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Auteur | Redorer un blason |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Nhésitez pas à laisser vos commentaires, vos critiques, vos observations, ça ne peut que nous aider. -A quoi tu penses ? -A toi ! Je me demande un peu, qui tu es ! - Mon pauvre Jean-Denis? écoutes, tu as devant toi un pauvre mec, plus ou moins paumé, qui vient de perdre ses parents et se raccroche comme il peut à Yanns, un gars rencontré par hasard et qui veut bien soccuper de moi et si tu veux tout savoir, je crois que je fais la charité pour rencontrer un ami? -Cest marrant, en te voyant pour la première fois, jai imaginé de suite, que tu nétais pas très heureux. Ne me demande pas pourquoi, je ne le sais pas. En tout cas je ne pensais pas que ce serait comme ça ! Damian en souriant. -Espoir, quand tu passes, arrête- toi sil te plait. -Pourquoi tu dis ça ? -Au premier regard entre nous, jai imaginé que lon pouvait être ami?Je ne sais pas pourquoi ! hasard, coïncidence, grâce, mais quimporte? Et puis tu es venu dans la rue pour maider ! Ils se regardent en souriant. Les yeux dans les yeux, ils écoutent le silence qui semble Jeter entre eux, les mots quils ne peuvent pas prononcer. Cest Jean-Denis, qui volontairement ou non, met fin à ce moment. -Tu crois que lon pourrait être ami ? Jai envie de crier oui ! Oui ! Mais au plus profond de mon être il y a comme une réticence, une peur qui me paralyse. -Honnêtement , je ne sais pas? Si tu veux mon avis, un ami ce nest pas nimporte quoi. Il ne suffit pas dêtre bien ensemble, il sagit dautre chose. Cest faire pour lui ce que je ne ferais pas pour les autres par exemple. Jean-Denis le regarde bizarrement. Une lueur de tristesse traverse ses yeux subitement devenus terne. Un instant, Damian le regarde sans comprendre avant que son sourire néclaire son Visage. -Non ! Non ! Rassures-toi, ton corps je men fous, il ne sagit pas de ça, mais defforts à faire pour lui. Il sagit de confiance, il sagit de le comprendre, de pardonner ses faiblesses, de laccepter comme il est. Tu comprends ? -Oui, mais jai eu un peu peur?Tu sais, jai eu de sales propositions de certains au collège, un instant jai douté? -Tinquiète, si on doit être ami, ça viendra naturellement, mais je peux te dire que je le souhaite ? -Moi aussi ! -Allé viens ! -Non, attend, tu ne veux pas savoir pour moi ? -Bien sur, mais si tu veux seulement ! -Comme tu las vu, je vis avec ma mère. Mon père nous a quittés quand javais cinq ans et je ne lai jamais revu. Bien sûr il me manque et ma mère ne veut jamais me parler de lui. Il marrive même de limaginer, car il ny a aucune photo de lui à la maison et comme tu peux le penser, il est toujours grand, beau et fort. Heureusement, jai mon oncle avec qui je mentends bien? -Tu as des sœurs, des frères ? -Non je suis fils unique ! -Comme moi? Tu lui en veux à ton père ? -Je ne sais pas ! Jignore les raisons de son départ, javais cinq ans, alors? -Bon, tu viens on va dans la maison, jai soif et jai faim ! -Ca tombe bien ! Moi aussi ! Bientôt, la maison résonne de leur rire ou fou-rire et Yanns ne tarde pas à les rejoindre devant le jeu Vidéo, avant de ramener Jean-Denis chez lui. Lundi, à la pause, les volontaires sont restés avec Julien, Rémy et Didier et nous avons commencé à travailler avec eux. Au début on hésite un peu, on essaye de voir où ils en sont et tout ce passe bien, malgré notre manque évident de pédagogie. Les professeurs, informés de la situation, acceptent de laisser les trois garçons, travailler autrement que le reste de la classe. Je ne vois Jean-Denis, quau repas de midi et très rapidement. Mercredi à midi, comme dhabitude on mange ensemble. -Dis donc Damian, on commence à parler de toi dans le bahut ! -Ah bon ! Et on dit quoi ? -Que tu as réussi à calmer les trois terreurs ! Ils se demandent comment tu as fais ! -Toi, tu le sais ? -Même pas ! Je sais quils tont battu, je sais que tu as insisté, mais je ne connais pas le reste ! -J ai tendu la main ! Cest tout ! Mais dis bien aux autres que je ne suis pas tout seul. Les élèves de la classe en font autant que moi ! Jeudi, en arrivant au collège je suis happé par un Jean-Denis surexcité. -Damian ! Damain ce W-E mon oncle mamène à la pêche. Tu viens avec nous ? - Je ny connais rien? Et puis, ton oncle est daccord ? -Bien sur ! -Cest pour quand ? Samedi ou dimanche ? -Hé, cest pour les deux jours ! On part samedi après le repas de midi et on revient le dimanche dans la soirée ! On pêche la carpe ! -Il faudra que tu mexpliques, comme je tai dit, je ny connais rien ! Carpes, Sardines, maquereaux, truites, pour moi cest la même chose ! Jean-Denis, devant lignorance de Diaman éclate de rire. -Et ça te fait rire ! -Bien sur, mais je ne me moque pas. Je trouve ça marrant cest tout ! -Pour quand tu veux la réponse ? -Le plus tôt possible ! Mon oncle à besoin de le savoir pour préparer la sortie ! -Il faut que jamène quoi ? -Ta petite personne, un duvet, pantalon, short, enfin de quoi thabiller car les nuits sont maintenant un peu fraîche, et cest tout. -Bon, je téléphone tout à lheure à Yanns et tu auras la réponse à la fin des cours ! Ca te va ? -Impeccable ! Cette journée me réservera dautres surprises. Dabord, je suis abordé par un élève que je navais vu et qui vient vers moi, sourire aux lèvres, en me tendant la main. -Salut, je mappelle Jérôme et je suis scout. Je viens te demander si tu ne serais pas intéressé? -Ecoutes Jérôme, moi aussi je suis scout, mais je ne fais parti daucune troupe. Pour linstant, il nest pas question que je reprenne une activité, plus tard peut-être ! Mais donne moi tes coordonnées ça peut toujours servir ! -Comme tu veux ! Mais penses à moi de temps en temps ! -Je tacherais ! Sans rancune ? -Pas de problème ! Au fait cest super ce que tu fais ! -Merci ! allé a plus ! -Tchao ! A la sortie, cest deux gamins de 6em qui après quelques hésitations, mabordent. -Cest bien toi Damian ? En face de leur ? bouille ? je ne peux mempêcher de sourire. Sur leur visage je peux lire la peur, mais aussi de la fierté. -Oui ! Je peux faire quelque chose ? -Ho non, cest déjà fait ! On voulait juste te remercier, parce que Rémy, Julien, et Didier nous laisse tranquille depuis Lundi ! -Ils vous embêtaient ? -Ho oui alors ! On avait même un peu peur ! -Bon alors merci ! Mais vous savez, je nai pas fait grand-chose, et puis il y a les autres élèves qui participent! -Bien sur ! Et ils sont partis en courant. Un peu plus tard Jean-Denis arrive. -Alors, cest bon ? Je le taquine. -Cest bon quoi ? -Pour le W-E ! Tu sais bien! t'as pas oublié quand-même? -Mais non je n'ai pas oublié! Je te blague! Et oui cest daccord ! -Ouf? Je suis content ! -Moi, je te dirais ça, dimanche soir ! Chevreuil, jai réfléchi longtemps à tes observations et au final elles vont certainement nous servir quand nous écrirons le scénario. Si cette situation peut exister, elle peut aussi surprendre. Cest à nous décrire les différentes scènes, de manière à la rendre la plus crédible possible. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Samedi treize heures, je fais la connaissance de Charles, le tonton. Un homme dune cinquantaine dannées, tout en rondeur, cheveux court, le verbe haut, un sourire permanent sur le visage, qui vous met très vite à laise. Bientôt, dans la voiture qui traîne une grande remorque, jécoute Jean-Denis qui tente de mexpliquer la pêche de la carpe. Il parle bouillettes, cheveux et quand il me dit, quils remettent le poisson à leau, je suis un peu abasourdi. En arrivant sur le lac, Charles nous entraîne au bord de leau avant tout autre chose. Il saccroupit pour scruter leau, regarde à droite, à gauche puis se relève et nous retournons à la voiture pour commencer à décharger. Avant tout, cest le matériel de pêche qui lintéresse. Je vois Jean-Denis décharger des seaux. Ce sont les fameuses bouillettes. Il me dit quil y a plusieurs parfums. Moi je ne comprends pas grand-chose. Je verrais après. Plus tard, Charles sort quatre cannes du fourreau, quil emboîte, puis les poses sur un support quil sappelle rod-pod. Il me dit quil va amorcer et revient avec un tube coudé. Devant ma perplexité -Cest un cobra ! Tiens regarde ! Il met une bouillette (cest comme une bille dun diamètre de 20mm) quil glisse dans le tube, puis le place avec sa main derrière la tête et le lance violemment vers lavant. Je suis étonné par la distance atteinte. -Charles, vous lancez à combien ? -Environ cent mètres ! - Et vos cannes, vous les lancez aussi loin ? -Bien sur ! Cest ce que je constaterais un peu plus tard. Même Jean-Denis qui a deux cannes, atteint lorsquil les lance, une distance respectable. Il ma expliqué les montages et bien sûr le cheveu. En fait ce cheveu permet de placer la bouillette en dessous de lhameçon, car la carpe aspire et recrache lappât et cest quand elle recrache, quelle se pique à la lèvre. Ce montage lui évite davaler la bouillette et dêtre mortellement blessée. Les cannes, posées sur leur support équipé de détecteur, sont maintenant opérationnelles et nous pouvons passer à linstallation du camp.Deux tentes, que Jean-Denis appelle ? Biwy? sont montées, les affaires sont rangées et commence lattente. Nous avons la visite dune personne âgée et dun petit garçon. Ils font doucement quand ils sappochent et parlent à voix basse. Je peux à peine entendre leur murmure. Charles se retourne. -Vous pouvez parler plus fort ! Et moi, pour la première fois de ma vie, jentends le bruit strident dun détecteur. Charles se précipite en même temps que nous, et bientôt, canne haute, commence le combat. Jean-Denis met en place le tapis de réception, prend lépuisette et sapproche de son oncle. La carpe refuse de se rendre, mais le pêcheur prend le dessus et Jean-Denis très vite a le poisson dans le filet. Je ne pouvais imaginer, autant de douceur dans les grosses mains de Charles, quand il dépose le poisson sur le tapis et lui retire lhameçon. La blessure saigne un peu et une écaille a sauté dans le combat. Charles, à laide dun coton-tige et dune étrange mixture soigne la carpe, pose pour la photo et rentre dans leau pour relâcher le poisson. Cest un joli moment, plein de douceur et de tendresse. Nos visiteurs repartent et pour nous le temps de préparer le repas est arrivé. On