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Auteur | L'Eglise peut-elle se tromper ? |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
ta question contient la réponse mon cher Tout Piquant!
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Sieur Nounours nounours
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 599 Réside à : Présentement Paris. Bretagne - Nantes. |
koudou, j'aimerais revenir sur ce que tu disais, à propos des coroisade en disant que c'était soit st bernard soit JP II qui c'est trompé... Pourquoi
sit u critique une décision du gouvernement,ne décision unanime. tu ne vas pas dire tel personne s'est trompé, mais dire l'état fait n'importe quoi. il s'agit de la meme chose. les papes passent mais l'église reste. le pape est avant tout un homme qui est là pour un temps donné (ou presque). ce que je dis peu praitre cru à certains et je m'en excuse, c'est simplement pour imager. donc ce n'est pas le pape qui s'est trompé mais l'église. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
A l'abbé PH :
Je suis assez content de trouver quelqu'un avec qui partager certaines lectures Je vois que vous ne rechinez pas à vous plonger dans la prose de Mgr Fellay ! (Supérieur général de la FSSPX pour ceux qui ne le connaissent pas). Vous me semblez être un curieux séminariste l'abbé : vous vous posez des questions ? Pour en revenir au sujet : Citation: 1°) Sur l'obéissance, il me semble avoir répondu en détail dans une précédente intervention. "Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes" (Actes V, 29). On pourrait ajouter que le seul argument que l’on oppose aux fidèles qui, après avoir bien examiné tous les aspects du problème, veulent conserver ou retrouver la fidélité à l’Eglise de toujours, aux Papes de toujours, et lutter contre l’autodestruction de l’Eglise, est l’argument d’obéissance : Obéissez au Pape régnant, obéissez au dernier concile, obéissez à votre évêque, même s’ils donnent des ordres ou soutiennent des doctrines qui contredisent la doctrine traditionnelle de l’Eglise. On peut donner des exemples précis actuels. De plus, fallait-il obéir à l’évêque Pierre Cauchon et mettre le feu au bûcher de sainte Jeanne d’Arc ? Fallait-il que les Anglais, au moment de la Réforme, suivent leurs évêques et deviennent anglicans, hérétiques, sans parfois s’en rendre même compte ? Les réponses sont faciles à trouver pour oui et par non, et ce ne sont pas les seuls cas où "il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes". Faut-il oublier que le premier Pape, saint Pierre, a renié le Christ trois fois avant que le coq chante, et qu’au pied de la Croix, il n’y avait plus qu’un seul évêque, saint Jean ; tous les autres, y compris saint Pierre, ayant collégialement pris la fuite ? Faut-il passer sous silence le fait que, lors d’une première crise grave, saint Paul s’est opposé à saint Pierre dans sa fonction même de Chef de l’Eglise, et que saint Paul a eu raison : "Je lui ai tenu tête ouvertement parce qu’il était dans son tort", écrit saint Paul. Et j'ai rappelé ce que disait Paul VI lui-même du Concile et de la nouvelle messe comme quoi ce n'était pas sous le sceau de l'infaillibilté, etc. 2°) Sur la question de l'errement doctrinal : c'est vrai. C'est bien là la question majeure. C'est là qu'il est bon de relire Pascendi de Saint Pie X. Cela aide à comprendre l'influence néfaste du modernisme, jusqu'au plus hauts degrés de la hiérarchie. Le IVe siècle peut paraître bien éloigné, mais il est plus proche de nous que le siècle où vivait le Christ, et l’Evangile n’a pas vieilli. Combien de fidèles savent qu’alors l’Arianisme était devenu l’hérésie de quatre-vingt-dix-neuf pour cent des évêques qui, comme Arius, niaient que le Christ fût égal et consubstantiel au Père. Les trois-quarts des vingt-cinq conciles et synodes importants, tenus de 320 à 360; ont repris et favorisé les positions de l’hérésie arienne. A cette époque, l’un des plus grands saints, Athanase, défenseur de la foi, fut exilé pour s’être opposé aux évêques hérétiques et même au pape Libère (lui-même complice des Ariens par faiblesse) qui l’excommunia avant de s’en repentir. L’Histoire montre que c’est saint Athanase, bien seul, lui aussi à l’époque, qu’il fallait "trouver" et suivre après l’avoir "cherché", et non le pape Libère. Mais il n’est pas toujours facile de discerner la voie à suivre, même si c’est indispensable pour notre salut éternel. - "Soyez enracinés, soyez édifiés en lui, trouvant votre force dans la foi telle qu’on vous l’a enseignée, et débordant de reconnaissance". - "Ainsi donc, Frères, demeurez fermes retenez les enseignements que vous avez reçus de nous". - "Pour toi, demeure fidèle à tout ce que tu as appris, à tes convictions. Tu sais de qui tu les tiens". - "Le diable rôde autour de vous… résistez-lui, fermes dans la foi". - "Si après avoir accueilli et connu la vérité, nous l’abandonnons volontairement, il ne nous restera plus de sacrifice pour expier ce péché" A Zèbre : Je comprends ce que tu dis concernant l'interprétation que l'on peut faire ou la façon, en matière d'exégèse notamment, de vouloir tout replacer dans son contexte. Pour autant, ce n'est pas ici mon intention. Je n'ai pas vocation à faire oeuvre sociologique. Mais quand je cite le Cardinal Ratzinger (préfet de Congrégation, somme toute), qui dit : "Le problème des années soixante était d’accueillir les meilleures valeurs exprimées de deux siècles de culture libérale. Ce sont en fait des valeurs qui, même si elle sont nées en dehors de l’Eglise, peuvent trouver leur place – purifiées et corrigées – dans sa vision du monde" Ou qui dit encore, en 1975, dix ans après le concile : "Il faut affirmer en toutes lettres qu’une réforme réelle de l’Eglise présuppose un abandon sans équivoque des voies erronées dont les conséquences catastrophiques sont désormais incontestables." C’est quelqu’un de bien placé pour le savoir, et non quelqu’esprit chagrin qui déclare que les conséquences, c’est-à-dire les fruits, sont "catastrophiques". "Vous jugerez l’arbre à ses fruits". C'est lui qui a rédigé Dominus Jesus !!! J'utiliserai l'argument consistant à dire que l'on ne peut pas accepter une loi votée par le Parlement tout en refusant les explications du député qui en est la source et le rédacteur. Tu me diras, Zèbre, que le texte a été "transcendé" par l'Esprit-Saint...et que l'intention du législateur a été comme "purifiée"... Sous le sceau de l'infaillibilité, je me soumettrais à l'argument. Dans le contexte de textes qui ne sont pas sous ce sceau, je ne suis pas face à ce dilemme. Casuistique ? Ergotage de juriste ? Dialectique marxiste ? Non, simple distinction de normes. Et le séminariste élève canoniste que tu es ne refuseras pas cette démonstration. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Pour compléter (et finir pour aujourd'hui parce que je m'essoufle;..) ce qui a déjà été dit (comme dirait l'abbé PH : c'est brouillon), je cite Mgr Bernard Fellay (supérieur général de la FSSPX) dans le cadre d'une interview (ce n'est donc qu'un extrait):
