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Paraboles : parce qu'une petite histoire vaut souvent mieux qu'un long discours
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Af' Le Loup
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Je la connaissais mais avec deux bateaux et un hélicoptère.

Af'

[ Ce Message a été édité par: Kazi le 30-11-2004 09:52 ]
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Oryx
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Choc a déjà posté ce texte aujourd'hui même : Dieu et le barbier.

A croire que vous avez les mêmes sources !
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FauvetteO
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Impressionnant cette communion de pensée avec Choc ! Pour info, cette histoire est disponible sur le site Serviam.

Allez, je vous en raconte une autre :

Si le diable pouvait se confesser ! (conte...) par G. Hünnermann

Le vieux curé était resté au confessionnal jusqu’à la tombée de la nuit, jusqu’à ce que le dernier pécheur eût quitté l’église. Cependant, il décida d’attendre encore un peu, au cas où un pénitent en retard se présenterait encore.

Il était fatigué et malgré lui ses paupières se fermaient.

Tout à coup, il sursauta. La porte de l’église avait bougé ; peut-être n’était-ce qu’un coup de vent car la tempête faisait rage autour de la maison de Dieu. Mais une silhouette se détachait sur le mur : un homme s’avançait. Son pas résonnait de façon étrange sur les dalles, comme s’il avait une jambe de bois. Il avait relevé le col de son manteau, et à travers les grilles du confessionnal, le prêtre ne put distinguer du visage que deux yeux au regard sombre. L’étranger entra dans le confessionnal après une brève hésitation et s’agenouilla.

« Quand vous êtes-vous confessé pour la dernière fois ? » demanda le prêtre.

« Je n’ai encore jamais reçu ce sacrement » répliqua l’homme d’une voix étouffée.

« Jamais, dites-vous ? »

« Jamais. »

« Quel âge avez-vous donc ? »

« Je ne sais pas, il y a beau temps que j’ai cessé de compter les années. »

« Mais vous devez bien savoir à peu près votre âge ? » « Une demi-éternité. »

« Bien, disons alors soixante-dix ans ! De quoi vous accusez-vous ? »

« J’ai été orgueilleux » répliqua le pécheur.

« Rien d’autre ? » insista le prêtre, étonné. « Vous n’avez été orgueilleux qu’une seule fois durant toutes ces années ? »

« Oui, une seule fois seulement. »

« Et rien d’autre ? »

« J’ai été envieux. »

« Envieux ? »

« Oui, envieux. J’étais jaloux de tout le monde. »

« De tout le monde ? »

« Oui, de tout le monde. »

« Et pourtant, il y a tant de pauvres humains qui ont à peine de quoi pour vivre. Et il y a des malades qui souffrent terriblement, des aveugles, des lépreux, des fous. Vous ne pouvez tout de même pas envier tous ceux-là ? »

« Pourtant, je les envie tellement. »

« Etrange » dit le prêtre, en hochant la tête, « Qu’avez-vous encore fait, à part cela ? »

« J’ai tenté les autres et me suis réjoui lorsqu’ils maudissaient Dieu. »

« Combien en avez-vous séduits, et à quels péchés ? » « Des foules ! à tous les péchés qui existent ! Ce qui me réjouissait le plus, c’est quand j’arrivais à faire tomber une âme d’enfant dans le péché mortel ».

« Mais c’est épouvantable ! » gémit le prêtre. « Avez­vous encore quelque chose à confesser ? Avez-vous volé ? »

« Non, jamais ! »

« Menti ? »

« Oui, très souvent. »

« Juré ? »

« Toujours. »

« Manqué la sainte messe ? »

« Je ne peux supporter la vue de l’Hostie ou du calice. »

« Dans ce cas, vous n’avez sans doute pas été souvent dans une église ? »

« Si, très souvent. »

« Qu’avez-vous donc fait, à l’église ? »

« J’ai séduit les gens. »

« A l’église ? »

« Oui, à l’église. »

« Mais à quoi donc ? »

« Au confessionnal, je leur ai conseillé de passer sous silence les péchés graves. »

« Avez-vous péché contre le sixième commandement ? » « Non, jamais » répondit l’homme avec un sourire de mépris.

« En pensées non plus ? »

« Non, jamais. »

« Etrange. Avez-vous tué ? »

« Non ! J’ai seulement incité les autres au crime et à l’assassinat. C’est de ma faute aussi que beaucoup d’humains aient perdu la vie de la grâce. »

« Avez-vous péché contre votre mère ? »

« Je n’ai jamais eu de mère. »

« Mais chaque homme a une mère ! Peut-être la vôtre est-elle morte peu après votre naissance ? »

« Non, je n’ai jamais eu de mère. »

« J’ai à faire à un fou ! » pensa le prêtre, que cet étrange pénitent commençait par inquiéter. Qu’allait-il pouvoir lui dire ?

« Regrettez-vous au moins vos péchés ? » demanda-t-il.

« Dieu m’a lourdement puni pour ma première faute. »

« Vous regrettez donc ? »

« Parce que j’ai été puni. »

« Et non pas par amour de Dieu ? »

« Non, pas par amour. Je ne peux pas aimer. »

« Vous ne pouvez pas aimer ? »

« Non, cela m’est impossible. Je hais tous les hommes et les anges. Je hais toute la création. Et je hais Dieu par-dessus tout. »

« Vous haïssez Dieu ? » balbutia le prêtre, bouleversé.

