Je penses qu'on peut étendre le sujet à d'autres domaines si on parle de marginalité. Le RS est un homme qui trace sa route à la lumière du Christ mais rien ne l'empêche de traçer sa route à sa manière : il y a des lieux communs mais chacun peut être RS à sa manière. Perso je suis RS et même si la grande affaire de ma vie est le scoutisme puisque je suis passionné par la méthode et que ça rejoint mon boulot, je reste un marginal par rapport aux autres routiers que je connais : je fais du skate, je suis tatoué, j'aime beaucoup la musique et notamment le rap (du genre Eminem, Oxmo Puccino), je fais des scènes ouvertes slam, j'aime tout ce qui touche à la street culture...
...tout ça pour dire qu'il faut que le RS soit présent dans la cité et fonction de ses affinités. Comme le disait Morzini le RS est évangéliste : il ne reste pas sur son carré d'herbe verte, il se met en danger. Par là je veux dire qu'il ne reste pas dans son confort, dans les boulevards que tout le monde prend mais il trace sa route. Le RS est un raider : il tente des aventures difficiles qui lui font plaisir mais qui sont utiles à d'autres gosses ou à d'autres hommes. Un RS est passionné par un sport de glisse du genre skate, roller, street dirt ba faut foncer ! Il est à fond dans les graffs ? Go ! Il se passionne pour la culture du tatoo et bien qu'il y aille. Il se fait plaisir dans des battles rap underground à la 8 miles (Eminem - regardez la battle finale du film : ça déboîte ! IL a un flow de fou ! Respect ! Bref) ba c'est validé !
Je ne sais si je choque quelqu'un par mon discours parce que ce dont je parles n'est pas pour l'archétype versaillais du scout catho tradi en cohérence avec la culture et le style de vie scout mais j'y crois fort. Pourquoi ? Parce que je bosse dans un bahut et que pour bien accompagner les gamins il faut connaître toutes ces choses là et que la passion qu'on peut avoir pour quelque chose d'aussi marginal que le tatouage, le rap, les sports de street, etc permet de dégager un charisme qui permet de faire grandir les jeunes qu'on côtoie. Même dans nos unités scoutes, il ne faut pas juste connaître le domaine scout (lui il faut le maîtriser à 200% !) mais il faut connaître autre chose pour se poser comme chef.
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laricio
Membre confirmé
Rivière : Pontonnier Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445
C'est une bonne chose d'être ouvert à d'autres domaines car cela permet un meilleur dialogue avec les jeunes dans certains cas. Cependant, je pense que tous les domaines d'activités ne se valent pas pour les jeunes. Sur ce point, je pense qu'on se doit de réfléchir par rapport aux 5 buts du scoutisme pour discerner si telle activité peut-être profitable...
Citation:
il ne faut pas juste connaître le domaine scout (lui il faut le maîtriser à 200% !) mais il faut connaître autre chose pour se poser comme chef.
Les connaissances et la maîtrise de techniques annexes ne doivent pas être une condition exclusive pour se poser comme chef. En effet, on n'est pas l'autorité mais on a l'autorité qui nous a été confié pour s'occuper des jeunes. Ainsi, mon autorité ne doit pas être une fonction de mes compétences sur des domaines un peu en marge même si cela est toujours un atout pédagogique. Par exemple, un chef marin (pour troupe scout ou clan routier), qui maîtrise déjà très bien la navigation en général, pourrait intéresser d'autant plus les jeunes de son groupe si il est capable de leur proposer une initiation "sport de glisse" (body-board, planche à voile, surf...)
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LaCoterie
Membre actif
Rivière : Pontonnier Nous a rejoints le : 10 Mars 2010 Messages : 143 Réside à : pays perdu
ce que je veux dire Marin c'est qu'il est important pour un chef scout de connaître autre chose que le scoutisme. Les jeunes verront qu'il gère autre chose que le scoutisme et ils le suivront d'autant plus.
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Marin
Membre notoire
Mer : Matelot Nous a rejoints le : 04 Sept 2011 Messages : 74 Réside à : Bretagne