Sur l’infaillibilité Le pape est infaillible, on ne considère plus ce qu’il dit, on constate qu’il ouvre la bouche et on dit: c’est infaillible! Je n’invente rien, à titre de preuve citons cette conférence donnée à Munster en Allemagne par le cardinal Hoyos dans laquelle il affirme que Mgr Fellay attaque la nouvelle messe en disant qu’elle est mauvaise, mais il a tort car la nouvelle messe a été approuvée par le pape, donc elle est infaillible. L’erreur en cela consiste à ne considérer que le sujet de l’infaillibilité – le pape – et non plus l’objet de l’infaillibilité – la vérité faisant partie du dépôt révélé. Pour qu’il y ait infaillibilité, il ne suffit pas que le pape parle, il faut aussi qu’il y ait objet à infaillibilité et donc que ce dont il parle appartienne au dépôt révélé. Mais comme ils ne veulent plus considérer l’objet de l’infaillibilité, ils font du pape une machine à infaillibilité. Leur attitude est paradoxale, car d’un autre côté, ils ne veulent plus de l’infaillibilité et ne sortent ce drapeau que lorsqu’il s’agit de discuter avec nous. Introduire dans la vérité un élément historique. La thèse est simple: ce que fait l’Eglise est vrai et bon au moment où elle le fait. Un cardinal Ratzinger n’a donc pas de peine à affirmer que, du temps de saint Pie X, le serment anti moderniste était une bonne chose, et encore moins de peine a-t-il pour ajouter qu’aujourd’hui, c’est chose révolue. La vérité est donc soumise aux circonstances historiques, lesquelles sont les justifications ultimes de l’action de l’Eglise. Le quod semper n’est donc pas adéquat pour traiter de la question du magistère. Cette différence fondamentale dans les concepts d’identité et de continuité historique nous met sur deux planètes différentes et rend les discussions difficiles, car nous disons à Rome: Voyez ce que vos innovations ont produit, voyez le désastre! Ils répondent: Non, ce n’est pas le concile, c’est la faute du monde! (le monde a bon dos, tout à coup!). Ils ne veulent pas avoir tort car ils ne veulent pas revenir à une vérité immuable. Cela rend la discussion impossible. |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
je veux pas faire la fille chiante, mais le copier/coller, ça saoule à la longue... vous pouvez pas faire synthétique?
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koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Voilà du synthétique.
A quel propos le pape demande-t-il pardon ? Voici un extrait de JPII. "(…) Mais bien souvent les chrétiens ont désavoué l'Evangile et, cédant à la logique de la force, ils ont violé les droits d'ethnies et de peuples, méprisant leurs cultures et leurs traditions religieuses montre-nous ta patience et ta miséricorde, et pardonne-nous ! Par Jésus, le Christ, notre Seigneur." Le contraire de mépriser est juger valable, juger respectable. Comment peut-on juger valable (au moins laisser croire qu'on juge valable) les religions non chrétiennes et penser comme Mirari vos : "(…) cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants qu'on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de son âme. (…) L'apôtre nous en avertit : "Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un seul baptême" (Ad Ephes. IV,5) ; qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que la religion conduit par une voie facile au port de la félicité. (…) De cette source empoisonnée de l'indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu'on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience." Montrez moi la continuité de pensée, la continuité d'enseignement entre Mirari vos et l'enseignement actuel, SVP. Je ne la vois pas et si l'enseignement actuel doit être jugé recevable, il faut donc rejeter l'enseignement antérieur ; où inversement adhérer à l'enseignement antérieur et rejeter l'enseignement actuel sur ce point. En tous les cas, où est la vérité ? Sur quel critère doit on se fonder, où sont les repères ? Je veux bien admettre certaines choses, mais pas qu'il n'y a pas opposition. Maï, tu t'égares, il ne s'agit pas de faire la peau, il s'agit de savoir à quoi on croit. J'ai déjà dit plus haut que le pape faisait repentance pour des actes répréhensibles, mais aussi pour des points avec un rapport direct à la foi comme le montre l'exemple ci-dessus. Remettons les choses à l'endroit : l'opposition entre les fausses religions et la religion catholique conduirait plutôt, historiquement, au martyr pour la religion catholique qu'au massacre des infidèles. En tout état de cause, refuser une erreur n'a jamais signifié vouloir massacrer l'incroyant. Nous voulons la conversion du pêcheur et non sa mort. Ne mettons pas le débat au niveau de la peau, restons au niveau de la vérité. Zèbre, j'emet des réserves sur ta définition du miracle. Mon cathéchisme me donne comme définiton celle d'un "fait produit par Dieu en dehors de l'ordre établi et communément observé parmi les êtres." Le fait que Dieu utilise aussi des moyens vulgaires (au sens de communs) pour arriver à ses fins, ne relève pas, à mon sens, du miracle mais de la Providence. Le miracle reste un phénomène extra-ordinaire. Nounours, l'Eglise est sainte et les "portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. (Réponse plus détaillée plus tard). _________________ FSS, Koudou [ Ce Message a été édité par: koudou le 06-11-2003 20:09 ] |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Nounours,
les exemples historiques d’erreurs papales importantes existent : l’une des plus connues est celle du pape Honorius Ier. Ses lettres au Patriarche Serge favorisèrent l’hérésie monothéliste. Après sa mort, le IIIe concile œcuménique de Constantinople anathémisa Honorius Ier, et saint Léon II a confirmé cette sentence. L’hypothèse d’un Pape hérétique a été étudiée par de nombreux théologiens, notamment saint Robert Bellarmin. Donc le pape peut se tromper, il faut distinguer les erreurs des hommes d'avec l'Eglise qui est l'épouse du Christ. L'Eglise est une, sainte et catholique. Quand un pape se trompe, l'Eglise a en elle-même suffisamment de ressources pour faire triompher la vérité. D'où la promesse du Christ "les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle" qui reste d'actualité. Dans la crise arienne, presque toute l'Eglise a été submergée, sauf Saint Athanase et Saint Hilaire de Poitiers. Et l'arianisme a été vaincu… Une erreur n'est pas d'Eglise, elle relève simplement de la turpitude humaine. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Koudou, je ne vois strictement aucune contradiction entre le texte de JPII et le résumé que tu établis de Mirari vos (qui, pour poursuivre sur la lancée précédemment établie, est-elle dogmatique ??)