« Oui, je le hais. Mais si vous me donnez l’absolution de mes péchés, je vais l’aimer et ne cesserai plus de chanter ses louanges. »

« Il faut d’abord que vous aimiez ! Car si vous n’aimez pas Dieu, je ne peux vous donner l’absolution. »

« Donnez-moi une très dure pénitence, je veux bien la faire. Je suis prêt à donner beaucoup d’argent pour les pauvres, autant de millions que vous voulez ! Je vous construirai une nouvelle église, une cathédrale plus splendide que Saint Pierre de Rome ! »

« Aucun homme ne possède cette fortune. »

« Moi, si. »

« Oui, c’est bien un fou », pensa le curé. Puis il dit :

« Même si vous déposiez tous les trésors du monde à mes pieds, je ne peux vous donner l’absolution, parce que vous n’aimez pas Dieu. Pourquoi le haïssez-vous ainsi ? Dieu est pourtant si bon et si juste ! »

« Je le sais. »

« Son fils est mort pour nous sur la croix. »

« Je sais. »

« Pourquoi donc baissez-vous Dieu ? »

« Je voulais être comme Dieu ! Et il me repoussa. »

« Qui êtes-vous ? » sursauta le prêtre. « Ce que vous venez de dire là, un seul peut le dire : le diable. »

« Je suis le diable ! S’il vous plaît, donnez-moi l’absolution. »

« Je ne peux pas te donner l’absolution. Je peux absoudre le plus grand pécheur, mais pas toi. »

« J’en avais le pressentiment. C’est cela mon malheur. »

« Quoi ? »

« De ne pouvoir me confesser. Oh ! monsieur le Curé, » dit Satan, respirant avec difficulté « comme j’envie les hommes de pouvoir le faire. Comme j’échangerais volontiers mon sort avec celui du dernier des mendiants, avec n’importe quel assassin condamné à mort. Tous ceux-là peuvent se confesser ! Moi, je ne le peux pas ! C’est pourquoi je les envie ! C’est pourquoi j’exhorte les hommes, se préparant à la confession, à cacher leurs plus gros péchés et comme je me réjouis alors, quand j’y réussis, car alors j’ai trouvé quelqu’un que je n’ai plus besoin d’envier. Tous les cent ans j’essaie une fois de me confesser, mais jamais encore aucun prêtre ne m’a donné l’absolution. Je vais donc continuer ma route, haïssant Dieu et les hommes. »

Avec un soupir de désespoir sans nom, l’homme se leva et repartit sur sa jambe de bois. Profondément bouleversé, le prêtre leva la tête. Il passa la main sur ses yeux… véritablement, il avait dû rêver.

Un jeune homme, agenouillé devant le confessionnal, s’avança et avoua ses péchés. A l’un des commandements les plus importants, il hésita un instant.

« As-tu tout avoué ? » demanda le prêtre.

« Oui, tout. »

« N’as-tu rien omis, par hasard ? Réfléchis encore une fois. Tu sais qu’une mauvaise confession est un malheur terrible, qu’un confesseur n’a jamais le droit de parler de ce qui lui a été dit… Et maintenant, dis-moi, n’as-tu pas caché quelque chose quand même ? »

« Comment savez-vous cela, Monsieur le Curé ? » balbutia le jeune homme.

« J’en ai eu le pressentiment. »

« Oui, j’ai dissimulé quelque chose » répondit le pénitent. « J’avais honte de l’avouer. » Puis il avoua un très grand péché.

« Dieu merci, tu as finalement été sincère o dit le prêtre, ému. « N’oublie jamais qu’une bonne confession est un grand bienfait. Tu n’as qu’à reconnaître honnêtement ta faute, et tu connais la sentence avant même d’être entré dans le confessionnal. C’est un acquittement et une grâce, voilà ce qu’est l’absolution de ta faute. Que ne donnerait le diable, pour pouvoir se confesser. »

Bouleversé, le jeune homme quitta le confessionnal. Après un moment, le Curé se leva à son tour, fit la génuflexion devant l’autel. Sous le confessionnal, un vieux maître avait dessiné, quelque cent ans auparavant, le démon. Le prêtre jeta un coup d’oeil à cette peinture du diable, et il lui sembla l’entendre grincer des dents.

G. Hünnermann
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Af' Le Loup
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"Je vous propose ce nouveau fuseau pour y placer ces petites histoires qui valent mieux, souvent, que des longs discours"

Cette dernière "petite histoire" n'est-elle pas un peu un "long discours"?

Af'
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Zebre
Zebra One

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De plus elle est tout à fait incorrecte au niveau théologique. Elle sort d'où ? un site moderniste ?
« J’en avais le pressentiment. C’est cela mon malheur. » - « Quoi ? » -« De ne pouvoir me confesser. Oh ! monsieur le Curé, » dit Satan, respirant avec difficulté « comme j’envie les hommes de pouvoir le faire.

Le diable est en dehors du temps, et s'il ne peut plus être absoud, ce n'est pas faute de trouver un sacrement pour (Dieu en est bien capable mieux qu'un prêtre), c'est parce qu'il ne peut pas souhaiter autre chose que ce qu'il est.
Mauvaise et méchante histoire (d'un Dieu sans pitié qui condamne sa créature à la haine sans espoir de rémission....)

D'ailleurs la ponctuation du texte est anglaise. Cela serait-il une parabole protestante ?

[ Ce Message a été édité par: Zebre le 30-11-2004 10:13 ]
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FauvetteO
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Ce n'est qu'une histoire pour montrer la chance que nous avons de pouvoir nous confesser; il ne faut pas forcément voir beaucoup plus loin. En voici la source, qui n'a rien de moderniste :

http://www.salve-regina.com/Morale/Si_le_diable_pouvait_se_confesser.htm
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FauvetteO
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Réside à : Paris
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Allez, en voilà une autre qui, j'espère, plaira plus à Zèbre :

(Je reconnais qu'elles sont un peu longues mes histoires...)

Le chevalier au barizel

La légende tait le nom du chevalier au barizel. Elle dit seulement que, poussé par la peur de la damnation éternelle et non par un vrai repentir, ce chevalier prit un jour la bure et le bâton du pèlerin, pour se rendre dans un monastère et faire confession de ses péchés.

