans un mouvement qui se dit scout, cela peut poser question. Certes chacun a sa propre définition du scoutisme et on ne va pas relancer le débat.

Imaginons simplement qu'un jour, le jeune SGdF participe à un Jamboree (ce n'est qu'une hypothèse). Se croyant scout toute sa vie, en découvrant pour la première fois les scouts d'ailleurs en discutant avec eux il se sentirait mal à l'aise de ne pas connaître les références standard. Tout le monde parlera de l'imaginaire du livre de la jungle, mais lui ne comprend rien. Chacun parlera de son rôle d'Akela ou autre mais lui n'aura rien connu de tout ça. Il aura envie de partager son expérience, ses souvenirs avec les autres, mais les "commandos smarties" ne leur diront rien. Et là il se dira qu'il est passé à côté de quelque chose. Ou alors il ne jurera que par ses propres références et choisit le repli sur soi et tant pis si les autres ne le comprennent pas.

Les SGdF cherchent à être plus visible, mais ce qui importe c'est d'être plus lisible de l'extérieur comme de l'intérieur.

Les recettes traditionnelles c'est comme les outils de formation, on n'a pas besoin d'inventer des nouveaux. C'est sur des voiliers école qu'on forme les équipages marins, c'est avec le solfège qu'on forme les musiciens... La modernité ne s'impose pas pour les outils d'apprentissage. Au contraire, pour transmettre un savoir-faire (et un savoir-vivre) il faut privilégier les fondamentaux et rester simples. Autrement on ne fait qu'un travail superficiel, on aura peut-être un résultat, mais un plaisir ludique immédiat, pas une acquisition durable. L'"efficacité" n'est pas aussi importante que la fécondité. Une action éducative n'est bonne que si elle est féconde, i.e. si elle porte du fruit à long terme même si dans un premier temps le résultat n'est pas très ronflant.

L'histoire des loups ne peut pas rivaliser avec une mise en scène pharaonique d'invasion de commandos smarties sur le plan spectaculaire. Mais qu'apprennent réellement les jeunes en jouant les extra-terrestres sinon vivre leur trip le temps d'une aventure sans lendemain?

Af'

 


Message posté le 13-01-2008 à 10:09  Auteur: Af' Le Loup
Pour moi, le chef de groupe est indispensable à partir du moment où l'on a un groupe et non des "unités libres". Il est l'interlocuteur à qui le mouvement s'adresse. Castore a bien listé les différentes missions qu'on peut attendre d'un chef de groupe. Je reprends notamment:

-Formation des maîtrises (qui se limite toutefois à des formalités: inscription aux stages, signer des chèques...).
-Coordonner les activités de groupe (messes, kermesses, week-ends, vente de calendrier...).
-S'assurer du bon fonctionnement des maîtrises. En cas de conflit entre un chef d'unité et ses assistants, ou entre chefs de branches différentes, c'est lui qui est le dernier recours. Il doit évidemment attendre que les chefs se mettent d'accord entre eux, mais si ça dure, il doit intervenir. Un chef peut le solliciter pour ça.
-Vérifier les dossiers de camps notamment sur les critères communs à toutes les branches: fiches sanitaires, effectif de maîtrise... Le projet pédagogique étant plus spécifique à chaque unité, c'est plutôt les chefs et les conseillers du mouvement (anidep' acopéd' ou autre appellation folklorique) qui s'en occupent. Le chef de groupe peut bien sûr s'y intéresser mais il n'est pas forcément le mieux placé pour intervenir dessus.
-Servir d'interlocuteur auprès de la mairie, la paroisse, les partenaires locaux...

Quant au pouvoir de décision en réunion de maîtrise, je pense qu'elle appartient au final au chef de groupe, mais qu'il a intérêt à prendre en compte tous les avis des chefs qui vivent chacun une situation particulière. Ces avis doivent l'aider dans sa décision mais pas se substituer à son pouvoir d'arbitre. Décider tout seul peut être dangereux pour l'avenir du groupe, mais refuser le pouvoir de la décision c'est quelque part démissionner devant ses responsabilités.

Le chef de groupe a une responsabilité mais il doit aussi disposer du pouvoir qui va avec. Pour moi un chef de groupe n'est pas seulement un secrétaire qui comptabilise les avis et en fait une moyenne ou retient systématiquement l'avis majoritaire... Ce n'est pas un simple mécanicien qui ferait marcher un système de décision automatique convenu à l'avance entre chefs. Le chef de groupe est un être humain à l'écoute des chefs mais qui a aussi son libre arbitre et sa sensibilité. Il a le droit et le devoir de juger parce qu'il doit rendre des comptes.

