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Auteur
libertinage, perte de valeurs: où va l'Europe?
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Polydamas
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Citation:
Le 2007-08-29 00:44, Af' Le Loup a écrit

Citation:
Le 2007-08-28 23:42, Polydamas a écrit
Au fait, que dirais tu d'un médecin humain, charitable, droit, etc, mais complétement incompétent, et incapable de soigner quique ce soit ? Et du chirurgien, tyran doté de l'égo d'une star, mais qui n'a jamais loupé une opération ?

Ce que je vois, c'est qu'il y en a un qui est professionnel, l'autre qui ne l'est pas.
Oh, tu sais il y a aussi des tueurs très professionnels qui ne ratent jamais leur cible. La compétence n'est ni bonne ni mauvaise en soi. Tout dépend de la finalité.

Af'


Oui, donc, lorsqu'il s'agit de soigner, la compétence principale c'est la guérison. Pas la manière de faire, la charité envers son patient, etc, comme le dit Zebre.

D'ailleurs je le repéte, ce sont les mêmes chirurgiens qui sauvent des vies et qui transplantent. Dans un cas, Zebre me dit qu'ils ont une pratique condamnable par rapport à la notion qu'ils ont de l'être humain, puisqu'ils font de la transplantation, et qu'ils considèrent l'humain comme une machine, dans l'autre, ce sont des médecins animés par l'amour du prochain, de la vie, de leur métier.

Mais pourtant dans les deux cas, ça reste le même chirurgien...

Citation:

1- C'est un peu facile de dire ça quand tu n'es pas confronté à la situation.


Si vous voulez pas que je réponde, il ne faut pas me poser la question...

Ma soeur qui aura peut-être besoin d'un rein, je m'y prépare psychologiquement. Dans le cas qui nous occupe, je n'ai pas à tergiverser, ma vie compte moins que celle d'innocents, donc il n'y a pas à réfléchir. Evidemment que je ne sais pas comment je réagirais. Mais pour le moment les choses sont claires.

Et je ne faisais que répondre à Zebre qui considère que ma logique va à la survie intégrale. Je dis que non si ça doit passer par la mort d'autres personnes. Mais quand il s'agit de circonstances extrêmes de survie, je refuse de condamner l'anthropophagie.

Après comme raconté plus haut, je comprends également le cas du cardiologue qui apporte plus à la société qu'un individu lambda comme moi (je ne sauve pas de vie dans mon travail quotidien) donc il est normal que je passe après lui, si jamais je devais avoir besoin d'une greffe.


Citation:
La science permet aussi de savoir pour savoir.


La recherche fondamentale cherche à savoir le comment, mais cela reste purement matérialiste. Comment ça se fait que ...? Il n'y a pas forcèment de but, mais si on trouve une application, ils ne vont pas se priver (ce qui est normal) et cela reste du domaine du matériel, pas de la métaphysique...
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CASTORE
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Ce fil dérive, mais bon...

Je voudrais revenir sur une distinction fondamentale, quand m^me , concernant les dérives de la science et patati, patata...

Dans le cas de l'anthropophagisme qui scandalise tant Zebre comme dans le cas du don d'organe, on parle de gens décédés avant m^me que la question de "l'utilisation de leur corps" ne se pose : personne n'a tué son prochain pour manger ni pour lui prélever un coeur à transplanter.

L'autopsie, qui consiste quand m^me à charcuter un cadavre, est aussi faite pour améliorer les connaissances médicales.Elle a scandalisé jusqu'à la Renaissance, mais on l'utilise couramment aujourd'hui et c'est un pape qui l'a autorisée, au départ d'ailleurs plus dans un souci de justice que de recherche médicale.Il a jugé des inconvénients et avantages au regard de la Foi de l'attitude à adopter, en fonction du contexte, de la maturité spirituelle des gens de son temps, aussi.

Comme dans tous ces sujets sensibles, on voit que la vertu reste comme d'habitude sur une ligne de crête.
Nous sommes dans les sujets qui demandent l'application des règles de discernement classique: intention, finalité, moyens.

Personnellement, la règle "donneur par défaut de consentement" me gene, et le message "culpabilisant" de certains aussi.

Mais me gêne aussi le silence sur la réalité du don d'organes ou du don du sang, ou du don de la moelle épinière...je ne laisserais pas périr mon prochain faute d'une transfusion.

Je rejoins l'analyse de SER Vincent : ne jamais faire de ces sujets un terrain de combat pour nier la Résurrection ou ravaler l'humain à un simple fonctionnement de mécanique utilitariste.

Sinon, on aboutit très vite à justifier la recherche sur les embryons surnuméraires, par exemple...

Comme en tout, je trouve la position de l'Eglise sage et équilibrée :rappeler à la fois que notre corps est le temple de St Esprit, et à la fois notre devoir d'assistance envers le prochain qui doit être à notre mesure
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Polydamas
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Citation:
Le 2007-08-29 10:48, CASTORE a écrit

Ce fil dérive, mais bon...




Clair que par rapport aux pertes de valeurs, on a bien dérivé...

Bon, sinon, je suis complètement d'accord avec toi, sauf en ce qui concerne la règle du défaut de consentement, avec laquelle rien n'empêche ceux qui n'en veulent pas de se faire enregistrer comme refusant la transplantation.

Ou alors, il faut engager des moyens fantastiques pour faire des campagnes sur le don d'organe, et là, de ce point de vue, c'est pas gagné.

C'était d'ailleurs tout le mérite de l'émission néerlandaise à l'origine de la discussion. En choquant tout le monde, elle a fait prendre conscience brutalement du problème.
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CASTORE
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Le problème du consentement est bien le coeur du sujet.

Toujours en analysant l'acte par rapport à l'intention,la finalité et les moyens.

Les plus gros risques de dérives et de "chosification" tiennent bien à la systématisation d'un acte sans consentement!

Que dirais-tu si on te prélevait d'office ton sang, parce que tu es le seul donneur compatible dans le coin, avec un groupe rare?


Quelque part, c'est forcer la charité, donc il n'y a plus d'acte charitable (pas d'acte vertueux si pas de volonté)...donc plus de justificatif pour classer le moyen dans la catégorie bon"

Post un peu rapide, mais si tu as l'habitude du raisonnement réaliste, tu devrais pouvoir remettre dans l'ordre!
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Citation:
Le 2007-08-29 11:22, CASTORE a écrit
Les plus gros risques de dérives et de "chosification" tiennent bien à la systématisation d'un acte sans consentement!

Quelque part, c'est forcer la charité, donc il n'y a plus d'acte charitable (pas d'acte vertueux si pas de volonté)...donc plus de justificatif pour classer le moyen dans la catégorie bon"



Je n'ai pas dit cela.