Tu méprises ta culture religieuse quand tu cesses d'être un authentique chrétien pour passer aux ténèbres, tout en étant persuadé d'agir pour le bien de Dieu. C'est la définition des fondamentalistes (qui ne sont pas forcément dans les ténèbres mais n'ont plsu aucun jugement propre pour savoir le discerner) ! Le miracle est un fait extraordinaire, certes, mais qui peut prendre des moyens très ordinaires. Une conversion est un miracle !! Un miracle peut aussi prendre des moyens eux-mêmes extraordinaire, mais je suis persuadés que ces moyens ne contredisent pas les lois naturelles (serait-ce de marcher sur l'eau ou d'arrêter le soleil). Autrement dit, si la science découvrait un jour qu'il est physiquement possible sous certaines conditions de marcher sur l'eau, ou que les cycles astraux enregistrent effectivement que le soeil puisse donenr l'impression de s'arrêter ou de reculer, je continuerai à croire qu'il s'agissait d'un miracle, parce qu'ils auront eu Dieu pour cause ! un miracle n'est pas un acte qui s'oppose nécessairement (comme définition) à la science. mais c'est un acte qui manifeste la toute puissance de Dieu (et qu'un homme ne serait donc pas en mesure de réaliser seul). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Caracal, comme en témoigen lheure tardive où je passe, je n'ai pas pu lire tout tes textes (dommage, pour une fois que ce n'est pas une citation à ce propos, distingue bien les citations longues en créant une marge (soit par BBcode, soit par HTML, et les courtes en els mettant en italiques. Et pour une citation longue, met des couleurs et des mises en pages qui aident à lire. On ne lira pas trois page de citation systématique, qui en plsu bien souvent ne répond pas au problème ! )
Mais je répond sur un point qui est chez toi récurent, et qui a déjà été mis en relief par un autre: si tu n'obéis qu'à ce qui est cannoniquement infaillible, et n'en fait qu'à ta tête sur le reste, tu peux certes être appelé catholique, mais es-tu pour autant un fidèle de l'Eglise catholique ?? Non. Tu es à ce moment un catholique désobéissant, qui garde la bonne foi mais refuse de se plier à une autorité quand l'ordre donné déplaît (en dehors de tout cas particulier et rarissime de juste désobéissance sur lequel il ne faudrait pas trop jouer systématiquement). Si tu es religieux, et que tu demandes à chaque ordre: "engage-t-il l'infaillibilité de l'Eglise ? non, alors passez votre chemin, cela ne me sied pas !", tu n'es pas un vrai religieux. L'obéissance d'un fidèle à l'Eglise n'est pas aussi stricte, mais une désobéissance constante pour les même raison m'interroge sérieusement sur l'état de consience religieuse d'un tel homme. Les prêtres et séminaristes de la Frat en usent-ils ainsi à chaque directive ?? J'en doute. Alors pourquoi en user ainsi avec l'Elgise de Rome sous prétexte que cela ne vous plaît pas (car il ne s'agit pour le moment de rien d'autre, exclusion faite des abus que nous regrettons tous. Et des abus, il y en a aussi, d'autres, à la Frat. Nous ne la réduisons pas pour autant à ces abus) |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre, tu dis
Citation: Là n'est pas le problème ; il ne s'agit pas d'en faire à sa tête pour ce qui n'est pas infaillible. Il s'agit de voir qu'il y a des contradictions sur certains points entre l'enseignement passé et l'enseignement actuel. Certains demandent "serait-il possible qu'une erreur se glisse dans l'enseignement ? ", nous répondons que l'infaillibilité n'est pas engagée. L'infaillibilité est un argument, mais notre position n'est pas le fait d'un esprit frondeur pour le plaisir. Tu ne vois pas la contradiction entre Mirari vos et la repentance que j'ai cité ? Il y a un problème, parce que c'est moi qui ne voit pas la continuité. Mirari vos n'accorde aucune valeur rédemptrice aux religions non catholiques. " L'apôtre nous en avertit : "Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un seul baptême" (Ad Ephes. IV,5)" Si nous avons une foi différente des religions non chrétiennes, cela veut dire qu'on ne peut pas obtenir le salut de son âme par la profession d'une foi quelconque. En appliquant Mirari vos, comment peut-on respecter les "traditions religieuses" dont parle la repentance ? Faudrait il respecter les erreurs ? |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre,
au sujet de ta position sur les miracles, je ne vois pas comment la science pourrait un jour expliquer une chose qu'un homme ne peut pas faire. Ou alors j'ai mal compris ta pensée. Si un phénomène naturel peut expliquer un miracle, par définition ce n'est plus un miracle car il n'y a pas de preuve que Dieu soit l'auteur de l'acte en question. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Zèbre,