La compétence qu'on attend d'un chef de groupe est d'abord administrative. Il n'est pas censé avoir fait tous les stages de formation de toutes les branches. Sur le plan pédagogique les chefs d'unité sont donc a priori mieux préparés que lui. Mais il a une vue d'ensemble sur la vie de groupe que n'ont pas les chefs d'unité. C'est pourquoi je pense que le contenu des activités de branche est avant tout le ressort des chefs d'unité, ce qui n'empêche que le chef de groupe doit veiller à ce qu'elles soient conformes à la réglementation et à l'esprit du mouvement auquel il adhère. Si les activités de branche nécessitent un financement de groupe, ou si elles ont une conséquence sur le calendrier de la vie de groupe ou le timing d'un temps fort de groupe (week-end), il a évidemment son mot à dire.

Pour moi un bon chef de groupe doit savoir rester à sa place et bien y rester, i.e.
-Ne pas dépasser les limites de sa compétence ou son rôle en faisant le boulot des chefs, même si l'animation des jeunes peut être sympa (on a tous une âme d'enfant quelque part) et même s'il a plus d'expérience dans ce domaine.
-Être à la hauteur de ses responsabilités et ne pas s'en dédouaner sous prétexte de faire marcher la démocratie.

Le rôle de chef de groupe suppose beaucoup d'abnégation.

Af'

 


Message posté le 23-07-2007 à 22:32  Auteur: Af' Le Loup
Je partage complètement le point de vue de Mikross concernant la finalité du scoutisme.

Pour répondre à COK:

Le service doit-il être utile ? à qui ? pourquoi ? et dans quel cadre?
- Utile? Ben oui, tant qu'à faire. Cela va de soi. Un service platonique n'aurait pas de sens. Le bon sentiment n'implique pas forcément une concrétisation, mais avec le service on passe à l'action, une action utile donc. Par définition, le service est utile (Cf. servir à quelque chose) autrement il ne sert à rien. CQFD
- Utile à qui? Le service pour moi doit être d'abord utile au destinataire.
- Pourquoi? Parce qu'il en a besoin. En effet, sans le besoin je ne pense pas qu'on puisse parler de service. De cadeau peut-être mais pas de service. Le cadeau peut être donné sans demande, il peut aussi répondre à une envie, il ne s'impose pas vraiment. Le service répond à un besoin, une nécessité.


Le scoutisme peut-il être considéré comme une "association de service"?
Non. Du moins pas au sens d'"oeuvre caritative". Le scoutisme vise à éduquer le jeune, certes, à servir son prochain entre autre, mais c'est d'abord un mouvement d'éducation, de formation, pas un mouvement d'intervention.


Le service doit-il pouvoir être agrémenté de plaisir, ou doit il etre sacrifice?
Et si on prenait fromage et dessert? Le sens du sacrifice exclut-il le plaisir et inversement? Le plaisir ou la joie de servir est une gratification. Mais avant d'éprouver cette joie, il n'est pas interdit de commencer à servir "par sacrifice". A la limite ce n'est pas plus mal car en mettant le sens du sacrifice en premier, on agit de façon désintéressée. La joie de servir viendra peut-être mais ne doit pas être forcée ou recherchée. Si à l'inverse on met le plaisir comme condition préalable au service, on risque de chercher d'abord ce plaisir et du coup on choisit le genre de "service" qui nous plaît et non celui qui répond aux besoin urgent du prochain.

Af'

 


Message posté le 16-06-2007 à 10:22  Auteur: Af' Le Loup
Le paradoxe Old Gilwellian c'est que les cadres qui ont été adoptés* dans le mouvement ont justement été habitués à penser par eux-mêmes (je le sais par expérience puisque j'ai moi-même découvert adulte le scoutisme), pas à obéir (pas tout de suite en tout cas). En débarquant avec mon ignorance j'ai d'ailleurs été surpris par la facilité avec laquelle on me proposait le pouvoir et la promotion express (anidep dès la 2ème ou 3ème année de scoutisme!).

L'attitude du mouvement envers les novices est très accueillante et valorisante quand on aime prendre les décisions car on est tout de suite propulsé dans les couches supérieures de la hiérarchie. Mais ce qui vaut pour les uns vaut aussi pour les autres. C'est pourquoi une fois installé dans le mouvement avec un peu d'expérience derrière soi et un ensemble de projets accomplis, il faut toujours s'attendre à ce qu'un autre novice vienne nous remettre en question et défasse ce qu'on a construit. On a beau découvrir les problèmes du mouvement et essayer de les résoudre en donnant généreusement de soi-même pour faire bouger les choses, quand on est sur le point d'y parvenir on réalise que le résultat est éphémère. Mais comme on a été soi-même accueilli à bras ouverts comme le messie, on ne peut pas refuser ce privilège aux autres. Alors même si on a droit à la parole, on préfère la boucler par loyauté ou par politesse.