J'ai dit que chacun était libre de refuser, par la voix de sa famille ou tout autre moyen, mais que par défaut, sans aucune information sur le choix du décédé, ça ne me paraissait pas hallucinant d'envisager la transplantation, eu égard au bien attendu.

Il est bien entendu hors de question d'obliger quelqu'un qui ne veut pas à faire un don, c'était ce que je disais à Zebre quand je lui demandais de ne pas me faire de procès d'intention en communisme.

Car malheureusement, c'est le cas le plus fréquent, personne ne sait ce que le défunt aurait souhaité et la famille se refuse souvent, dans ces tristes circonstances, sans réelle indication de la part du défunt, à autoriser la transplantation. Elle n'a pas la tête à cela, et c'est bien normal.

Quant aux risques de dérive, je n'arrive pas à voir en quoi cela serait un problème, si on met cela en balance avec les vies qu'il est possible de sauver, puisque l'on sait qu'aujourd'hui, des malades décèdent du fait de l'insuffisance des dons, insuffisance qu'il serait peut-être possible de combler si on renversait le mode de consentement.
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Le silence valant acceptation ,à mon sens ,n'est pas légitime, car il ne pousse pas à réfléchir sur l'acte du don.

sans compter les implications juridiques de ce précédent.Evoquer des raisons "pratiques" avec toutes les "meilleures" intentions du monde pour appliquer le précepte "qui ne dit mot consent" peut aboutir, par exemple, à une loi de ce type sur les DPI et leurs conséquences automatiques sans en débattre avec le patient etc.

Il contribue à banaliser le don d'organe, et c'est cela qui est dangereux.



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Hum, j'ai du mal quand même avec "la balance", la logique du nombre. Je crois que sauver des vies doit d'abord obéir à un principe moral et non à des considérations quantitatives qui quelque part nous réduisent à l'état de bêtes soucieuses de la représentation numérique de l'espèce. La dérive morale me paraît quand même importante à considérer.

Pour prendre un exemple de cas de conscience, si on me demandait de sacrifier un innocent (même si c'est un cancre incompétent...) pour sauver une communauté, je ne m'en sens pas capable. Quelque part, ce serait vendre mon âme et je ne suis pas sûr que cela fasse grandir l'humanité. Que serait une humanité nombreuse mais sans dignité morale sinon une espèce animale parmi d'autres?

Af'
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Citation:
Le 2007-08-29 12:22, CASTORE a écrit
Le silence valant acceptation ,à mon sens ,n'est pas légitime, car il ne pousse pas à réfléchir sur l'acte du don.

Il contribue à banaliser le don d'organe, et c'est cela qui est dangereux.



Je ne vois pas en quoi la banalisation du don d'organes serait dangereux. Après tout, nulle part je n'ai dis qu'il ne fallait vendre ses organes, et ce n'est absolument pas la façon dont je considère les choses.

En outre, je ne vois pas en quoi le fait que tu aies réfléchi ou pas change quoique ce soit à la nature du don.

Citation:
sans compter les implications juridiques de ce précédent.Evoquer des raisons "pratiques" avec toutes les "meilleures" intentions du monde pour appliquer le précepte "qui ne dit mot consent" peut aboutir, par exemple, à une loi de ce type sur les DPI et leurs conséquences automatiques sans en débattre avec le patient etc.


Je n'ai jamais dit non plus que c'était un schéma à appliquer partout, surtout en ce qui concerne le DPI. L'eugénisme est, à mon humble avis, un autre sujet.

Citation:

Je crois que sauver des vies doit d'abord obéir à un principe moral et non à des considérations quantitatives qui quelque part nous réduisent à l'état de bêtes soucieuses de la représentation numérique de l'espèce.


Sauf que des choix de ce genre, les médecins en font tous les jours pour privilégier ceux qui recevront des greffes et ils savent très bien qu'en faisant cela, ils ont un droit de vie et de mort sur leurs patients. Toi, tu n'en es pas capable, mais les médecins ne cessent de prendre des décisions de ce type.

Et ces décisions, elles peuvent être considérées comme parfaitement arbitraires. Entre un gamin et un cardiologue, une mère de famille ou un père de famille, il faut mettre qui en priorité ?

En l'occurence, refuser de décider, tel que tu le propose, n'est pas une solution. Donc adapter la loi à la réalité des médecins n'est pas non plus aberrant.

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Af' Le Loup
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Tu m'as mal lu. Je ne propose pas l'indécision. Je revendique juste le droit de ne pas obéir à la logique quantitative. En l'occurrence le fait de ne pas sacrifier un être humain même pour sauver plusieurs autres est une décision.

Quant à "adapter la loi à la réalité des médecins" (sic) je ne comprends pas ce que tu veux dire. A quoi fais-tu référence? A leur salaire? A leurs conditions de travail?

Une loi normalement suppose une morale. Or tu sembles soutenir que la "solution" serait de définir la loi selon des "réalités" où justement la morale serait de préférence absente ou "aléatoire" (choix arbitraire).

Af'
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Citation:
Le 2007-08-29 14:26, Af' Le Loup a écrit
Une loi normalement suppose une morale. Or tu sembles soutenir que la "solution" serait de définir la loi selon des "réalités" où justement la morale serait de préférence absente ou "aléatoire" (choix arbitraire).


Le choix arbitraire des médecins se situe dans l'attribution des rares organes à distribuer. Parmi tous les malades, à qui doivent-ils profiter ?

C'est justement une question tellement difficile, tellement arbitraire, que je ne cherche rien d'autre qu'à réduire ces dilemmes moraux en permettant justement d'augmenter les dons.

C'est ce que j'entends quand je dis qu'il faut s'adapter à la réalité des médecins. Leur choix conditionne la vie et la mort de leurs patients. Leur faciliter cette tâche en augmentant les dons peut donc légitimement faire l'objet d'une loi. Je ne dis rien de plus.
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Si tu veux bien, je préfère parler des "réalités des malades" et de l'"analyse des médecins". Ce ne sont pas les médecins qui sont dans le besoin, mais ce sont eux qui sont le mieux placés pour établir un diagnostic.

Cela dit je ne suis pas d'accord pour que la décision leur incombe. De toute façon, les médecins ne sont pas forcément demandeurs de ce "pouvoir". C'est une charge de plus sur leur conscience. C'est une loi qui doit faire autorité, pas une corporation qui est d'abord sollicitée pour ses compétences et non pour penser à la place des citoyens.

La loi (qu'elle corresponde ou non à mes convictions personnelles) doit être représentative de la conscience du peuple qui exprime un choix politique. Nous avons en tant que citoyens le devoir de décider, sans nous dédouaner moralement en laissant les médecins seuls face aux choix cornéliens.