mange, on rit au rythme des anecdotes de pêche, prélude à la nuit qui doucement chasse le jour. Pendant que Charles et Jean-Denis relancent leurs cannes pour la nuit, je rejoins notre tente et jécris. Bientôt, je suis rejoint par mon copain. -Quest ce que tu fais ? -Tu vois bien, jécris ! Ca marrive de temps en temps, quand je suis inspiré ! Cest pour Charles ! -Je peux lire ? -Bien sur ! Et il lit à haute voix. Jimagine Il est là, assis sur les talons, , Ses yeux fixés sur le miroir de leau, il attend. Ses mains soutenant son menton semblent figer par le temps Et tel lépouvantail il fait partie du paysage. Jimagine Il se lève lentement se retourne et sen va. Il revient, toujours lentement, pour doucement poser sa charge. Plus tard, quatre plouf discrets troublent le calme Ses cannes sont posées et revient le silence. Jimagine Le papy prévient son petit-fils Chut, pas de bruit, le monsieur pêche. Pourquoi papy, pourquoi il pêche ? Je ne sais pas, répond le vieux. Jimagine Le pêcheur se retourne : vous pouvez parler plus fort ! Dis monsieur pourquoi tu pêches ? Un détecteur qui hurle empêche lhomme de répondre. Et bientôt sur le tapis, une carpe repose. Jimagine Cest quoi ? dit le petit Une carpe répond le vieux Lhomme pendant ce temps prudemment Ôte lhameçon et soigne la blessure Jimagine Vous pouvez prendre une photo sil vous plaît ? Demande lhomme au vieux Bien sûr, comment on fait ? La photo prise, la carpe avec précaution Rejoint son élément Jimagine Le vieil homme et le petit sont repartis, Sans que ce dernier ne pose une dernière question : Cest qui ce monsieur papy ? Cest un carpiste mon petit, un carpiste. -Woua, cest beau ! -Tu crois ? -Tu vas voir loncle, ce quil va dire ! -Bon on verra ça demain. Dis, si on fermait la moustiquaire ? -Attend, je ressors! besoin naturel ! -Moi aussi et puis je vais aller dire bonsoir à Charles ! |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Salut à tous,
Ce n'est pas totalement aberrant que les 3 lascars soient intrigués d'abord que l'on cherche à entrer en relation avec eux alors que tout le monde a lâché prise depuis longtemps. L'analyse de leur problématique n'est pas déconnante, c'est rare, mais ça tient la route. Et pui effectivement, il y a des choses qui ne sont pas toujours rationnelles, la Grâce... |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Daffy, nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés pour la réalisation de ce Projet. Merci de ta proposition et bonne fin de vacances. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Bonjour, je trouve toutes ces idées et propositions fort intéressantes.
Tout d’abord quelques remarques. Si on vise un public large évitons de centrer l’histoire sur le scoutisme en en faisant le sujet principal. Ça sentirait le documentaire ou dans le pire des cas la propagande. A mon avis il faudrait une histoire qui ne concerne pas le scoutisme mais dont le scoutisme sera un acteur important. Le lecteur/spectateur ne sentirait pas face à l’auteur qui lui tient un discours publicitaire, mais se sentirait accompagné dans le déroulement de l’histoire. D’autre part, avant de nous lancer dans la rédaction, il serait bien de tracer les grandes lignes, savoir d’où on part, et où aboutit. Autrement dit commencer par le résumé, la bande-annonce ou la 4ème de couverture (selon le mode d’expression). Sinon l’histoire manquera de cohérence. Avec une ligne directrice on peut prendre des voies détournées mais on garde le cap, autrement le lecteur/spectateur risque de décrocher. Pour l’intérêt de l’histoire il serait intéressant aussi de mettre en vedette pas seulement des personnes, mais une relation (entre un homme et une femme, entre deux frères ou deux sœurs, entre un journaliste et un criminel...). En général il y a plusieurs «relations» dans une histoire. Je vous propose une idée, de film ou de roman je ne sais pas, mais en tout cas une histoire à raconter. Texte: Jusque-là rien d’original, en même temps ça rassure le lecteur/spectateur lambda qui sent déjà un truc à sa portée. Texte: Classique. Texte: Nous y voilà. Texte: Classique de chez classique. Texte: Cette communication secrète servira aussi à créer une relation originale entre deux personnes qui ne se verront jamais avant la fin de l’histoire. Deux personnages qui sont les antithèses l’un de l’autre. Jeune fille bien élevée d’un côté, flic loser de l’autre, mais tous deux ayant été scout ou guide vont découvrir une relation 100% scoute, une «liaison» aveugle à distance qui seule leur permettra de vaincre le criminel. Ledit criminel sera évidemment quelqu’un de pervers, très habile et intelligent... mais qui ignore complètement le scoutisme. Talon d’Achille qui causera sa perte. Texte: Comme final-gag je verrais bien le policier couvert de gloire et de félicitations toiser gentiment ses détracteurs étonnés par l’originalité et l’efficacité de sa méthode. Texte: Af’ P.S. Si cette idée vous plaît et que vous souhaitez lui donner une suite, peut-être pourrons créer un autre fil pour éviter de peturber la discussion en cours. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
ton idée de créer un second fuseau af' est excellente, car je ne te cache pas que la littérature de sems me captive, (j'ai pas l'impression d'être le seul) et en lire deux en parallèle permettrais peut-être en finale une mise en commun des meilleurs, surement profitable au projet. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Honnêtement, je ne sais pas trop quoi répondre, mais je vais essayer. Je pense que ton message arrive un peu tard et je me demande si tu as bien lu tout le fuseau. Je ne tiens pas à défendre mes écrits, mais repartir à zéro, chaque fois quune idée surgit, ne semble pas être la meilleure façon, darriver au bout de ce projet. Lhistoire en cours, nest pas centrée sur le scoutisme même si celui-ci est présent pour respecter lidée originale (Redorer le blason). Elle peut-être modifiée, bonifiée par les remarques, par les critiques. Crois-moi, je ne rejette pas tes idées, les gens intéressés par ce projet peuvent se positionner pour le faire évoluer, dans un sens comme dans lautre et si on doit changer dhistoire et bien je serais toujours présent pour aider. En ce qui me concerne, la réalisation finale de ce projet est plus importante pour moi, que ma petite personne. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Suite De retour à la tente nous nous préparons pour la nuit. -Damian ? -Oui ! -Tu dors comment ? Moi, je garde mon short car si cette nuit il y a un départ, je suis Prêt ! -Ho ! je mapprêtais a dormir en caleçon ! Tu as raison je ny pensais pas ! Merci ! Dans mon duvet, je suis bien, je regarde Jean-Denis qui me regarde et jai limpression quil veut parler. Je lui souris pour lencourager mais il se retourne sur le dos et regarde vers le haut. -Toi, tu as quelque chose à dire ! Je me trompe ? -Non, mais jhésite ! -Allé, lâche-toi ! Je ne vais pas te manger ! Il se retourne vers moi -Bon, voilà ! Je voudrais taider au collège ! Je ne suis pas mauvais et je pourrais être utile à Rémy, Julien, et Didier ! -Si tu savais le nombre de fois, que jai pensé à toi, si tu savais combien de fois jai rêvé que tu étais avec moi? Mais ce nest pas possible ! -Mais pourquoi ? -Pourquoi ! Parce que je sens confusément que ça serait une erreur ! -Mais pourquoi ? -Ecoutes, dans la classe je sens que léquilibre et fragile, il suffit de peu de chose pour tout déstabiliser et la variante que tu proposes, la variante à laquelle jai rêvé est un élément qui peut rompre cet équilibre. Tu nous imagines ! On serait toujours ensemble, on parlerait en aparté et même pire, je naurais peut-être plus envie de continuer, pour rester avec toi ! Je sais que mes camarades ont besoin de moi?Si je me relâche, je crois quils vont abandonner. On doit sacrifier ces moments, ou lon serait bien ensemble, pour continuer? Je sais que ça va être difficile, dautant que je me sens vraiment seul dans la classe. Je ne peux même pas me permettre de copiner avec les uns ou les autres, cest comme si jétais une note de musique, ni noire, ni blanche, ni dièse, ni croche, une note quaucun musicien ne peut jouer, mais une note indispensable à la partition ! -Mais pourquoi tu fais tout ça ? Et je lui raconte ce qua été ma vie ces derniers temps, mes états dâme, mes résolutions et je crois quil a compris. À la fin de mon récit, je me sentais un peu hébété, comme si mon âme elle-même sétait enfuie avec les mots que je prononçais. Je nai pas dis la souffrance que mimpose labsence de mes parents, jai deviné la sienne quand il me parlait de son père. Cette nuit, il ny aura pas de carpe. Au petit matin, on se retrouve au déjeuner. Jai donné à Charles les écrits de la veille. Il na rien dit, mais se lève, passe derrière moi et mébouriffe les cheveux avec sa grosse main. Je le vois plier soigneusement la feuille de papier pendant quil se dirige vers sa tente. Un détecteur choisi ce moment pour attirer notre attention. Cest sur une des cannes de Jean-Denis. -A toi Damian ! -Mais? -Allé, prend la canne ! mouline un peu ! Voila, un petit coup sec pour ferrer ! Je ressens à travers la ligne les coups de boutoir que donne le poisson pour se Libérer. Les sensations sont étranges, mais jai surtout peur la que la carpe se décroche? Enfin, dans lépuisette et puis sur le tapis de réception, je peux admirer ?mon? poisson. Japprends que cest une carpe miroir. Charles la pèse, huit kilos trois cent. Je nen reviens pas. Je regarde Jean-Denis, tout sourire dehors, il est heureux. Après les photos, La carpe dans mes bras, jentre dans leau et jai la joie de rendre la liberté, à ce poisson magnifique. Cest magique comme moment. Libre, elle reste un instant dans mes jambes, je peux même la caresser. Cest comme si elle me pardonnait de lavoir attrapée. -Charles ? -Oui ! -Je pourrai revenir avec vous ? -Avec plaisir ! -Merci ! Jean-Denis vient de me frapper sur lépaule. -Tonton ? -Oui ! -Je crois quil a attrapé le virus ! -Cest aussi mon avis ! Quand devant chez lui, je quitte Jean-Denis, nos regards sont différents, la poignée de main plus appuyée. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Sems.... poursuit, rien n'empêche quiconque qui a une idée d'ouvrir un autre fuseau et de proposer un script.
