Message posté le 26-08-2012 à 19:00 Auteur: Labo-ScoutPour revenir au sujet
Les textes pontificaux concernant le scoutisme sont nombreux et de diverses portées. Sans être couverts par l'infaillibilité pontificale, l'autorité du magistère ordinaire est reçue normalement par les scouts catholiques avec un respect filial.
Aussi nous venons d'en lister une cinquantaine sur scoutopedia :
Enseignements des Papes
Message posté le 20-06-2012 à 19:40 Auteur: Labo-ScoutSous la main du salut scout, il s'agit d'objets sculptés représentant les dix articles de la loi scoute.
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Message posté le 26-12-2011 à 14:45 Auteur: Labo-ScoutHermine est tout simplement le totem de Rémi Fontaine, qui fut aussi parmi les tout premiers Routiers Pilotes (avec un certain Marc Aillet...) au temps de J.C de Coligny, au lancement de la route FSE !
Message posté le 28-11-2011 à 15:42 Auteur: Labo-Scout image redimensionnée
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Message posté le 14-08-2011 à 08:37 Auteur: Labo-ScoutCitation: Intéressant tout ça.
Mais je pense qu'il faudrait séparer les films où le scoutisme joue un rôle en tant que tel, et ceux où l'uniforme n'ajoute strictement rien à la scène (typiquement, 1001 pattes, hormis le foulard on voit d'ailleurs difficilement s'il s'agit de scoutisme ou d'un club d'enfants)
Voici une première synthèse sur la trentaine de films déjà commentés ci-dessus (en laissant de côté les 4 films "made in SDF" et SDP, et les courts métrages de Disney).
Catégorie A
Rôle principal en lien avec le scoutisme tout au long du film.
Mr Smith au Sénat (Mr. Smith Goes to Washington) 1939
Demain des Hommes (Follow Me, Boys !) 1966
Scout Toujours (1985)
Docteur Sylvestre "Pour l'exemple" (TV 2000)
Ne pleurez pas Jeannettes (TV 2003)
Les Aiguilles rouges (2005)
Là-haut (Up) 2009
Let's Go Our Own Way (Gremo mi po svoje) 2010
Catégorie B
Plusieurs plans avec des scouts (quelques minutes)
La Fin du jour (1938)
le déjeuner sur l'herbe (1958)
l'eau qui fait des bulles (1960)
le Souffle au cœur (1971)
le Viager (1972)
Au Revoir les Enfants (1987)
Hiver 54 (1989)
Indiana Jones et la dernière Croisade (1989)
Blessures Secrètes (This boy's life) 1993
la Soif de l'or (1993)
Jamais Prêt (TV 2002)
Catégorie C
Bref passage avec scouts (de quelques secondes)
Le Grand Alibi (Stage Fright) 1950
La Belle Américaine (1961)
Boccace 70 (1962)
l'arbre de Noël (1969)
La Fiancé du Pirate (1969)
Dellamorte Dellamore (1994)
Les Monos "le Responsable" (TV 1998)
Arlington Road (1999)
Sœur Sourire (2009)
Catégorie D
Images fugaces avec scouts
les Chariots de feu (1982)
Hook (1992)
1001 pattes (1998)
(Catégorie E
Allusions dans les dialogues au scoutisme)
les Culottes Rouges
Léon Morin prêtre
La Grande Évasion
Nights and Days
Texte: Seules les trois premières catégories seraient intéressantes à relever, pour un montage vidéo par exemple, le reste étant plus anecdotique (statistiques).
Restent encore à visionner, pour classer :
Cette sacrée famille (Room for One More) 1952 avec Cary Grant qui adopte un garçon handicapé dont la vie est changé par la famille et le Scoutisme (devenant Eagle Scout).
The Wrong Guys (1988) : avec 5 adultes, anciens louveteaux, qui vont camper à la montagne
Elle voit des nains partout (1982) comédie où l'on voit passer des éclaireurs.
et surement encore d'autres films (voir pêle mêle dans le wiki anglais)...
[ Ce message a été modifié par Labo-Scout le 14-08-2011 à 08:55 ]
Message posté le 31-07-2011 à 16:42 Auteur: Labo-ScoutQuelques films avec des scouts :
1938 : La Fin du jour de Julien Duvivier, avec Michel Simon.
1939 : Mr Smith au Sénat de Franc Capra, avec en bande musicale le chant des adieux, Red River valley, le chant de Gilwell.
1950 : Le Grand Alibi (Stage Fright) d'Alfred Hitchkok avec Marlène Dietrich.
1958 : le déjeuner sur l'herbe de Jean Renoir (avec des Guides).
Au tout début de Léon Morin prêtre , réalisé par Jean Pierre Melville (prix de Venise en 1961) avec le jeune Jean-Paul Belmondo en soutane : en voyant passer des soldats italiens, on les prends pour des Comédiens Routiers. Aujourd'hui ce genre d'allusion sur grand écran serait incompréhensible, mais pas à l'époque !..
Au milieu de la Belle Américaine, un film de 1961 où l'on aperçoit le jeune Louis de Funès : à côté de la voiture en panne on voit passer une patrouille scoute en explo, chantant la Piémontaise.
Dans l'arbre de Noël, réalisé par Terence Young en 1969, avec Bourvil et William Holden : on voit pendant quelques minutes une meute de louveteaux avec ses cheftaines arrivant au château avec des staff (!) et chaussettes blanches.
En 1966 c'est le grand Walt Disney avec Kurt Russel : Demain des Hommes (Follow Me, Boys !)
La Fiancé du Pirate de Nelly Caplan en 1969 avec Bernadette Lafond, tirant à boulet rouge sur tout ce qui représente l'autorité (à ne pas mettre entre toutes les mains) !
De même (pas fait non plus pour les enfants...) pour le souffle au cœur réalisé par Louis Malle en 1971, on y voit une montée aux couleurs avec la 1ère Le Chesnay (Scout d'Europe) et une veillée scoute (chant Notre Dame des éclaireurs).
En 1972, dans le Viager, réalisé par Pierre Tchernia avec Michel Serrault, Michel Galabru, Claude Brasseur, Yves Robert : une troupe de scouts belges réfugiée en 1940 s'invite pour quelques minutes d'images de veillées, de dérouillage et un départ en exploration.
Dans Hook, la revanche du capitaine Crochet, réalisé par Steven Spielberg en 1992, parmi les enfants perdus avec Peter Pan on distingue nettement deux scouts (BSA, comme le fut Spielberg) vers le milieu du film, et à table à la fin.
En 1985 sort le fameux Scout Toujours de Gérard Jugnot.
Dans Au Revoir les Enfants en 1987 Louis Malle remet en scène des scouts (en foulard et béret) dans un grand jeu en forêt durant l'occupation.
Avec Hiver 54, film de Denis Amar en 1989 consacré à l'Abbé Pierre, les scouts sont présents (et de service) presqu'un quart d'heure dans ce film.
En 1989 également sort Indiana Jones et la dernière Croisade où Stephen Spielberg (lui même ancien scout) met en scène pendant plus de 10 minutes les exploits scouts de son héros Harrison Ford quand il était adolescent.
L'adolescence soute est évoquée dans Blessures Secrètes (This boy's life) en 1993 de Michael Caton-Jones avec Robert De Niro et Leonardo DiCaprio.
En 1998 c'est 1001 pattes de John Lasseter pour Disney et les studios Pixar : avec l'apparition fugaces de fourmis scoutes (qui saluent !)
Les Aiguilles rouges par Jean-François Davy sort sur les écrans en 2005, avec sa patrouille perdue en montagne.
En 2009 : le début de Sœur Sourire, film franco-belge de Stijn Coninx commence par une partie de foot (en uniforme) avec des guides et scouts belges.
C'est l'année aussi de Là-haut film d'animation des studios Disney Pixar, avec un explorateur plein de badges.
En 2009 également sort (qu'en anglais) aux USA une comédie : Scouts Honor badge to be bone par Jesse Bryan avec Kriss Kattan.
À ne pas confondre avec la courte comédie Scout's honor réalisé en 1999 par Neil Leifer avec Alec Baldwin et Bill Murray.
Dans un autre style
il faudrait aussi évoquer le film de propagande officielle des SdF avant-guerre : les Cœurs Héroïques.
Et citer l'introuvable téléfilm réalisé par Jean-Marie Mabire en 1966-67 pour l'ORTF / Fargo : la Bande des Ayacks (six épisodes de 30 minutes, diffusés sur la première chaîne à l'été 1970)...
Ainsi qu'Antoine Chef de Bande film scout de France réalisé par Roger Foucault et Pierre Villiaume en 1948.
Et un autre Signe de Piste mise en image : Les cents camarades de Georges Ferney en 1954.
Attention aux faux amis :
Dans Slogans en 2001 de Gjergj Xhuvani : il s'agit des foulards rouges de la jeunesse communiste.
Les traductions des titres de films anglais peuvent aussi prêter à confusion :
The scout (en français La Révélation) réalisé par Michael Ritchie en 1994, il s'agit en fait d'un dénicheur de talent, recruteur de Base-Ball qui n'a rien à voir avec le scoutisme .
The Last Boy Scout (en français Le Dernier samaritain ) réalisé par Tony Scott en 1991 avec Bruce Willis est un film policier dont les dernières paroles sont « toujours prêt » mais qui ne fait que deux ou trois allusions aux boys scouts.
[ Ce message a été modifié par Labo-Scout le 31-07-2011 à 17:05 ]
Message posté le 14-12-2010 à 13:48 Auteur: Labo-ScoutCitation: Peut on récapituler le nom des revues par mouvement et à qui elles s'adressent?
Allez, voici une liste qui peut vous éclairer (et faire du bien aux moteurs de recherche façon Google ?)
Revues Louvetisme :
* Scouts de France = La patte de loup > Louveteau
* Scouts Unitaires de France = Jungle > Jungle et Forêt
* Guides et Scouts d'Europe = Mowgli > Mowgli chasse
* As.Fr. des Scouts et Guides Saint Georges = La Patte de Loup
* Scouts et Guides Catholiques de France = La Patte de Loup > De Notre Mieux
* Scouts de Doran = Loup, Yaou !
* Guides de France = Jeannette
* Scouts Unitaires de France = (Jungle &) Forêt
* Petites Ailes (Éclaireuses) F.E.E. = La Plume
* Louveteaux ("Unitaires") de la FEE.U.F = Jungle
* Éclaireurs Unionistes de France = Mowgli
* Éclaireurs Israélites de France = Yossi
Revues Éclaireurs :
* Scouts de France = Le Scout de France > l'Escoute > Scout > Scout - Pionnier > Scouts
* Scouts de France (Unitaires) = Raid
* Scouts Unitaires de France = Woodcraft ( & Pourquoi pas ? )
* Scouts Baden-Powell de France = bivouac
* F.S.E. Bleimor = Sturier
* ordre Scouts Bleimor ("Urz Skaouted Bleimor")= Sturier > Sturier Bleimor -Yaouankiz > Sturier scouts d'Europe
* Fédération du Scoutisme Européen = Passat
* Mouvement Scout Européen = Passat
* Guides et Scouts d'Europe = Scout d'Europe
* Fédération du Scoutisme Européen (Belge) = Azimut 360
* Association Éclaireurs Baden-Powell (Québec) = Sois Prêt
* Fédération Française de Scoutisme (F.F.D.S.) = Scout-Jeunesse > les amis du signe de Piste
* Association des Europa Scouts = Europa-Scouts
* Association des Scouts et Guides Saint Louis = Montjoie
* Association du scoutisme Notre-Dame de France = Montjoie !