Af'
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Le 2007-08-29 20:43, Af' Le Loup a écrit

Cela dit je ne suis pas d'accord pour que la décision leur incombe. De toute façon, les médecins ne sont pas forcément demandeurs de ce "pouvoir". C'est une charge de plus sur leur conscience.


Même si ils ne sont pas demandeurs de la décision de choisir les receveurs, c'est à eux de décider et à personne d'autre. Aucune loi ne peut hiérarchiser les nombreux cas de greffés, et ce n'est pas au législateur de décider qui doit mourir ou pas.

Citation:

C'est une loi qui doit faire autorité, pas une corporation qui est d'abord sollicitée pour ses compétences et non pour penser à la place des citoyens.
(..) Nous avons en tant que citoyens le devoir de décider, sans nous dédouaner moralement en laissant les médecins seuls face aux choix cornéliens.


Nous vivons dans une démocratie, c'est au législateur de décider, nous sommes d'accord. Mais il doit aussi prendre en compte la contrainte des professionnels en vue d'améliorer le bien commun.

Et à partir du moment où publicité est faite de cette loi, prévenant tout un chacun que si il ne souhaite pas être transplanté, il doit le signaler, ça ne me parait pas être une traitrise. On explique juste d'où vient cette loi.
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Même si ils ne sont pas demandeurs de la décision de choisir les receveurs, c'est à eux de décider et à personne d'autre.

Pas d'accord. Je ne vois pas pourquoi un médecin aurait un jugement plus juste qu'un jongleur, un journaliste ou n'importe quelle autre personne. La compétence technique ne donne pas une plus grande moralité au professionnel. Les "contraintes des professionnels" comme tu dis sont liées à ce qu'on exige d'eux, pas à ce qu'ils ont envie de faire. Sinon, pourquoi ne laisserais-tu pas l'armée le soin de décider s'il faut faire la guerre ou pas? Les militaires ont aussi leurs contraintes tu ne crois pas?

En attendant, les médecins sont obligés de s'organiser et sélectionner les bénéficiaires de greffes sans doute parce qu'on n'a pas encore clairement défini les critères de priorité et on ne peut leur en tenir rigueur. Mais les médecins ne sont pas censés juger et choisir qui sauver. C'est à nous citoyens d'avoir le courage politique de faire un choix de société en faisant voter une loi.

Aucune loi ne peut hiérarchiser les nombreux cas de greffés, et ce n'est pas au législateur de décider qui doit mourir ou pas.

C'est ton jugement personnel, mais indépendamment de ce que j'en pense, on peut toujours proposer une loi pour hiérarchiser les cas de greffes comme pour tout. Je te signale par ailleurs qu'il existe déjà (en France ou dans d'autres pays) des lois sur l'avortement, sur l'euthanasie et aussi sur la peine de mort. Ce sont pourtant des lois où l'on décide qui doit mourir ou pas, non? Je ne dis pas que ces lois sont justes, mais qu'il n'est pas impossible de légiférer.

Af'
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Le 2007-08-30 01:57, Af' Le Loup a écrit

Pas d'accord. Je ne vois pas pourquoi un médecin aurait un jugement plus juste qu'un jongleur, un journaliste ou n'importe quelle autre personne.


Parceque c'est son job, et qu'il a une meilleure idée que toi et moi du succès de la greffe (il faut aussi s'évertuer à ne pas perdre d'organes), de l'espérance de vie attendue, de la lourdeur du traitement, toutes sortes de raisons, et j'en oublie certainement, qui font que l'on va privilégier un malade plutôt qu'un autre.

Citation:

La compétence technique ne donne pas une plus grande moralité au professionnel. Les "contraintes des professionnels" comme tu dis sont liées à ce qu'on exige d'eux, pas à ce qu'ils ont envie de faire. Sinon, pourquoi ne laisserais-tu pas l'armée le soin de décider s'il faut faire la guerre ou pas? Les militaires ont aussi leurs contraintes tu ne crois pas?


La guerre est la continuation de la politique par un autre moyen, disait Clausewitz. L'état donne l'indication de faire la guerre, les soldats s'arrangent ensuite pour l'appliquer. Ici, c'est un peu pareil, les médecins ont le devoir de sauver le maximum de vies, mais après sur le terrain, ils doivent se démerder.

En fait, ce que tu proposes, c'est comme de dire à un soldat qu'il doit tuer un soldat plutôt qu'un autre, en plein champ de bataille. Un soldat agit dans l'urgence plongé dans l'action, il ne réfléchit pas autrement que par son bon sens, et ses priorités dans le choix de ses cibles. J'aurai tendance à comparer cela au travail des médecins, c'est un peu pareil, qui agissent dans l'urgence de ne pas perdre l'organe.


Citation:
En attendant, les médecins sont obligés de s'organiser et sélectionner les bénéficiaires de greffes sans doute parce qu'on n'a pas encore clairement défini les critères de priorité et on ne peut leur en tenir rigueur. Mais les médecins ne sont pas censés juger et choisir qui sauver. C'est à nous citoyens d'avoir le courage politique de faire un choix de société en faisant voter une loi.


A mon humble avis, la réalité est toujours plus fertile que les cas recensés par une loi, ça ne sera pas possible de hiérarchiser la totalité des cas possibles.


Citation:

C'est ton jugement personnel, mais indépendamment de ce que j'en pense, on peut toujours proposer une loi pour hiérarchiser les cas de greffes comme pour tout. Je te signale par ailleurs qu'il existe déjà (en France ou dans d'autres pays) des lois sur l'avortement, sur l'euthanasie et aussi sur la peine de mort. Ce sont pourtant des lois où l'on décide qui doit mourir ou pas, non? Je ne dis pas que ces lois sont justes, mais qu'il n'est pas impossible de légiférer.


Que cela soit sur l'euthanasie, l'avortement ou la peine de mort, les critères sont très différents. En gros, c'est soit la justice qui tranche (mais là il y a une reconnaissance de culpabilité ou pas), soit la personne elle-même, concernant l'euthanasie, soit la mère, avec l'avortement. Bref, ce sont ceux qui sont partie prenante, qui détiennent théoriquement les tenants et aboutissants de ce geste, qui décident.

Or celui qui ait partie prenante en dehors du malade, c'est le médecin, le chirurgien, puisque c'est lui qui s'assure que les transplantations soient faites, qui s'assurent de tous les caractères techniques.

Même si je comprends qu'on ne veuille pas lui faire confiance ou lui laisser cette responsabilité, il est à mon avis vain de vouloir classer et hiérarchiser à sa place. Je vois mal le législateur s'immiscer là-dedans puisqu'il faut prendre en compte nombre de critères, qui ne sont pas forcément pertinents pour tous les malades. De plus, il est vrai que je ne suis pas très confiant sur la capacité du législateur à établir une hiérarchie digne de ce nom, je préfère largement faire confiance aux médecins.
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Zebre
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Ca devient difficile à suivre, et il y a beaucoup de mauvaise foi et de manipulation dans tes posts Polydamas, je tâcherai quand même d'y revenir plus tard.