La confession fut longue ! Jamais chrétien n’avait pillé tant d’églises, ruiné tant de couvents, dépouillé tant de voyageurs, blasphémé plus souvent le nom du Christ et de sa mère. Mais rien qu’à raconter ses crimes, il trouvait encore tant de plaisir, que l’abbé qui le confessait était bien moins épouvanté de la grandeur et du nombre des péchés qu’il avait commis, que de l’orgueil diabolique qui le faisait toujours s’y complaire.

– Mon fils, dit-il au pénitent, quand celui-ci eut achevé sa confession épouvantable, n’attends pas de moi l’absolution : tu es encore au pouvoir de Satan, et les péchés ne sont remis qu’à ceux qui ont dompté leur mauvaise âme.

En entendant ces mots, le chevalier resta sans voix, tant la confusion, la surprise et la colère l’étranglaient. Puis cédant à la fureur :

– Moine, s’écria-t-il enfin, impose-moi l’épreuve qu’il te plaira ! Rien n’est au-dessus de mon courage. Veux-tu que je fasse à genoux le chemin de Rocamadour, ou bien celui, plus long encore, qui conduit jusqu’à Compostelle, où repose Saint Jacques, frère du Seigneur ? Nul n’a fait une si longue route à genoux ! Les miens, au cours de ce voyage, deviendront plus durs et calleux que ceux des chameaux d’Arabie...

Et il parlait encore que, sans prononcer un seul mot, l’abbé secoua la tête pour dire non.

– Alors, reprit le pénitent, veux-tu que je m’en aille outre-mer, me battre avec les mécréants ? Il n’y a pas d’homme dans le monde aussi fort et vaillant que moi. Je défierai leur prince Saladin, je le tuerai sous les yeux de ses gens, je mettrai en Fuite son armée, je délivrerai le Saint-Tombeau, et je t’enverrai, pour ton couvent, une épine de la couronne du Roi de Gloire !

L’abbé restait toujours silencieux, et cette fois encore, d’un mouvement de tête il dit non.

– Parle ! s’écria le chevalier en frappant les dalles de son bâton. Je t’ai confessé mes péchés. Je te demande une pénitence. Tu me la dois. Réponds !


– Pas tant de violence, mon fils ! répondit le moine avec douceur.

Alors, le chevalier se jetant à ses pieds :

– Aie pitié de moi ! implora-t-il. Sauve-moi de la damnation. J’ai peur des flammes de l’enfer et de brûler éternellement.

L’abbé le releva et lui dit :

– Aujourd’hui, je ne puis rien pour toi. Reviens demain. Je prierai toute la nuit, et peut-être pourrai-je te dire quelle pénitence Notre-Dame m’aura inspirée pour te sauver.

Le chevalier se retira, et l’abbé, comme il avait dit, demeura toute la nuit en prière, demandant à la mère de Dieu quelle épreuve imposer à ce pécheur, qui, jusque dans son désir d’obtenir miséricorde, continuait de nourrir tant d’orgueil.

Notre-Dame alors lui apparut, portant dans ses mains un tonnelet pareil à ceux qu’on voit aux paysans quand ils vont aux champs pour la moisson.

– Prends ce barizel, dit-elle, remets-le à ton orgueilleux, et lorsqu’il l’aura rempli, ses péchés lui seront pardonnés.

Sur ces mots elle s’effaça, comme elle était venue, dans la blancheur de l’aube, laissant aux mains de son bon serviteur le tonnelet de bois.

De grand matin, le chevalier, rempli d’arrogance et d’angoisse, se présentait au monastère.

L’abbé lui remit le barizel, en lui répétant mot par mot ce que Notre-Dame avait dit :

– Prends ce barizel, emplis-le. et lorsque tu l’auras rempli, tes péchés te seront pardonnés.

Le chevalier, tout étonné d’une pénitence aussi simple quand il en avait proposé tant d’extraordinaires, courut à la fontaine. Mais à peine entrée par la bonde, l’eau s’échappait du tonnelet par mille fissures invisibles.

Vingt fois il recommença l’épreuve, vingt fois le tonnelet resta vide.

À la fin, se croyant victime de quelque sortilège, il jette par terre le tonneau et se met à le frapper du pied pour le réduire en miettes. Mais le barizel résista, bien qu’à le voir il parût si frêle qu’un enfant eût pu le briser.

Retournant alors chez l’abbé :

– Ton barizel, dit-il avec emportement, est oeuvre de magie, et moi, je ne suis pas magicien ! Je ne demande pas mieux que de souffrir, mais je ne puis faire de miracles. Donne-moi donc une pénitence qu’il soit en mon pouvoir d’accomplir.

Toujours avec la plus grande douceur, l’abbé lui répondit :

– Emplis ce barizel, mon fils, et lorsque tu l’auras rempli, tes péchés te seront pardonnés.

Et là -dessus il s’éloigna, laissant le chevalier plus outré que jamais et se disant dans sa colère : « On se moque de toi ! Laisse là ce tonneau, cette robe de bure et ce bâton. Monte à cheval, reprends ton épée, et continue de vivre comme tu as vécu jusqu’ici !... » Mais au même moment il voyait devant lui les flammes éternelles, ce qui lui donnait, comme on pense, beaucoup à réfléchir. Et le bout de ses réflexions fut qu’il ramassa son bâton, suspendit le tonnelet à son cou et se mit en chemin pour découvrir l’eau merveilleuse qui remplirait son barizel.