* As.Fr. des Scouts et Guides Saint Georges = Saint Georges
* Scouts et Guides Catholiques de France = Scout magazine
* Scouts de Doran = Prêt
* Guides de France = Guide de France > cap levant
* Fédération Française des Éclaireuses = l'alouette > Prête
* Éclaireurs de France = Le journal des éclaireurs > L'éclaireur de France
* Éclaireurs Neutres de France = Feu de camp
* Éclaireurs Unionistes de France = Le journal des éclaireurs > L'Éclaireur Unioniste > Sois Prêt
* Éclaireurs Unionistes ("unitaires") = Catapulte
* Éclaireurs Israélites de France = L' E.I.F.
* Ligue Esperantiste Scoute = Skolta Heroldo
Revue Branche Aînée :
* Scouts de France = La Route
* Scouts de France = L'étoile filante (= Clan "des rois mages" à Polytechnique.)
* Scoutisme Français = Sois Chic
* Comédiens Routiers
* Scouts Unitaires de France = Info-Route > Carnets de Route
* Guides et Scouts d'Europe = Route d'amitié > Communauté d'hommes > Trace ta Route
* Fédération des Scouts Catholiques (Belge) = Routier > Carrefour des Routiers > nos routes
* Guides de France = Soyons Prêtes > Feux de France > Feux Nouveaux > P.A.R.I. des guides de France
* Scouts et Guides de France = Feux Nouveaux Compagnons > Jem (jeunes en marche) > ProGetS > Demain
* Guides et Scouts d'Europe = Feu de Flammes
* Scouts (et Guides) Unitaires de France = Clé de feu
* Éclaireurs Unionistes de France = L'Equipe
* Éclaireurs de France = Le Routier > Cahiers Routes > Routes nouvelles
* Éclaireurs Neutres de France = Servir
Revues des Maîtrises :
* Scouts de France = Le Chef (Tables des matières) > Chef > Chefs > chefs animateurs
* Scouts de France = Pages des Cheftaines > Cheftaines
* Guides de France = Pages de Cheftaines > La Cheftaine > Pari-Documents
* Fédération Française des Éclaireuses = Le trèfle
* Scouts de France (Unitaires) = Réflexions de Scoutmestres
* Scouts Unitaires de France = Réflexion & Pédagogie
* Fédération du Scoutisme Européen = Sextant >Le Carnet de Route > Contact > Relais de Poste
* Guides et Scouts d'Europe = Maîtrises
* Association Éclaireurs Baden-Powell = Maîtrise
* Fédération du Scoutisme Européen (Belge) = Le Maillon
* Association des Scouts Baden-Powell de France = Leader
* As. Fr. des Scouts et Guides Saint Georges = Eaux vives
* Fédération des Scouts Catholiques Belge = Le Guide > Objectifs
* scouts Belge (catho.) méthode classique = Staff-Contact
* Comité des Mille (S.d.F.) = Routes de demain, courrier de Cham 66
* Scouts et Guides Catholiques de France = Sachem
* Éclaireurs Unionistes de France = Le Lien > Le Lien Express
* Chefs (Unitaires) de la FEE.U.F = Azimut
* Éclaireurs Israëlites de France = Lumière
* Boy Scouts International Bureau = Jamboree & The Scouter
* Éclaireurs de France = Le Chef > Tout droit > Cahiers > équipée
* Éclaireurs Neutres de France = l'angon > Angon
Adultes (autres revues) :
* Scouts et Guides de France = l'ami des scouts > L'ami des Scouts et des Guides > S'il plaît à Dieu TOUJOURS > TOUJOURS vers la Vie > Demain > demain / proGetS
* Scouts de France = Bulletin de Liaison des Aumôniers scouts Tables des matières > Bulletin de Liaison des Aumôniers > Cahiers de l'Aumônier > L'Aumônier scout > Aumôniers Scouts de France > aumôniers des scouts et guides de France > laïcs et aumôniers
* Fédération des Scouts Catholiques (Belges) = Routes de Chrétienté > Les Cahiers des Aumôniers Scouts > Cahier des Aumôniers > Cahiers de l'aumônerie
* Père Doncoeur = Cahiers du Cercle Sainte Jehanne > Cahiers Paul Doncoeur > Souvenirs
* Réseau Baden Powell = Kim
* Association française des collectionneurs du thème scout = Scoutisme & Collection
* Association française des collectionneurs scouts = Explorateur
* Éditions ELOR = la Gazette de l'Orme Rond
* Club Collectionneurs Savoyards sur le Scoutisme = Le Fouineur
Texte: ( et pour en savoir plus sur les dates et l'évolution de tous ces titres... c'est ici )
Message posté le 20-04-2009 à 14:19 Auteur: Labo-ScoutMichel Froissard est né à Tortefontaine (62140 Pas de Calais), non loin de Cauchy-la-Tour, village natal du Maréchal Pétain. Michel Froissart devait d'ailleurs participer comme combattant de Verdun à la guerre de 1914/1918 ; c'est là où il fut blessé alors que le général Pétain commandait sur ce front. Vouant à son chef une respectueuse vénération, il se considérait en outre comme son compatriote, c'est la raison pour laquelle il lui fit la dédicace de tout une page en patois ch'ti "Présentation au Maréchal en patois de son pays", qu'on ne trouve que dans les premières éditions (1942) de son livre "Froissartage" (au tome 1)...
Entré assez tard dans le scoutisme, il avait acquis une expérience des enfants et de l'éducation dans des patronages et notamment dans celui des "pionniers de Saint Hippolyte" (Quartier de la Porte de Choisy à Paris).
Dès qu'il connut le scoutisme, il voulut suivre le cours de Chamarande (il participa à plusieurs camps écoles, notamment à Chamarande en 1934 et au Breuil en 1938). Son totem scout était "Renard Gris des Plaines Picardes."
Utilisant à fond les ressources éducatives du travail manuel et de l'observation de la nature, il en tira une méthode pratique de forestage qui est connu depuis sous son nom. C'est Pierre-Louis Gérin qui baptisa pour la première fois son travail du bois de "Froissartage". Il est a noter que ses deux fameux livres (aux éditions Chiron) portaient en sous-titre : "Grand Jeu dans la nature" Vieux moyens avec presque rien d'être utile et de devenir habile.
Devenu Commissaire du district de Fontainebleau, il prodiguait ses activités axées sur le travail manuel, aussi à l'aise avec les Routiers de l'École d'Application de l'Artillerie qu'avec les Éclaireurs des petits villages ruraux de Seine et Marne, inventant des jeux et des activités.
Pendant la guerre de 1940/45, Michel Froissart se consacra au sein des "Chantiers de Jeunesse" à l'éducation populaire, notamment auprès des jeunes ruraux qui semblaient perdre dans la vie citadine les notions les plus simples de la vie campagnarde.
Recruté au début 1946 par l'École des Roches pour apporter à ses élèves l'amour et le respect du travail manuel, il devait mourir en octobre de la même année peu après son épouse, Commissaire Guide de France (avec laquelle il eut quatre garçons et trois filles).
voir aussi :
. présentation de son livre "Froissartage" dans la revue "Le Chef" de février 1942 n°188, p.67
. son article nécrologique, par Jacques Astruc, dans "Le Chef" Janvier de 1947.
Message posté le 25-05-2008 à 14:25 Auteur: Labo-ScoutCitation: alors, si je connais bien le déroulement de la messe en français, vous pensez que je vais réussir à suivre le messe en latin ? et je pense que les cheftaines vont nous donner un petit livret.en tous cas, j'espère.
Effectivement, il vaut mieux avoir un petit livret bien mise en page (avec les réponses en gros caractères) pour suivre les textes en latin. Pour des néophytes, c'est souvent plus pratique qu'un gros missel...
Si cela vous intéresse, nous avons mis en ligne notre livret de messe, avec chants, pour les camps.
(et pour modifier les commentaires, ou rajouter des chants, nous demander la version de ce travail en.doc)
Message posté le 14-12-2005 à 16:28 Auteur: Labo-Scout
Message posté le 25-11-2005 à 08:03 Auteur: Labo-Scout
Message posté le 20-06-2005 à 20:53 Auteur: Labo-ScoutA propos de Patte Tendre, on peut aussi noter qu'on appelait PETITE BLEUE la « Novice » chez les Éclaireuses de la F.F.E
Message posté le 21-05-2005 à 18:38 Auteur: Labo-ScoutEt ce qu'en écrit le Père Sevin lui-même dans le passage de Le scoutisme p. 120-121 évoqué par Old GIlwellian ci-dessus.
Citation: « M. J. Hargrave, White Fox, est le représentant le plus en vue du peau-rougisme. Son expérience du campisme, sa profonde connaissance des usages et des moeurs indiennes lui ont permis d’écrire des ouvrages originaux, remplis de renseignements précieux, de recettes, de croquis suggestifs.
Son premier livre, Lonecraft (mot à mot: «La science de l’isolé»), est un manuel de débrouillardise que les scouts peuvent lire sans aucun inconvénient. The Wigwam Papers et The Totem Talks, qui suivirent, contiennent des conseils pratiques utiles. Mais le bout de l’oreille y passe déjà: Dieu fait place à Guitchi Manitou, au Grand Mystère.
Enfin, Tribal training qui, à côté de ses bizarreries cérémoniales, renferme encore quelques idées justes et quelques indications utilisables, devient, à partir du chapitre VIII un livre qu’un chrétien ne peut approuver.
Destructif de tout surnaturel, faux dans ses principes, puisqu’il pose en thèse que la vie, soi-disant primitive, est la seule normale, morale et saine, que toute tendance au mal n’est que le fruit de la civilisation, et que le plein air est le seul fondement de la morale, ce manuel de naturalisme qui voudrait voir appliquer le tribal training, non seulement à toutes les oeuvres de garçons, mais à la société entière, ne produira que de superbes animaux.
Panthéiste, négateur de l’au-delà, de l’utilité de la prière et de la divinité de Jésus-Christ, l’homme qui a écrit ces pages ne peut pas être un éducateur. Il ne formera jamais des scouts, mais, au maximum, de jeunes athlètes païens, pervertis par le peau-rougisme intégral, aussi ridicule et aussi malsain que le scoutisme est sérieux et sain pour l’âme et pour le corps. Empruntons ici le langage de l’auteur pour crier: Taboo!
On est heureux de penser que l’auteur a été contraint de se retirer de l’association des scouts anglais, et que Tribal Training a disparu de leur bibliothèque. »
Message posté le 21-05-2005 à 18:34 Auteur: Labo-ScoutEn effet.
Voici ce qu'en dit Philippe Maxence : Baden-Powell, éclaireur de légende et fondateur du scoutisme, aux éditions Perrin 2003 pp. 294-295.
Citation:
« Ce jeune quaker, né en 1884, a […] rejoint le mouvement scout en 1908… véritable chef naturel, il a gravi les échelons de la hiérarchie. Comme Baden-Powell, il écrit et dessine avec beaucoup de facilité … Fils spirituel de Seton plutôt que de Baden-Powell, Hargrave alimente jusqu’à l’excès la mode de l’indianisme. Il n’est plus seulement question d’imiter les peaux-rouges pour acquérir certaines techniques ou donner du piment au jeu scout.