Il serait bon de distinguer deux choses et de ne pas sans cesse sauter de l’un à l’autre : - Les idées avec leurs débats, leurs arguments et les conclusions à en tirer. - La décision découlant de la conclusion de ces échanges d’idées. Dans cette première partie, l’obéissance n’a pas lieu d’être. Elle n’est qu’une attitude issue de la partie 2. En soi, l’obéissance n’entre pas dans l’ordre des idées. Elle est au mieux une parade, un refuge ou un confortable bouclier. Dans l’ordre des idées, la Vérité n’a pas peur de la confrontation. « On rencontre aussi des dangers de repliement sur le fidéisme, qui ne reconnaît pas l'importance de la connaissance rationnelle et du discours philosophique pour l'intelligence de la foi, plus encore pour la possibilité même de croire en Dieu. » nous dit Fides et ratio. Tu affirmes : Citation: C’est faux. Je ne me reconnais pas dans ta description, parce que : a) Je n’obéis pas seulement à ce qui est infaillible. Il s’avère que des textes et déclarations récentes sont en opposition avec le magistère traditionnel de l’Eglise. Que ce qui est prêché aujourd’hui n’est pas ce qui était prêché hier, donc : - L’Eglise s’est trompée hier. - L’Eglise se trompe aujourd’hui. Ca c’est dans l’ordre des idées (1). Dans l’ordre de la décision en découlant (2), il s’avère que les textes et déclarations posant problème ne font pas partie du magistère infaillible : ouf ! Nous ne sommes pas donc, mordicus, contraints d’y croire. Dans le doute, c’est la norme la plus ancienne et celle frappé du sceau de l’infaillibilité qui fait référence, donc : je préfère, par « sécurité », me référer à la norme « traditionnelle », celle prêché pendant des siècles. b) Un catholique désobéissant ? En quoi ? Je me suis déjà exprimé sur l’obéissance, me semble-t-il (il y a parfois des moments où je me demande si quelqu’un me lit !). c) Tu me parles d’ordre qui « déplaît » : il ne déplaît pas : il est en contradiction avec les précédents. Nous ne sommes pas sur le terrain du caprice ou de l’indépendantiste, chez Zèbre. Nous sommes toujours dans l’ordre des idées (1). Pour reprendre ce que tu disais dans une autre intervention, il faut certes en la matière dissocier les actes du magistère et leurs détenteurs. En ce qui concerne le pouvoir d'ordre, l'orthodoxie et la sainteté du ministre ne sont pas parties intégrante de la validité d'un sacrement. Il suffit d'un ministre validement ordonné, ou député par l'Eglise (pénitence), du rite reconnu dans l'Eglise, et de l'intention, assumée par la célébration sérieuse du rite, de faire ce que fait l'Eglise. Pour le pouvoir d'enseignement, le magistère de l'Eglise est une cause seconde. Il peut aussi utiliser des instruments qui remplissent bien leur but essentiel, mais qui sont moins bons que d'autres. Dans le domaine des choses divines, une clarté totale et univoque n'est jamais possible, contrairement à ce qui se passe en mathématiques. Et il ne s’agit pas, à l’instar de Luther, de dialectaliser. Nous sommes donc bien d’accord là-dessus. Mais il faut distinguer, à la suite de la note ad fidem tuendam, trois types d'énoncés magistériels, déjà évoqués, dont une pium obsequium intellectus et voluntatis. Mais celle-ci ne résiste pas face aux enseignements définitifs. Tu peux donc argumenter, Zèbre, pour prouver que l’enseignement « moderne » est dans la continuité de la Tradition (mais ce sera dur, car, comme déjà cité, les propres rédacteurs et penseurs affirment le contraire). Mais, avancer la seule obéissance ne tient pas la route sur le plan doctrinal –ce n’est donc pas un argument en soi- et ne fait pas avancer les idées sur le plan spéculatif. Ce peut être une conduite adoptée (2) malgré les conclusions tirées sur le plan des idées (1) : les exemples sont très nombreux de ces (saints) prêtres ou évêques qui choisissent la soumission plutôt que la « rébellion » (si tenté que l’on puisse appeler cela ainsi) alors qu’ils savent où se trouve le vrai. Mais l’âge, la fatigue, la lassitude, la lâcheté aussi, font qu’ils n’osent pas (plus) réagir. Et ils le disent en confidence : « continuez. Heureusement que vous êtes là. Nous prions pour vous et vos œuvres. » Ou alors, attendent la retraire pour dire ce qu’ils pensent réellement. Ce peut donc être une attitude adoptée mais cela appartient à la conscience de chacun et je ne suis pas là pour en juger. Je préfère donc me limiter au débat d’idées. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
"Les fruits du Concile ? Un désastre universel et une confusion totale"
"Si l'Eglise n'avait pas été une institution divine, il y a longtemps que le concile aurait eu raison d'elle" Cardinal Siri |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre,
je ne me reconnais pas dans la définition des fondamentalistes. Je n'y reconnais pas les fondamentalistes non plus. Le fondamentalisme consiste en une interprétation du texte à la lettre. Je ne suis pas sur d'avoir bien compris, penses-tu que le fondamentalisme me guette, à moins que ce ne soit le côté obscur des ténèbres ? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Nous sommes de plsu en plsu en dialogue de sourd. Dans la mesure où nous ne cherchons pas sur ce site à convertir un autre à sa religion, je pense que nous devrions finaleemnt nous en tenir là: nous ne chercherons pas à convertir à coups d'argumentaire un protestant au catholicisme, pas plus qu'un catholique aux idées de Mgr lefebvre ni réciproquement. ces débats n'ont pas lieux de s'étendre autant,; ce n'est pas, tout comtpe fait, le but de ce site.