tu es bien parti - quelques uns attendent la suite et le bouclage de ta proposition. Si chaque fois qu'on donne une idée on doit obliger un rédacteur de tout reprendre à zéro, il n'y a plus d'originalité. Tu connais la fable du meunier, de son fils et de l'âne??? Fonce..... et n'hésite pas. Citation: |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
+1 Ha!ha Bien sûr que je poursuis et je suis même content qu'une autre idée surgisse. Je souhaite simplement que les gens soient à l'aise et qui sentent bien, que rien n'est figé. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Bonjour Sems, j'ai proposé si besoin est de déplacer mon message ou de créer un fil supplémentaire.
Cependant si j'ai trouvé opportun de le poster ici, c'est en me référant à la proposition initiale de Chevreuil (qui a créé le fuseau). Tu as développé une idée et suscité quelques réactions (y compris la mienne), mais Chevreuil dans ses interventions n'a pas semblé y accorder une attention exclusive. C'est pourquoi je n'ai pas eu l'impression qu'il ait fermé la porte aux nouvelles idées. J'ai lu tout le fuseau, même si je me suis moins concentré sur ton scénario que sur les propositions ou remarques de tous les forumeurs qui interviennent. D’ailleurs plusieurs ont du mal à suivre ton histoire parce qu’on manque de repères clairs. On ne sait pas bien où tu veux en venir. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que ce fuseau soit désormais consacré exclusivement à ton histoire, mais cela ne m'a pas encore semblé flagrant, c’est pourquoi je n’ai pas l’impression de poster trop tard. Ton idée mérite un fuseau exclusif pour qu'on puisse suivre plus facilement le déroulement et garder celui-ci pour d'autres propositions. A voir. Le polar que j'ai suggéré n'a rien d'extraordinaire. Ce n’est qu’un exemple, une base de travail à exploiter éventuellement. L'intérêt de ma proposition n'est pas tellement l'histoire en elle-même mais plutôt des idées simples et claires pour permettre d'introduire le scoutisme. C'est un peu cette simplicité et cette clarté qui manquent dans ton scénario. On a une succession de scènes et beaucoup de texte mais on a un peu de mal à suivre. Il faudrait qu'on puisse avoir une vue d'ensemble de l'histoire avec les étapes-clé, les personnages principaux et non des textes isolés ou des idées qui viennent les unes à la suite des autres. As-tu déjà fini l'histoire ou es-tu en train d'écrire? As-tu déjà une idée précise de l'aboutissement? Je n’en ai pas l’impression, j'ai plutôt l'impression que tu mets la charrue avant les boeufs. Je crois que si tu veux impliquer davantage de personnes, il faudrait... -Soit que tu donnes un roman ou scénario fini sur lequel on s’appuie pour travailler la mise en scène. Ce sera à prendre ou à laisser mais au moins tout est écrit. Or je n’ai pas l’impression que ce soit le cas. On ne sait pas encore à quoi on s’engage. -Soit que tu donnes des directions mais en restant assez ouvert pour qu’on puisse apporter des nouvelles idées, autrement dit que tu donnes l’«architecture» ou le plan pour qu’on puisse bosser dessus. Ce n’est pas encore très clair. J’ai l’impression que tu veux écrire seul ton histoire, sans savoir encore ce que tu cherches exactement. De plus je ne sais pas dans quelle mesure nos remarques changent quelque chose. Tu accueilles les critiques avec fair-play et les encouragements avec satisfaction, mais tu écris seul sans tirer conséquence de nos remarques. J’ai l’impression que tu attends de nous des commentaires et non une contribution réelle. Ceci dit j'admire le gros effort que tu dois fournir pour écrire ton histoire même si elle me paraît peu réaliste. FSS Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Bonjour Af le loup Comment tu as fait pour comprendre. Cest vrai, jécris un roman qui va me rapporter plein de sous et cela grâce au forum. Je veux bien entendu être le seul ,car de toute manière, jai raison. Personne je dis bien personne na le droit dintervenir pour me dire que lhistoire nest pas bien. Allons, soyons sérieux, mon souhait est de voir ce projet achevé, quimporte lhistoire, quimporte le scénario, quimporte qui lécrit. Je regrette que tu ne les pas compris et que tu me prêtes des intentions que je nai pas. Je fais ce que je crois devoir faire et si je me trompe, jen serais désolé. Il ny a que ceux qui ne font rien, qui ne se trompe pas. Je nai jamais refusé quoi que ce soit, jai essayé dexpliquer ma position, mais jamais on ne ma demandé décrire autre chose. Si je suis capable décrire ce type dhistoire, je serais certainement incapable décrire autre chose. Jattends dautres réactions, pour véritablement remettre en cause ce que je fais, même si je réfléchi à ce que tu as écrit. Je retiens en autre, la possibilité de poster lhistoire finie, car en effet jai pu me tromper en pensant que les personnes, auraient plus de faciliter, à critiquer sur une ou deux scènes, que sur lhistoire terminée. Ce fuseau ne mest pas réservé tout le monde y a sa place. Maintenant, je redis que si cette histoire ne plaît pas à une majorité, ce nest vraiment pas un problème, on travaillera sur une autre. De mon côté je ne renonce pas à lécriture de celle-ci, même si elle ne doit pas être utilisée, par la suite. PS : Je pense que Chevreuil est assez grand pour sexprimer. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Ouh là, ouh là, ne te fâche pas Sems. Alors en ce qui me concerne je trouve tout à fait légitime que tu écrives seul. Mais il ne s'agit pas d'un procès d'intention gratuit de ma part. C'est simplement l'impression que j'ai quand je te lis parce que tu livres des textes et des dialogues déjà rédigés et non des idées ou un plan comme base de travail. Mais bon, si tu souhaites développer une histoire à plusieurs, ce qui est le cas si je t'ai bien compris, il me semble que c'est un peu désorganisé. Par souci de proposer rapidement quelque chose tu envoies des paragraphes déjà écrits mais pour une histoire qui paradoxalement n'est pas encore bien définie. C'est ça qui m'a fait dire que tu mets la charrue avant les boeufs. Chevreuil ne s'est pas exprimé sur l'avenir de son fuseau, c'est justement pourquoi je suis étonné que tu te l'appropries un peu en présentant ton idée comme la direction à suivre et toute autre comme hors-propos. Encore une fois je ne suis pas contre l'idée de laisser l'exclusivité du fuseau à ton histoire, mais tant que je n'ai pas l'avis de Chevreuil ou d'un modérateur sur la réorientation de la discussion, ma foi, je ne vois rien qui nous empêche de lancer de nouvelles idées. Petite question. Quand tu dis "Ce fuseau ne m'est pas réservé tout le monde y a sa place" j'aimerais savoir si on a sa place seulement pour parler de ton histoire ou aussi pour donner d'autres idées (comme je l'ai fait). Ne te trompe pas sur mon compte. Je n'ai absolument rien contre toi, j'ai juste besoin de savoir où je peux m'exprimer et faire des propositions et je ne vois aucun problème à ne pas relancer mon idée de polar ici. Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Comment veut-tu que je vive tes remarques? Je peux même te dire que je me suis senti agressé. Mais c'est mon problème, je fais avec. Dieu sait si j'ai souhaité de l'aide pour faire vivre ce fuseau, pour avoir des avis, des opinions et si je me suis mis à écrire c'est pour proposer quelques chose, à la place de rien, en espérant des observations, d'autres idées, car rien ne bougeait. J'ai toujours dis que ce n'étais qu'une proposition de scénario et c'est vrai que j'ai fais ça par (morceau) pour que les personnes puissent s'investir et réagir. Est ce une erreur? Je ne sais pas; J'ai également dit (et si tu avais lu tu le saurais), que si je prenais trop de place, il fallait me le dire. Je ne me suis rien approprié, Je n'ai fais que vouloir aider pour aller au bout de l'aventure et je continurais. D'autre part, l'histoire, n'est pas le scénario ce n'en est que la base possible. Bien sur que tu peux t'exprimer ici. J'ai toujours répondu aux critiques et j'en ai tenu compte quand je pouvais me tromper. Ce fuseau n'a jamais été mon fuseau et ne le sera jamais. Je te signale au cas ou tu ne le saurais pas que le souhait de Chevreuil était un film avec des jeunes, qui pourrait commencer dans un collège, avec une présence scoute (Camp-veillée-jeux)Si je ne me trompe pas bien sûr. Maintenant on fait quoi? Moi, je suis prêt à collaborer avec d'autres idées, à me remettre en cause. Mon but: Aller jusqu'au bout de ce projet. |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
hello, Sems et Af'