Juste ce mot pour dire que ce que l'Eglise encourage, et avec raison, c'est le DON d'organe... pas le prélèvement d'organe.
Et c'est sur cette nuance importante que se joue le débat.
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Le 2007-08-30 11:02, Zebre a écrit

Ca devient difficile à suivre, et il y a beaucoup de mauvaise foi et de manipulation dans tes posts Polydamas, je tâcherai quand même d'y revenir plus tard.

Juste ce mot pour dire que ce que l'Eglise encourage, et avec raison, c'est le DON d'organe... pas le prélèvement d'organe.
Et c'est sur cette nuance importante que se joue le débat.


Mauvaise foi ? Manipulation ? J'ai un peu l'impression que tu joues le procès d'intention parceque tu n'arrives pas à répondre à toutes mes objections. C'est pas la première fois que tu me fais un procès d'intentions, j'ai bien l'impression que tu fais cela à tous ceux avec qui tu n'es pas d'accord. Tu remarqueras également que jamais je ne t'ai répondu sur ce ton.

Et bien, j'avoue que c'est très sympa de ta part alors que je m'efforce de faciliter la vie des malades.

Sinon, je n'ai jamais dit que l'Eglise était d'accord avec le prélevement d'organes sans consentement, je m'efforce juste de voir comment on pourrait faciliter les choses, dans la situation qui est la nôtre aujourd'hui, c'est à dire celle d'un manque grave de dons.

C'est à ceux qui contestaient l'idée même de transplantation, et sur la dignité de l'organe, que j'ai opposé le point de vue de l'Eglise. Car certains plus haut disaient que l'Eglise, si elle était logique, devrait être contre le don d'organes. Ne nous méprenons pas sur mes propos.

En outre, je ne fais que renverser la charge du consentement, je ne dis nulle part qu'il ne faille supprimer le consentement. On n'est pas dans le Meilleur des Mondes.


[ Ce Message a été édité par: Polydamas le 30-08-2007 à 12:19 ]
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Après en avoir discuté autour de moi, il y aurait un moyen très simple de mettre tout le monde d'accord et d'en finir avec cette polémique.

C'est d'obliger chacun d'entre nous, mettons à la journée d'appel de préparation à la défense ou pendant tout autre évènement obligatoire de la vie d'un citoyen, à se prononcer sur le choix du don ou pas.

Si chacun DOIT se prononcer, le problème est de facto réglé. D'autant qu'en faisant prendre conscience à tout un chacun de la gravité du problème, il n'est absolument pas dit que le ratio d'acceptation soit aussi faible qu'on puisse l'attendre aprés un accident de voiture.

Aprés tout, on a tous un n° de securité sociale, rajouter un oui ou un non pour les dons d'organe dans le dossier médical ne devrait pas être très compliqué. Si en plus, il y a la possibilité de mettre à jour ce choix par Internet ou par téléphone, les secours n'auront plus à se creuser la tête pour savoir ce qu'ils doivent faire, les choses sont claires.

C'est une solution qui recueille mon assentiment complet. Personne n'est lésé, tout le monde a donné son avis, bref, c'est une solution qui me semble lever toutes les difficultés dont on a parlé précédemment.

Qu'en pensez vous ?
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Af' Le Loup
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Non je pense que ce n'est pas nécessaire. Sur le fond l'idée de prélèvement possible sauf objection explicite du défunt ou de la famille est juste et obéit à une volonté noble: sauver des vies. Je ne conteste pas cela mais les conséquences d'une absence de réflexion sur le coprs et l'être humain et du caractère systématique. Je souhaite simplement qu'on ne manipule pas les organes comme de la matière banale.

Ce n'est pas une question d'efficacité des opérations (les médecins sont humains et ne sont pas à l'abri de l'échec), mais de dignité. Or j'ai l'impression que tu justifies les dons d'organe par l'idée que ce n'est que de la matière. J'ai évoqué le fait que les oeuvres intellectuelles entrent dans le domaine public après la mort des auteurs. Mais pour autant on ne considère pas ces oeuvres comme du papier ou de l'encre, il y a une âme là-dedans.

Enfin, je reviens encore sur ton argument qui voudrait qu'on donne pouvoir de décision politique sur le critère de la compétence. Le pouvoir de décision du médecin existe mais il se limite aux cas de litige où la loi ne se prononce pas. Le médecin doit agir dans le cadre légal. La loi doit tenir compte des réalités du terrain pour être réaliste et applicable et il est sage de consulter des spécialistes de la question, mais c'est quand même le peuple qui fait la loi, pas une corporation qui ne représente qu'elle même.

Un médecin peut préférer sauver plutôt celui qui à ses yeux a de meilleures chances de sur vie à une greffe, mais si celui-ci est très âgé et qu'à côté il y a un enfant qui a moins de chance de survivre à une opération, un confrère peut préférer l'inverse. Le choix n'est pas évident. Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.

Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place (tu as d'ailleurs dit en gros qu'ils deviennent plus ou moins insensibles ce qui ne me rassure guère quand on a des vies entre ses mains). Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.

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Je ne conteste pas cela mais les conséquences d'une absence de réflexion sur le coprs et l'être humain et du caractère systématique. Je souhaite simplement qu'on ne manipule pas les organes comme de la matière banale. .
Moi non plus, je ne souhaite pas qu'on manipule les organes comme de la matière.

Or j'ai l'impression que tu justifies les dons d'organe par l'idée que ce n'est que de la matière.
Absolument pas, je suis d’accord avec toi, le corps n'est pas QUE de la matière. Cependant, une fois posé cette vérité que faut-il faire pour le don ou le prélèvement ? C’est toute la problématique, qu’il faut bien résoudre par un moyen ou un autre, qui auront des conséquences sur le terrain, au niveau des receveurs. Je ne dis rien de plus.


La loi doit tenir compte des réalités du terrain pour être réaliste et applicable et il est sage de consulter des spécialistes de la question, mais c'est quand même le peuple qui fait la loi, pas une corporation qui ne représente qu'elle même.
Tout à fait d’accord.

Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.
Je comprends ta logique même si je ne suis pas d’accord avec elle, tant les exceptions peuvent être nombreuses et les injustices criantes, pour celui à qui on dira qu’il ne recevra pas de transplantations, du fait de la loi. Surtout en France, où on a tous du mal à obéir à la loi, il vaut mieux que ce soit les impératifs du professionnel qui décident de cela. C'est plus facile à défendre que le fait du prince.


Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place.
Mais est-ce à nous de juger ? Je ne sais pas, je préfère vraiment qu’un professionnel s’en charge.


(tu as d'ailleurs dit en gros qu'ils deviennent plus ou moins insensibles ce qui ne me rassure guère quand on a des vies entre ses mains).
Ils deviennent insensibles à force d’opérations. Ce qui semble exceptionnel, voire traumatisant, pour un patient, est complètement banal pour le professionnel. A tel point que dans les blocs chirurgicaux, on ne t’appelle pas par ton nom, mais par ta pathologie (« J’ai une clavicule en attente », etc), le nom de famille ne venant qu’après vérification. C’est juste la force de l’habitude et du pragmatisme (personne ne sait qui est Mme Michu, mais la clavicule, les infirmiers et tout ceux qui passent dans un bloc vont repérer plus facilement, c’est le coup d’œil du professionnel), ce n’est pas de l’indifférence, puisque tout sera fait pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles, et que personne n'a envie que tu décèdes. J’ai pu constater qu’il faut revenir plusieurs fois à l’hosto pour que tout le monde te repère et t’appelle par ton nom dans le bloc. Mais là, c'est parceque tu deviens un habitué...


Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.
C'est vrai. Mais le problème de la justice est d'une autre nature puisque la société se doit de juger celui qui a commis un tort contre un de ses membres. Dans le cas qui nous occupe, il n'y a nulle immixtion ou attaque contre cette société, je ne vois donc pas pourquoi elle devrait intervenir.
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Le 2007-08-31 11:22, Polydamas a écrit
Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.
1- Je comprends ta logique même si je ne suis pas d’accord avec elle, tant les exceptions peuvent être nombreuses et les injustices criantes, pour celui à qui on dira qu’il ne recevra pas de transplantations, du fait de la loi. Surtout en France, où on a tous du mal à obéir à la loi, il vaut mieux que ce soit les impératifs du professionnel qui décident de cela. C'est plus facile à défendre que le fait du prince.

Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place.
2- Mais est-ce à nous de juger ? Je ne sais pas, je préfère vraiment qu’un professionnel s’en charge.

Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.
3- C'est vrai. Mais le problème de la justice est d'une autre nature puisque la société se doit de juger celui qui a commis un tort contre un de ses membres. Dans le cas qui nous occupe, il n'y a nulle immixtion ou attaque contre cette société, je ne vois donc pas pourquoi elle devrait intervenir.

1- Les "impératifs du professionnel"? Je ne suis pas sûr de te comprendre. Le professionnel doit faire son métier avec les moyens qu'on lui donne et le cahier des charges qu'on lui confie. C'est cela son impératif. Si lesdits moyens sont insuffisants on ne peut pas le lui reprocher, mais ce n'est une raison pour lui céder le pouvoir de décision. Ce n'est pas au chauffeur de taxi de décider de ta destination. C'est à toi de le payer suffisamment si tu veux qu'il te conduise là où tu veux aller.

2- Chacun jouit de ce qui lui appartient. Le médecin a le droit de porter un jugement comme tout être humain. Mais il ne lui appartient pas de se substituer à ta conscience. En revanche il lui appartient de faire son métier et de respecter son code de déontologie. Si tu t'en remets à lui, il est normal d'accepter son choix. Mais ce choix peut aussi être encadré par une loi (car le médecin est aussi payé et doit rendre des comptes). Le médecin est un soignant, pas un justicier. Il a des droits mais aussi des devoirs.

3- Si tu considères que la compétence doit donner le droit de décision, il faut être cohérent. Si pour toi c'est le médecin qui doit choisir qui il doit guérir et sauver parce qu'il est compétent dans son domaine, dans ce cas ce serait au juriste de faire les lois par qu'il aura étudié le droit. C'est l'absurdité d'un tel raisonnement que je dénonce.

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Le professionnel doit faire son métier avec les moyens qu'on lui donne et le cahier des charges qu'on lui confie. (...) Ce n'est pas au chauffeur de taxi de décider de ta destination. C'est à toi de le payer suffisamment si tu veux qu'il te conduise là où tu veux aller.
J'ai du mal à imaginer un receveur à qui on dit, "la loi nous oblige à faire passer devant vous un autre receveur", sans autre type de justification. Non, on lui dira plutôt, "un tel a plus de chance de survie", donc il passe devant vous. J'avoue voir mal la loi décider qui doit vivre et mourir.

Je comprends qu'on donne des règles au médecin, pour l'euthanasie, par exemple, ça me parait indispensable, mais pour l'attribution des organes, je perçois mal comment on peut règlementer selon des principes parfaitement arbitraires.

C'est tout, je ne suis pas hostile par principe à tes propositions, c'est plus qu'elle sont à mon humble avis inapplicables.


3- Si tu considères que la compétence doit donner le droit de décision, il faut être cohérent. Si pour toi c'est le médecin qui doit choisir qui il doit guérir et sauver parce qu'il est compétent dans son domaine, dans ce cas ce serait au juriste de faire les lois par qu'il aura étudié le droit. C'est l'absurdité d'un tel raisonnement que je dénonce.

Je considère que la compétence doit donner le droit de décision, dans ce cas particulier (mais c'est plus le refus de voir l'état s'immiscer à ce point dans la vie des gens qui me dérange, j'en ai marre de l'étatisme), ça ne veut pas dire que je l'accepte chez les juristes ou dans d'autres professions, qui, eux doivent faire respecter la loi, ou plutôt doivent trouver les failles dans la loi pour pouvoir aller dans le sens de leurs intérêts, ce qui n'est pas tout à fait pareil...
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J'ai du mal à imaginer un receveur à qui on dit, "la loi nous oblige à faire passer devant vous un autre receveur", sans autre type de justification. Non, on lui dira plutôt, "un tel a plus de chance de survie", donc il passe devant vous. J'avoue voir mal la loi décider qui doit vivre et mourir.

Pas de mauvaise foi STP. La loi peut justement présenter des critères que le malade peut connaître (et d'ailleurs on consulte les médecins avant de légiférer). Pourquoi veux-tu que la loi soit purement arbitraire, sans justification? Une loi n'est pas un diktat. On n'établit pas une loi sans raison, ni pour le plaisir sadique de voir souffrir le malade. Les lois ne peuvent pas satisfaire tout le monde, mais arrêtons un peu la parano.

Annoncer les mauvaises nouvelles fait partie du métier des médecins. Que ferais-tu à leur place s'il y a deux demandeurs et que tu ne peux en sauver qu'un? Tu ne leur dirais rien? Tu leur mentirais? Tu leur dirais "je ne peux en sauver qu'un seul et c'est un tel que je choisis parce que c'est moi qui décide"? Que ce soit la loi ou le médecin qui décide, le malade condamné ne s'en porte pas mieux. Il n'acceptera pas mieux les raisons. Mais si c'est la loi qui permet de trancher, au moins le médecin est épargné du jugement de la victime et de ses proches. Ceux-ci se retourneront peut-être contre l'État mais au moins laisseraient le médecin tranquille.