Vous continuez à n'émettre que des avis et opinions, et je n'ai toujours aps vu l'ombre d'une preuve de rupture entre Vatican II et la tradition de l'Eglise, dans sa foi ! Koudou, il y a manifestement un problème dans ta façon de lire ! Pour achever, je citerai St Paul; que tu cites toi-même par " L'apôtre nous en avertit : "Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un seul baptême" (Ad Ephes. IV,5) Cela est tout à fait exact, et personne n'a, il me semble, prétendu que les autres religion était un instrument de salut. Il n'y a qu'un seul moyen de salut, c'est le Christ, et donc l'Eglise. Cetet doctrine n'a jamais changé :" Hors de l'Eglise, point de salut !". (Si quelqu'un désire débattre de ce point, merci d'ouvrir un nouveau sujet, cette question étant dense). Si je crois en cette doctrine, comment pourras-tu affirmer qu'elle n'est pas enseignée aussi dans le Concile Vatican II, dont je suis issu ?!! Maintenant, les frontières de l'Eglise ne nosu appartiennent pas, mais à Dieu seul, qui peut agir en dehors des normes humaines. je cite donc St Paul: (Romain 2,12-16) Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes. Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour. C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. Quant au jus et à la brioche, c'est très troublant, mais leur consécration est pourtant autorisée et valide. C'est cependant de plus en plus défendu par l'Eglise, comme en témoignent les prochains textes à paraître. (mais je ne sais pas où trouver de références indiquant cette tolérance). [ Ce Message a été édité par: Zebre le 08-11-2003 00:55 ] |
SE Hérisson Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Juil 2003 Messages : 2 801 Réside à : Angers |
A te lire Zèbre, j'ai la réponse à la question que je posais précédemment. Nous ne pratiquons pas le même catholicisme.
_________________ Fide Fidelitate Fortitudine [ Ce Message a été édité par: Miss Marple le 31-05-2005 à 16:17 ] |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre,
La citation de l'épître de Saint Paul aux Romains ne s'oppose pas à ma position : Saint Paul dit bien que des païens peuvent agir selon la loi bien que ne possédant pas la loi. Ils agissent donc selon la loi en dépit de leurs croyances religieuses erronées. Ce n'est pas une raison pour respecter leurs fausses religions. Je sens dans ta réponse une certaine amertume et une certaine impatience. Me tromperais-je ? Est-ce que j'interprète tes propos en pensant que tu désespère du dialogue, et que, quoi qu'on puisse dire de part et d'autre, les gens restent toujours sur les mêmes positions ? J'espère me tromper. De mon côté, je ne désespère jamais de l'autre et je n'arrive pas à croire qu'un homme rationnel puisse être inaccessible au raisonnement, à l'expérience ou au simple constat. En outre, je ne raisonne pas en homme de parti ; j'évite, autant que faire ce peut, de présumer des appartenances, des erreurs, des tendances psychologiques, etc. Je ne me permettrai jamais, par exemple, de traiter quelqu'un d'obscur fondamentaliste adepte des ténèbres. je n'ai pas dit que tu m'avais traité de fondamentaliste. Quoi que ? Revenons au problème fondamental. Y a-t-il, oui ou non, changements entre l'enseignement traditionnel de l'Eglise tel qu'il est consigné dans le magistère et dans les encycliques papale d'une part, et l'enseignement actuel qui se développe depuis Vatican II d'autre part ? Voici deux autres exemples qui alimentent ma perplexité. // exemple 1 En lisant la Foi catholique de Dumège, on s'aperçoit que Luther a été condamné par l'Eglise catholique pour diverses déclarations dont celles-ci :
Pourtant, le pape Jean Paul II lui-même, à l'occasion d'un message adressé au cardinal Willebrands pour le 500e anniversaire de la naissance de Luther, écrivait qu'on doit admettre qu'"à été mis en lumière, de manière convaincante, le profond esprit religieux de Luther, animé d'une passion brûlante pour la question du salut éternel". (Documentation Catholique n°1863 du 4.XII.1983, page 1071) Note : le père Congar, expert au concile, déclarait déjà au journal Le Monde le 29.III.1975 : "Luther est un des plus grand génie religieux de toute l'histoire. Je le met, à cet égard, sur le même plan que Saint Augustin, Saint Thomas d'Aquin ou Pascal. D'une certaine manière il est encore plus grand." //exemple 2 Il est certain que le communisme, le socialisme, y compris le socialisme mitigé ont été condamné dès l'encyclique Rerum novarum et plusieurs fois par la suite. Or, entre autres exemples, Mgr Mendez Arceo écrivait en 1979, Citation: Le même prélat déclarait le 27.II.1979 : Citation: Cet évêque faisait partie de l'Eglise enseignante, il n'a jamais été démenti. Et Jean Paul II l'a maintenu à son poste jusqu'en 1983, date à laquelle il démissionnera atteint par la limite d'âge. Tu remarqueras que je mets en relief des contradictions sans donner mon avis. Simplement j'exprime ma perplexité. Un dialogue utile suppose qu'on admette d'abord qu'il y a eu changement dans l'enseignement de l'Eglise. Est-ce possible ? _________________ FSS, Koudou [ Ce Message a été édité par: koudou le 08-11-2003 15:59 ] |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Nounours,
As-tu compris ce que je voulais dire sur la sainteté de l'Eglise. Si tu veux, on peut en parler en privé. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Koudou,
1- tu demandes si "quoi qu'on puisse dire de part et d'autre, les gens restent toujours sur les mêmes positions ?" La question se pose d'abord à soi-même, non ? Resterais-tu sur tes position quoiqu'il soit dit ici ? c'est ce que je crois. Il transparaît en effet une certaine lassitude (plutôt qu'impatience) dans mes derniers propos. C'est aussi que nosu avons déjà débattu très longuement de tout cela dans d'autres discours auquels tu ne participais pas encore. Je me lasse donc probablment plus vite que toi à cause de ce passé. 2- Je suis bien certain que la citation de St Paul ne contredit pas ce que tu penses (mais un peu ce que tu as dit, quand même, relis bien !). Mais les citations que tu utilises toi aussi ne contredisent en rien les position actuelles de l'Eglise, quoi que tu as pu (mal) comprendre sur la question. 