Le mouvement cultive néanmoins un bon esprit de solidarité fraternelle, mais au lieu de miser sur l'expérience des cadres déjà engagés passe son temps à espérer que la solution à ses problèmes vienne avec une nouvelle personnalité, un nouveau héros qui apportera sa façon de voir les choses, à l'exclusion toutefois de ceux dont la proposition implique un retour en arrière.

Le vrai problème des "France" n'est pas qu'ils aient forcément choisi une mauvaise voie, mais qu'ils sont incapables de maintenir un cap. Si la coéducation marche bien chez les israélites selon Hocco, c'est parce que leur mouvement a su garder une certaine constance. Les balises de la tradition (dont la coéducation) ne bougent pas, ou pas trop.

Quand un scout est perdu dans la forêt, il va en ligne droite. Au moins il finira par en sortir. Les SGdF me donnent plutôt l'impression de chercher le chemin à droite à gauche et au bout du compte à tourner en rond et marchent un peu à l'aveuglette en se cachant la vérité par les changements superficiels (couleur des chemises, terminologie...) au lieu de la regarder en face et envisager un changement plus profond. Certes, l'écoute et l'ouverture d'esprit sont là quoiqu'on en dise, mais ce qui manque c'est le discernement et la clarté. On écoute tous les sons de cloche, mais on ne sait pas lequel est le bon. Celui de l'épiscopat (tant qu'à faire ) semble néanmoins se distinguer de plus clairement.

Vu l'état actuel des choses, en effet, je pense que les SGdF prennent inéluctablement le chemin d'un mouvement de jeunesse chrétienne à vocation humanitaire et de sensibilité écologique (camp, nature...). Ce n'est pas forcément une mauvaise orientation et ça peut attirer beaucoup de monde. Actuellement le scoutisme pèse sur le mouvement plus qu'il ne l'aide à s'épanouir. Les jeunes comme les chefs sont d'ailleurs souvent mal à l'aise dans les tenues uniformes qu'ils se plaisent à porter de façon très... personnelle. Plutôt que de changer sans cesse de chemise pour s'y sentir à l'étroit et dans l'embarras il est moins coûteux et tellement plus confortable de l'enlever. Passé cette étape, je prédis sincèrement un grand avenir au mouvement qui trouvera enfin chaussure à son pied.

Af'

* J'utilise ce terme à dessein pour parler des nombreux adultes qui s'engagent sans véritable expérience scoute.
Message posté le 16-06-2007 à 02:06  Auteur: Af' Le Loup
J'ai survolé le document mis en lien par Balthazar et j'avoue qu'il est de plus en plus compliqué d'être chef SGdF. Pour le commun des mortels le scoutisme est pourtant simple: loi, promesse, camp. Le reste, et c'est bien le cas de le dire n'est que littérature. La terminologie et les changements incessants en effet ont de quoi décourager les meilleures volontés.

Mais il n'y a rien de nouveau car c'est une constante des "France" qui depuis longtemps ont le souci de valoriser l'étranger, celui qui ne connaît pas le scoutisme, celui qui n'est pas comme soi. Intention louable au fond mais irresponsable dans la pratique car on met entre ses mains des outils qu'il ne sait pas utiliser. On ne se contente pas d'accueillir tout le monde dans l'autobus, on pousse la "tolérance" ou l'"ouverture" jusqu'à donner le volant à ceux qui ne savent pas conduire. Du coup puisqu'il faut valoriser les nouveaux venus, on accepte facilement leurs propositions, et comme on se renouvelle quand même, il y a forcément de nouvelles propositions qui s'imposeront au détriment des précédentes. Qu'un novice de 18 ans avec piercing et gel dans les cheveux soit le "supérieur" d'un chef de 21 ans rompu à la vie scoute est tout à fait normal dans le mouvement.

Il y a donc inévitablement du changement mais pas de constance, pas de stabilité. Ça invente beaucoup, ça bouge énormément, mais ça n'avance pas. On en arrive donc aujourd'hui à un scoutisme déraciné, très marketing, très branché, moderne mais qui plaît davantage aux curés (eh oui), aux partenaires associatifs ou commerciaux qu'aux principaux intéressés: les jeunes.