Il faut encore s’inspirer de leurs mœurs dans la vie des camps. Sous l’impulsion de Hargrave, les scouts revêtent des tuniques d’indiens, s’attribuent des totems individuels après des séances initiatiques et dansent le soir à la veillée, autour des feux de camp… Son livre Lonecraft remporte un véritable succès auprès des garçons, par son sens de l’aventure et ses conseils de débrouillardise… Malgré son charisme personnel, Baden-Powell hésite à lui confier Gilwell. »
A la lecture de certains de ses articles, il ressent un malaise [...] il s’inquiète sérieusement des projets de Hargrave prévoyant des « scouts woodcraft » qui porteraient un autre uniforme, formé d’une tunique avec des franges aux extrémités et des mocassins.
Finalement , en 1919 il lui annonce son refus de lui confier Gilwell, qu’il propose à Gidney. Pour Hargrave, la déception est grande, Avec d’anciens chefs de troupe, il fonde son propre mouvement, le Kibbo Kift, qui de l’indianisme évoluera vers la politique en soutenant les théories du Crédit social du major Clifford Hugh Douglas ».
Message posté le 08-05-2005 à 13:32 Auteur: Labo-Scout >>Dans un de ses derniers numéros du Chef (n°99 en janvier 1933, p.44 à 48), le Père Sevin publia à la rubrique "documents" le Cérémonial d'investiture de Scout-Routier anglais catholique.
On y trouve avant une veillée à l'église, avec confession, et rendez vous pour une messe de communion après l'Investiture. Le cérémonial proprement dit ressemble fort à celui de l'adoubement (voir chevaliers de France).
Cela commence par une présentation du novice (appelé écuyer) dont les termes sont repris de la présentation aux voeux religieux. Ensuite un lavement des mains symbolise le début d'une vie nouvelle.
Le renouvellement de la promesse se fait alors sur "l'Epée de St Georges, -symbole de la Chevalerie" que le le novice tient dressée, la garde au niveau des yeux.
"Le Chef : Cette Epée est, pour tous les Scouts Routiers, le symbole de leur idéal de Chevalier et de Service désinteressé. Comme gage de votre fidélité et pour vous engager solennellement, vous scellerez votre promesse en baisant la garde et la lame de cette Epée, un genoux en terre."
Puis on lui remet comme seul insigne le triple noeud d'épaule jaune, vert, rouge, et une Paumée (coup sur la nuque) en reprenant les paroles d'adoubement chevalresque : "Sois fort et courageux. Ne sois effrayé ni découragé, car le Seigneur ton Dieu est avec toi où que tu ailles et Notre-Dame et les Saints te secoureront."
L'aumônier termine en récitant une prière qui n'est autre que... notre prière Scout de France "Seigneur Jésus, apprenez moi à être généreux". Et il donne sa bénédiction.
Un shake-hand bien anglais termine le tour de table, où était disposés le drapeau, un crucifix flanqué de deux cierges allumés, le nécessaire pour Lavement des mains, l'épée et les flots de Routier.
[ Ce Message a été édité par: Labo-Scout le 08-05-2005 13:42 ]
Message posté le 16-03-2005 à 09:12 Auteur: Labo-ScoutA propos de ces noms, une cheftaine nous communique :
Je viens de relire rapidement le livre de Debruynne, qui nomme Zabillet la maman de Jeanne, et parle d’Isabellette Gérardin et de son fils Nicolas.
J’avoue avoir lu Jeannette de Domrémy il y a fort longtemps, bien avant de m’intéresser de près aux procès de Jeanne, et à l’époque, j’avais trouvé ce livre très « histoire fiction » En le parcourant à nouveau, on s’aperçoit qu’il a certes un peu brodé, mais ses sources sont solides.
Zabillet(sans te) est le diminutif d’Isabelle,(aussi dénommée Isabellette ).
On trouve deux Isabelle dans l’entourage de Jeanne. Sa mère, bien sûr, que les témoins du procès nomment Zabillet dans la traduction française de Joseph Fabre (1915) (Ysabelleta dans la version latine originale), mais aussi Isabelle Gérardin, appelée comme témoin dans le procès de réhabilitation de Jeanne, inscrite sous le nom de Zabillet, femme de Gérardin d’Epinal. Elle était maman d’un petit Nicolas (nous sommes en Lorraine !) dont Jeanne fut la marraine. A noter que Gerardin d’Epinal était…bourguignon (le seul du village)!
Mengette (Marguerite), c’est la femme de Jean Joyart, voisine d’enfance de Jeanne (celle qui disait à Jeanne qu’elle était trop pieuse)
Hauviette, femme de Jean de Sionne, est sans doute celle qui donne le plus de détails de son amitié avec Jeanne au procès de réhabilitation Message posté le 11-03-2005 à 07:29 Auteur: Labo-ScoutMerci pour ces précisions.
Il est difficile de retracer le développement historique de la pédagogie des Jeannettes. Si on trouve bien 3 sentiers assoiciés aux articles de la loi chez les Guides de France, c'est toujours une fleur bleue qui est cueillie au bout, jusque vers les années 50. Puis on voit apparaître une fleur blanche et une fleur d'or.
L'ajout aux trois sentiers des symboles (eau, feu, repas), des 3 sacrements (baptême, pénitence, eucharistie) ainsi que la formule des secrets semble bien dater de la réforme des années 60, à la suite du livre de l'Aumônier National le Père Jean Debruyne « Jeannette de Domrémy » qui va éclipser complètement le livre de la Forêt bleue de Marie Diemer. On en gardera que l'histoire du prologue (pour le saut du ruisseau) illustrant les 5 articles de la loi ( = les maximes des louveteaux, sauf "toujours active", à la place d'"ouvrir ses yeux et ses oreilles").
C'est cette dernière pédagogie Jeannette des Guides de France qu'ont continuée naturellement les SUF après 1971.
PS: Tous ces livres (y compris celui de Marie Diemer) sont bien sûr à votre disposition à la Bibliothèque du Labo, si vous avez l'occasion de passer à Riaumont.
[ Ce Message a été édité par: Labo-Scout le 11-03-2005 07:33 ] Message posté le 10-03-2005 à 17:16 Auteur: Labo-Scout
Voici un bref résumé de spécificités des Jeannettes pour ceux qui ne connaissent que la pédagogie de la Jungle.
Il n'y a pas d'Akéla mais une "Guillemette", qui est assistée de cheftaines aux noms des compagnes de Jeanne à Domrémy (Hauviette, Mengette, Zabillette). Voir même ayant pour nom des éléments de la nature mais avec toujours ce suffixe « ette »– (noisette, reinette, genette, violette)…
L'insigne de sizaine est un triangle de couleur (pointe en bas) et les badges sont apellés “signes”.
Les textes fondamentaux de la loi, la promesse, les maximes ( + Jeannette toujours Active) sont semblables aux louveteaux ; mais la cérémonie de Promesse diffère.
On apelle "saut du ruisseau" l' entrée à la Ronde (en référence avec le début du Livre de la Forêt Bleue de Marie Diemer), correspondant à la remise du foulard.
La Ronde à son arbre de Mai (comme un mat de Meute). Autour d'un arceau enrubanné sont suspendus des flots aux couleurs des sizaines. Le Dérouller est une forme de ses rassemblements.
Les SUF ont un le noeud carré « noeud de fleur » au foulard (avec son histoire d'écureuil et de serpent expliquant comment le faire). Les premiers uniformes Guides de France ne portant aucun foulard de groupe, mais une cravate !
Les plus caractéristique est Progression en 3 Sentiers où la Jeannete ceuillera successivement sa Fleur bleue, sa Fleur blanche, et sa Fleur d'or. C'est cette fleur (de lys) colorée qu'on retrouve sur le bérêt des Jeanettes SUF (à la place des étoiles louveteaux), comme autrefois elles portait un J étoilé sur la bretelle de leur jupe bleue marine.
Dans les années 60, avec le livre du Père Jean Debruyne (Aumônier national) « Jeannette à Domrémy » ont été formalisées 3 symboles (+ 3 sacrements) et 3 secrets associées aux fleurs (avec une ou deux maximes).
. Pour l'étape de la Fleur bleue (remise à la Promesse) : le symbole de l'eau (et du Baptême).
Sur ce 1er sentier on lui chuchotte comme Secret « Tu peux dire oui, tu peux dire non » (et son nom de Promesse)
.. Pour la Fleur blanche (cf. 1ère étoile des louveteaux) : le feu (et le sacrement de Pénitence).
Le secret de ce 2ème sentier est tout simplement : "Tu peux aimer".
... Pour la Fleur d'or : le pain du repas ( Eucharistie). Et le dernier secret du 3ème sentier est : "Ce qui compte le plus, ce n'est pas ce qui se voit, c'est ce qu'on a au fond du cœur'
Message posté le 23-06-2004 à 14:24 Auteur: Labo-Scout
Il est frappant de voir le prestige attaché à ce badge "Espoir et Salut de la France", les jeunes désirant bien plus le porter que passer (hélas) les autres insignes de classe ! Cela devrait faire réfléchir des chefs éducateurs...
Partant de cette observation, et pour que ce ne soit pas seulement de "la parade ou littérature", nous avons développé, aux Scouts de Riaumont, un programme d'épreuves préalables pour ceux qui désirent porter ce "Badge du Sacré-Coeur".
Notre dernière lettre aux amis de juin 2004 en développe le contenu, dont voici un extrait, pour ceux que cela interesse :
Epreuves pour le Badge Sacré-Cœur
1.Connaître les divers éléments représentant le Sacré-Cœur.
des éléments réels : la plaie ouverte, le sang et l’eau qui coulent, la lance, mais aussi parfois la couronne d’épines (qui était en réalité sur la tête de Jésus) comme le représente la médaille miraculeuse.La croix au dessus.
des éléments symboliques : des rayons (symboles de la puissance miséricordieuse), et des flammes (symboles de la charité qui consume).
2.Connaître le symbolisme du Cœur en référence avec la Sainte Écriture.
3.Méditer et commenter les textes de la messe du Sacré-Cœur.
4.Présenter les 3 épisodes de l’Evangile de Saint Jean relatifs au Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ.
5.Exposer la vie et le message d'un des apôtres du Sacré-Cœur (au choix) :
Saint Jean, Sainte Gertrude, Sainte Marguerite-Marie, Saint Jean Eudes, Saint Claude de la Colombière.
6.Connaître le contenu des apparitions à Sainte Marguerite-Marie et les promesses du Sacré-Cœur (dévotion des 9 vendredis du mois).
Paix et union dans les familles, Protection des communautés, Dons aux âmes dévouées toutes les grâces nécessaires à leur état. Talent pour toucher les cœurs les plus endurcis, Bénédiction des maisons et lieux où l’image du Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
«Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communient neuf premiers vendredis du mois de suite la grâce de la pénitence finale, ne mouront point dans ma disgrâce et sans recevoir leurs sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré au dernier moment.»
7.Raconter comment les français ont accueilli les demandes exprimées lors de cette apparition.
Demandes transmises depuis Sainte Marguerite-Marie Alacoque (Paray Le Monial)
Louis XIV, le "Roi Soleil" n'obéira pas... et Louis XVI ne consacrera la France au Sacré-Cœur qu'une fois jeté en prison par la Révolution (qui a éclaté 100 ans après la demande du 17 juin 1689). Chouans et Vendéens.
