Vieux Singe
Grand membre
Cité : Serviteur Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
 2 Patientez... |
Citation: il me semble qu'il y avait à la Vieille Route les "apprentis routiers", sous toute réserves, d'où les EP chez les scouts d'europe et les compagnons routiers chez les SUF. Donc là aussi un socle repris, et surement personnalisé selon la culture des mouvements. [...]
Dans le cérémonial de 1929, il ne semble pas y avoir d'étape intermédiaire avant le Départ Routier même si il a des degrés - Routier Ecuyer et Routier Chevalier qui sont le pendant des classes éclaireurs. On parle de Scout Routier (SR) et non de Routier Scout (RS). Aucune cérémonie formelle particulière en dehors du Départ.
Dans le cérémonial de la fin des années quarante (1949 pour l'édition que j'ai sous les yeux), il est fait référence au Novice Routier (flot gris remis lors de la montée au clan) et Apprenti Routier (flot marron remis après décision de la cour d'Honneur). Les degrés ont disparu. On parle maintenant de Routier Scout (RS). Aucune cérémonie formelle particulière en dehors du Départ.
Dans le cérémonial de la fin des années cinquante (6ème édition préfacée par Rigal pre 1959), on voit apparaître la notion de Compagnon Routier qui reçoit une barrette RS bronze lors d'une veillée sans autre précision. Novice Routier et Apprenti Routier ont disparu. Le texte du Départ est remanié, le renouvellement de la promesse est supprimé.
Je compte sur Old G. pour corriger si j'ai fait des contresens dans ma lecture des cérémoniaux.
On retrouve des notions de progression et d'étape intermédiaire vers le départ RS, mais on est assez loin de la formalisation des pédagogies "modernes" avec la LP, l'engagement RP, ses barrettes numérotés comme pour les raiders et l'engagement de service de 3 ans.
L'étape intermédiaire a pourtant été conçu comme un moyen de rendre plus accessible la progression vers le départ RS pour le jeune de 17 ans, une manière de lui présenter une marche moins haute, une objectif plus à sa mesure, tout en gardant la notion d'engagement (à 18, 19 ans s'engager pour 3 ans, cela semble irréalisable, alors qu'au même moment le jeune est amener sans trop s'en rendre compte à prendre des choix pour la vie...) et le même objectif final. Force est de constater que la marche peut sembler encore bien trop haute pour certains... Tout comme Dr. Cerf Vincent, je ne crois pas qu'il faille niveler vers le bas. Ceux qui acceptent de se lancer en ressortent grandis - ils suffit de croiser ces garçons lors des engagements RP ou de lire des cahiers de Longue Piste pour s'en convaincre. Reste les autres: leur proposer une demi marche? Comment les amener à oser se regarder en vérité? Casser le miroir ou le flouter ne sert à rien. Cela passe à mon sens par l'établissement d'une relation de confiance avec le CC ou l'ACC: je ne connais pas de recette miracle. Il est flagrant que l'"obstacle" à surmonter est la mise en place du double accompagnement par un parrain pilote et un père spi. Une fois cela en place, en général, tout fonctionne. On voit bien que les raiders qui montent au Clan et qui ont donc déjà l'habitude d'un accompagnement spi, n'ont en général aucune difficulté à s'engager vers leur Longue Piste. Quand pour le CC ou l'ACC, l'accompagnement n'est que de la théorie, qu'ils ne l'ont pas ou mal vécu, il est très difficile d'aider des jeunes qui hésitent. Le CC peut sans trop hésiter envoyer ses jeunes les plus solides vers d'autres parrains et se concentrer vers ceux plus fragiles. Mais faut-il encore qu'il ait lui même une certaine expérience de l'accompagnement - qui passe le plus souvent par s'être fait soi-même accompagné...
On retrouve le même genre de discussion concernant le parrainage du départ RS. Il y a ceux pour lesquels la préparation se limitent à "Prenons un pôt, t'es un bon gars, tu mérites bien de porter des barrettes RS et des flots, on va régler cela rondement." et puis ceux pour lesquels c'est un long cheminement, où le parrain aide l'impétrant à faire le point sur ce qu'il est et sur ce qu'il veut être - on est pleinement dans le compagnonnage (avec un relation un peu comme un maître et un compagnon dans le passé) ou dans le mentorat. Le parrain est un "passeur" d'une étape de vie à une autre. Le départ n'est alors que l'aboutissement de cette démarche, de ce passage. Pour être réaliste, il y a aussi toutes le gradation entre ces 2 types de parrainage - mais, il est clair qu'un filleul aura tendance à répliquer avec ses propres filleuls le type de démarche qu'il a vécu avec son parrain, et que si celle-ci était minimaliste, il aura très rarement l'idée que celle-ci puisse être plus riche.
Tous ces aspects de parrainage, mentorat, tutorat, coaching,... sont beaucoup moins ringards qu'il n'y parait. Il font d'ailleurs un retour en force dans le monde de l'entreprise depuis quelques années.
Citation: [...] Je ne suis pas sur que ce soient les CEP qui puissent le mieux préparer à être CC, mais plutot l'expérience humaine et la curiosité d'esprit. [...]
C'est une combinaison des deux. La théorie ne suffit pas. Il faut aussi une certaine tournure d'esprit, un certain charisme. Une passage en formation permet de mieux maîtriser les outils proposés et d'éviter certains tâtonnement. Les 2 se complètent et s'amplifient.
Citation: [...]Enfin pourquoi un CC moyen ne suffit pas à un clan alors qu'un CT moyen peut suffire (provisoirement) à une troupe. Tout simplement parce qu'à la troupe, ce sont les CP et les scouts expérimentés qui inculquent l'esprit scouts aux nouveaux. Au clan la différence d'âge est négligeable seul le CC est en mesure de tirer les autres
Dans le même sens, l'inertie n'est pas la même, le renouvellement est beaucoup plus important au clan, il y a donc moins d'anciens expérimentés sur lesquels s'appuyer.
FSS
57 |