Je ne vais pas m'immiscer maintenant dans le débat de fond, mais donner mon point de vue sous l'angle méthode. Il me semble que la maniére de gérer des scénarios différents présentés par des rédacteurs concurrents est de créer des fuseaux distincts, dans lesquels chacun pourra participer et s'exprimer. Il est même trés recommandé que tout le monde puisse participer et s'impliquer. Par contre, de maniére périodique, il faut faire le point sur les avancées de chaque scénario. Cette méthode reprendrait en fait l'idée déjà mentionnée par Dingo Qu'en pensez vous ? |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Te sentir agressé?!! Es-tu sûr d'accepter les critiques, Sems? Je veux dire toutes les critiques? Ce qui m'ennuie ce n'est pas que tu écrives même beaucoup, loin de là. Ce qui m'ennuie c'est que sous prétexte d'avoir été le premier à proposer quelque chose de consistant tu nous obliges à nous concentrer sur ton scénario. Ce qui m'étonne c'est que tu te plains que personne ne bouge et que tu rejettes les idées nouvelles comme des sources de dispersion alors que personne ne leur a fermé la porte. Personne ne t'empêche d'aller au bout de ton histoire. Ce n'est pas parce que je lance une autre idée que tu es obligé de repartir à zéro. Recommencer ou continuer ton scénario, c'est ton problème. Si tu es motivé va jusqu'au bout de ton idée, il n'y a aucune raison de t'arrêter. Tu as pas mal déjà avancé dans ton scénario et quelques forumeurs ont l'air de te suivre. Très bien. Mais d'autres auront peut-être d'autres idées. Le mieux serait que tu recopies et continues ton histoire sur un fil à part pour permettre à ceux qui veulent de la commenter, l'améliorer... Quant aux autres (dont moi) on a peut-être encore besoin de discuter du fond (objectif visé, public concerné...) avant de commencer à élaborer un plan de scénario. Af' |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Af' quand tu dis:
Citation: tu n'as pas l'impression de jouer un peu à "pousse toi de là que je m'y mette" : je trouve que ce n'est ni élégant, ni courtois pour le coup . C'est à toi venu sur le fuseau un peu plus tard d'ouvrir un fuseau parallèle, de proposer ton scénar à la lecture et à la critique. Bien sur que le fuseau a été ouvert par chevreuil, mais il en a été absent trèèèèèèèèèèèèèèèès longtemps jusqu'à ce que Sem le réactive et propose enfin quelque chose de concret, -le concret;c'est une des qualité du scout- il ne se l'est pas approprié; il l'a fait vivre. Alors oui apparemment nous sommes quelques uns attaché à lire ce qu'il propose. Pour ma part je serais gourmand d'une autre proposition, pour pouvoir choisir et donner mon avis, mais en parallèle, pour qu'elle ne vienne pas se superposer "tardivement" ou rejette la précédente aux orties sans concertation des lecteurs. Or Af' le loup tu sais aussi bien que moi que la période est une période de latence peu de monde est derrière son écran actuellement. Alors prépare ton truc et met le nous en ligne sur un fuseau "Redorer un blason bis", enfin si tu le veux bien et si tu es aussi bon joueur que Sem. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Bonjour, af le loup Je ne vais pas commenter ton dernier poste, je préfère aller de lavant. Quest ce qui nous rapproche ? Si je ne me trompe pas, cest quand même la réalisation dun film, issu de lidée de Chevreuil et comme je lai déjà dit, quimporte lhistoire, quimporte qui lécrit. Moi, je posterais plus tard, lhistoire achevée donc tu peux utiliser sans souci ce fuseau. Malgré tes impressions, je suis content quun autre scénario soit proposé et si je peux aider je le ferai sincèrement. Bonne continuation. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Citation: C'est bien ce que je souhaite. Je n'ai fait que poster une idée de scénario et n'ai pas l'intention de la développer ici. Ce n'est qu'une base de travail éventuelle. Mon idée de polar qui n'a rien d'exceptionnel ne vise qu'à montrer qu'on peut partir d'un sujet simple et le rendre original en introduisant le scoutisme. Si je devais écrire des chapitres entiers, je créerais un nouveau fuseau évidemment. Dingo, je n'ai pas l'impression de jouer à "pousse-toi là que je m'y mette". C'est justement parce que j'ai lu tout le fuseau - et pas seulement les proses de Sems - que je me permets de donner des idées nouvelles parce qu'a ma connaissance rien n'est encore figé. Y-a-t-il une date limite pour écrire une réflexion? A-t-on déjà constitué une équipe de travail? validé définitivement le sujet proposé par Sems? Et qui décide quoi? Il me semble qu'en général c'est l'initiateur du fuseau ou un modérateur qui en cas de désaccord a autorité sur le débat, non? Trouves-tu élégant d'évoquer l'absence de Chevreuil pour s'approprier le sujet? Au nom de quelle logique? Je te remercie Sems d'être content de voir apparaître de nouveaux sujets. Sache que si je propose que tu crées un fuseau spécialement pour ton histoire c'est justement pour qu'elle soit plus facile à suivre et que les différents commentaires ou réactions portant plus généralement sur le projet de film ne viennent pas compliquer la lecture. Et si je préfère qu'on garde ce fuseau pour étudier les nouvelles idées c'est en pensant à ceux qui prennent -comme moi- la discussion en cours. Je suis étonné comme toi du peu de propositions depuis que tu as commencé ton histoire. Peut-être parce qu'elle est si super-intéressante qu'on n'a rien à redire ni à proposer, mais peut-être aussi parce qu'elle nous barbe mais qu'en proposant autre chose, on a peur de déranger ou de se faire rembarrer (comme moi) parce qu'il serait trop tard pour intervenir. Je n'ai pas envie d'utiliser ce fuseau pour écrire des scénarios, j'aimerais qu'on le garde plutôt pour étudier les différentes idées tant qu'on ne sera pas fixé définitivement sur une histoire. Si tu préfères continuer ton histoire ici, je n'insiste pas et m'en tiendrai à commenter uniquement ton scénario sans aucune difficulté. Seulement par respect pour tous les lecteurs, je souhaite que ce soit plutôt un modérateur ou l'initiateur du fuseau qui en soit l'arbitre. Voilà j'espère qu'il n'y a pas de malentendu entre nous. C'est mon dernier mot Jean-Pierre. FSS! Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Jai un peu de mal à imaginer des membres de ce forum, de ce fuseau, avoir peur de sexprimer. En ce qui me concerne, je nai jamais remballé quiconque et si des personnes se sont senties agressées par mes écrits, cela na jamais été volontaire. Maintenant, je prends des gants. Pour en revenir au projet et dans un souci dapaisement, jétais prêt à changer de méthode (poster l histoire terminée), de façon à permettre lexpression dun autre projet. Linitiateur de cette nouvelle idée, a choisi douvrir un autre fuseau. Donc, sauf avis contraire de votre part, je men tiendrais à ce qui sest fait jusquà maintenant, car jai le sentiment que ce fuseau vit un peu grâce à cette méthode et si je me trompe il faut le dire. Je rappelle que jattends vos observations, vos critiques, vos idées et si vous pensez que les explications que je donne sont insuffisantes , il ne faut pas hésiter à en demander davantage. Si ma présence et par trop envahissante et empêche lexpression dautres personnes, il ne faut pas non plus hésiter à me le dire, jinterviendrais moins souvent. Ce nest pas un problème. Petit rappel du résumé de lhistoire. Damian est scout mais ces derniers temps il a fait de grosses erreurs et Il a tourné le dos à Dieu. Yanns va laider à comprendre ce qui cest passé et Damian décide de retrouver sa dignité et son honneur perdu. Il va être confronté à des situations difficiles qui vont lui permettre de grandir et dans sa quête il va rencontrer des jeunes de son âge également perdu, quil va entraîner avec lui. L équipe sera composée de cinq garçons et dune fille. Très vite ils ne deviendront pas des amis mais plus que cela , ils ne deviendront pas frère et sœur, mais plus que cela. Cest la fraternité. Ensemble ils vont réaliser des choses, toujours dans le sens daider son prochain. Ils vont rencontrer souvent des scouts qui toujours les invitent à les rejoindre, mais si Damian ne se sent pas encore prêt, ses amis encore moins car ils ne connaissent rien au scoutisme. Pourtant, invité par une troupe, les événements vont obliger cette « fratrie » à faire un choix. Si ça ne convient pas, il faut le dire car, cest un peu vrai que jattendais des critiques, des observations, plus sur le fond que sur la forme. En effet, je me suis attaché à ce que jai pu comprendre, de lesprit avec lequel, Chevreuil, souhaitait que se déroule le film. Mais là aussi jai pu me tromper. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Suite Cest mardi que Jean-Denis maborde, lair un peu catastrophé. -Damian, tu fais quoi demain après-midi ? -A part les devoirs, je nai rien de prévu ! Pourquoi ? -Ecoutes, y a un gars qui vient de déménager à côté de chez moi, il est venu me voir et ma demandé de lui faire visiter la ville. Il est plus jeune que nous, je lui donne douze, treize ans, mais il me semble un peu bizarre ! -Bizarre comment ? -Je ne sais pas, mais il me met mal à laise ! Tu ne veux pas venir avec nous ? -pourquoi pas ! -Ouf ! Merci. Cest comme ça que mercredi après-midi je fais la connaissance de Nathan. Chétif, son visage dénué dexpression. Il ne semble ni inquiet, ni heureux. Souvent la tête basse, silencieux, cest à peine sil ose nous regarder. Jai un peu de mal à supporter cette situation, dautant quavec Jean-Denis on reste silencieux pour que Nathan ne se sente pas mis à lécart. À un moment de notre ballade, je décide de brusquer les choses et je me retourne un peu vivement vers Nathan qui marchait dernière nous.Il a levé les bras devant son visage, comme si jallais le frapper, sest reculé puis ma fixé de ses yeux sans expressions. Cloué. Je suis cloué au sol comme si mes pieds pesaient des tonnes, puis je retrouve ma voix. -Ho Nathan, pourquoi tu as peur ? Je ne vais pas te frapper. Les bras toujours levés, il regarde ses pieds sans répondre. Je mapproche, il se recule encore un peu, jinsiste et tout près de lui je mets la main sur son épaule. Il sursaute comme si je lavais brûlé. Jean-Denis vient à côté de lui. -Quest ce que tu as ? Pourquoi tu es comme ça ? - Enfin il baisse les bras, nous regarde lun après lautre avec des larmes dans les yeux, puis, -Je veux rentrer chez moi ! Le poison du soupçon commence à faire son œuvre dans mon esprit torturé. La peur, les gestes de défense, labsence de dialogue, la douleur quand je lui touche lépaule? Cest quoi ? Je veux en avoir le cœur net. Je mapproche encore un peu plus de Nathan et je lui pose ma main entre les omoplates. Un cri, puis des sanglots qui lui soulèvent les épaules et il se laisse tout doucement glisser vers le sol. -Tu veux bien venir avec nous ? Il relève la tête, regarde Jean-Denis, quêtant une improbable réponse. Enfin il parle. -Pour quoi faire ? Et où ? Cest aussi la question que je me pose. Quoi faire pour laider. -Ecoute, il faudrait que tu nous dises ce qui se passe. Nous, on veut bien taider mais? -Vous pouvez pas! -Tu a raison, si tu ne nous parles pas ! Moi, je sais que tu as mal au dos? On te... bat ? Lattente semble durer, durer puis, -Vous ne direz rien ? -Je ne sais pas ! Il faudra que tu nous fasses confiance ! Jean-Denis saccroupit devant lui. -Allé Nathan, rien ne sera pire, que ce que tu vis actuellement? si Damian a raison ! -Bon daccord ! Cest vrai ! Depuis quelques minutes jai décidé de faire appel à Yanns. Je sors mon téléphone. Nathan se redresse. -Quest ce que tu fais ? -Jappelle mon parrain ! Il va nous aider ! Nous allons aller chez moi ! Ce nest pas sur ce bout de trottoir que nous allons discuter ! Il va venir nous prendre avec sa voiture et ne tinquiète pas on te ramènera chez toi ! Ca va ? -Je crois ! Après avoir téléphoné et dans lattente de Yanns nous restons silencieux. Les regards pleins dinterrogation entre Jean-Denis et moi se multiplie. Une seule fois Nathan parlera. -Je ne ferai rien, qui puisse lenvoyer en prison ! Nouvel échange de regard avec Jean-Denis. Enfin Mon parrain nous rejoint, nous montons dans la voiture, toujours silencieux. Yanns ne dit rien, ne pose pas de question, il sait que les explications seront pour plus tard. Dans le salon, Nathan vient de finir son histoire, qui se résume à un père alcoolique,qui le frappe pour un oui pour un non, quand il a dépassé sa dose dalcool quotidienne. Yanns prend alors les choses en main. -Nathan, jaimerais que tu enlèves ton sweat ! Tu as peut-être besoin de soins ! Tu veux bien ? Il ne répond pas, mais se lève et avec difficultés retire son vêtement. La vue de son dos nous arrache une exclamation de surprise. Je ?cambronise? la pièce à plusieurs reprises. Yanns sort pour revenir quelques instants plus tard avec un tube de pommade quil commence à passer sur les blessures. Nathan, a dû mal à réprimer, ses gémissements. Quand cest fini, -Nathan, il ne ta jamais frappé ailleurs que sur le dos ? -Non Monsieur ! -Bon ! Allé rhabille-toi ! Maintenant, je dois tamener voir les gendarmes ! -Ho non Monsieur !je ne veux pas y aller ! - Nathan, écoute-moi ! Jai deux raisons pour ça ! La première, cest la loi ! La Deuxième, imagine toi que je ne fasse rien et quil tarrive quelque chose, un mauvais coup qui entraînerait une blessure grave, ou même pire, comment crois-tu que je vivrais avec ça ? -Il ne m'arrivera rien! -Tu en es sûr ? Honnêtement ? Il éclate en sanglot, nous regarde, puis regarde Yanns ! -Je ne sais pas Monsieur ! je ne sais pas ! Cest vrai des fois il est comme fou ! Mais je laime mon papa ! Je ne veux pas lui faire de mal ! -Nathan, cest vrai quil va avoir des ennuis mais cest peut-être le seul moyen pour que ton papa se fasse soigner ! Dis- moi, ta maman elle sait quil te bat ? -Ho oui Monsieur ! Même quelle essaye de me défendre et elle aussi prend des coups ! Elle à peur de lui ! Cest pour ça quelle na jamais rien dit ! -Tu vois, en allant voir les gendarmes tu vas aussi aider ta maman ! -Jai peur ! Ils ne vont plus maimer, je vais me retrouver tout seul ! Quest ce que je vais faire hein ? -Attend Nathan ! Chaque chose en son temps? Alors on y va ? Après une longue hésitation et de gros soupirs. -Si vous croyez que cest le mieux ! -Cest le mieux Nathan, crois-moi ! -Bon daccord ! Ils sont partis tous les deux et avec Jean-Denis nous tombons sur le canapé, épuisés. Dans le local de la patrouille, Jérôme et ses copains, prépare la sortie du W-E. Comme à chaque fois, lenthousiasme et de rigueur. Quest ce quon va faire ? Quest ce quon va manger ? Tout le monde vient ? A quelle heure on part ? On revient quand ? On va où ? Qui nous amène ? Cest quoi le jeux ? Les questions fusent et comme dhabitude, Jérôme organise. Pourtant, pour ceux qui le connaissent bien, il semble tracassé. Souvent, ils le surprennent à regarder la porte, ou bien, lair dêtre ailleurs, peu se lire dans ses yeux. Sils savaient ! Puis subitement il sexclame ! -Damian ! Un scout. -Quest ce que tu dis, Jérôme ? -Ho non, excusez-moi ! Je pensais à autre chose. Yanns rentre seul à la maison. Avec impatience nous attendons ses explications. Il ne sait pas grand-chose, si ce nest que Nathan devait voir un médecin, que son père devait être entendu par les gendarmes et que le garçon devrait rapidement rejoindre sa maison. En ramenant Jean-Denis chez lui, il me promet de prendre des nouvelles de Nathan. Julien, Rémy et Didier travaillent dur et entre eux, une compétition sest installée. Cest à celui qui rattrapera ses cours le plus rapidement posssible. Une nouveauté. Un professeur après nous avoir donné un devoir est allé parler avec eux. Jai su un peu plus tard, quil se proposait de les aider, sil en avaient besoin. Cest vrai qu avec mes camarades on fait ce que lon peut et si ça marche bien dans lensemble, on à quand même des difficultés à expliquer certains problèmes, certains exercices. Laide dun prof ne peut quêtre bénéfique et puis nous on est content car on a limpression que nos efforts sont reconnus? A midi, je vois Jérôme qui vient vers moi. Ho non, il ne va pas me relancer. Je suis prêt à lui mettre les points sur les ?I? quand de sa poche il sort une lettre. -Bonjour Damian ! Tiens ! Lis ça ! Il nattend pas de réponse et me tend le papier. Je dépli la feuille et commence à lire. Je suis là, mon bout de corde à la main. De navoir senti lamour de mon père, de ma mère, ma conduit sur ce chemin de nulle part. La certitude de ma décision est grande, à personne je nais livré mes pensées, mes copains nexistent plus. Seul peut-être Julien?Axel? Enfin je vais trouver un arbre, mon arbre. A la plus haute branche, mon lien va attacher. Etranger à mes actes, je nais pas peur. Allé, cest le moment. La tête levée, je grimpe sur le bois, Le nœud me passe au cou. Je ne veux plus exister, nul ne peut my obliger. Je ne peux, par charité, tenter de vivre. Pourtant il me reste quelque chose, une rumeur. Ce nest pas de conscience, ce nest pas de peur. Peut-être un message oublié, une image trop inaccessible et cest trop peu. mon corps alors sans plus se poser de question, Saute dans le vide. La corde se tend me supprimant la vie, supprimant ma misère. Sur mon cou, elle va laisser sa trace signant ainsi ses aveux. Est-elle vraiment coupable? Dans la poche de mon pantalon, Fouillé par les gendarmes, Un papier aurait été trouvé et donné à ma maman. Sur ce mot que je nadresse à personne, elle pourra lire, Je ne meurs pas? Comme un chien, je crève? Souvent, pendant la lecture, jai levé les yeux vers Jérôme, incrédule. -Cest quoi ça ? Cest dingue ? Cest toi qui a écrit ça ? -Cest dingue oui ! Non ce nest pas moi qui lai écrit ! Figure toi que jai trouvé ce papier mardi dans la poche de mon blouson? -Tu ne sais pas qui la écrit ? -Non ! A ton avis, ça veut dire quoi ? -Comme ça, tout de suite, je ne sais pas ! Pourquoi tu mas fais lire ce papier ? Et avec un grand sourire, -Devine ! Alors je décide -On se voit à la sortie ! -Cest tout ce que j'espérais ! Merci. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Ouf ! Bonsoir Sems, après avoir lu plus attentivement ton histoire (sauf les deux derniers posts), jaimerais faire quelques remarques. Pardon pour ma franchise. - Début de l'histoire - Quand un gamin se blesse et quun adulte vient le secourir, à mon avis lurgence et la douleur ne leur permettent pas davoir une conversation aussi facile. La situation ne laisse pas trop la place à lergotage, lautorité et la force de ladulte devrait suffire à simposer. Soit dit en passant, je suppose que Yanns na pas fait de secourisme parce quil aurait eu au moins le souci dappeler le 112 avant de conduire la victime à lhôpital. Admettons quil nait pas le téléphone, mais ce détail devrait être précisé. - Quun pauvre gosse comme Damian qui a fait daussi graves bêtises et fugué puisse parler aussi rapidement avec un inconnu nest pas du tout naturel, dautant quil est blessé et sans doute pas fier. A son âge, dans sa situation, le plus vraisemblable est quil se montre farouche comme un animal craintif et senferme dans le mutisme. Là tu nous le fais parler trop facilement. Il faut du temps avant que la communication sétablisse, et encore plus pour lapprivoisement. Ce nest pas crédible. - A lhôpital, personne ne demande qui est Yanns, personne ne sinterroge sur lorigine des blessures de Damian. Quand un mineur se présente avec des vêtements probablement déchirés et mouillés et une fracture au poignet, la moindre des choses cest de contacter ses parents et prendre son adresse... Lattitude du personnel de lhôpital est plus que légère, elle est irresponsable. Pareil pour Yanns. On nemmène pas un mineur chez soi comme ça sans prévenir au moins la police ou la DDASS puisque lenfant refuse de donner le numéro de ses parents ou grands-parents en loccurrence. Cest grave là. Du coup on est en droit de sinterroger sur la moralité du bon Samaritain. - La guérison de Damian est trop rapide et facile. Il a traversé une épreuve terrible, il a vécu une descente aux enfers. A mon avis sa reconstruction mérite que tu tétendes beaucoup plus. - Je rejoins plusieurs forumeurs qui trouvent que les dialogues ne sont pas du tout naturels. Ça sonne faux déjà en mode écrit, et a fortiori en mode parlé. Je doute que tu puisses en tournage faire tenir ce langage à des scouts avec naturel. Le langage est franchement trop décalé par rapport à la violence supposée. Sans utiliser le vocabulaire «trash» (et donner le mauvais exemple), évite au moins de faire trop de phrases construites quand tu fais parler les ado. Par exemple «je mappelle Jean-Denis» peut être remplacé par «moi, cest Jean-Denis» et en réponse au lieu de «bonjour, je suis Damian», un simple «Damian» peut suffire. - Sagissant de la conversion des «perturbateurs» qui se mettent à bosser, là tu donnes carrément dans lutopie. Ce nest pas un ado qui se laissant tabasser pourrait arriver à convaincre les «terreurs». Il faut quil puisse simposer à un moment ou un autre, par la force ou par lintelligence (genre un piège astucieux qui ridiculiserait les trois types...). Et de toute façon quand un ado se fait battre comme ça soit il sécrase, soit il se révolte par la vengeance. Il na ni la maturité ni la force de caractère suffisantes pour mener un tel combat moral. A supposer quun tel miracle puisse se produire, le public ne marche pas. Cest peut-être primaire comme schéma, mais avant que les emm...eurs ne se mettent à vouloir bosser, il faut au moins quils reçoivent une leçon et apprennent qui est le maître, le caïd. - Quant à lattitude du proviseur face aux blessures visibles de Damian, elle est aussi irresponsable. Comment peut-on être aussi indifférent et laisser lado «gérer» seul sa douleur? Attention, cest très grave. Dune façon générale, ton histoire est intéressante et je comprends quon ait envie de la lire, mais il y a trop dinvraisemblances et de situations fantaisistes pour quon puisse lexploiter dune façon ou dune autre. Jai limpression de lire un conte de fées. C'est limite «Joséphine ange gardien» en moins drôle. Pouf! un coup de baguette et tu sauves le monde. Ceci dit pourquoi pas? Mais dans ce cas allons jusquau bout de la logique et faisons carrément un film idéaliste, exaltant et lyrique à souhait. Jespère que ces critiques ne tont pas découragé, elles nenlèvent rien à ton mérite. Seulement je ne voudrais pas que tu tinvestisses naïvement alors que lhistoire ne tient pas (encore) debout. Mais tu nas pas travaillé en vain. Le déroulement actuel de l'histoire peut être conservé, mais il faudrait améliorer le scénario. Commençons par être plus exigeants quant à la vraisemblance à tous les niveaux. Nhésite pas à te documenter même pour les détails qui paraissent insignifiants. Et ne laisse rien au hasard. Tout doit être justifié, même le choix des noms ou des prénoms. Ils doivent nous apprendre quelque chose ou nous laisser une impression sur les personnages. Noublie pas non plus quun spectateur a toujours besoin de sidentifier au héros à un moment ou un autre. Aussi fais attention au choix du prénom. «Damian», ça te plaît peut-être, mais cest à mon avis trop sophistiqué. Qui sy reconnaîtrait? Et puis rappelle-toi quon est dans la perspective du langage oral. Donc pour un prénom qui va être sans doute répété plusieurs fois durant le film la sonorité est importante. Enfin, n'oublie pas l'humour. Bon courage pour la suite. Af P.S. Je ne crois pas que tu aies agressé qui que ce soit ici. Quant à la peur de s'exprimer c'est plutôt de l'ordre de la délicatesse. Tu es si bien parti qu'on a des scrupules à couper ton élan (sauf moi apparemment). |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Af le loup Merci. Dans les grandes lignes, tu as raison et pour être honnête, jaurais aimé que ce post soit le premier, hormis le fait que tu as une nouvelle idée. Ton post est constructif. tes remarques, tes critiques ne peuvent que nous aider à faire avancer le projet. Je suis bien conscient dune certaine ?irréalité? de certaines situations. Je rappelle simplement, que je ne suis pas un écrivain, que jai pleins de lacunes et même si jai le canevas de lhistoire, jécris au jour le jour ce qui nest pas le scénario, mais un fil possible pour le réaliser. Avec au moins Naouma, nous sommes bien conscients que le scénario nécessitera des rencontres pour lélaborer, pour le finaliser, quelle que soit lhistoire. Tout peut changer également en fonction des moyens dont nous disposerons pour la réalisation et cest un paramètre que je ne maîtrise pas actuellement et sur lequel il faudra bien sûr réfléchir. Maintenant on peut aussi réfléchir sur le bien fondé, de créer un fuseau ? scénario?, mais pour cela, il me semble nécessaire que le choix de lhistoire soit établi, à moins de faires un fuseau scénario, scénario bis, scénario ter? Parallèlement à ton idée et si tu en as envie, tu peux peut-être essayer de gommer les invraisemblances de cette histoire, dans le but de la rendre plus crédible. Comme jai déjà dit, cette histoire ne mappartient pas, elle peut-être modifiée, transformée. Mon élan est intact. Je terminerai cette histoire, ne serait-ce que par respect des personnes, qui semble prendre un certain plaisir à lire ce fuseau. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Tu sais, mon idée encore une fois n'a rien de génial. Si j'ai pensé au polar, c'est pour plusieurs raisons: -Ça se vend bien (au moins en littérature). -C'est relativement simple, accessible aux jeunes et au grand public. La mise en scène est moins compliquée quand c'est de l'action (exige moins de subtilité dans le jeu des acteurs). -Vu que le polar est un style très prisé, le spectateur ne fera la différence que sur l'originalité: le scoutisme. Bref des considérations bien terre-à-terre, mais qui peuvent décider de la réussite ou de l'échec du projet. Mais le polar n'est pas le seul style qui présente ces avantages. Revenons à ton scénaro. Ton histoire commence bien. Dès le début elle retient l'attention. Ça c'est génial. On sent qu'il y a un danger, de la tension... Par contre ensuite il ne faut pas laisser le rythme retomber avec des dialogues trop "écrits". Entre le sauvetage et l'hôpital, à mon avis tu devrais rester dans le rythme de l'action. Le danger est toujours là et Damian doit rester sur ses gardes. Il se laisse sauver parce qu'il ne voit pas de meilleure issue, mais il doit rester méfiant. Fais parler Yanns si tu veux. Il est normal qu'il pose des questions, mais pour Damian qui est quand même blessé je verrais plutôt le repli sur soi. Ensuite premier passage délicat: l'hôpital. Là on se retrouve avec de nouveaux témoins. A priori Damian est coincé. Il faut donc trouver un moyen de justifier sa sortie. Je te propose ceci. On peut dire par exemple que le personnel de l'hôpital demande les renseignements techniques habituels à Damian (nom prénom adresse...). Et comme Damian est résolument silencieux (ce qui est compréhensible), on interroge Yanns qui n'en sait pas plus et décrit simplement ce qu'il a vu. Alors qu'on allait prévenir la DDASS ou la police -ce que Yanns approuve naturellement avec bon sens-, Damian sans surveillance disparaît (après avoir feint d'aller aux toilettes...). Stupeur générale! Une fois sorti de l'hosto, Yanns reprend le volant. Comme par hasard en conduisant après un bonne demi-heure, il découvre Damian caché dans sa voiture. Comme il est sur une route isolée, il ne peut pas s'arrêter avant la prochaine agglomération. Yanns un peu affolé gronde le petit et dit qu'il va le remettre aux autorités. Rien de plus normal. Mis devant la menace imminente d'être "livré" à la DDASS, Damian sort de son silence. Il n'a plus le choix. Et c'est seulement à ce moment que les premiers mots sont échangés. Mais ne va pas trop vite en faisant de longues phrases. Plutôt des dialogues éclair. Pense au rythme. Ensuite, on peut raccrocher le wagon à ton histoire. Mais n'oublie pas qu'en hébergeant l'enfant chez lui, Yanns est dans la clandestinité. Damian est probablement recherché par la police et l'hôpital a les coordonnées de Yanns. Aussi veille à préciser les détails qui rendent crédible une telle situation. Si tu veux décrire Yanns comme un scout responsable, il doit être irréprochable par rapport à la sécurité et la protection des mineurs. Et dans ce cas, il faudrait qu'il s'explique à la police et obtienne la garde de l'enfant (il faut donc te renseigner sur la procédure). Sinon tu dois tenir compte que ce qu'il fait est peut-être charitable mais illicite. Ensuite chez Yanns, il faut rester dans l'idée que le dialogue est naturellement difficile avec Damian. Celui-ci dans un premier temps (plusieurs jours voire plusieurs semaines) ne doit parler que s'il n'a pas le choix (sous l'ultimatum de Yanns...). C'est une période d'apprivoisement voire de dressage. Ton personnage actuel manque de rudesse. On voit mal comment il a pu traverser les épreuves de la vie. Donne-lui de l'animalité: la peur, l'agressivité... Cette dureté va d'ailleurs forger son caractère et lui permettre d'encaisser les futures violences du trio terrible de l'école. Ainsi tu justifies déjà la force morale qui permettra à Damian d'entraîner les cancres à bosser. Fais comme tu sens, mais à mon avis "Damian" n'est pas un prénom assez viril pour ton personnage. Ça sonne "nian nian"... C'est un peu mou. Bref, si tu peux, essaie de lui trouver un prénom avec des consonnes un peu plus dures. Pareil pour Yanns. Pense aussi aux noms de famille. Si tu t'en dispenses il faudra gérer. Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Je viens de faire un copier/coller, de tes remarques et jai bien lintention den tenir compte, dans la perspective dun choix, pour élaborer un scénario à partir de cette histoire. Si cest le cas, jose espérer sincèrement ta participation. Maintenant, je ne me crois pas capable, de modifier ma façon décrire. Je laisse aller mes doigts sur le clavier et cest tout. Cest la première fois que jécris un truc et je nai aucune formation qui me permettrait daméliorer mon écriture, tant dans la construction que dans le souci du détail et crois-moi, ce nest pas de la mauvaise volonté, ou le refus de changement. Je viens de réaliser, que mon incompétence, amènera un surcroît de travail, si nous devons scénariser cette histoire. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Il n'est pas nécessaire de changer ta façon d'écrire. Quant aux détails, tu n'as pas besoin de faire une description minutieuse de tout (une vraie manie chez Flaubert), mais simplement veiller à ce que ça tienne debout. Évidemment avec un plan général de l'histoire ce serait plus facile de réfléchir. Mais bon, on fait ce qu'on peut.
Je te propose une méthode. Puisque tu optes pour l'écriture spontanée si j'ai bien compris, rédige un chapitre (ou une scène) et relis-le. Mets-toi à la place du spectateur et essaie d'imaginer les questions qu'il se poserait. Comme ça tu prendras un peu de recul avant de continuer. Pour l'instant ton histoire n'est pas encore très crédible mais on peut la rattraper à certains endroits sans que tu aies besoin de reprendre à zéro. C'est un peu compliqué de procéder comme on le fait actuellement. Comme tu sais écrire vite, je pense qu'il serait bon que tu termines l'histoire rapidement (d'autant que les lecteurs sont impatients). Essaie de faire court pour aboutir assez tôt même si tu raccourcis les dialogues (on pourra les étoffer plus tard). Comme ça on aura l'ensemble de l'histoire et il sera plus facile de la retravailler, de développer les chapitres en entrant dans les détails... Mais il est important qu'on ait la structure. Vu que je suis pratiquement le seul à réagir en ce moment et que je vais m'absenter pour 15 jours, je te propose de continuer à écrire ton histoire en essayant de la finir d'ici la fin du mois, sans chercher un résultat parfait (et t'épuiser inutilement) mais surtout à aboutir rapidement pour donner une matière à travailler. Ensuite, on pourra lire l'histoire dans son ensemble et corriger, retirer ou ajouter des passages pour consolider le tout. Bon été. Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Cest bien comme ça que je voyais les choses. Écrire lhistoire, puis lors de la rédaction du scénario, apporter les modifications nécessaires, tout en conservant lesprit dans lequel lhistoire a été écrite. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Pourquoi cette proposition ? Depuis que je connais Yanns, jai limpression dattirer les ennuis. Dabord le trio, puis Nathan et maintenant cette lettre. Heureusement Jean-Denis? Pourtant, je ne regrette pas. Je réalise que je moublie, que joublie un peu ma misère, mes fantômes, ma souffrance. Laprès-midi séternise. Jai la tête un peu ailleurs et en regardant ma montre, je peste contre la lenteur, du temps qui passe. -Je ne sais pas quoi faire ! Les premiers mots de Jérôme, quand enfin, je le retrouve à la fin des cours. Un instant, je me remémore un peu, les termes de cette lettre, et sans trop y croire, -A ton avis, ça peut-être une plaisanterie ? -Je ne crois pas ! Tout aujourdhui, jai été attentif à ce qui se passait et je nai rien vu de particulier. Un, ou des plaisantins, auraient cherché une réaction de ma part, enfin, cest ce que je pense ! -Un appel au secours ? -Peut-être, mais comment savoir ? Et puis, pourquoi moi ? -Je ne sais pas ! Tu nas vraiment rien remarqué ? Pas vu une personne qui te tournait un peu autour, qui te regardait bizarrement ? -Non, je te dis ! Rien de rien ! -Et tu es sur, que cest quelquun du collège ? - Tout ce que je sais, cest quen arrivant mardi, je navais rien dans les poches de mon blouson ! Et ça, jen suis certain ! Jean-Denis arrive, salut Jérôme. Visiblement ils se connaissent -Alors, quest ce que vous complotez ? Jérôme me regarde, minterroge du regard, comme sil me demandait mon assentiment. Dun signe de tête je lui donne mon accord. Jean-Denis vient de finir de lire et comme un boomerang, il nous renvoie les mêmes regards dincrédulité, les mêmes questions. La discutions devient vite stérile et Jérôme, peut-être plus pratique que nous, plus impatient dagir, hausse un peu la voix. -Alors, on fait quoi ? Jean-Denis impatient, -Ecoute, cest toi qui a reçu cette lettre, cest toi qui est visé? C?.. -Mais si on sétait trompé de blouson ? Mon cerveau tourne à plein régime. -Jérôme ! Vraiment tu penses quoi ? Cest une plaisanterie ou pas ? On sest trompé de blouson ou pas ? Tu as envie dagir ou pas ? Avec Jean-Denis on le voit se concentrer, froncer les sourcils, nous regarder, puis -Je nai aucune certitude, mais je vais faire comme si cétait sérieux et comme si cétait moi qui étais visé ! -Quest ce que tu vas faire ? Je le regarde et dans ses yeux je peux voir une étincelle, qui reflète le désir de se battre, la colère ou la détermination dun guerrier, qui part au combat. -Je vais chercher ! Dans sa lettre, il cite deux copains ! Michel et Axel ! Je connais plusieurs Michel mais pas dAxel ! Je crois que je vais commencer par-là ! -Ecoutes, on va taider mais pourquoi tu dis ?il? -Je ne sais pas ! Cest vrai, cest peut-être une fille après tout ! Le lendemain, nous avons cherché, chacun de notre côté, un garçon répondant au nom dAxel. Deux, nous en avons trouvé deux. Mais aucun na pu nous aider. La rumeur sest répandue dans le collège que nous cherchons ?Michel? et plusieurs garçons, sont venus nous voir, pour savoir ce que lon voulait. Nous sommes ensemble, quand ? Un Michel?, après avoir été informé de ce que nous souhaitons, nous indique que sa copine Léa, déprime depuis quelque temps et quun de ses copains du ?ping?, qui se prénomme Axel, connaît lui aussi la jeune fille. Tout semble coller. Nous avons laissé Jérôme avec Michel. Plus tard, il viendra nous dire que Léa est absente du collège, depuis deux jours et que Michel passera la voir ce soir, chez elle. On aura des nouvelles après le W-E. |