Il erra par toute la terre, il parcourut toutes les mers, il descendit tous les fleuves, les glacés et les brûlants, ceux qui se perdent dans les sables et ceux qui s’enfoncent sous les feuillages, ceux qui ne nourrissent aucune vie et ceux que peuplent des poissons fabuleux, ceux qui n’emportent que des boues et ceux qui roulent des cailloux d’or, ceux où ne se baignent que des païens, et le plus beau, le plus précieux de tous, celui où Saint Jean le Baptiste a baptisé Notre-Seigneur. Il se pencha sur toutes les sources, celles qui appartiennent aux nymphes et celles qui sont le domaine des saints, celles qui donnent des maris aux filles et celles qui apportent la guérison aux malades. Mais pas une source, pas un ruisseau, pas un lac, pas une rivière, pas un fleuve, pas un océan ne laissa dans le barizel une seule goutte de son eau.

Que de fois, dans son désespoir, le sombre voyageur essaya de se défaire du barizel ensorcelé ! Mais les flammes ne voulaient pas le brûler, les pierres refusaient de le briser, et quand il le jetait au fond des précipices, une force invincible le poussait aussitôt à descendre l’y chercher. Quoi qu’il fît, il ne put jamais ni le brûler, ni le briser, ni le perdre... ni surtout jamais le remplir.

Or, longtemps, très longtemps plus tard, transi de froid et de malheur, un pèlerin, le soir de Noël, s’arrêtait devant le monastère où s’était présenté naguère un pénitent d’une arrogance comme on n’en avait jamais vu.

L’abbé ne le reconnut pas.

– Qui êtes-vous, pauvre de Dieu ? lui dit-il.

Sans répondre, le pauvre de Dieu (il l’était doublement, appartenant à Dieu et manquant de Dieu tout de même), sortit de dessous son manteau le tonnelet poussiéreux et vide.

– Vois, lui dit-il enfin, et reconnais le barizel que tu m’as donné autrefois. Je l’ai plongé dans toutes les fontaines, dans tous les lacs, dans tous les fleuves et dans toutes les mers. Pas une goutte n’est restée au fond. Hélas ! ma damnation est sûre ! Ah ! quel regret j‘ai de ma vie !

Comme il disait ces mots, pour la première fois une larme jaillit de ses yeux. Elle tomba dans le barizel. Et le barizel fut rempli.


MORALITÉ

Ce conte nous dit clairement :
Vous qui péchez, pleurez souvent.
Larme est forte, quand elle est chaude,
Contre la faute qu’elle échaude,
Et renlumine et éclaircit
Ce que péché souille et noircit.


Jérôme et Jean Tharaud
Extrait de Les contes de la Vierge, Plon, 1940.
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Le secret de Jim

Chaque jour à midi, un misérable vieil homme entre dans l'église et en ressort quelques minutes plus tard.
Un jour, le sacristain lui demande ce qu'il vient faire (car l'église possède des meubles de valeur...)
-je viens prier.
-ce que je ne comprends pas, rétorque le sacristain, c'est que vous puissiez prier aussi rapidement.
-Oh, vous savez, je suis bien incapable de réciter une longue prière. Mais, tous les jours à midi, je rentre dans cette église et je dis seulement : Jésus, c'est Jim. Une minute après, je m'en vais. Ce n'est qu'une toute petite prière, mais je suis certain qu'Il m'entend.
Quelques jours plus tard, à la suite d'un accident, Jim est transporté à l'hôpital. Et là, dans la salle commune, il exerce une extraordinaire influence autour de lui : les malades grincheux deviennent joyeux et souvent des rires fusent dans la pièce.
Un jour la soeur infirmière lui fait part de son étonnement :
-Jim, les malades estiment que vous êtes responsable du changement survenu dans cette salle. Ils disent que vous débordez continuellement de joie.
-C'est vrai, ma soeur. Je ne peux pas m'empêcher d'être joyeux ; voyez-vous, c'est grâce à celui qui me rend visite chaque jour. Cela me rend heureux.
-Votre visiteur ?" La soeur est médusée. Elle a pourtant bien remarqué que la chaise contre le lit de Jim reste toujours vide. Jim est un vieux solitaire sans aucune relation. "Votre visiteur ? mais quand vient-il ?
-Mais tous les jours, répond Jim les yeux brillants. Oui, chaque jour à midi il vient. Il se tient aux pieds de mon lit. Je le vois et il me dit en souriant : Jim, c'est Jésus."

Moralité :
La prière est une rencontre intime avec Jésus, dans la fidélité quotidienne ;
Jésus se manifeste à celui qui l'aime en lui faisant sentir sa présence ;
cette présence rend profondément heureux ;
ce bonheur est communicatif.

Tiré de : ta prière... un secret d'amour ! Par Jean-Marc Bot, Ed le sarment fayard.

Amodeba
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"La prière est comme la caverne d'Ali Baba. Elle est remplie d'un trésor, et d'ailleurs c'est là que Dieu dit à ses âmes: ouvre toi!" (Jean-Claude, Vent d'Âme)

Af'
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Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien...

Et dans le même registre, l'arbre qui tombe fait toujours plus de bruit que la forêt qui pousse (l'arbre qui tombe se rattachant au mal, la forêt aux bonnes actions).

Amodeba
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Aime-moi comme tu es…

Je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme, la faiblesse et les infirmités de ton corps ; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances. Je te dis quand même : « Donne-moi ton cœur, aime-moi comme tu es ».

Si tu attends d’être un ange pour te livrer à l’amour, tu n’aimeras jamais. Même si tu retombes souvent dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas m’aimer.

Aime-moi tel que tu es. Je veux l’amour de ton cœur indigent ; si, pour m’aimer, tu attends d’être parfait, tu n’aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable un séraphin radieux de pureté, de noblesse et d’amour ? Ne pourrai-je pas d’un seul signe de ma volonté, faire surgir du néant des millions de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j’ai créés ? Ne suis-je pas le Tout-Puissant ? Et s’il me plaît de laisser pour jamais dans le néant ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour ?