Admettons qu'on laisse les médecins "choisir" comme tu le souhaites. Pourquoi pas? Mais quels médecins? Tu ne fais que repousser le problème. A quel établissement la banque doit-elle envoyer des organes en priorité? Celui qui est le plus proche? Le premier qui le demande? Celui qui est le prochain sur une liste d'attente? Celui qui aura eu le meilleur taux de réussite comme pour les auto-écoles?...

Il faut bien une règle pour arbitrer, non? Tu veux faire ça à la sauvage? Un minimum d'organisation permet de rendre les opérations plus efficaces, tu ne crois pas? Une loi peut justement servir à cela. Ce n'est pas pour faire de l'étatisme.

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Le problème du prélèvement d'organe est bien compliqué en effet: pour moi ta vision nie le libre arbitre de l'homme. Ce n'est plus l'homme qui décide de lui même. On décide pour lui, il doit se justifier face à la société de son corps. Or la société est faite pour l'homme et non pas le contraire.
Ce que tu veux faire, c'est renverser une présomption.
En parrallèle (avec ses limites), qui serait d'accord pour renverser la présomption de la propriété? "en fait de meubles possession vaut titre"? Imagine qu'il te faille prouver que tous les livres de ta biblio ou ton bureau sont à toi parce qu'on a décidé qu'il le fallait.Sinon l'Etat te les prend pour les donner à des gens qui en ont aussi besoin avec un joli papier à conserver. C'est irréalisable et injuste.
S'il fallait prouver sans cesse qu'on ne veut pas donner ses organes, alors même qu'on est mort et qu'on ne le peut plus, ou qu'on a pu changer d'avis au dernier moment mais qu'on a pas eu le temps, ceci pose de gros problèmes moraux, de justice mais aussi d'organisation. Il ne faut pas faire de l'exception la règle: le don reste l'exception malgré tout. On peut développer des campagnes de sensibilisations pour qu'il y ait plus de dons, mais on ne peut pas forcer l'homme à donner des organes, même par delà la mort, à donner ce qui le compose.
(Concernant le sang et les cheveux c'est un peu différents...ils se renouvellent!)

Je trouve que ca rejoint l'étatisme que tu dénonces(sur lequel je suis plutot d'accord avec toi) avec les lois d'Af le loup qui me semblent assez louches car elles portent sur le sujet et non sur l'objet. Si la loi oblige à sauver le plus jeune simplement parce qu'il est plus jeune, on sauvera des enfants sains parce qu'ils sont sains par rapport à d'autres et on tuera des vieux parce qu'ils sont vieux...C'est une pente qui peut mener loin. Si la majorité décide demain parce qu'elle se croit compétente qu'il faut sauver les blancs avant les noirs ou les juifs malades ca sera embêtant quand même! En quoi la majorité est compétente pour décider de la vie? Le médecin, qui connait son métier tout de même, est lui capable de choisir le meilleur traitement. C'est sa compétence qu'il doit affiner et sa conscience qu'il faut former. Mais c'est un autre problème.On ne peut pas déléguer la responsabilité éternellement à l'échelon au dessus: responsable mais pas coupable. L'Eglise définit dans la doctrine sociale le principe de proportionnalité qui doit permettre à l'échelon inférieur de réaliser son devoir d'état librement tant qu'il en est capable.
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Bon, en fait, on est en train de se battre pour rien vu que la procédure existe déjà et que la seule règle qui compte, c'est celle de compatibilité des organes d'après ce qu'on peut lire ici.

Je mets quelques extraits, ceci concerne la Belgique:


Citation:
Dois-je donner mon accord explicite à un don d’organes après ma mort ?
Non. Dans notre pays il existe une loi, d’application depuis 1987 (loi du 13 juin 1986 sur le prélèvement et la transplantation d’organe), basée sur le principe de la solidarité présumée. Cela signifie que toute personne n’ayant pas manifesté son opposition à cette loi de son vivant est supposée être d’accord avec le prélèvement d’organes après la mort.


Mon corps sera-t-il mutilé par le don d’organes ?
Non. Comme tout autre intervention chirurgicale celle-ci se déroule en salle d’opération. La plus grand respect est accordé à la dépouille. Par après, le service funèbre et les funérailles peuvent avoir lieu normalement, selon vos désirs.

Qui reçoit mes organes ?
L’attribution des organes à greffer est basée uniquement sur des critères médicaux, à l’exclusion de toute considération financière, sociale, ou raciale. Le succès d’une transplantation dépend de la comptabilité optimale entre le donneur et le receveur d’organe. Pour avoir les meilleures combinaisons possibles, il faut mettre en commun les caractéristiques d’un grand nombre de donneurs et receveurs potentiels. C’est pourquoi tous les centres de transplantation de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas, d’Allemagne et d’Autriche se sont groupés au sein d’un organisme appelé Eurotransplant. Eurotransplant est une ASBL qui coordonne l’échange international d’organes.
Concrètement, cela veut dire que, d’une part tous les patients candidats à une greffe des pays d’Eurotransplant sont placés sur une seule liste d’attente centrale, et d’autre part, que tous les organes disponibles pour une transplantation dans ces pays sont référés à Eurotranplant.
Ainsi, chaque organe est immédiatement dirigé vers le receveur le plus compatible, donnant à celui-ci les meilleurs chances de succès.
Le temps de conservation des organes prélevés n’est que de quelques heures. Il faut donc agir très vite. Un des rôles du coordinateur de transplantation est de synchroniser de manière optimale le prélèvement et le transport du greffon d'une part, la mise en route de l'intervention (anesthésie du receveur et excision de l'organe défectueux !) d'autre part.


En ce qui concerne la France, c'est une agence qui décide et non pas une loi:

Citation:
Comment le receveur est-il sélectionné ?

C'est l'Agence de la biomédecine qui dispose des critères, attribue les greffons et à ce titre gère la liste nationale des patients en attente de greffe.

Le mode de sélection dépend, selon l'organe, des règles de priorité fondées sur des critères exclusivement médicaux, géographiques, et du temps de conservation du greffon qui est différent suivant l'organe concerné.


Donc, sur la répartition des organes, ça règle le problème, puisqu'il s'agit d'une autorité (ce qui va dans ton sens, concernant la légitimité, Af) de médecins (là qui va dans ce que je préconisais, qui n'oublie pas la compétence technique et qui analyse au cas par cas).