sems Membre actif
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SUITE Dimanche, je suis invité à manger chez Jean-Denis. Jai la bonne surprise dy retrouver Nathan. Toujours un peu effacé, ils nous regardent timidement et quand il parle cest comme sil sexcusait. Il ne semble pas nous en vouloir pour son père et souhaite remercier Yanns de lavoir aidé. Il faut lobliger à partager nos jeux et il ne manifeste, aucune volonté de gagner. Il semble venir dun autre monde, dun monde où le moindre plaisir, la moindre initiative peut-être fatal, où exister, est déjà une erreur. Pourtant, en fin daprès-midi, il se surprend à rire de bon cœur. Gêné, il sarrête, nous regarde, baisse la tête. Avec Jean-Denis, sans se concerter, on fonce sur lui et bientôt ses rires éclatent dans la maison. Cest vrai, on le chatouille. En riant, il nous supplie de stopper, chose que nous faisons sagement. Vite, vite il se rend aux toilettes. Quand il revient, je suis content, un large sourire lui éclaire le visage. Lundi Matin, Je retrouve Jean-Denis dans la rue, pendant que Jérôme et Michel, nous attendent au portail, devant le collège. -Salut ! -Salut ! -Michel vient de me dire que Léa est à lhôpital ! -Quest ce quelle a ? Cest grave ? -Elle a pris des médicaments ! Je comprends et je me rends compte, que certains mots, sont difficiles à dire. Je me force un peu. -Cest un accident ou une tentative de suicide ? -Daprès ses parents, elle a voulu mourir ! -Pourquoi ? -Personne ne sait ! -On peut aller la voir, sinquiète Jean-Denis ? -Pas nous ! Enfin je crois ! À mon avis Michel et Jérôme devraient y aller dabord ! Vous pensez y aller quand ? -Ce soir après les cours ! -Bon ! Voyez si elle veut bien nous recevoir, mercredi après-midi avec Jean-Denis ! Jérôme, et toi Michel, vous viendrez avec nous ? -Non, moi je ne peux pas, jai une compétition ! -Et toi Jérôme ? -Pas de problème. Léa veut bien nous recevoir. Mercredi après-midi, Nathan qui semble se plaire chez Jean-Denis veut venir avec nous. Sa maman daccord, nous nous dirigeons vers lhôpital et pour la première fois Nathan marche entre nous. Moi dun côté, Jean-Denis de lautre et sil ne parle pas beaucoup, ce nest pas grave, le soleil brille dans ses yeux. Nous rejoignons Jérôme qui nous attend à lentrée du service. Le panneau indique : Niveau 3 psychiatrie. -Alors Jérôme, comment elle va ? -Hier soir, elle allait bien. Maintenant, on va savoir ! Puis en regardant Nathan. -Et toi, tu es qui ? -Je mappelle Nathan, je suis un?Un copain de J-D et de Damian ! -J-D? Qui cest ? -Et bien, Jean-Denis ! -Ah bon ! Il regarde Jean-Denis -Tu le savais ? -Non, mais à ne me gène pas ! Ok pour J-D Après avoir frappé à la porte 305, nous entrons à la suite de Jérôme. Visiblement, la jeune fille à demi-assise, écrivait. Jérôme, suivi de Nathan, sapproche du lit, se penche et embrasse Léa. -Bonjour ! -Bonjour Nathan bientôt suivi de J-D (Pourquoi pas) et de moi-même, embrassons Léa. Les bonjours se succèdent. Le visage de porcelaine, quencadre une longue chevelure brune, affiche un triste sourire, qui semble forcé. Elle a vraiment lair fragile et dans sa blouse dhôpital les formes disparaissent. Un moment, le silence semble rebondir entre les murs, une ombre tombe dans la chambre, ombre de tristesse? Le premier, Jérôme réagit. Il fait les présentations, puis, -Comment vas-tu ? -Ho ça va, je me repose ! -Quest ce que tu faisais ? -Le psy, ma demandé décrire, ce que jai ressenti quand je me suis réveillée ! Tu veux lire ? Tu sais jaime écrire? À part Nathan, nous sourions tous à cette observation. -Je peux ? -Bien sur ! Elle lui tend le cahier. Sans façon, Jérôme sassoit sur le bord du lit, et commence sa lecture. -Au fait, je voulais vous remercier ! -Pas de problème Léa, limportant maintenant cest que tu te remettes le mieux possible, car dès ta sortie, tu vas avoir des chiens de garde redoutable, qui ne vont plus te lâcher ! Et en regardant Nathan, -Et lui, jai limpression quil ne sera pas le dernier. Léa sourit. Jérôme a fini. Il regarde la jeune fille, puis me regarde, me tend le cahier en demandant. -Je peux lui donner ? Cest timidement quelle répond. -Oui ! Et je lis. Cest vrai que son écriture soignée, invite à la lecture, mais les mots? Les mots sont de douleurs, ils font mal. << Les brumes de linconscience dans lesquels mavait plongé le sommeil, se dissipent. Je sursaute, me frotte les yeux. Il mest difficile de réaliser que je viens de rêver. Dabord incrédule, lévidence finie pourtant par simposer. Jai rêvée ma mort comme un cauchemar et la difficulté de quitter le pays, dans lequel je métais réfugié, nest pas uniquement due à ses multiples défenses, mais plutôt à limmensité de son no mans land, où la brume et plus souvent encore le brouillard, me dissimulait le seul chemin que je voyais clairement. Cette partie du territoire où espoir et désespoir ne faisaient quun, nétait éclairée que par une seule couleur. Le rouge. Les ombres de mon âme, alors, chevauchaient allégrement, sur les ailes de loublie, en portant les restes, de ma raison défaillante. Parfois, le regard bienveillant dun inconnu, ou bien la main dun copain posée un instant sur mon épaule, me ramenait pour un temps, dans ce monde que je naurais jamais dû quitter. Pourtant, très vite, comme aimantée par ce territoire, je leur tournais le dos. La peur de ce monde où ils voulaient mentraîner? Non ! Ce nest pas la peur ! Cest plutôt que je me sentais exclus de ce monde, qui ne me semblait pas fait pour moi. Je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis. Jai mis toute ma volonté au service de ce désir de mourir? Je me suis trompée. Les fils de la vie étaient bien trop solides pour rompre sous le seul poids du désir. Mes anges gardiens existent. Ils mont pris en otage et nont pénétré mon rêve, que pour me permettre de vivre mes idées noires et mon cauchemar. Petit à petit, des brides de souvenirs me reviennent en mémoire. Je revois une blouse blanche me prendre dans ses bras, jentends une sirène ? Non ! Non je ne peux pas, je ne peu plus? Je secoue la tête, je refuse ce souvenir. Je reprends mes esprits, un peu de conscience, cest mieux. Une longue respiration me permet de reprendre le contrôle de mes pensées, car cette nuit, jai perdu le contrôle de mes émotions, de mon imagination et je nai pas rêvée>>. Je mapproche pour lui rendre son cahier, je résiste à lenvie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort. Elle me semble si petite, si fragile et je me contente dun, -Cest fini ! Mais Pourquoi Léa ? Oui pourquoi ? Le silence, plus épais quun mur, brise les volontés. La seule réponse, cest cette larme qui glisse lentement de sa joue. Elle semble criée et avoir mal et ne retrouve la paix, quand, de la pointe du menton, elle va séchapper. Jérôme intervient ! -Léa, pourquoi moi ? Pourquoi tu as choisi mon blouson, pour la lettre ? -Je ne sais pas? Je crois parce que tes scout ! -Tu le savais ? -Oui ! Dans la cour du collège, javais entendu une conversation, tu parlais dun camp, que tu avais fait avec les scouts ! -Et alors ? --Alors, je ne sais pas? Tu représentais un espoir, comme une petite lumière dans la nuit? Jimaginais que tu nétais pas comme les autres, que tu saurais peut-être quoi faire? Tu étais comme une bouée, qui ne se dégonflera pas. -Mais tu avais tes parents, tu avais Michel, tu avais Axel ? -Je ne sais pas pourquoi ? je sentais quils étaient trop proches! Peut-être la peur de leur faire du mal? Ils me connaissaient trop ! -Pourtant, après la lettre dans mon blouson, tu as pris des médicaments ? -Oui ! Mais je crois que je ne voulais plus trop mourir ! Les médicaments, cétait comme la lettre? Léa me semble épuisée. Je mapproche de Jérôme et la main sur son épaule, -Jérôme ! Je crois que Léa a besoin de se reposer. Il me regarde comme sil sortait dun rêve ou dun cauchemar. -Oui ! Oui tu as raison ! Les adieux sont brefs, mais pleins de chaleur. À la sortie de lhôpital les commentaires vont bon train. Elle est sympa. Elle est jolie. Pourquoi elle a fait ça. Etc. Et si chacun dans sa tête, se demande si elle va sen sortir, personne ne posera la question. |
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