2 décembre 1870 : Sonis, Charette (Zouaves Pontificaux) et la bannière du Sacré-Coeur à Loigny la bataille.
Après la défaite de 1870 et la Commune de Paris, les députés français votent officiellement une loi qui décide la construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (Vœux National, 18 janvier 1872 )
Charles de Foucauld.
Le Sacré-Coeur pendant la guerre de 14-18
Pie XII : encyclique « Haurietis aquas » sur le Culte et la dévotion au Sacré-Cœur.
8.Raconter une épopée des martyrs du Sacré-Cœur :
Vendéens et Chouans (1793)
Tyroliens (avec Andreas Hoffer)
Zouaves pontificaux (Bannière de Loigny)
Cristeros (au Mexique)
Foch et les poilus de 1914-18 (et Loublande).
9. Connaître les demandes qui ont été satisfaites et celles qui ne l’ont pas été.
Message posté le 07-06-2004 à 15:18 Auteur: Labo-Scout Le sujet à l’air d’intéresser régulièrement des scouts, sur ce forum.
Voici donc un extrait de cette petite encyclopédie « Mémoire du scoutisme » de Louis Fontaine, à la quelle nous avons collaboré ( et qui n’est pas tout à fait épuisé, à commander à la Porterie ... )
La proposition "Raiders":
C'est à l'A.G. des 10 et 11 Juillet 1948 tenue à Chamarande que Michel Menu, pour la première fois, proposa une nouvelle méthode pour sa branche, en la nommant provisoirement "Raiders-Scouts". Il reçut l'appui du CG qui, analysant le déclin du scoutisme pratiqué par les troupes, y voyait :
- la baisse de l'esprit de dévouement et de service.
- le désintérêt pour la méthode classique.
- la crise de l'idéal.
Le Commissaire National de la branche Éclaireur (cf. compte rendu de l'A.G. dans la revue "Le Chef") attira l'attention du mouvement sur les conditions dans lesquelles vivaient les garçons à cette époque de l'immédiate après guerre. "Notre scoutisme, disait-il, ne répond pas toujours à leurs goûts..."
Et il poursuivait : "Le scoutisme a connu, il y a trente ans, un éclatant succès. Il a dit non au monde. Un non-conformisme qu'on a peine à imaginer (costume exotique, mœurs particulières, langage original) qui a permis d'affirmer un idéal nouveau et d'être suivi... Mais comme toute pointe qui travaille, le scoutisme s'est émoussé. C'est une loi sociologique. Les conquérants, à la longue, se sont assimilés. Leur code d'honneur, après avoir inspiré celui des "barbares", n'a plus été en honneur chez eux..."
Il dévoila alors son idée de "modernisation" de la branche par la création d'unités nouvelles, types, orientées vers l'exploit à réaliser en tous domaines, et capable de créer une dynamique qui entraînerait l'ensemble des troupes.
En janvier 1949, il publiait dans "Le Chef" un premier article intitulé " Un système pour les patrouilles", dans lequel il expliquait ses motivations, et dans "Scout" le processus pour devenir "Raiders" :
"Par des activités passionnantes et adaptées au goût des jeunes modernes, les Raiders développent les qualités scoutes des garçons et ce, d'autant mieux qu'enthousiasmés, ils y mettent plus de cœur.
Les troupes Raiders ne sont pas des troupes de radios ou de mécaniciens, mais des troupes d'élite d'Esprit Scout..."
Il faut souligner que Michel Menu avec les Raiders, fit au mouvement une véritable proposition offrant un stimulant à la méthode. Cette réforme ne fut jamais imposée comme le sera plus tard, de façon totalitaire en France, la méthode "pionniers / rangers".
Buts des Raiders
"Aider la vertu", telle fut la formule de Michel Menu. Il entendait par là intéresser les garçons à leur propre éducation, ajoutant :
" Il ne peut y avoir de scoutisme pour adolescent que passionnant. Vouloir une loi vivante avec un scoutisme mort est un paradoxe et admettre un scoutisme sans loi est une stupidité."
Il a donc donné aux Raiders un idéal puisé aux meilleurs sources du père Doncoeur en lui donnant comme support , ainsi que le fit BP des techniques et des moyens appropriés.
Reprenant trois points des buts, il développa :
- la personnalité par la santé, le caractère et l'habileté par la pratique de tous les sports modernes.
- la foi par le service de Dieu ( vie au sein de la nature, école de jungle, direction spirituelle, Cour d'Honneur portant exclusivement sur les valeurs chrétiennes).
- la profondeur par le dévouement (services publics : pompiers, eaux et forêts, secours routiers, croix-rouge, etc...).
Il voulait obtenir un esprit d'élite par des activités d'élites, tout en refusant pourtant de réserver le scoutisme à une certaine aristocratie. Dans le même temps, il lançait les Patrouilles Libres (foulards noirs) partout en France.
La méthode proprement dite
"Les Raiders sont des hommes de jungle, parents des explorateurs comme Byrd, Charcot, ainsi que des parachutistes à longs rayons d'action, des missionnaires à la St. François Xavier, à la Foucauld.
Dans le mot Raider, il y a Esprit d'Aventure, l' Esprit de celui qui part sans regarder en arrière, qui donne sans compter..."
A la devise des Scouts "Etre prêt", Menu ajoute " Raiders ! Go!". Il offre un nouvel uniforme, avec un béret vert porté par toute la troupe quand elle a atteint le niveau requis pour l'investiture. Il prévoit un insigne particulier et numéroté donné à chaque raider ayant atteint le niveau au sein d'une troupe investie, et des brevets à passer après avoir été scout de première classe. Il propose un code d'honneur tiré de la Loi scoute et lui ajoute les "us et coutumes des raiders" qui se chargent de leur propre discipline, qui n'attendent pas qu'un autre fasse un travail à leur place et qui donne accès à la cour d'honneur à tout raider investi.
Les Raiders ont un salut spécial (salut scout, bras ouvert à angle droit) et prononcent un engagement particulier. L'investiture est régie par un cérémonial lapidaire et concis.
La progression Raider peut être personnelle et s'effectue en troupe. Elle doit nécessairement amener l'impétrant ou les impétrants après leur première classe et un stage "Protection Civile", à suivre un entraînement spécial pour passer trois brevets raiders : missionnaire, woodcraft et service à choisir parmi 5 options.
La troupe entière doit suivre aussi une progression raiders en ayant un CT chamarandais, un aumônier effectif, 2 secondes et 2 premières classes par patrouille. Après ce premier résultat et pose de la candidature de troupe, les premières classes ayant suivi la progression personnelle, obtenu les brevets, il sera accordé à cette troupe de prendre les engagements raiders.
Les troupes "Raiders-Scouts", dont on voit quels obstacles elles avaient à surmonter pour être investies, se devaient encore d'améliorer sans cesse leur technique et de rester bons en tout y compris dans l'excellence religieuse et l'approfondissement de la foi.
Réalisation
Devenir Raider exigeait donc de suivre un "plan de progrès". L'idée lancée chez les garçons devait aboutir rapidement à un "débordement" qui fut une réussite. Il y eut un enthousiasme parmi les scouts pour obtenir le fameux insigne et les troupes aspirantes à devenir troupes raiders se vitalisèrent de façon radicale, étonnant le Q.G. par des résultats aussi spectaculaires. Même si les effectifs des Raiders n'atteignirent jamais qu'un pourcentage relativement restreint de l'ensemble des troupes de la branche, (encore que la division KIM en facilitât l'accès aux patrouilles), le dynamisme créé par la méthode rejaillissait sur l'ensemble.
Michel Menu affirmait : "La branche Éclaireur considère que sa mission est de réaliser un meilleur scoutisme" et il s'investit comme "moyen" de réaliser cette "mission" ce qui n'allait pas tarder à lui créer des ennemis. Ceux-ci lui opposèrent que cette nouvelle forme de scoutisme avait supprimé le scoutisme, en créant un esprit de corps plus proche de l'élitisme des militaires que de la débonnaire formation du caractère chère à Baden Powell !
Les objections furent balayées par le succès et la bonne réception de cette nouvelle méthode par les garçons.
Le plan spirituel
Soutenus par l'Aumônier général, avec un véritable "staff" de collaborateurs dévoués, Menu et le père Rimaud formèrent une équipe qui s'efforça à donner la primauté au plan spirituel, malgré des formulations manquant parfois de précision et le refus d'exigences collectives.
A quoi bon former une élite de scouts imbattables sur les transmissions, les exploits, les raids ("la technique ou la mort !"), si ces dépassements ne servaient pas à prendre conscience à la fois de sa condition d'enfant de Dieu et de serviteur des autres ? Les exigences de la méthode étaient-elles aussi impératives sur le plan des techniques que sur celui de l'approfondissement de la foi ?
Un Raider n'attend pas le Christ paresseusement; il marche à sa rencontre.
S'il a faim, il donne ce qui lui reste, la porte s'ouvre.
S'il aime le plaisir, il se refuse le premier, il donne, la porte s'ouvre.
S'il ne comprend rien, s'il ne croit pas, il donne, il avance....
Le raider marche au pas du Christ.....
Assez homme pour avoir peur,
Assez courageux pour la vaincre,
Assez intelligent pour connaître Dieu,
Assez humble pour y croire.
Ainsi soit le raider.
Debout au milieu des tempêtes,
Mais pas absent à ceux qui tombent....
Fidèle à la spiritualité du scoutisme, Michel Menu s'efforçait de l'exalter chez les Raiders par le dépassement conventionnel en faisant de la recherche de Dieu à égalité avec les actions purement techniques ou physiques une donnée incontournable. Les unes dépendaient des autres et le raider ne pouvait rien sans son sens religieux et son épanouissement chrétien.
Le raider devint un mythe accessible et c'est le père Rimaud qui l'explicita directement :
" En créant les troupes Raiders, nous avons voulu en même temps redonner au scoutisme l'attrait qu'il avait perdu en partie pour les garçons, renouveler le sens du service et de l'engagement, reconstituer une élite des SDF. Cette élite existait jadis formée par les Chevaliers de France. Si elle a été dévaluée et n'a plus suscité l'ambition des garçons et a finalement disparu, c'est moins parce que les images de la chevalerie était démodées que parce que les chefs ont manqué d'exigence..."
Historique des Raiders
Parmi les camps nationaux qui fournirent l'occasion de montrer l'esprit, la tenue et les résultats de la méthode, il faut citer celui de Combrit (17/27 Juillet 1951), puis ceux de Landevennec, de Chaumeçon en 1953, de l'Etincelle pour les Patrouilles libres en 1954, et surtout le rallye raider de la Banne d'Ornanche (30/31 Juillet 1956), où plus de 800 patrouilles décidèrent dans l'enthousiasme de participer à l'opération "Soleil Levant", pour fonder des troupes dans les villes nouvelles et les grand ensembles.
Jusqu'au départ de Michel Menu en novembre 1956 (voir à Route, document sur le crise), les Raiders devinrent le phare du scoutisme, enviés même par les louveteaux dont ils représentaient l'ultime étape à affronter et à réussir quand ils seraient à la troupe. Tandis que les Routiers, engagés dans une voie politico-sociale, s'enlisaient et voyaient leurs effectifs se rétrécir d'année en année, la branche Éclaireur sous l'impulsion raiders ne cessait de monter en qualité et en quantité. Une émulation dans la course à l'investiture semblait s'être emparée des scouts et des troupes qui s'efforçaient d'y parvenir. Le côté baroudeur renforçait encore l'attrait de cette expérience, au grand dam des intellectuels du mouvement, embarqués depuis presque une décennie dans un changement contraire et qui désespéraient d'y parvenir.