Mon enfant, laisse-moi t’aimer, je veux ton cœur. Je compte te former, mais en attendant, je t’aime comme tu es. Et je souhaite que tu fasses de même. Je désire voir du fond de ta misère monter l’amour. J’aime en toi jusqu’à ta faiblesse. J’aime l’amour des pauvres. Je veux que de l’indigence monte continuellement ce cri : « Seigneur, je vous aime ». C’est le chant de ton cœur qui m’importe. Qu’ai-je besoin de ta science et de tes talents ? ce ne sont pas des vertus que je te demande ; et si je t’en donnais, tu es si faible, que bientôt l’amour-propres’y mêlerait : ne t’inquiète pas de cela.

J’aurais pu te destiner à de grandes choses : non, tu seras le serviteur inutile, je te prendrai même le peu que tu as, car je t’ai créé pour l’amour. Aime ! L’amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses ; ne cherche qu’à remplir le moment présent de ton amour. Aujourd’hui, je me tiens à la porte de ton cœur comme un mendiant, moi, le Seigneur des Seigneurs. Je frappe et j’attends, hâte-toi de m’ouvrir, n’allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, ru mourais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser le cœur, ce serait de te voir douter et manquer de confiance.

Je veux que tu pense à moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l’action la plus insignifiante pour un motif autre que l’amour. Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force ; tu m’as donné l’amour, je te donnerai d’aimer au-delà de ce que tu as pu rêver. Mais souviens-toi : Aime-moi tel que tu es. N’attends pas d’être un saint pour te livrer à l’amour, sinon tu n’aimeras jamais.
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Le ciel ou l'enfer

Un jour, il y a très longtemps, un vieil homme reçut, on ne sait trop comment, la faveur étrange de visiter le ciel et l'enfer.
Arrivé à l'endroit où se trouvait l'enfer, il fut impressionné de voir des êtres, hommes et femmes d'une maigreur extrême, installés autour d'un gigantesque plat de riz parfumé et appétissant.
Ils mourraient malheureusement de faim car il n'avaient pour manger que d'immenses fourchettes ou cuillères longues comme les avirons d'une barque.

Effrayé, il partit en courant vers l'endroit où se trouvait le ciel.
Le même gigantesque plat de riz parfumé et appétissant faisait le bonheur d'hommes et de femmes, resplendissants de joie et de santé, car chacun, avec sa fourchette ou sa cuillère immenses, donnait à manger à celui qui se trouvait en face de lui.



[D'après un conte chinois]
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La parabole de la poterie.

Un vendeur d'eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux poteries, part à la ville distribuer l'eau à ses clients. Une des poteries, fissurées, perd de l'eau ; l'autre, toute neuve, rapporte plus d'argent. La pauvre fissurée se sent inférieure.
Elle décide, un matin, de se confier à son patron. "Tu sais, dit-elle, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses."
Le lendemain, en route vers la rivière, notre patron interpelle sa poterie fissurée, et lui dit :
- regarde sur le bord de la route.
- c'est joli, c'est plein de fleurs.
- c'est grâce à toi, réplique le patron. C'est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour.
Nous sommes tous un peu fissurés, mais Dieu, si nous le Lui demandons, sait faire des merveilles avec nos faiblesses.

source : dépliant Mère de Miséricorde
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Montoire
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Connaissez vous la petite histoire de St Antoine de Padoue qui fait agenouiller un cheval ?
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Loup Amical
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J'aime bien la parabole de la poterie !
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mafalda
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Je remercie modeba pour avoir plaçé ici son histoire de Jim, personnelement j'y pense souvent !
Merci de l'avoir mise in extenso !
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CaillouBlanc
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Le quatrième Roi Mage

Les sages de l'Orient apportèrent l'or, l'encens et la myrrhe pure. Une vieille légende raconte que lorsqu'ils déposèrent leurs trésors, l'enfant ne voulut pas sourire. Marie était très honorée par l'encens, qui brûlait comme elle l'avait vu brûler dans le temple de Jérusalem, et, les yeux pleins de larmes, elle cacha la myrrhe dans son sein. Mais l'enfant ne tendit pas ses petites mains vers l'or éclatant ; la fumée fit tousser ses petits poumons ; il se détourna de la myrrhe et embrassa les larmes dans les yeux de sa mère.

Les trois saints rois se relevèrent et prirent congé, avec le sentiment de gens qui n'ont pas été appréciés selon leur mérite. Mais quand la tête et le cou de leurs dromadaires eurent disparu derrière les montagnes, quand le dernier tintement de leur harnais eut expiré sur la route de Jérusalem, alors parut le quatrième roi. Il apportait de Perse trois perles précieuses. Mais il arrivait trop tard, les autres rois étaient partis. Il arrivait trop tard… et les mains vides… il n'avait plus de perles !

Il ouvrit lentement les portes de l'étable sainte où se trouvaient le Fils de Dieu, la Mère de Dieu et le père nourricier de Dieu. Le jour tombait, l'étable devenait sombre ; une légère odeur d'encens flottait encore… Joseph retournait la paille de la crèche pour la nuit, l'Enfant Jésus était sur les genoux de sa mère. Elle le berçait doucement.

Lentement, en hésitant, le roi de Perse s'avança puis il se jeta aux pieds de l'Enfant et de sa mère. Lentement, en hésitant, il commença à parler. " Seigneur, dit-il, j'avais une offrande pour toi, trois perles précieuses, grosses comme un œuf de pigeon, trois vraies perles de la Mer Persique. Je ne les ai plus.

Je suis venu à part des trois autres rois. Ils marchaient devant moi sur leurs dromadaires ; je suis resté en arrière dans une hôtellerie sur le bord du chemin. J'eus tort... Quand j'entrais dans la salle des voyageurs, j'aperçus un vieillard tremblant de fièvre, étendu sur le banc du poêle. Nul ne savait qui il était. Sa bourse était vide ; il n'avait pas d'argent pour payer le médecin et les soins qui lui étaient nécessaires. Seigneur, pardonne-moi, j'ai pris une perle de ma ceinture et l'ai donnée à l'aubergiste, pour qu'il lui procurât un médecin et lui assurât les soins et, s'il mourait, une tombe en terre bénie.

