(...)L'intervention est rare en France : l'hôpital Necker en a connu une douzaine au cours des 25 dernières années, et deux séparations sont intervenues à Marseille, en 1998 et 2005. En revanche, un pays comme l'Arabie saoudite s'en est fait une spécialité et compte une vingtaine d'interventions de ce type à son actif.
Les enfants siamois sont rares dans les pays développés où ils sont détectés grâce aux échographies systématiques de la femme enceinte et où une interruption de grossesse est généralement proposée. Les naissances de siamois ne concernent pas plus d'une grossesse sur 100.000, selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Le plus souvent, les deux individus sont complets et réunis par une zone précise : thorax dans la majorité des cas (thoracopages), sacrum pour les pygopages, tête pour les craniopages, très rares.
La malformation est généralement attribuée à la division incomplète d'un oeuf unique, mais pourrait aussi dans certains cas résulter d'une fusion partielle de deux ébauches embryonnaires, bien distinctes au départ.(...)