La crise de la Route fut le détonateur qui leur permit d'arriver à leurs fins après le départ de Menu, même s'il y eut encore des Raiders pendant quelques années, même si Jean Lagarde, son plus proche collaborateur devenu CNE, s'efforça de maintenir l'esprit "Raiders-Scouts". Ce dernier quittait son poste en 1959, et cette expérience qui continuait encore sous Lebouteux avec un sens plus « humanitaire », mourut tout doucement de sa belle mort sans fleurs ni couronnes. Nombreux sont ceux qui dans les pionniers virent un prolongement naturel de cette la distinction des âges 14-16 ans introduite dans la pratique des Raiders.
Renaissance ou continuité ?
Plusieurs observateurs comme des responsables de mouvements traditionnels nés de la crise, remarquèrent que la proposition raider de Michel Menu avait fait le lit de la division par âges de la branche éclaireur, même si l'esprit en est fort différent. Les ENF (du temps de Chouette Spirituelle) eurent leur raiders. Au début de la FSE, avec P. Geraud-Keraod les Scouts d’Europe furent vigoureusement opposé au Raiders, probablement au nom du système des patrouilles. De même les SUF, malgré tout ce qu'ils doivent à Menu, n'ont jamais intégré cette proposition. Les mouvements scouts traditionnels où l’image du Routier-Scout est assez forte non plus.
Bien des années après, alors que PGK avait quitté le mouvement, un nouvel essai modeste fut tenté pour réintroduire cette notion "Raiders-Scouts" chez les Scouts d'Europe en 1987, sous une forme différente de celle des SDF. Ce particularisme reste d'actualité (1999) et s'approche plutôt de l'obtention des mérites accordés à "Chevalier ou Écuyer de France".
Cependant l'idée même de "Raiders" continue de hanter certains jeunes scouts de toutes obédiences. Les rudes paroles de Menu n'ont pas cessé de secouer les apathies. L'insigne Raider, l'uniforme, le code d'honneur, le mythe du commando allant au bout de l'extrême, représentent certainement pour des jeunes épris encore d'idéal et d'esprit scout une sorte d'âge d'or qui pourrait renaître et redonner un sens à leur vie, à travers un scoutisme exigeant.
Message posté le 27-05-2004 à 07:14 Auteur: Labo-ScoutBienvenu à Lucien ! Je suis sûr que ses connaissances vont encore enrichir les "Très Riches Heures " de ce forum. (P. Hervé)
Pour ceux qui s'interessent à l'histoire originale des Scouts de l'Air, voici ce qu'en dit la petite encyclopédie "Mémoire du Scoutisme" de Louis Fontaine.
AIR ( Scouts de l' ) spécialisation particulière de routiers.
Les Scouts de l'Air.
C'est en 1933 qu'un jeune sous-lieutenant de réserve regroupait quelques scouts-routiers de Notre Dame de Clignancourt attirés par l'aviation aux fins propres du scoutisme : formation du caractère, étude de la nature et service d'autrui.
Le scoutisme de l'air fut officiellement créé au sein des SDF qu'en 1934. Parmi ses fondateurs le capitaine Robert Pasteau, saint-cyrien de la promotion "Général Mangin", chef de troupe de la 92ème Paris, animateur d'un clan militaire à Mourmelon, mort pour la France le 25 mai 1940.
En 1935, il existait deux groupements :
- Les Routiers/Scouts de l'Air qui pouvaient se réunir en centres et en escadrilles.
- Les professionnels de l'Aviation formant le Groupement des "Aviateurs Scouts" et réunissant tous les Routiers ou novices de ce métier.
Le 15 Juin 1935 "l'escadrille Léon Bourjade" de la Province d'Ile de France fêtait sa première année d'existence. Elle avait construit elle-même un planeur-école Avial XI A avait déjÀ accompli une cinquantaine de vols et préparait pour plusieurs routiers le brevet de pilote de vol À voile.
En 1936, "frère Guy" lieutenant aviateur de réserve devint leur aumônier. Un comité protecteur formés d'officiers d'aviation regroupa aussi des personnalités aéronautiques et apporta son soutien financier, technique et moral.
En 1937 au camp de St. Cyr-Bois d'Arcy, 90 vols furent effectués. L'escadrille Bourjade comptait 35 SR.
En 1939, l'escadrille Bourjade avait son propre aéro-club et construit plusieurs appareils.
Les Scouts de l'Air après la guerre.
La guerre fit cesser la progression des Scouts de l'Air.
En 1944, la question fut envisagée sous l'angle interfédéral par le Scoutisme Français avec l'admission obligatoire dans un aéro-club de la Fédération Nationale des Sports Aériens.
Une expérience fut tentée en région parisienne en réunissant des routiers des trois associations SDF/EDF/EU en un seul clan interfédéral. Un Commissaire/SDF, Maurice Travers, ancien officier de l'Armée de l'Air, était nommé en 1944.
En 1945 il n'y avait ni matériel, ni terrain, ni moniteur. Les vols restaient à lointaine échéance et Maurice Travers reprenait du service dans l'Armée.
Cependant sous la direction du Dr. Schalow le clan interfédéral prenait corps. Ses membres qui restaient en principe attachés à leur clan d'origine, apprirent la théorie et firent la nécessaire maquette de planeur au cours de l'année 1945/46.
Au printemps 1946 le camp d'aviation de Bennes-Thiverval (non loin de St. Cyr l'Ecole dans la région ouest de Paris) et son aéro-club accueillit les équipiers qui campaient en bordure pour des démonstrations, baptêmes de l'air sur Fislerstorch (avion de reconnaissance de l'armée allemande et récupéré à la Libération) et vol d'essai pour les plus investis dans l'amour de l'aviation.
Dès 1946 compte tenu du nombre de volontaires pour entrer au scoutisme aérien, on envisagea puis on réalisa la création d'un clan par association: "Le Vieux Charles" des EDF, "La Croix du Sud" des SDF et le "Trait d'Union" des EU. Toutefois ces clans se réunissaient en un seul aéro-club autonome reconnu par la Fédérations Nationale des Sports Aériens.
L'aéro club retenu pour les entraînements fut celui de Mantes où l'Aéro-club autonome bénéficia de deux planeurs neufs. Les clans reçurent, en outre, deux voitures, un treuil et quatre planeurs en cours de réparation provenant de l'ancienne escadrille Bourjade.
Le Scoutisme Français envisagea alors de créer des clans en province.
Les Scouts de l'Air au Jamboree de Moisson en 1947.
A Mantes les Routiers bénéficièrent bientôt d'un biplan "Stamp" et de planeurs-écoles C 800 À doubles commandes. Les vols avaient lieu le dimanche et la liste des bénéficiaires donnait lieu À une angoissante attente le matin dès 9 heures.
Les coûts très élevés de l'heure d'entraînement restreignaient les possibilités des routiers dont les moniteurs étaient d'anciens pilotes de guerre.
Les Scouts de l'Air participèrent au Jamborée en donnant le départ d'un jeu spectaculaire. A défaut de pouvoir voler, ils se transformèrent en parachutistes. A bord de deux Junkers (avions allemands de transport et de bombardement récupérés à la Libération) décollant du camp de Mitry-Mory, une trentaine de routiers-parachutistes le visage barbouillés de noir dans la plus pure tradition "débarquement", sautèrent sur un terrain balisé très proche du Jam afin de s'emparer des gares du petit train.... Ils n'y parvinrent pas !
Cette démonstration devait sonner le glas des Scouts de l'Air car les prix de revient comparés du parachutisme et des heures de vol étaient tout À l'avantage des premiers. Il devint bien plus facile de faire du parachutisme que d'apprendre À piloter, de plus avec l'apparition des Raiders, le fort attrait qui s'attachait À cette époque aux corps militaires des "Parachutistes" ne permit pas aux Scouts de l'Air de continuer bien longtemps À se survivre.
Toutefois un Aéro-Club du Scoutisme Français continua de fonctionner au moins jusque vers les années 1960 à Chérence, près de Mantes. On y dénombrait en 1956 : 6 planeurs, un avion de remorque, un avion de tourisme pour école de pilotage et un avion construit par trois routiers.
Depuis 1995, Philippe R. des Guides et Scouts d'Europe a recréé pour cette association un aéroclub des Ailes Scoutes.
Sources concernant les Scouts de l'Air.
- Documentation personnelle d'un ancien membre du Clan Interfédéral.
- Articles de la presse scoute 1934/1939, puis 1945/1950. Notamment, "la Route" de juillet 1936 relatant la mort en cours d'entraînement de Roger Huguenot, SR de l'escadrille Bourjade; "Scout" N° 130, 5 juin 1939; "Scout" N°221 du 15 mai 1947; N° 238 de mars 1949.
- Collection du Journal "Jamborée -France" paru en 1947.
Message posté le 14-05-2004 à 18:14 Auteur: Labo-Scout Pas besoin de saisir ce texte, Louis, il suffit de nous le demander.
Pour ce qui est du site, on le reconnaît, la navigation est très déficiente en dehors d’IE.
Mais cela devrait changer complètement cet été (on passe en Plone 2, pour ceux à qui cela dit quelque chose).
nos 4 As d'Atouts...
Trop de gens croient désormais dépassé l'attrait que notre scoutisme peut encore exercer sur les jeunes, dans le monde des loisirs. Sans même s'interroger sur la pertinence des 5 buts du scoutisme (encore plus actuels qu'à sa fondation il y a un siècle) l'intérêt de la vie scoute leur apparaît émoussé par rapport à d'autres activité concurrentes.
Certes, on peut pratiquer le campisme dans bien d'autres cadres, de la voile sans être scout marin, faire du secourisme avec la Croix-Rouge, de la topographie dans des cross orientations, ou du rafting avec un club de canoë-kayak. Alors ? Il importe de prendre d'autant mieux conscience de nos atouts, atouts qu'on pourrait regrouper sous quatre rubriques :
l'as de pique : les grands jeux...
Aucun Centre de Loisir ou de Vacances ne pourra rivaliser avec les scouts en ce domaine. Il n'y a qu'à la troupe qu'on peut se permettre de vivre ces aventures "grandeur nature" avec autant d'autonomie. A fortiori, les jeux de rôle ou les parties de paint ball montrent bien l'attrait que ce genre d'activité exerce sur tous.
Raison de plus pour soigner ces activités, et de ne pas laisser s'ennuyer nos gars dans une sortie sans aucun jeu.
l'as de carreau : le cérémonial...
On a beau dire, l'adolescent aime ce qui a "de la gueule" et ce côté "mytho" des cérémonies, uniformes (et autres insignes d'appartenance au groupe qu'il s'est choisi). Nul part ailleurs il ne pourra se retrouver fièrement acteur de ce genre de rassemblements à sa taille, du lever des couleurs à sa cérémonie de Promesse. Sous prétexte que l'extérieur pourrait hypocritement masquer un vide intérieur, trop de chefs "libéraux" négligent cette fierté du cérémonial et son sens du sacré.
l'as de cœur : les veillées...