Le lendemain je repartis. Je poussais mon âne autant que possible pour rejoindre les trois autres rois. Soudain j'entendis des cris venant d'un fourré. Je sautai de ma monture et trouvai des soldats qui s'étaient emparés d'une jeune femme et s'apprêtaient à lui faire violence. Ils étaient trop nombreux, je ne pouvais songer à me battre avec eux. Oh ! Seigneur pardonne-moi encore une fois, je mis la main à la ceinture, pris ma seconde perle et achetai sa délivrance. A présent il ne me restait plus qu'une perle, mais au moins je voulais te l'apporter, Seigneur !

Il était plus de midi. Avant le soir je pouvais être à Bethléem à tes pieds. Alors je vis une petite ville à laquelle les soldats d'Hérode avaient mis le feu. Je m'approchai et trouvai les soldats d'Hérode tuant tous les garçons de deux ans et au-dessous. Près d'une maison en feu, un grand soldat balançait un petit enfant nu qu'il tenait par une jambe. L'enfant criait et se débattait. Le soldat disait : " Maintenant, je le lâche et il va tomber dans le feu. Il fera un bon rôti de cochon. " La mère poussa un cri perçant. Seigneur, pardonne-moi ! Je pris ma dernière perle et la donnai au soldat pour qu'il rendît l'enfant à sa mère. Seigneur, c'est pourquoi me voilà les mains vides. Pardonne-moi, pardonne. "

Le silence régna dans l'étable quand le roi eut achevé sa confession. Pendant un instant il resta le front appuyé contre le sol ; enfin il osa lever les yeux. Joseph avait fini de retourner la paille et s'était approché. Marie regardait son fils qui était contre son sein. Dormait-il ? Non. L'Enfant-Jésus ne dormait pas. Lentement, il se tourna vers le roi de Perse. Son visage rayonnait ; il étendit ses deux petites mains vers les mains vides. Et l'Enfant-Jésus sourit.
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Amodeba
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Le pêcheur heureux

Un pêcheur était assis au bord de la mer, au soleil, l'air heureux, le regard perdu vers l'horizon. Un industriel, vacancier d'un pays du Nord, vint à passer. S'adressant au pêcheur, il s'étonna de le voir assis là, au milieu de la matinée.
"Pourquoi n'es-tu pas à la pêche ? demanda le touriste.
-Parce que j'ai pêché ce qu'il me faut pour la journée, répondit le pêcheur.
-Mais si tu continuais à pêcher, tu pourrais vendre ton surplus de poisson et un jour t'acheter deux bateaux, engager des hommes pour t'aider et plus tard devenir riche !
-Quel en serait l'avantage ? demanda le pêcheur.
-Eh bien ! Tu pourrais avoir assez d'argent pour te retirer et jouir de la vie ! répondit l'industriel.
-Et que crois-tu que je suis en train de faire maintenant ?" demanda le pêcheur au touriste, en éclatant de rire de toutes ses dents blanches.

tiré des paraboles de bonheur, Jean Vernette, Claire Mancelon (Bayard Editions/Centurion)
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Rantanplan
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Super, merci !

Faut que je la note, celle-là, j'en ai souvent besoin
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Amodeba
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" Cherchez-moi et vous vivrez. "

Le petit-fils de Rabbi Baroukh, Yéhiel, se précipita en larmes dans sa chambre.
- Yéhiel, Yéhiel, pourquoi ces larmes ?
- Mon ami triche, ce n'est pas juste grand-père, ce n'est pas juste pour un ami de tricher !
- Mais qu'a-t-il donc fait, ton ami ?
- Nous jouions à cache-cache. Je me suis si bien caché qu'il n'a pas pu me trouver ; alors, il s'est arrêté de jouer, il n'a plus cherché. tu comprends, grand-père ? Moi, je me suis caché et, lui, il ne m'a pas cherché, ce n'est pas juste !

Rabbi Baroukh, bouleversé, se mit à caresser la tête du petit garçon, et des larmes lui coulèrent des yeux : " Dieu aussi, Yéhiel, murmura-t-il, Dieu aussi est malheureux. Il se cache et l'homme ne Le cherche pas. Tu comprends, mon petit Yéhiel ? Dieu se cache et l'homme ne se donne même pas la peine de Le chercher.