@ Pedro:

Considères-tu la Belgique comme un pays à tendance totalitaire, parceque le don est supposé volontaire ? Tu dis que le don doit rester l'exception. Alors, il ne faut pas s'étonner du nombre de décès dus à la rareté du don. En outre, on peut envisager aussi le fait que chacun DOIVE se prononcer, ce qui permet de savoir dans tous les cas. On est d'accord que ça règle pas la question du type qui change d'avis au dernier moment, cependant, je pense que si c'est facile à modifier, ça ne pose guère de problèmes moraux.

Concernant ton parallèle avec la propriété, c'est déjà le cas avec les expropriations, l'état, en vue du bien commun, peut te virer de chez toi et de tes actifs, mais doit t'indemniser financièrement.
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Pedrodelaluna, si tu trouves qu'il est "louche" de donner des critères de préférence par une loi (après consultation des spécialistes), crois-tu que cela consolera un malade de ne pas avoir été choisi à cause du "libre arbitre" du médecin? Le médecin n'est pas seul dans son bloc opératoire et tu peux toujours avoir des désaccords. Comment trancher dans ce cas? Quant à "affiner la conscience du médecin" comment l'envisages-tu? Qui ferait autorité pour cela? Qui déciderait ce qui est bien ou mal? Tu ne règles pas du tout le problème.

L'avantage d'une loi (pourquoi faudrait-il qu'elle soit systématiquement injuste, inhumaine et sans recours? ) c'est qu'on sait à quoi s'en tenir, elle laisse le temps de préparer le malade et la famille à l'épreuve au lieu de les livrer au doute en attendant jusqu'à la dernière minute le verdict d'un praticien dont la sensibilité est fluctuante.

Cessons un peu de voir le verre à moitié vide. La question n'est pas de décider qui doit mourir, mais de savoir qui sauver dans la limites des moyens.

Merci Polydamas pour tes citations. Elles montrent que la société n'est pas dépourvue de sagesse. En l'occurrence les critères de préférence (c'est sans doute le mot qui choque mais au fond le résultat est le même) se basent sur des considérations objectives ce qui me paraît la meilleure solution.

On ne peut jamais prévenir toutes les douleurs, mais il faut avoir le courage de fixer des règles. L'anarchie ou le coup de dés n'est pas une solution.

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Citation:
Le 2007-08-31 23:08, Polydamas a écrit

@ Pedro:

Considères-tu la Belgique comme un pays à tendance totalitaire, parceque le don est supposé volontaire ? Tu dis que le don doit rester l'exception. Alors, il ne faut pas s'étonner du nombre de décès dus à la rareté du don. En outre, on peut envisager aussi le fait que chacun DOIVE se prononcer, ce qui permet de savoir dans tous les cas. On est d'accord que ça règle pas la question du type qui change d'avis au dernier moment, cependant, je pense que si c'est facile à modifier, ça ne pose guère de problèmes moraux.

Concernant ton parallèle avec la propriété, c'est déjà le cas avec les expropriations, l'état, en vue du bien commun, peut te virer de chez toi et de tes actifs, mais doit t'indemniser financièrement.


Et bien d'une certaine manière oui car il est génant que la volonté personnelle sur un sujet comme le don d'une partie de soi soit soumise à l'arbitraire de l'Etat qui t'impose une situation où ton devoir est de donner (un peu antinomyque, le don doit rester gratuit!)

Citation:
Le 2007-09-01 09:50, Af' Le Loup a écrit

Pedrodelaluna, si tu trouves qu'il est "louche" de donner des critères de préférence par une loi (après consultation des spécialistes), crois-tu que cela consolera un malade de ne pas avoir été choisi à cause du "libre arbitre" du médecin? Le médecin n'est pas seul dans son bloc opératoire et tu peux toujours avoir des désaccords. Comment trancher dans ce cas? Quant à "affiner la conscience du médecin" comment l'envisages-tu? Qui ferait autorité pour cela? Qui déciderait ce qui est bien ou mal? Tu ne règles pas du tout le problème.

L'avantage d'une loi (pourquoi faudrait-il qu'elle soit systématiquement injuste, inhumaine et sans recours? ) c'est qu'on sait à quoi s'en tenir, elle laisse le temps de préparer le malade et la famille à l'épreuve au lieu de les livrer au doute en attendant jusqu'à la dernière minute le verdict d'un praticien dont la sensibilité est fluctuante.

Cessons un peu de voir le verre à moitié vide. La question n'est pas de décider qui doit mourir, mais de savoir qui sauver dans la limites des moyens.

Merci Polydamas pour tes citations. Elles montrent que la société n'est pas dépourvue de sagesse. En l'occurrence les critères de préférence (c'est sans doute le mot qui choque mais au fond le résultat est le même) se basent sur des considérations objectives ce qui me paraît la meilleure solution.

On ne peut jamais prévenir toutes les douleurs, mais il faut avoir le courage de fixer des règles. L'anarchie ou le coup de dés n'est pas une solution.

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Ce qui me gène c'est que ce soit la majorité qui fixe ce type de loi car les déviances que j'exprimais sont possibles (elles ont déjà existé dans l'histoire). L'enfer est pavé de bonnes intentions il parait...
Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne. La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs). Quand on commence à en faire sur la vie, c'est qu'il y a souvent un problème
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Essaye de sélectionner ce que tu à quoi tu te références, ce n'est pas simple de relire tout le message.


Ce qui me gène c'est que ce soit la majorité qui fixe ce type de loi car les déviances que j'exprimais sont possibles (elles ont déjà existé dans l'histoire)
On n'est pas encore dans le Meilleur des Mondes. Ce qu'il me parait dangereux, ce sont les manipulations sur l'embryon, le fait de supprimer une vie pour en sauver une autre, etc. Mais utiliser les organes de quelqu'un qui est déjà décédé, c'est un tout autre problème.

Quant aux déviances, je ne vois pas ce dont tu veux parler. Personne ne parle de vente d'organes ou d'horreurs dans ce genre. Ici, c'est juste que chaque décédé est présumé consentant au don d'organes, il n'y pas d'obligations à donner, puisque si tu n'en veux pas tu peux le signaler. Personne ne contraint à donner mais si tu ne dis rien, alors tu es supposé consentant. Où sont les risques ?

Au fait, tu ne réponds pas à ma question sur l'obligation de se prononcer, qui aurait le mérite de régler le problème. Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas d'obligation à donner, mais une obligation à se prononcer, à dire OUI ou NON, et cela n'enlève rien au mérite du don.


Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne.

On ne parle pas de vies humaines, on parle de prélevément d'organes sur des personnes déjà décédées. En sous-jacent, c'est le statut des organes qui est en cause, pas celui de la vie.


La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.