Avez vous déjà assisté à des veillées autres que scoutes ? En colonies de vacances cela tourne à la "boum"; mais que reste-t-il de la magie des cœurs saisis autour du feu de camp ? Pour chanter ensemble, il faut avoir un répertoire commun. Le trésor de la vie scoute nous a confié ce puissant levier sur les âmes, que les bonnes troupes savent mettre en valeur. Regardez les yeux d'un enfant pendant une belle veillée, vous comprendrez l'atout extraordinaire de nos veillées scoutes.
l'as de trèfle : des amis fraternels...
Et l'esprit de vraie camaraderie, qui en mesurera le prix ? Mieux encore qu'une bande de copains, une patrouille unie par un idéal commun... Dans un monde égoïste et féroce, la fraternité scoute offre un espace incomparable pour les vrais amitiés (...et même du bel amour !) Les Guides ou les Routiers sont particulièrement sensibles à cet aspect d'une ambiance scoute. Cette "mayonnaise" ne peut pas prendre artificiellement. Offrons leur un vrai scoutisme.
[ Ce Message a été édité par: Labo-Scout le 14-05-2004 18:17 ]
Message posté le 07-05-2004 à 08:28 Auteur: Labo-ScoutPour reprendre le sujet de ce fil de discussion, il faut rappeler aussi ce que furent les Chevalier de France
D'après le réglement intérieur de 1923 : "Le Chevalier de France est un scout de première classe comptant au moins deux ans de service depuis sa promesse et ayant donné, depuis lors, des gages marquants d'esprit chrétien, de valeur scoute et de persévérance."
Il devait, en outre posséder les brevets (badges) suivants :
- Secouriste et Guide.
- Catéchiste ou Evangéliste ou Conférencier (L'un des trois au choix)
- Trois autres brevets à choisir parmi ceux de Campeur, Interprète, Pompier, Sauveteur, Signaleur, Tireur.
La Croix de bravoure (Croix scoute au bout d'un ruban rouge, décernée par exemple après un acte de sauvetage particulièrement courageux) pouvait tenir lieu de l'un de ces trois derniers brevets
Le candidat au titre de Chevalier de France était élu au vote secret tenu par les C.P. et les scouts de première classe ou, à défaut de ceux-ci, par les scouts de seconde classe. L'aumônier, le scoutmestre et son assistant étaient laissés libres de participer ou non au scrutin, mais le candidat ne pouvait être promu que s'il avait obtenu la majorité des voix.
Le titre et l'insigne de Chevalier de France était décerné par le commissaire de district sur propositions des autorités de la troupe, après communication du dossier de l'intéressé. Il existait un cérémonial "d'adoubement", avec le bâton scout, invoquant "le Chef de Maud'huy à la suite des preux de l'ancien temps"...
L'insigne représentait un casque héraldique de chevalier brodé en soie jaune sur fond vert (sur fond rouge pour l'âge routier) et surmontant l'insigne de première classe.
La qualité de Chevalier de France pouvait se perdre par décision du commissaire de district pour indignité morale.
A partir de 1942, le titre de Chevalier de France fut remplacé dans le même mouvement par celui "d'Ecuyer de France". Moins prestigieuse, cette dénomination marquait déjà un désir de simplification.
Il faut noter aussi que des clan routiers militaires décidèrent d'octroyer de même le titre de "Chevalier de France" à ceux de leurs compagnons blessés ou morts pour la France.
Message posté le 17-04-2004 à 23:03 Auteur: Labo-ScoutNous transcrivons ici, avec sa permission, des photocopies d'articles rassemblées par un Jean-Luc Bertet, auteur du lexique scout (international), et président du Club des Collectionneurs Savoyards sur le Scoutisme.
Dans Paris Match ( références à vérifier ?) des photos
d'Edouard Balladur en louveteau, entrain de pousser le Grand Hurlement avec sa meute de Marseille.
De François Léotard "en boy-scout" ( =SDF, en pull kaki, béret, short et rangers).
de Rocard en chapeau scout (avec insigne Unioniste)
Valéry Giscard d'Estaing avec son bâton et chapeau scout, à 12 ans (élève au lycée Janson-de-Sailly).
et de Jacques Chirac (27ème Paris SDF) entrain de cuisiner sur une table à feu.
Dans le Point n°664 (10 juin 1985) la page 130 que Danièle Molho et Sybille Mignon consacrent à Jack Lang dévoile que ce Ministre de la Culture et ami de François Mitterrand avait été "en pension à Lunéville pour redoubler sa sixième. Il garde de ce séjour des souvenirs cuisants. Il a été scout et si peu aimé qu'il ne se souvient même plus de son totem. C'est des éclaireurs laïcs, en revanche (...)"
Dans l'Express du 30 octobre 1997, on apprend que l'Amicale des Parlementaires anciens scouts [ancêtre de l'actuel groupe d'étude] avait à sa tête Michel Meylan, député UDF haut savoyard.
Dans un autre article Laurent Fabius raconte comment à 7 ans, élève très timide au lycée Janson-de-Sailly, il n'a essayé le scoutisme qu'un seul jour pour essayer de suivre une petite fille rousse "qui ne sut jamais rien de cet amour que je gardais secret, au fond de mon cœur".
Dans le Paris Match du 16 février 1995 :
des photos de Jean Raspail dans son Raid de la Patagonie à l'Alaska...
Qui se rappelle d'Albert Spaggiari auteur du "casse du siècle" à Nice en juillet 1976 (le jour de la St Arsène, à cause de Lupin !) qui fut abattu par la police en 1989. Il avait emprunté les égouts pour rafler 501 million dans les 317 coffres de la Société Générale. Pendant sa longue cavale, une curieuse correspondance à "Paris Match" laisse fortement pensé qu'il a connu le scoutisme traditionnel. Dans cette lettre testament de 1985 que reproduit le magasine, il prédit sa mort et termine par une allusion directe à un chant du Père Sevin (les Excuses de l'Aspirant) "et je te fais le grand salut de l'aspirant. Bon Baiser du pays de cavale" suivi de l'empreinte de ses trois doigt dressé comme un salut scout !
"Une Maxi interview" de l'animateur TV de "Sacrée Soirée" (et plus tard du jeu "Qui veut gagner des millions ?") commence ainsi :
"Maxi souvenir ? Jean-Pierre Foucault . - J'ai été scout et j'ai connu des moments vraiment fantastiques, particulièrement quand je partais camper. C'est une formidable école de la vie. On participait à des opérations survie. On apprenait à se débrouiller seul. J'adorais ça. Mon rêve secret était de conduire la 2CV camionnette, comme le chef. Grâce à mes années passées chez les scouts, quand je suis arrivé à l'armée, j'étais aguerri (...) A 17 ans, j'ai même effectué une retraite dans un monastère, l'abbaye d'En-Calcat. J'ai vécu dans une cellule. J'avais perdu mon père trois ans auparavant. Ca m'a fait un bien extraordinaire, ça m'a donné une force fantastique."
Une interview de Roger Gicquel (présentateur journal TV) dans Télé Star n°371 de la deuxième semaine de Novembre 1983. "Avez-vous été scout ?" :
"Oui, mon nom de totem était Mérinos Voyeur. J'étais chef de la patrouille des Écureuils, dans la troupe Saint-Georges de Creil."
Dans la Vie n°2625 (21 décembre 1995) le Père Christian Delorme (le "Curé des Minguettes", sorte d'abbé Pierre engagé auprès des immigrés à Lyon) dit qu'il a été scout, son totem était Zèbre Hilare.
Dans un article [non référencé] Patrice Laffont , animateur TV: "des Chiffres et des Lettres", puis émission style "Chasse au trésor", évoque au passage "l'époque où j'étais scout..."
A Chambéry (probablement dans le Dauphiné libéré) dans un article Jean-Claude Journet, antiquaire, déclare : "J'aime bien le journal de TF1 midi, car je connais bien Yves Morousi : nous avons été louveteaux et scouts ensembles à Bourg-la-Reine. Nous étions aussi membres de la chorale "A Coeur-Joie"...
Côté souverains étrangers :
Des photos [dans "Point de vue, images du monde" ou "Voici" ?] du prince Philippe (fils de l'actuel roi Albert) recevant le foulard aux couleurs de la sélection Belge pour le jamboree du Chili. "l'héritier de la Couronne, qui fut, en son jeune âge, louveteau (comme aujourd'hui son neveu, le petit Amedeo, fils de sa sœur Astrid). Le prince n'a pas de totem..."
une photo du prince (1973) Sidi Mohammed à 10 ans qui fait le salut louveteau à Ifrane (Maroc) dans le Paris-Match n°2533 (2625) du 16 septembre 1999.
Pour la Grèce , en 1961 (dans Paris Match n°627 du 15 avril) une photo montre deux cheftaines entourées "d'oiseaux" [c'est à dire de l'équivalent grec de nos Jeannettes, ou Louvettes]. Cette grande photo porte la légende suivante : "Dans le mouvement scout, très important en Grèce, les deux princesses sont cheftaines. Sophie l'aînée est cheftaine nationale..."
Une autre page avec des photos scoutes on nomme la princesse Irène, ainsi que les prince Paul et Nicolas participant à des réunions avec des scouts.
De nombreux articles se rapportent au roi Carl Gustav de Suède , puisqu'il est président d'honneur de la Fondation mondiale du mouvement scout. En photo en uniforme scout, par exemple dans "Voici" n°162 (17-23 décembre 1990), au côté du grand duc Jean de Luxembourg , chef scout.
Enfin une longue liste communiquée par Alain Morley fait état de nombreux Éclaireurs Unionistes (protestants) plus ou moins célèbres. Parmi eux citons :
Théodore Monod , naturaliste et conférencier.
J.H. Schlœsing , commandant du groupe de chasse Alsace, Compagnon de la Libération.
François-Georges Dreyfus , professeur et auteur d'une "Histoire de la Résistance", parue en 1993.
Claude Silbermann , Préfet de Région, et Directeur de la DGSE (services secrets français)
Pierre Sabbagh , journaliste et présentateur "pionnier" de la TV
Christian Zuber , cinéaste animalier.
Pierre Fouilhé, plus connu par le célèbre totem qu'il a lancé pour la Prévention Routière chez nous : " Bison Futé " !
Jean-Louis Dumas , qui fut le P.D.G. De la société Hermès.
Alfred Schaer , P.D.G. de la société De Dietrich.
N.B. : Jacques Maillot SDF, ancien fondateur PDG de "Nouvelles Frontières", vient de reprendre ce mois ci la direction d'EuroTunnel.
Message posté le 12-04-2004 à 12:14 Auteur: Labo-ScoutCette expérience intéressante tenait lieu à la fois de l’adoubement Chevalier de France SDF, et des brevets majeurs qui seront repris par les raiders. Avec en plus le charme du « secret », comme le développa aussi la « Tribu des houlottes » dans son donjon ( équipe Nature SDF)
Dans le manuel E.U. "Sur les Traces" de 1946 (p.96 à 101) on trouve une présentation officielles des INITIATIONS, dont voici quelques extraits :
"Quatre ordres d'initiés sont constitués : les Artisans, les Athlètes, les Chevaliers, les Indiens.
Ces ordres ont leurs coutumes propres, leurs règles spéciales, leurs activités secrètes.
Ils ont pour chefs les quatre Grands Maîtres : le Maître Artisan, l'Entraîneur, le Commandeur, le Sachem, dont nul ne connaît les noms, que les membres de l'ordre...