3- Ah ! Enfin, voilà des arguments, une construction à peu près bien faite pour tenter d'opposer l'Eglise d'avant Vatican II à l'Eglise d'aujourd'hui. Je te remercie de donner enfin au dialogue une dimension plus construite, on va pouvior mieux repartir. ex1 : je suis désolé, mais tu bâtis de toi même des oppositions là où il n'y en a pa. Ce n'est parce que je condamne un homme à mort parce qu'il a tué 43 femmes que cela m'empêcherais de dire qu'il était un artiste très talentueux en sculpture par exemple. Luther fut un prêtre ordonné selon l'ancien rite, et formé dans un séminaire traditionnel où l'on enseignait pas de mauvaise doctrine. Sa vie, à ce qu'il paraît, témoigne de beaucoup d'esprit de foi. Certes, il estdevenu un ennemi de l'Eglise, mais il ne faut pas rester dans uneperception manichéenne et se die que s'il est ennemi de l'Eglise, il faut brûler tout ce qu'il dit ou fait. Il y avait tout d'abord des choses justes dans ses plaintes contre l'Eglise. Il y avait manifestement aussi chez lui un " profond esprit religieux, animé d'une passion brûlante pour la question du salut éternel" Cela ne me gêne pas, et même si on le dirait de Mahomet ! Cela ne remet en rien en cause sa condamnation. Sortez un peu la tête de ce manichéisme américain (ou enfantin) Quant au Père COngar, il a le droit de sortir toutes les inepties qu'il désire, il ne remettra pas pour autant en cause la sainteté du Concile auquel il a participé, pour les raisons que j'ai expliqué plus haut. Ce n'est pas lui l'auteur du Concile. Et puis des inepties, même St Thomas en a sorti. Ce qui compte c'est ce que l'Eglise a retenu. Le reste n'engage qu'un homme faillible, comme tout homme (y compris Lutehr qui n'avait pas à se révolter, y compris Mgr Lefebvre qui n'avait pas à se révolter non plus). ex 2 - >>"Il est certain que le communisme, le socialisme, y compris le socialisme mitigé ont été condamné dès l'encyclique Rerum novarum et plusieurs fois par la suite" tu va un peu vite en besogne, ce n'est pas très malin, tu perd de la crédibilité. Non, le socialise modéré n'a jamais été condamné par l'Eglise; Et puis quoi encore ?? L'Eglise ne se permet de condamner que des doctrines qui luttent explicitement contre elle, ou qui tentent d'asservir l'homme. Ce n'est jamais le cas du socialisme modéré. En fait, il faudrait surtout s'entendre sur les mots. En suivant la définition du socialisme condamné par l'Eglise, nous découvrons que le socialisme n'a jamais existé en France. Pourtant, des partis politiques s'en réclament. Tu vois, il faut bien faire attention aux sens différens des mêmes mots en des contextes différents. Mais au moins, tu as donné des éléments construits, merci. Hérisson; nous ne pratiquons pas le même catholicisisme ?? Il me semble que tu es catholique... Pourquoi ne pratiquerions nous pas le même catholicisme ? Qu'est-ce qui te pousses à dire une chose pareille ? Une citation de St Paul ?? Je suis sûr qu'elle est dans ta bible aussi... Véréfie ! |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre,
J'avoue que j'ai du mal à me faire comprendre, il semble que je ne sois pas un champion de communication. D'après toi mes écrits sont suspects d'obscurantisme, de fondamentalisme, de manichéisme, de schisme et de faible crédibilité. Ca ne fait toujours que 5 motifs d'inculpation. Si j'en juge par les messages du grand inquisiteur Torquemada, je préfère l'inquisition ! Je recommence à zéro. Y a-t-il, oui ou non, changement dans l'enseignement traditionnel de l'Eglise (encycliques, magistère) et l'enseignement actuel qui prend forme depuis Vatican II ? Mirari vos (Grégoire XVI) et Quanta cura (Pie IX) enseignent : Citation: Vatican II enseigne dans Dignitatis Humanae, 4 : Citation: Quant au socialisme mitigé, (et non modéré comme tu l'as lu), citons Quadragesimo anno (Pie XI) Citation: J'ai conscience de donner beaucoup de citations et de références ; des textes précis, accessibles, vérifiables. Pourrais-tu en faire autant STP dans tes affirmations ? En espérant que cette insistance à vouloir étudier le problème des variations d'avant/après Vatican II ne sera pas elle-même taxé d'hérésie. Ton dévoué Koudou |
Frida Arrivant
Nous a rejoints le : 09 Nov 2003 Messages : 2 Réside à : ile de France |
Bonjour à tous.
Je ne suis pas "scoute". J'ai regardée votre site par hasard. Permettez moi d'intervenir car j'ai l'impression que vous êtes pas mal à côté de la plaque les uns et les autres. Il y a un grincheux qui veut faire admettre que l'église a changé et un timide qui refuse de dire oui. Heureusement que l'église changé ! D'autres, mitigés, admettent qu'il y a du changement possible dans certains domaines, mais que le dogme ne change pas. Je trouve ça amusant. La preuve que le dogme change, c'est qu'il n'existait pas avant. Le fait qu'on l'ait fait exister est bien une preuve de changement, non ? Le fond du problème, c'est que la foi est d'abord vécue. La foi est une communion. Ce n'est pas un amas de formules. Or, ce que vivent les gens tous les jours au quotidien n'est jamais pareil. Ce qui doit rester c'est la communion ! Koudou, l'église a changé. Oui, et alors ? Si elle ne devait pas changer, on saurait tout sur la foi depuis la première génération de croyants. Zèbre, tu perds ton temps à dire qu'il n'y a pas de changement là ou il y en a. Il n'y a pas de honte à montrer que l'église est vivante. Si vous enfermez la foi dans des dogmes, des rites et une hiérarchie soit-disant dépositaire d'une "vérité", vous en êtes resté à l'age de l'autorité, des institutions et des interdits. Or, la foi, c'est le partage, la communion. Je préfère partager avec un chômeur qui cherche un peu de chaleur humaine, que de ressortir "LA VERITE" à coups de textes et de citations poussiéreuses. Moi, je suis d'accord avec Loisy, qui disait : "On attendait le royaume de Dieu et c'est l'église qui venue". La communion, ce n'est pas des mots mais agir quotidiennement. Frida _________________ Le plus beau cadeau, c'est la vie. [ Ce Message a été édité par: Frida le 09-11-2003 21:15 ] |
Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Frida,
Si personne ne l'a fait d'ici-là (je pense que ton message va susciter pas mal de réactions), j'y répondrais longuement un peu plus tard. Deux remarques rapides en passant :
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koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Frida fait une entrée fracassante…qui change le débat. C'est pourquoi je pense qu'il importe de conclure le thème de ce fil avant d'en aborder un autre.
