eulah ! (comme je m'appelle si bien ^^). Histoire de décompresser entre deux camps, je fais un petit tour sur le forum de la frat et que vois-je ?? Seigneur Dieu qu'ils sont sots, comme disait ma grand-mère (ça va on jette pas de cailloux, la pauvre femme est morte). Bon, le sujet est mort depuis six mois mais je fais comme l'Autre, je le réssucite.

Je dirais que le métier est avant tout une question de caractère. Tu ne supportes pas de recevoir des ordres et de porter un uniforme, désolé mon pigeon, tu ne seras jamais bidasse ni poulet. Tu détestes le contact physique avec autrui, et ben exit la kyné, la coiffure, la couture sur mesure, aussi différentes soient ces trois professions.
Dans mon entourage, j'ai rencontré pèle-mèle : un monsieur coiffeur, une dame ingénieur nucléaire (et pour mémoire Irbis, ingénieur dans le nucléaire ça a longtemps été un "boulot d'homme", alors même qu'il ne fallait pas de petits muscles tout gonflés pour appuyer sur des boutons), une autre commissaire de police, un autre peintre sur verre... bref, y'en a pour tous les goûts.
Perso, j'ai pas mal travaillé en exploitation agricole et c'est vrai que la première fois que je suis montée sur le tracteur (à la place du conducteur, je précise), j'ai vu des sourire narquois des vieux de la vieille (crévindiou une femelle sur un tracteur !), et quand il a fallu aussi batailler pour être acceptée dans les discussions entre mon patron et ses clients (crévindiou, une femelle qui cause pognon, on aura tout vu !) ! La galère ! Mais moi j'adore ce boulot !
Finalement, à force de temps et de persévérance et aussi en montrant que j'en avais largement les compétences et que je pouvais apporter un plus à l'exploitation...j'ai été acceptée.

Bien sûr que l'homme et la femme ne sont pas interchangeable, heureusement d'ailleurs, mais il faut préciser que durant des siècles, la notion de métier s'appliquait uniquement à l'homme (au chef de famille), et que l'accès à un grand nombre de ces métiers a été difficile. Pensez aux première femmes médecins, aux premières femmes professeurs d'université, aux femmes ingénieurs... elles se sont heurtées aussi à l'hostilité de leurs collègues masculins.

Je pense que certains corps comme l'armée, la police, les pompiers, mais aussi les cheminots, les hommes politiques etc. font encore de la résistance, pour la même raison que les autres : parce que toute profession porte une charge symbolique puissante. Pour l'armée, ça me semble évident : l'armée, le militaire, c'est le défenseur de la patrie, c'est le "glaive et le bouclier", le sauveur de la patrie. Il y a une image de puissance et de virilité (liée au combat notamment) qui donne à l'armée une identité propre, forgée par des traditions centenaires, qui n'est pas prête à être fissurée par l'invasion des "bonnes femmes" dans cette entité très fermée et soudée.

Bon, ça c'était pour le tripotage intellectuel du jour. Pour de vrai, je conduis un tracteur la moitié de l'été, fais des études de sciences politiques le reste de l'année (études à majorité féminines aujourd'hui), vais tenter le commissariat aux armées (impossible sans piston dit la légende), et je veux des n'enfants (yapuka trouver leur papa). Bref, métiers de femme, métiers d'homme, je dirais surtout que ça dépend des personnalités.

@Lyou : un 14 juillet ???

La promesse, ça fait plus de 10 ans mais c'est resté très frais dans ma mémoire.
La mois d'août, pieds nus dans la baie du mont St Michel, le ciel immense et clair, pas un nuage, le soleil dans les yeux et du vent marin pour mettre l'ambiance... Heureusement qu'on savait le texte par coeur, impossible de lire le cérémonial dans le carnet à cause du soleil
Le plus beau c'était certainement de voir le Mont au loin, de marcher pour l'atteindre, de se pauser en chemin, faire sa promesse et reprendre la route vers le Mont... mythique ^^
C'est très bête mais je me dis parfois que si le cadre avait été différent, j'aurais peut-être attaché moins d'importance à ma promesse. Je comprends d'autant plus aujourd'hui les désires des jeunes à un cadre spécial pour leur promesse.