Choisis l'initiation qui répond le mieux à tes goûts, à ton tempérament. Prépares-en les brevets à fond ; enseigne avec succès, un de ces brevets à un éclaireur.
Et alors, tu pourras adresser ta demande au Secrétariat National... Le Grand Maître te ferra passer des épreuves secrètes et si tu en triomphes, il t'admettra dans son ordre...
Pour poser sa candidature d'initié il faut :
1° Etre éclaireur (les routiers ne peuvent plus poser leur candidature).
2° Avoir satisfait à au moins six épreuves de la 1ère classe.
3° Avoir terminé les deux brevets obligatoires exigés pour chaque initiation.
4° Avoir commencé l'étude de deux des brevets facultatifs exigés pour chaque initiation.
5° Avoir fait signer sa demande de candidature par son Commissaire de district et son chef de troupe (...)
[suivent 4 pages sur les brevets requis ou en option pour chaque initiation] :
Artisan (brevets obligatoires = Pionnier, Campeur.)
Athlète (brevets obligatoires = Gymnaste, Aide-Secouriste)
Chevalier (brevets obligatoires = Aide-Secouriste, Sauveteur)
Indien (brevets obligatoires = Observateur, Explorateur).
N.B. L'insigne de l'Initiation correspondante se portait aussi sur la manche gauche, ressemblant à un gros badge rond (à bordure particulière). Message posté le 08-04-2004 à 12:20 Auteur: Labo-ScoutVisiblement notre ami Louis a utilisé aussi des sources communiquées par Alain Morley (cf. revue Kim). Mais il cite surtout la petite encyclopédie (p.151). Et nous constatons avec plaisir qu'il en corrige quelques erreurs ("Fédération des Éclaireuses de France" ?! et "A. Bouterot" ! p.152 ).
Mais on pourrait ajouter aussi pour archive :
Textes de 1911 des Éclaireurs Unionistes :
La promesse :
Je promets sur mon honneur de faire mon possible pour servir Dieu et la Patrie; rendre service à tout moment; obéir à la loi de l'Éclaireur.
La loi :
- 1 - Un Éclaireur n'a qu'une parole. On peut compter sur lui, il ne ment jamais.
- 2 - Un Éclaireur est loyal. Fidèle à Dieu, à la patrie, à ses parents, ses maîtres, ses chefs et ses subordonnés, il les défend envers et contre tous.
- 3 - Un Éclaireur se rend utile. Il aide son prochain et se porte à son secours, coûte que coûte. Il doit faire une bonne action au moins une fois par jour.
- 4 - Un Éclaireur est l'ami de tout le monde et le frère de tous les autres Éclaireurs. Il ne fait pas de distinction entre ceux qui sont plus ou moins riches, plus ou moins bien vêtus.
- 5 - Un Éclaireur est courtois. Il est poli à l'égard de tous et surtout des femmes et des enfants, comme aussi des faibles et des infirmes. Il n'acceptera jamais qu'on le paye pour sa politesse.
- 6 - Un Éclaireur est bon pour les animaux. Il n'en tue aucun sans raison et il protège les animaux utiles.
- 7 - Un Éclaireur est discipliné. Il obéit joyeusement et sans hésiter à tous ceux qui ont autorité sur lui.
- 8 - Un Éclaireur est toujours de bonne humeur. Il prend les choses du bon côté, il ne s'emporte pas, il ne jure jamais.
- 9 - Un Éclaireur est courageux, débrouillard, décidé.
- 10 - Un Éclaireur est tenace. Les difficultés ne le découragent pas.
- 11 - Un Éclaireur est travailleur, prévoyant, économe.
- 12 - Un Éclaireur est propre dans son corps, dans ses pensées, ses paroles, ses actes. Il ne fait rien de honteux.
et de nos jours :
la loi (1994) :
Une Éclaireuse ou un Éclaireur :
- 1 - tient parole ne fait rien à moitié, on peut lui faire confiance.
- 2 - réfléchit avant d'agir, est responsable de ses actes.
- 3 - vit en équipe, apprend à écouter et à partager.
- 4 -développe ses compétences et les met au service des autres.
- 5 - respecte, connaît et protège la nature.
- 6 - prend soin de son corps et de sa santé.
- 7 - conserve bonne humeur et maîtrise de soi, même dans les difficultés.
Texte de promesse :
Je promets de faire tout mon possible pour :
Écouter la parole de Dieu, me mettre au service des autres, vivre la loi.
[ Ce Message a été édité par: Labo-Scout le 08-04-2004 12:23 ]
Message posté le 26-03-2004 à 08:31 Auteur: Labo-ScoutPlus d'une vingtaine de noms cités ci-dessus ont leur notice biographique dans la petite encyclopédie "Mémoire du scoutisme" de Louis Fontaine (auquel nous avons quelque peu collaboré). Edité en 1999, ce premier tirage est quasiment épuisé, mais une large mise à jour avec compléments doit avoir lieu dans quelques années...
Citation: Le 2004-03-19 21:33, Louis Fruchard a écrit
Si on commence à faire la liste des évêques qui ont été scout, il va falloir de nouvelles pages. D'autant qu'après Mgr Riou (fidei donum, au Brésil) d'autres évêques Scouts d'Europe vont fatalement venir, vu le pourcentage remplissage SUF/ SDF/ FSE des séminaires diocésains...
Voici par exemple des éléments biographiques sur 6 "Monseigneurs", issus de la première génération Scouts de France. C'est peut-être un peu long pour ce forum ? Mais il est interessant de noter les recoupements de ces noms :
Cardinal Pierre PHILIPPE
Dominicain, Préfet de Congragation Romaine. Totem scout : Potame...
Paul Philippe connut le scoutisme en 1922, à l'instigation de l'abbé Richaud (alors aumônier de la 1ère Versailles). Il fonda d'abord en tant que C.P. à l'âge de 17 ans la 1ère Saint Cloud dont il devint peu après l'assistant du scoutmestre, Michel de Paillerets. Il participa à toute la vie scoute de son district dirigé alors par Michel de Chivré (au jamborée du Danemark en 1924, il eut l'honneur de serrer la main de Baden Powell...)
Il fut du 2ème camp-école de Chamarande et reçut la badge de bois des mains du Père Sevin.
Avec tout le district de Versailles, soixante-dix scouts et cheftaines, il devait encore fêter la Saint Dominique le 4 août 1925 (date de l'ancienne célébration) au couvent d'Amiens : "Combien avons-nous été, ce 4 août, à consacrer nos vies à l'Eglise ? (Père de Chivré). Il entra dans l'ordre dominicain en 1926 dont il reçut l'habit en la vigile de l'Immaculée Conception, le 7 décembre de la même année, en même temps que les pères Forestier et de Paillerets. Tous les trois venaient du scoutisme.
En 1954, Paul Philippe élevé au titre de "Premier Compagnon du Saint Office", avait à connaître les démélés du Saint Siège avec la Mission de France. Guy du Pasquier, qui tenait informé le Père Perrot des événements intervenant à Rome pour la Mission, indique assez clairement, à cet égard, les positions de fermeté prises par le Père Philippe.
Il reçut la consécration épiscopale des mains du Bx Jean XXIII. Le nouvel archevêque Philippe participa activement à la préparation du Concile Vatican II comme membre de la Commission de la Religion et de la Communication sociale. En 1967, il est Secrétaire à la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la Foi. Nommé en 1973 parmi les membres du Sacré Collège, le Pape Paul VI lui confia, comme Préfet, la direction de la Sacrée Congrégation pour les Eglises Orientales qu'il conservera jusqu'en 1980. Mgr. Philippe était aussi Protecteur de l'Ordre Souverain de Malte et fut nommé par Jean Paul II membre de la S.C. pour la Religion et la cause des Saints.
Mgr. Paul Philippe avait conservé les meilleurs rapports avec les anciens scouts qu'il avait connu dans sa jeunesse (comme le père de Chivré dont il aimait à se dire l'ami). A l'occasion de la parution de l'ouvrage "Un Jour les Scouts" (Ed. de l'Orme Rond) en 1980, il écrivit à l'éditeur en indiquant toutes ses anciennes références dans le mouvement des SDF et en signant de son totem.
Il devait ajouter dans sa correspondance : "... Je me vante peut-être, mais pour l'histoire du scoutisme, je crois bien être l'unique ancien scout devenu Cardinal. Car il a eu des aumôniers scouts devenus cardinaux (sous-entendu qui n'avaient pas débuté dans le mouvement comme simple éclaireur), mais enfin il faut bien qu'un scout soit dans le Sacré Collège !..." Ses obsèques furent célébrées en la Basilique St. Pierre de Rome en présence de 21 évèques et cardinaux, sous la présidence du Pape Jean-Paul II.
(+ Sources Analecta S. Ordinae Praedicorum XLVIII )
Cardinal RICHAUD
Aumônier scout à la 1ère Versailles dès 1923 , puis Aumônier de Province, devenu Cardinal archevêque de Bordeaux . Totem Scout "Loup Féroce".
Conquis par le scoutisme alors qu'il était jeune prêtre et aumônier du Lycée Hoche à Versailles, il devint le responsable religieux de la 1ère Versailles.
Il fit paraître encore les "Veillées de prières", préfacées par le Chanoine Cornette, qui fut le vade-mecum de la spiritualité scoute avant la guerre. Devenu aumônier de province, il était, en outre, assesseur de Mgr. Courbe, responsable de l'Action Catholique.
Nommé en 1934 auxiliaire de Mgr. Rolland-Gosselin, évêque de Versailles. Il exigea alors que sa croix pectorale fût une croix potencée avec la devise "être prêt", qu'il rappela encore dans son anneau pastoral et certaines de ses mîtres !
Il devint par la suite évêque de Laval, puis archevêque de Bordeaux au départ de Mgr. Feltin. Le cardinal Richaud écrivit après la guerre au nom de l'épiscopat français un "Directoire" sur la doctrine sociale. Au moment de la crise du scoutisme, il refusa d'intervenir contre les modifications Pionniers-Rangers, solidaire de l'ensemble de l'épiscopat, malgré ses attaches antérieures et les demandes pressantes d'anciens chefs.
Mgr Jean RUPP
Nonce apostolique à Bagdad, observateur permanent du Saint Siège auprès des Nations Unies , puis Observateur permanent auprès de l'Unesco. Archevêque de Monaco
Il fonda la première Bourg-la-Reine en 1926, et devint commissaire assistant de district en 1928. A cette époque, Jean Rupp, qui avait admirablement intégré la méthode scoute et spécialement le système des patrouilles, en faisait l'analyse assez frÚquemment dans les revues du mouvement, et notamment dans "Le Chef" en 1928/29, par exemple, il fit paraître une étude sur "Le fonctionnement de la Cour d'Honneur dans la direction de la Troupe", entretenant avec le Sevin et le chanoine Cornette des rapports suivis.
Après sa prise de soutane, l'autorisation de l'archevêque de Paris de participer au jamboree de Birkenhead en tenue scoute (dont il fit le compte rendu pour la revue "Le Chef"). Jean Rupp, très doué pour les langues, en parla sept : français, anglais, italien, espagnol, polonais, russe et allemand, outre les langues anciennes latin, grec... Le scoutisme, très présent à cette époque au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, avec les abbés Lallier et Ramondot qui avaient même créé un clan de séminaire, et qui furent ordonnés tous deux en 1932, deux ans avant lui. C'est à ce moment qu'il aida aussi les aumôniers de certaines troupes parisiennes, comme la Première Paris où le réclamait le chanoine Cornette, ou la 201ème Paris du quartier Championnet.