D'après Elie Wiesel
Célébration hassidique, II.
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Il y avait une route, une très longue route. Mais il n'y avait pas de sens à cette route. De chaque coté, au bout de la route, la route s'arrétait et puis c'était tout.
Cependant la route montait, ou decendait selon le sens dans lequel on marchait. Du coté où la route montait, au bout de ce coté ci il y avait le soleil. Du coté où la route descendait il n'y avait rien au bout de la route.
Sur cette route il y avait des Hommes. Les Hommes. Les Hommes qui marchaient. Mais dans quel sens puisque la route n'en avait pas et qu'elle s'arretait un jour.
Alors les Hommes, pour la plupart avait choisi le sens le plus simple celui qui faisait dos au soleil et qui descendait. ...
Mais il y en avait quelques un, très peu, qui avaient choisi de monter la route vers le soleil. La route ...
La route qui montait vers le Soleil était dure, car elle montait, et le soleil aveuglait les Hommes.
La route qui descendait vers rien du tout était simple car elle descendait et que les Hommes tournaient le dos au Soleil.
Le long de la Route, il y avait des milliards de choses : des billets, des maisons, des fringues, des yachts, toutes ces choses matérielles.
Mais il y avait aussi des fleurs, des arbres, un ruisseau et des oiseaux qui chantaient.
Les Hommes, qui marchaient sur la route possédait chacun un vécu, une histoire. Mais aussi un sac, un grand sac à dos. Vide au départ, ils pouvaient le remplir avec ce qui se trouvaient au bord de la route. Mais pour obtenir de l'argent, ou tout les trucs matériels il fallait blesser un autre Homme. De quelque manière que çe fut. Pour les fleurs et la nature, il n'y avait pas besoin de faire cela....
Les Hommes qui descendaient la route, voulaient remplir leur sac un maximum. Ils blessaient donc un maximum d'Hommes.
Alors dans leur sac, il y avait tout plein de choses, ... Lire la suiteà ces Hommes là, qui decendaient la route.
Les Hommes qui montaient la route essayaient de pas se laisser tenter par ces choses matérielles. Et si jamais ils blessaient un Homme par tentation, ils laissaient la chose matérielle à sa place, prenait l'Homme sur son épaule et le portait jusqu'au bout de la route. Ils étaient tentés, eux, par les fleurs et les arbres, il ne fallait pas blesser d'Homme pour les obtenir, mais ils n'osaient y toucher, car, la route, avec moins de fleurs, moins d'arbres serait moins agréable pour tout le monde.
Les Hommes de la Route se croisaient.
Les Hommes qui la decendaient blessaient, lorsu'ils croisaient un Homme qui la montait, le blessait pour obtenir cette chose matérielle qu'il convoitait tant.
Les Hommes qui la montaient, lorsqu'ils croisait un Homme qui la decendait, lui donner tous ce qu'il avait. Non pas tout ce qu'il avait dans son sac, car il n'avait rien dans son sac, mais tous ce qu'il avait dans son coeur : ses reves, sa générosité, son amitié, son idéal. Et parfois même si il réussissait convaincre l'Homme qui descendait la Route, alors celui ci faisait demi tour et devenait un Homme qui montait la route. Et les Hommes qui montaient la route avaient de la chance car leur sac était léger et quand ils donnaient ce qu'ils avaient , leur amitié, leur générosité, il y en avait encore, toujours en eux.
Ainsi, les Hommes qui descendaient la Route lorsqu'ils arrivèrent à la fin de la route, avaient des sacs pleins et ils avaient bléssé beaucoup d'Homme. La route avait été facile et ils arrivaient à la fin. Leur sac était plein mais au bout de la route il n'y avait rien.
Ainsi, les Hommes qui montaient la route lorsqu'ils arrivèrent à la fin de la route, n'avaient rien dans leur sac, quelques Hommes sur leurs épaules, quand ils avaient été tentés, et ils n'avaient blessé aucun Homme.
Leur sac était vide mais au bout de cette route si dure il y avait le Soleil.
Dieu demanda à a l'un des Hommes qui avaient descendu la route, Pourquoi as tu choisi de descendre la route ?
-Tous les Hommes decendaient la route, elle decendait, et je pouvais prendre tous ce qu'il y avait sur le chemin.
Dieu-Mais pour cela tu as blessé des Hommes
- Tous les Hommes blessaient d'autres Hommes
Dieu- Sauf les Hommes qui montaient la route. Tu m'a amené une maison, une voiture, des vetements, un compte en banque mais je n'en ai que faire....

Dieu demanda à l'un des Hommes qui avait monté la route Pourquoi as tu choisi de monter la Route ?
- Parce que peu d'Hommes la montaient, elle montait, et le Soleil m'avauglait et j'ai eu mal mais je me suis battu pour ne pas faire demi tour. Il y avait des choses sur le chemin qui m'ont tenté et je me suis fais combat pour ne pas les prendre. Parfois j'ai échoué, j'ai blessé un Homme, alors je l'ai porté sur mon dos, pour le mener vers toi, mon Père.
Alors quand j'ai échoué, je me suis découragé trop de fois, et j'ai regardé derrière moi, la route descendait et tous les Hommes prenait ce sens là de la route. Et puis j'ai regardé devant moi, il y avait ce Soleil au bout, ce Soleil qui m'aveuglait, mais mon sac était léger et dans mon coeur il y avait encore tant de générosité à distribuer aux Hommes que je croiserais, tant d'Hommes à convaincre qu'il fallait prendre la route qui monte. Et maintenant je suis là, et il y a le Soleil qui réchauffe mon coeur, et voilà que je vous ai rencontre mon Père.
Dieu - Tu ne m'a pas seulement rencontré, parce que ta route était longue, et dure, il y a une place qui t'attend auprès de moi
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Zebre
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mouais.
drôle de règle de devoir blesser les autres pour obtenir des biens...
et mouais pour le reste...
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A.lo&O
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Citation:
Le 2009-05-29 00:03:00, Zebre a écrit :

drôle de règle de devoir blesser les autres pour obtenir des biens...

Cela dépend en partie de la société, et de si celle-ci fait prédominer la valeur d'échange sur la valeur d'usage.
Dans ce cas là, une forte hétéronomie peut s'appliquer sur les sujet, qui ont alors de grandes chances de se retrouver « blessés ». (je résume très fort ; ce n'est pas le sujet ici)

C'est d'ailleurs là que réside le talent du commercial : amputer les biens de leur valeur d'usage pour la remplacer par la valeur d'échange.
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Zebre
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Ce n'est pas le commercial qui donne une valeur d'échange à un bien, c'est le marché, c'est à dire, le consommateur, en relation avec la rareté de l'objet (le producteur).
Le commercial n'entre en rien dans l'élaboration de cette valeur.
Si l'objet est rare, et que le consomateur le veut, il le paiera jusqu'à un certain prix. Sans concurrence, le prix n'évoluerait pas pour autant. Avec la liberté du marché, le prix peut évoluer à la hausse... mais aussi à la baisse grâce aux concurrents.