Le projet des SGdF n'est pas inintéressant, il est médiatiquement crédible. Mais pour clarifier les choses il faudra bien un jour que le mouvement admette et déclare ouvertement qu'il ne pratique plus le scoutisme. Ainsi les chefs qui veulent faire du scoutisme iront voir ailleurs et partiront en bons termes. Quant au mouvement, s'il n'attirera plus les scouts, en revanche pourra intéresser d'autres jeunes et des bénévoles qui sont motivés par un projet éducatif autre que scout. Je pense qu'il pourra alors contenir l'hémorragie ou carrément faire une vidange pour avoir du sang neuf. Ce renoncement définitif à l'appellation scoute, je le crois, fera beaucoup de bien au mouvement car il n'aura plus à s'embarrasser des problèmes scouts, des questions d'uniforme ou de pédagogie scoute... et lui vaudra certainement la sympathie du scoutisme en France. Mais en attendant, il y a le centenaire.

Déconnecté depuis un certain temps avec les SGdF c'est vrai que j'ai du mal à m'y retrouver, en même temps ce recul me permet de mesurer l'évolution du mouvement alors qu'en étant dedans on ne perçoit pas sensiblement les changements, on est un peu endormi par la continuité puisqu'on suit le mouvement.

Af'

 


Message posté le 27-08-2006 à 19:35  Auteur: Af' Le Loup
C'est fait. J'ai composé les paroles d'un nouveau chant scout et que les EEFS peuvent adopter. Comme j'ai eu du mal à inclure toutes les sensibilités et les branches, je les ai plus particulièrement adaptées pour les garçons de l'âge éclaireur, mais après tout c'est par cette branche qu'est né le scoutisme. Je vous laisse deviner la mélodie qui va avec.

Titre: "PROMESSE"
Paroles: Scoutisme
Adaptation: Af' Le Loup
Caractère: Bien viril et très péchu
Voix: Les expressions en capitales sont pour le choeur, et les lettres normales pour le soliste.

Solo improvisé (avec orchestre show-biz):
Wouaooh Wouaooh Wouaooh Yeah Yeah Yeah...

Couplet 1
ÉCLAIREUR, sors de ton sommeil
ÉCLAIREUR, regarde le soleil
ÉCLAIREUR, le bon vent t'amène
ÉCLAIREUR, cette heure est la tienne.
ÉCLAIREUR, ceinture à la taille
ÉCLAIREUR, sans faire de détail
ÉCLAIREUR, salue les p'tits loups
ÉCLAIREUR, tu viens avec nous


Refrain (version avec solo par un chef)
PROMESSE crois-y dur comme fer
PROMESSE devant tous tes frères
PROMESSE porte-la partout
PROMESSE et va jusqu'au bout.
PROMESSE brûle dans ton âme
PROMESSE c'est ta petite flamme
PROMESSE même dans le doute
PROMESSE parole de boy-scout


Refrain (version avec solo par le promettant)
PROMESSE j'y crois dur comme fer
PROMESSE devant tous mes frères
PROMESSE je t'emmène partout
PROMESSE j'irai jusqu'au bout.
PROMESSE brûle dans mon âme
PROMESSE toi ma petite flamme
PROMESSE même dans le doute
PROMESSE parole de boy-scout.


Couplet 2
ÉCLAIREUR on naît pauvre ou riche
ÉCLAIREUR mais toi tu t'en fiches
ÉCLAIREUR tu ne gâches rien
ÉCLAIREUR tu respectes les biens
ÉCLAIREUR gentil et courtois,
ÉCLAIREUR tu fais ta B.A.
ÉCLAIREUR loyal et modeste
TU ES PROPRE et chevaleresque


Refrain

Couplet 3
ÉCLAIREUR garde le sourire
ÉCLAIREUR même dans le pire
ÉCLAIREUR tu es généreux
ÉCLAIREUR tu fais de ton mieux.
ÉCLAIREUR tu aimes la nature.
L'OCÉAN, la rivière, l'air pur,
LA FORÊT et les animaux
SONT POUR TOI l'oeuvre du Très-Haut.


Refrain

Couplet 4
ÉCLAIREUR tu n'as qu'une parole
ÉCLAIREUR tu es bénévole
ÉCLAIREUR tu sais écouter
ÉCLAIREUR tes chefs tes aînés
ÉCLAIREUR tu prends soin d'autrui
ÉCLAIREUR tu es son ami
ÉCLAIREUR sauve ton prochain
ÉCLAIREUR tu es son chemin


Refrain ad libitum
Nota: l'air du refrain peut aussi accompagner le couplet.

Af'

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