Certains avaient demandés des preuves. Je me suis retrouvé finalement dans la démarche méthodique de Torquemada. J'ai adopté la même. A nous deux, nous avons apporté des citations de :
Cerise sur le gâteau, nous avons aussi apporté des textes en contradictions avec la pensée de Vatican II :
Que vous faut-il de plus ? En revanche, Zèbre, Fraile et l'abbé PH, n'ont apporté que 4 sources. On trouve
Tous ces textes allaient dans le sens de Vatican II. Mirari vos et saint Paul servant à donner l'autorité d'une position que je persiste à trouver nouvelle. Ils ont puisé dans l'ancien magistère la dimension d'autorité pour conforter le nouveau. Question : S'il y a changement dans le magistère, peut-on se prévaloir de l'ancienne autorité ? C'est même la seule question. On trouve en outre quelques contradictions dont je relève la plus flagrante : Fraile conseille (le 3.11 à 13h20) de "voir le livre du père Congar sur la crise dans l'Eglise" et présente donc ledit Père comme une référence, tandis que Zèbre déclare (le 9.11 à 00h12) "Quant au Père Congar, il a le droit de sortir toutes les inepties qu'il désire. Vous devriez peut être ouvrir un fil sur le sujet "Père Congar" avec Frida comme modérateur . Avouez que la situation ne manquerait pas de sel ! Zèbre, que disais-tu à propos de la perte de crédibilité ? _________________ FSS, Koudou [ Ce Message a été édité par: koudou le 10-11-2003 12:51 ] |
SE Hérisson Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Juil 2003 Messages : 2 801 Réside à : Angers |
J'avais quelques messages de retard.Après une lecture approfondie je parviens aux mêmes conclusions que l'ami Tragelaphus.
Concernant l'opinion de Frida,elle révèle de graves lacunes en matière doctrinale et historique.Débattre de ces questions complexes ne s'improvise pas.Désolé. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
>>"D'après toi mes écrits sont suspects d'obscurantisme, de fondamentalisme, de manichéisme, de schisme et de faible crédibilité"
J'ai comme l'imrpession que tu utilises un raccourci dans ta méthode de pensée, et un de ceux que je croyais réservé aux opposants aux chrétiens. Ais-je donc réellement dit une chose pareille ? Je te renvoie une question que tu nous poses: est-ce que nous sommes prêt à changer ? L'es-tu ? Je remarque que ta perception de Luther est digne (l'est-elle ?) du grand manichéïsme américain (et non pas de l'hérésie de Mani). Je te suspecte en effet de fondamentalisme, c'est du moins ce que j'en perçois dans tes propos, mais je ne t'ai pas accusé. Je te suscpecte encore plus fortement de schisme, mais ça c'est vous qui nous donnez les bâtons pour être frappé Et après ? Tu es là pour en débattre non ? Si tu y vois des motifs d'inculpation, je susi désolé d'y voir moi à nouveau des raccourcis de pensée, et donc ce que je disais déjà tantôt: "tu va un peu vite en besogne, ce n'est pas très malin, tu perd de la crédibilité." (est-ce interdit de te le faire remarquer ?) >>"J'ai conscience de donner beaucoup de citations et de références ; des textes précis, accessibles, vérifiables. Pourrais-tu en faire autant STP dans tes affirmations ? " Le problème est que je n'affirme rien, sinon que j'infirme vos accusations contre l'Eglise catholique, infirme qu'elle s'est coupée dans ses dogmes de l'Eglise des pères. Est-ce à l'avocat de présenter des preuves d'innoncence, ou au procureur de présenter des preuves de culpabilité ? Le travail le plus gros, c'est donc à vous de le fournir. Mais serais-tu satisfait si je te citais deux ou trois points dogmatiques (sachant que tu n'en a cité que deux (ou du moins l'as tenté)), si je te citais 2 ou 3 ou 5 points dogmatiques sur lesquels l'Eglise est toujours en accord avec l'Eglise, serais-tu satisfait ?? J'en doute. je ne sais pas ce que tu demandes. Réclame une preuve vérifiable, et je te la donnerai. Mais si tu me demande :" donne moi la preuve que l'Eglise de Vatican II est en conformité avec celle de toujours", c'est comme si tu me demandais de te prouver que la lune n'est jamais entré en contact avec la terre. Ce serait au contraire à toi de me prouver que ce fut le cas. Citation: je m'excuse, mais cette opinion était bonne et vraie dans une époque donnée. Elle ne fut jamai un dogme de l'Eglise catholique. Il y a réellement contradiction sur ce point, et il y en aura bien d'autres concernant les usages et l'imixion de la religion en politique. On peut le regretter ou s'en réjouir, peut importe, il ne s'agit pas de dogme. On peut traiter de cette question en particulier sur le fuseau: l'Eglise et l'Etat. Au sujet de socialisme, je t'ai déjà répondu: celui qui est accusé n'est pas le socialisme tel qu'on le connait en France. Ce socialisme n'est ni plus ni moins que le marxisme. Tu reconnaîtras d'ailleurs dans les propos que tu cites que la condamnation n'est pas contre l'idéologie politique, mais contre sa séparation (et sa lutte) de la foi catholique. >>"En espérant que cette insistance à vouloir étudier le problème des variations d'avant/après Vatican II ne sera pas elle-même taxé d'hérésie. " bien sûr que si ! Les citations que tu offres ne sont d'aucun intérêt si ce n'est que pourrapporter des opinions Elles ne rentrent donc pas dans la balance comptable que tu tentes