Jusque là, je ne vois toujorus pas en quoi obtenir des biens nécessiterait de belsser els autres.
Sauf dans une idéologie communiste qui consiste à croire qu'une classe abuse d'une autre pour produire ou obtenir. Une vision plus équilibrée autoriserait une vision économique du monde où tout le monde y trouve son compte (hors abus existant dans tous système)... sinon, le système ne contenterait pas les plus nombreux.
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Là çà tombe dans l'économie et la politique. C'est une histoire hein > symbolique. !
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Amodeba
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Un travail : le doigt pointé.

Nous mettons en péril l'unité, souvent, à cause de nos jugements téméraires, de nos critiques, de nos paroles à tort et à travers. Cela vient de ce que nous souffrons tous, comme dit le psaume 19 (verset 13) "d'un mal secret". Pour nous en débarrasser, il faut que Dieu nous le montre, ce mal secret... Il le fait d'une manière très simple quand nous disons : "As-tu vu comment il est, celui-là? C'est un égoïste, il est coléreux. As-tu vu comment il se comporte avec sa femme ? As-tu vu comment il se comporte avec ses enfants ? Il est possessif, rien d'étonnant à ce que ses enfants soient comme ça... As-tu vu ?" Et puis : "Et cet autre, mais ce n'est pas possible, c'est un orgueilleux." Observez : quand on montre quelqu'un du doigt, il y a un doigt qui montre la personne et trois doigts qui nous montrent nous. Quand je vois un défaut chez un autre, je dois me dire : "C'est peut-être trois fois pire chez moi, mais je ne m'en rends pas compte. Si Dieu m'a permis de voir chez l'autre un travers, un péché caché, une petite faiblesse, peut-être est-il chez moi à la puissance trois. Il me l'a montré chez mon frère pour que je le découvre chez moi." C'est ainsi qu'avec beaucoup de délicatesse Dieu me permet de faire la vérité en moi. Ainsi je progresse dans l'amour et donc dans l'unité.

Source : paraboles d'un curé de campagne, Pierre Trevet, Editions de l'Emmanuel (numéro 137).
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Miss Pomme
Petite pomme

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Mais surtout, il ne faut pas montrer du doigt. En effet, Dieu étant partout, on pourrait bien lui mettre notre doigt dans l'oeil...

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Ocelot GA
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Vieux motard que jamais, Amodeba, ton dernier texte est magnifique !!!

J'ai quelques textes de cet acabit à vous faire partager, je cherchais où les mettre, ce fuseau parait bien approprié :


Texte:
Deux hommes à l’hôpital

Deux hommes, tous les deux gravement malades, occupaient la même chambre d'hôpital. L'un d'eux devait s'asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin d'évacuer les sécrétions de ses poumons.
Son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre. L'autre devait passer ses journées couché sur le dos. Les deux compagnons d'infortune se parlaient pendant des heures.
Ils parlaient de leurs épouses et familles, décrivaient leur maison, leur travail, leur participation dans le service militaire et les endroits où ils étaient allés en vacances.

Et chaque après-midi, quand l'homme dans le lit près de la fenêtre pouvait s'asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu'il voyait dehors.
L'homme dans l'autre lit commença à vivre pour ces périodes d'une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et les couleurs du monde extérieur.
De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac. Les canards et les cygnes jouaient sur l'eau tandis que les enfants faisaient voguer leurs bateaux modèles réduits. Les amoureux marchaient bras dessus, bras dessous, parmi des fleurs aux couleurs de l'arc-en-ciel.De grands arbres décoraient le paysage et on pouvait apercevoir au loin la ville se dessiner.
Pendant que l'homme près de la fenêtre décrivait tous ces détails, l'homme de l'autre côté de la chambre fermait les yeux et imaginait la scène pittoresque. Lors d'un bel après-midi, l'homme près de la fenêtre décrivit une parade qui passait par là.
Bien que l'autre homme n'ait pu entendre l'orchestre, il pouvait le voir avec les yeux de son imagination, tellement son compagnon le dépeignait de façon vivante !

Les jours et les semaines passèrent. Un matin, à l'heure du bain, l'infirmière trouva le corps sans vie de l'homme près de la fenêtre, mort paisiblement dans son sommeil. Attristée, elle appela les préposés pour qu'ils viennent prendre le corps.
Dès qu'il sentit que le temps était approprié, l'autre homme demanda s'il pouvait être déplacé à côté de la fenêtre. L'infirmière, heureuse de lui accorder cette petite faveur, s'assura de son confort, puis elle le laissa seul.

Lentement, péniblement, le malade se souleva un peu, en s'appuyant sur un coude pour jeter son premier coup d'oeil dehors. Enfin, il aurait la joie de voir par lui-même ce que son ami lui avait décrit. Il s'étira pour se tourner lentement vers la fenêtre près du lit.
Or, tout ce qu'il vit, fut un mur !

L'homme demanda à l'infirmière pourquoi son compagnon de chambre lui avait dépeint une toute autre réalité. L'infirmière répondit que l'homme était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur. "Peut-être a-t-il seulement voulu vous encourager...", commenta-t-elle.

Épilogue :
Il y a un bonheur extraordinaire à rendre d'autres heureux, en dépit de nos propres épreuves ! La peine partagée réduit de moitié la douleur, mais le bonheur, une fois partagé, s'en trouve doublé !

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Texte:
Le roi et le jardin
Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d'arbres, de plantes et son jardin était d'une grande beauté. Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.

Un jour, il dût partir en voyage. A son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.

Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé. Le pin lui répondit : "J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher."

Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit : "En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher."

Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : "Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher."

Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante. Elle lui répondit : "J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit : "Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis." Et à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible ".

Anonyme

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Sois remerciée de ce partage Ocelot, ces textes sont très beaux Bravo
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