Aumônier du clan des Beaux-Arts, c'est lui qui prêcha à Notre Dame lors de la commémoration des décès du chanoine Cornette et du général de Salins en 1936 devant 10.000 scouts, chefs et cheftaines. En liaison avec le Q.G., il organisa chaque été, de 1935 à 1939, les "Missions Saint Louis", visitant successivement, la Pologne, les Pays Baltes et la Scandinavie. Des articles relatÞrent ces voyages dans la presse scoute. En 1939, l'abbé Jean Rupp participa encore avec Henry Dhavernas, Charles Celier et Pierre Péroni à l'équipe "Rose des Vents", chargée des relations scoutes internationales. En 1947, il fut l'aumônier général du jamboree de Moisson. Il suivit surtout par la suite au plus prÞs les ÚvÞnements du scoutisme. Ainsi, en 1955, il accompagna au jamboree de Niagara Falls, au Canada, la troupe de la Première Paris dont il avait été l'aumônier.
Après la guerre, fut le premier chargé de liaison du Saint Siège avec l'Unesco. Sachant Jean Rupp en bonne position près des centres de décisions ecclésiastiques et pouvoir compter sur son efficace discrétion, le Père Sevin s'était confié à lui pour lui demander, avant sa mort (survenue en juillet 1951), de poursuivre son oeuvre et d'intervenir pour la reconnaissance de la pieuse union qu'il avait fondée (approuvée par l'évêque du lieu, Mgr. Roeder en 1949) mais qu'il désirait voir reconnaître en congrégation sous le nom des Dames de la Sainte Croix de Jérusalem. D'après Pierre Péroni, fidèle à la demande que lui avait faite le Père Sevin, il fit beaucoup auprès des dicastères intéressés pour l'autorisation d'érection de leur Congrégation. C'est lui fut appelé pour la bénédiction du monument funéraire sur la tombe du Père Sevin à Boran. Il s'occupa ensuite de la branche masculine de cet ordre, dont les premiers membres se réunirent en chapitres à Lens (cf. Riaumont, entre autres).
Chargé successivement de l'administration diocésaine des étrangers, puis directeur national des oeuvres catholiques pour les émigrants et membre du Conseil suprême pour l'émigration à Rome, Jean Rupp fut alors nommé evêque auxiliaire du Cardinal Feltin, Archevêque de Paris et sacré évêque en 1955 en la basilique de Saint Denis. En 1962, Mgr Rupp était nommé évêque de Monaco où il resta presque 10 ans. En 1971, Paul VI le faisait Nonce apostolique en Irak et au Koweit, où il eut un rôle important auprès des communaurtés chrétiennes d'Irak. En 1978, pour la dernière nomination de son pontificat, Paul VI désigna Mgr Rupp comme Observateur permanent du Saint Siège auprès des Nations Unies et institutions spécialisées à Genève (Organisation mondiale de la santé, Bureau international du travail, etc...)
Mgr Rupp soutint les Amitiés de France de Louis Faure à qui il adressa plusieurs messages d'encouragement dans l'esprit des fondateurs qu'ils avaient connus. Constatant avec inquiétude que les soubresauts de la crise du scoutisme risquaient d'avoir des conséquences graves. Bien que les éminentes fonctions qu'il exerçait l'empéchassent de faire toute remarque publique, il fut le seul évêque scout à encourager, en avril 1971, la création des Scouts Unitaires. Par ailleurs, il avait noué, depuis longtemps des relations suivies avec le Père Revet, fondateur du village d'enfants de Riaumont, ayant trouvé son nom dans les papiers du père Sevin. Autour de Mgr. Rupp, une première fraternité regroupa des prêtres dans l'Institut séculier de la Sainte Croix de Jérusalem (branche masculine) qui fut érigé canoniquement aux diocèses d'Arras et de Monaco. En 1980, Jean-Paul II nomma Mgr. Rupp Chanoine de la Basilique romaine Sainte Marie Majeure, où il sera inhumé le 31 janvier 1983.
(cf. Article nécrologique du "Courrier de l'Unesco" en mars 1983)
Mgr Marc LALLIER : Evêque de Nancy, archevêque de Marseille, puis de Besançon.
Entré à la 1ère Paris/SDF dès 1920 . Il fonde l'une des premières meutes du mouvement SDF. Il sera successivement, louvetier, chef de troupe et chef de clan. Au 5ème Cours de Chamarande (1924) avec Marcel Forestier futur aumônier général (sous la direction du père Sevin, assisté de Paul Coze). Par la suite, il resta très lié au Père Sevin qu'il suivit à Rome en pèlerinage et qu'il assista ensuite à Chamarande pour les sessions d'aumôniers. Il fut ordonné prêtre le 29 juin 1932 en compagnie de Pierre Ramondot (ancien SM de la VIIIème et de la XXVème Paris et C.N.R.) et de 6 autres scouts, poursuivant des activités dans le scoutisme comme aumônier de Chamarande jusqu'en 1940, puis aumônier général des Guides. Il devint évêque de Nancy, et salué par la presse scoute SDF comme le premier évêque issu du mouvement. De fait, Mgr Lallier restait très proche du scoutisme et au sein de la commission de la jeunesse à la commission épiscopale permanente, il passait pour être l'évêque "protecteur" du mouvement.
Dans la revue "Le Chef", en mars 1964, Marc Lallier, archevêque de Marseille, président de la commission épiscopale de la jeunesse, présentait comme source de bienfaits, la nomination du Chanoine Perrot, déjà aumônier général des GDF, au même poste près des SDF. La même année, relancé par les quatre DCCC (Delsuc, Montjamont, Dhavernas et Menu) pour qu'il intervienne afin atténuer, au moins, les changements radicaux en cours, il resta sourd, comme du reste les autres évêques issus du scoutisme, à l'exception de Mgr. Rupp. Une lettre émouvante de Michel Richard sur le même sujet à son ancien camarade de Cham recevra une réponse sans espoir (cf. "Nova et vetera" de Lionel Christien).
Mgr Pierre RAMONDOT aumônier des étudiants de l'Institut Catholique de Paris. Président du Comité Catholique des Amitiés françaises dans le monde ("Prélat de Sa Sainteté"). Totem scout : Baloo des nuits argentées. Second commissaire national à la Route.
Logé au Centre étudiant des Maristes du 104 de la Rue de Vaugirard, il apprit l'existence du scoutisme en 1923 et fit ses premières armes à la paroisse St. Jean-Baptiste de Grenelle comme scoutmestre. (VIIIème Paris, l'une des unités dite du Cardinal (Dubois)). La même année il suivait un cours de Chamarande où en plus d'une session de formation il reçut son poétique totem.
A la rentrée de 1925, il fut amené à s'occuper de la XXVème Paris, dite Troupe Montalembert, qui avait la particularité de ne recruter que des scouts âgés de 17 ou 18 ans et de les former rapidement pour devenir soit routier, soit scoutmestre. Cette troupe de formation de chefs fut prise en main par Pierre Ramondot qui lâchait ses garçons dans des unités qui se fondaient dans la grande agglomération parisienne.
En 1926, au moment où Marcel Forestier, premier Commissaire Routier, partait chez les dominicains, ce fut Pierre Ramondot qui fut choisi pour prendre le relai. Bientot, fort de cette expérience, il créait aussi un clan Routier en symbiose avec la XXVème Paris et, le "Groupe Montalembert" devint un un véritable centre où gravitait un réseau très dense de troupes filiales, c'est à dire ayant en leur maîtrise un ou deux routiers du clan. Il se rendit au Jamborée d'Olympia, et à Birkenhead en Angleterre en 1929 (vocation tardive, ayant même eu l'autorisation de pouvoir se mettre en uniforme, comme Jean Rupp).
Devenu l'aide et le secrétaire du chanoine Cornette, dont la fatigue, l'âge et les charges allaient en s'accroissant ; le reste de ses occupations allant au poste que l'archevêché lui avait confié comme aumônier de la Cité universitaire, où avait déjà oeuvré l'abbé Lallier.Dans le monde du scoutisme de l'époque, beaucoup pensaient que Pierre Ramondot serait appelé au poste d'aumônier général pour succéder au chanoine Cornette dont l'état de santé devenait plus préoccupant depuis 1935.
En 1954, on lui offrit la présidence du Comité Catholique des Amitiés françaises dans le monde.
Elevé en 1957 à la dignité de Prélat de Sa Sainteté, appelé à devenir membre du Haut Comité de la langue française en 1966, puis membre désigné du Conseil Supérieur des Français de l'Etranger en 1970, expert enfin auprès de la Commission française de l'Unesco.
Le gouvernement sut reconnaître l'oeuvre accomplie par Pierre Ramondot qui fut successivement fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1959, officier de l'Ordre du Mérite en 1967 et promu en 1978, officier de la Légion d'Honneur.
(voir photos de Pierre Ramondot dans "Un Jour les Scouts". Ed. de l'Orme Rond 1982.)
Mgr Daniel PERROT curé St. Honoré d'Eylau) chanoine honoraire, prélature épiscopale.
Professeur au séminaire de Lisieux de la Mission de France de 1942 à 1950.Aumônier général des Guides de France ET des Scouts de France de 1962 à 1966.
Scout de France à 13 ans à Mayence (en Allemagne, / familles des troupes d'occupation françaises). C.P. puis assistant et chef de troupe en 1929 l'année où il entra au Grand séminaire de Paris où il retrouva d'assez nombreux chefs ayant déjà acquis une certaine célébrité comme Marc Lallier ou Jean Rupp.
Envoyé comme aumônier du collège Stanislas de Nice, avec l'un de ses anciens camarades de la troupe de Mayence, enseignant dans le même collège, ils fondèrent la 12ème Nice comprenant une meute, une troupe et un clan. Daniel Perrot en fut l'aumônier jusqu'en 1942. Il fut intégré à plusieurs camps-écoles d'aumôniers, dont un dirigé par le général de la Porte du Theil et un autre par le Père Doncoeur. Il participa, en outre, comme aumônier de la délégation Niçoise au pélerinage du Puy, le 15 août 1942.
Professeur au Séminaire de la "Mission de France" à Lisieux, il va suivre la fondation de ce nouvel apostolat en milieu ouvrier, avec ses crises et ses espoirs. En août 1954, une nouvelle constitution apostolique de la Mission de France, personnellement revue par le pape Pie XII, permettait l'ouverture du séminaire de Pontigny sous la direction du Père Morel (Aumônier national de la brancher Eclaireur/SDF pendant la guerre, et en 1953 l'adjoint du Père Forestier).
Recruté en 1945 par Mme de Kerraoul chef Guide/GDF (la nièce du Maréchal Lyautey), il va devenir Aumônier Général des Guides de France, auquel on adjoint l'aumônerie des Scouts de France à partir de 1963. Restant membre du Conseil National jusqu'en 1981, il sera aussi nommé curé de St. Honoré d'Eylau (la paroisse des premiers entraîneurs catholiques du chanoine Cornette)!
(cf. Publication des interventions du colloque de Chantilly sous le titre général "Le Scoutisme", Ed. du Cerf 1994).
_________________
Laboratoire Scout de Riaumont
B.P. 28 62801 Liévin cedex
(TGV-Nord = Lens)
[ Ce Message a été édité par: Labo-Scout le 26-03-2004 08:34 ] |