Mouais... Aristote ne connaissait pas les perspectives fantastiques ouvertes par la science, perspectives qu'il faut donc contrôler. Sans vouloir trop présumer, je pense qu'Aristore n'aurait pas été hostile à cette vision des choses.


N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs).

Alors on est bien décadent, vu la bureaucratie française....
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Citation:
Le 2007-09-01 16:23, Polydamas a écrit

On n'est pas encore dans le Meilleur des Mondes. Ce qu'il me parait dangereux, ce sont les manipulations sur l'embryon, le fait de supprimer une vie pour en sauver une autre, etc. Mais utiliser les organes de quelqu'un qui est déjà décédé, c'est un tout autre problème.

Ah bon? Et le respect des morts, ou plutot de leur volonté de vivant? On retombe toujours sur le problème de la volonté du défunt. Si on ne respecte pas la volonté du défunt, comment vivre en confiance dans la société?


Quant aux déviances, je ne vois pas ce dont tu veux parler. Personne ne parle de vente d'organes ou d'horreurs dans ce genre. Ici, c'est juste que chaque décédé est présumé consentant au don d'organes, il n'y pas d'obligations à donner, puisque si tu n'en veux pas tu peux le signaler. Personne ne contraint à donner mais si tu ne dis rien, alors tu es supposé consentant. Où sont les risques ?


C'est bien ca le problème. Au nom de quoi doit on être forcé à se justifier de quelque chose qu'on impose de l'extérieur?

Au fait, tu ne réponds pas à ma question sur l'obligation de se prononcer, qui aurait le mérite de régler le problème. Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas d'obligation à donner, mais une obligation à se prononcer, à dire OUI ou NON, et cela n'enlève rien au mérite du don.

C'est cela, il y a contrainte. Pourquoi chaque homme devrait il exposer aux autres sa conscience sur ces problèmes qui le touchent au coeur même de sa nature? L'avantage du don sur le prélèvement est qu'il est une démarche positive de l'homme, pas un arbitraire qu'on lui impose et contre lequel il doit se défendre. C'est toujours le problème de subsidiarité...


Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne. On ne parle pas de vies humaines, on parle de prélevément d'organes sur des personnes déjà décédées. En sous-jacent, c'est le statut des organes qui est en cause, pas celui de la vie.

Mais ces organes permettent la vie...

La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.

Mouais... Aristote ne connaissait pas les perspectives fantastiques ouvertes par la science, perspectives qu'il faut donc contrôler. Sans vouloir trop présumer, je pense qu'Aristore n'aurait pas été hostile à cette vision des choses.

Controler par des lois générales, abstraites oui. Plus on rentre dans le détail plus une loi est faible, c'est obligatoire: on la contourne plus facilement. Mais plus largement, la question de la vie peut elle être régie par une loi humaine soumise aux changements de majorité? A mon sens non, car cela touche à la loi naturelle, et à la nature même de l'homme. Je ne dis pas qu'une loi n'est pas nécessaire pour certains problèmes, je dis qu'elle ne doit pas être soumise à l'arbitraire de l'opinion. Et là on retombe sur un vaste sujet: la démocratie peut elle traiter de tous les sujets? Qui peut traiter des sujets touchant à la nature de l'homme?...

[citer]
N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs).

Alors on est bien décadent, vu la bureaucratie française....



Oui. On fait des lois d'actualité en partant du cas: un chien mort une petite fille? une loi sur les chiens semi méchants...un accident de train? on change la réglementation...on parle du cout de la rentrée scolaire? une loi sur les prix des fournitures...
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Clem
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Citation:
Après en avoir discuté autour de moi, il y aurait un moyen très simple de mettre tout le monde d'accord et d'en finir avec cette polémique.

C'est d'obliger chacun d'entre nous, mettons à la journée d'appel de préparation à la défense ou pendant tout autre évènement obligatoire de la vie d'un citoyen, à se prononcer sur le choix du don ou pas.

Si chacun DOIT se prononcer, le problème est de facto réglé. D'autant qu'en faisant prendre conscience à tout un chacun de la gravité du problème, il n'est absolument pas dit que le ratio d'acceptation soit aussi faible qu'on puisse l'attendre aprés un accident de voiture.

Aprés tout, on a tous un n° de securité sociale, rajouter un oui ou un non pour les dons d'organe dans le dossier médical ne devrait pas être très compliqué. Si en plus, il y a la possibilité de mettre à jour ce choix par Internet ou par téléphone, les secours n'auront plus à se creuser la tête pour savoir ce qu'ils doivent faire, les choses sont claires.

C'est une solution qui recueille mon assentiment complet. Personne n'est lésé, tout le monde a donné son avis, bref, c'est une solution qui me semble lever toutes les difficultés dont on a parlé précédemment.

Qu'en pensez vous ?


Pas d'accord ;)
Il y a quelques années, je n'avais pas le même avis qu'aujourd'hui. J'étais contre le prélèvement d'organe, notamment à cause d'une vision faussée de la résurrection des corps. Et aussi parce que je n'avais pas vraiment réfléchi au problème? Aujourd'hui, je le clame haut et fort, devant la population du forum réunie,;) si je meurs dans un accident, mon souhait est que mes organes puissent eider quelqu'un à vivre! Vous avez pris bonne note ;) ?

Tout ça pour dire qu'un avis, on en change. Et ce que quelqu'un peu dire à un moment donné de sa vie, il peut en changer. Je crois que la méthode actuelle est la bonne, à savoir se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner. Il me semble que la communication est suffisement importante autour de ce sujet pour que chacun sache ce qu'il doit faire s'il ne veut pas donner ses organes. Mais je me trompe peut être, et il est possible qu'il faille encore améliorer la communication dans ce domaine.
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Polydamas
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Tout ça pour dire qu'un avis, on en change. Et ce que quelqu'un peu dire à un moment donné de sa vie, il peut en changer.
Franchement, ça ne m'apparait pas scandaleux s'il suffit d'un coup de téléphone ou d'une consultation sur un site Internet pour modifier ce choix...


Je crois que la méthode actuelle est la bonne, à savoir se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner.
Vous n'avez pas compris. Cette méthode n'est actuellement pas utilisée en France, mais en Belgique. Au contraire, en France, il faut s'inscrire pour donner.


Il me semble que la communication est suffisement importante autour de ce sujet pour que chacun sache ce qu'il doit faire s'il ne veut pas donner ses organes. Mais je me trompe peut être, et il est possible qu'il faille encore améliorer la communication dans ce domaine.
L'émission à l'origine de la discussion, à savoir cette émission néerlandaise de télé-réalité, a montré que justement, le sujet était complétement méconnu et ignoré, mettant les familles de victimes d'accident dans l'embarras, puisqu'elles ne souhaitent généralement pas le prélévement d'organes...

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