Oryx
Membre confirmé
Forêt : Pisteur Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris
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- Je n'ai jamais prétendu être le seul.
- Toutefois, je ne pense pas qu'il y ait grand monde qui connaisse ce texte :
Vere dignum et justum est, invisibilem Deum Patrem omnipotentem, Filiumque ejus unigenitum, Dominum nostrum Jesum Christum, toto cordis ac mentis affectu, et vocis ministerio personare. Qui pro nobis æterno Patri Adæ debitum solvit ; et veteris piaculi cautionem pio cruore detersit.
Hæc sunt enim festa paschalia, in quibus verus ille Agnus occiditur, cujus sanguine postes fidelium consecrantur.
Hæc nox est, in qua primum patres nostros, filios Israël eductos de Ægypto, mare Rubrum sicco vestigio transire fecisti.
Hæc igitur nox est, quæ peccatorum tenebras columnæ illuminatione purgavit.
Hæc nox est, quæ hodie per universum mundum in Christo credentes, a vitiis sæculi et caligine peccatorum segregatos, reddit gratiæ, sociat sanctitati.
Hæc nox est, in, qua, destructis vinculis mortis, Christus ab inferis victor ascendit. Nihil enim nobis nasci profuit, nisi redimi profuisset.
O mira circa nos tuæ pietatis dignatio ! O inæstimabilis dilectio caritatis : ut servum redimeres, Filium tradidisti ! O certe nescessarium Adæ peccatum, quod Christi morte deletum est ! O felix culpa, quæ talem ac tantum meruit habere redemptorem !
O vere beata nox, quæ sola meruit scire tempus et horam, in qua Christus ab inferis resurrexit ! Hæc nox est, de qua scriptum est : Et nox sicut dies illuminabitur : et nox illuminatio mea in deliciis meis.
Hujus igitur sanctificatio noctis fugat scelera, culpas lavat : et reddit innocentiam lapsis, et mæstis lætitiam. Fugato dia, concordiam parat, et curvat imperia.
In hujus igitur noctis gratia, suscipe, sancte Pater, incensi hujus sacrificium vespertinum : quod tibi in hac cerei oblatione solemni, per ministrorum manus, de operibusapum, sacrosancta reddit Ecclesia. Sed jam columnæ hujus præconia novimus, quam in honorem Dei rutilans ignis accendit. Qui licet sit divisus in partes, mutuati tamen luminis detrimenta non novit. Alitur enim liquantibus ceris, quas in substantiam pretiosæ hujus lampadis, apis mater eduxit.
O vere beata nox, quæ exspoliavit Ægyptois, ditavit Hebræos ! Nox, in qua terrenis cælestia, humanis divina junguntur.
Oramus ergo te, Domine : ut cereus iste in honorem tui nominis consecratus, ad noctis hujus caliginem destruendam, indeficiens perseveret. Et in odorem suavitatis acceptus, supernis luminaribus mesceatur. Flammas ejus lucifer matutinus inveniat. Ille, inquam, lucifer, qui nescit occasum. Ille qui regressus ab inferis, humano generi serenus illuxit.
Precamur ergo te, Domine : ut nos famulos tuos, omnemque clerum, et devotissimum populum ; una cum beatissimo Papa nostro [Joanne Paulo] et Antistite nostro [Andrea] quiete temporum concessa in his paschalibus gaudiis, assidua protectione regere, gubernare, et conservare digneris. Respice etiam ad eos, qui nos in potestate regunt, et ineffabili pietatis et misericordiæ tuæ munere, dirige cogitationes eorum ad justitiam et pacem ut de terrena operositate ad cælestem patriam perveniant cum omni populo tuo.
Per eumdem Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus : per omnia sæcula sæculorum.
Il est vraiment juste et nécessaire de proclamer à pleine voix, avec tout l’élan de notre cœur et de notre esprit, la louange du Dieu invisible, le Père tout-puissant, et de son Fils unique, notre Seigneur Jésus-Christ. C’est lui qui a payé pour nous au Père la dette d’Adam ; c’est lui qui, de son sang très saint, a effacé la condamnation que nous avait méritée l’offense d’autrefois.
Voici les fêtes de Pâques, au cours desquelles est immolé l’Agneau véritable, dont le sang marque les portes des fidèles pour les sanctifier.
Voici la nuit, où jadis vous avez tiré de l’Egypte nos pères, les enfants d’Israël, pour leur faire traverser la Mer Rouge, à pied sec.
Voici la nuit où la colonne de feu dissipa les ténèbres du péché.
Voici la nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, remonte victorieux des enfers. Car, à quoi bon être nés, si nous n’avions eu le bonheur d’être rachetés !
Quelle admirable bonté vous avez daigné nous témoigner ! Quelle préférence inappréciable de votre amour : pour racheter l’esclave, vous livrez le Fils ! Vraiment, comme le péché d’Adam était nécessaire, puisque c’est la mort du Christ qui l’a détruit ! Heureuse faute qui nous a valu un tel rédempteur !
Nuit de vrai bonheur, qui, seule, a pu savoir le temps et l’heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts. C’est de cette nuit, qu’il est dit : « La nuit sera claire comme le jour. La nuit sera ma lumière et ma joie. »
C’est pourquoi la sainteté de cette nuit bannit les crimes, efface les fautes, rend aux coupables l’innocence, et la joie aux malheureux. Elle dissipe les haines, dispose à la paix, et adoucit les commandements qui nous pèsent.
En cette nuit de grâces, recevez donc, Père saint, le sacrifice vespéral de cette flamme que vous offre la très sainte Eglise, en vous présentant solennellement, par les mains de ses ministres, ce cierge qui est le fruit du travail des abeilles. Désormais, nous comprenons ce que proclame cette colonne de cire, qu’une flamme brillante éclaire en l’honneur de Dieu. Et bien que la flamme soit partagée, elle ne subit aucune diminution de son éclat. Elle s’alimente à la cire que la mère abeille a produite pour nourrir ce précieux luminaire.
O nuit vraiment bienheureuse, qui a dépouillé les Egyptiens pour enrichir les Hébreux ! Nuit où se rejoignent la terre et le ciel, l’homme et Dieu !
Nous vous en prions, Seigneur, faites que ce cierge, consacré à l’honneur de votre Nom, brûle sans s’éteindre, pour dissiper l’obscurité de cette nuit. Acceptez-le comme un parfum agréable, pour que sa lumière se mêle à celle des astres du ciel. Que l’étoile du matin le trouve encore allumé, cet astre qui ne connaît pas de couchant, cet astre qui est remonté des enfers pour répandre sur le genre humain sa lumière sereine.
Nous vous en prions, Seigneur, daignez nous accorder une période de tranquillité durant ces fêtes pascales, nous garder sous votre continuelle protection, nous gouverner et nous conserver, nous vos serviteurs, ainsi que tout le clergé, et tout votre peuple fidèle, dans l’union à notre saint père le Pape [Jean-Paul] et à notre évêque [André]. Regardez aussi avec bienveillance ceux qui ont autorité pour nous gouverner, et, par le don ineffable de votre miséricorde et de votre bonté, orientez leur pensée vers la justice et vers la paix, pour que des labeurs de cette terre ils parviennent avec tout votre peuple à la patrie du ciel.
Par Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, dans tous les siècles.
Ca tombe bien, c'est pas la préface de la Messe.
Plus sérieusement, lisez-le (en français pour ceux qui ont du mal avec la langue de Virgile), c'est magnifique !
[ Ce Message a été édité par: Oryx le 27-03-2005 17:24 ]
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