d'établir en vous et nous (quelle drôle d'idée en plus !!) >>"Question : S'il y a changement dans le magistère, peut-on se prévaloir de l'ancienne autorité ? C'est même la seule question. " Question: coment définis-tu le magistère ? je sens que le coeur du débat se situe ici ! Enfin, Fraile en proposant de lire le père Congar était entré dans la dialectique de Caracal et proposait de se servir de ses mêmes armes. Il répondait en armes proportionnées à l'attaque :-) Je ne pense pas qu'on résolve le problème sur de telles dialectiques d'opinions comparées. Des faits ! Frila, bienvenue à toi sur le forum. Tu t'attaques à une partie fort débattue et parfois tendue, n'aie crainte, nous sommes pourtant pour beaucoup de bons amis. Les débats s'enflamment plus vite que ce que nous pensons réellement, c'est l'aspect purement intellectuel de cette forme de discussion qui le cause. Bienvenue donc, mais pourrais-tu expliquer un peu mieux ta dernière position,j'y vois quelques contradictions. Nous sommes d'accord (et c'est dur dene pas le voir) que l'Eglise ait changée. MAis elle ne peut pas changer sur le dogme, et ne 'la jamais fait. C'est sur ce point capital que ,j'espère , nosu sommes en débat koudou et moi. Si koudou reproche en effet à l'Eglise le simple fait d'avoir changé, le débat est vain. |
koudou Joyeux membre
Nous a rejoints le : 10 Sept 2003 Messages : 297 Réside à : Oise |
Zèbre,
Je constate que ta réponse est faite d'attaques personnelles (NON ! ce ne sont pas des attaques ! ). Tu cherches désespérément à pouvoir me coller une étiquette (NON ! tu ne cherches pas à me coller des étiquettes ! ) et tu esquives le débat de fond (NON ! c'est moi qui m'esquives. ) Merci tout de même d'avoir consenti à dire qu'il y avait contradiction (Alleluia ! ) sur le plan du pouvoir de coercition : " Il y a réellement contradiction sur ce point". Mais tu mentionnes qu'il ne s'agit pas de dogme. Il s'agit tout de même d'un point de la doctrine sociale de l'Eglise qui fait partie de la théologie morale. En l'occurrence, l'Eglise enseignait que la religion catholique devait être défendue par le prince (=pourvoir politique) ; elle enseigne maintenant que les autorités "compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne" doivent se montrer "soucieuse de la juste liberté religieuse" et aider "les familles pour qu'elles puissent assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux" (GE, 7) Je désire aller plus loin dans le constat portant sur les changements et contradictions avant et après Vatican II, (nonobstant le risque d'attaques sur ma personne). Le canoniste Klaus Mörsdorf (in Kirchenrechrt, t2, 351) décrivant l'attitude de l'Eglise avant Vatican II à propos des offices liturgiques écrit : Citation: Or, que se passe-t-il à Assise ? à Taizé ? La pratique œcuménique de l'Eglise entre les diverses confessions chrétiennes consiste à organiser des cérémonies communes entre diverses confessions chrétiennes. La position dogmatique de Pie XI dans Mortalium animos était pourtant claire : du fait qu'il n'y a qu'une seule vraie religion révélée, il n'y a pour les non chrétiens, qu'une seule voie pour parvenir à la vérité : la conversion à l'unique religion et à l'unique Eglise du Christ. Peux tu m'accorder qu'il y a changement également sur ce point ? |
RoVi Cul de pat
Nous a rejoints le : 08 Nov 2003 Messages : 4 Réside à : idf |
Bonjour à tous,
Attention les hommes, vous allez vous faire mal ! Cette discussion aborde un sujet de la plus haute importance, mais je crains qu'on ne puisse le mener (même sérieusement et respectueusement) sans toucher à des points sensibles et douloureux. Avons nous assez de maturité ? |
Abbé PH Religieux
Nous a rejoints le : 13 Juin 2002 Messages : 66 Réside à : Diocèse de Versailles |
Koudou,
pardonne moi, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment pour te répondre convenablement. Pour te rassurer un petit peu sur ta dernière remarque : "Parce que la concélébration eucharistique est une manifestation visible de la pleine communion de foi, de culte et de vie commune de l'Eglise catholique, exprimée par les ministres de cette Eglise, il n'est pas permis de concélébrer l'Eucharistie avec des ministres d'autres Eglises ou Communautés ecclésiales.(118)" ( DIRECTOIRE POUR L'APPLICATION DES PRINCIPES ET DES NORMES SUR L'OECUMÉNISME-1993 ) 129. Le sacrement est une action du Christ et de l'Eglise par l'Esprit.(130) Sa célébration dans une communauté concrète est le signe de la réalité de son unité dans la foi, le culte et la vie communautaire. Tout comme ils sont des signes, les sacrements, tout spécialement l'Eucharistie, sont des sources d'unité de la communauté chrétienne et de vie spirituelle et des moyens de les développer. En conséquence, la communion eucharistique est inséparablement liée à la pleine communion ecclésiale et à son expression visible." (IDEM) l'Eglise catholique de façon générale donne accès à la communion eucharistique et aux sacrements de pénitence et d'onction des malades, uniquement à ceux qui sont dans son unité de foi, de culte et de vie ecclésiale.(133) (IDEM) |
Frère Yves Religieux
Nous a rejoints le : 02 Juin 2003 Messages : 179 Réside à : Nantes |
Bonjours à tous,
ces derniers jours j'ai un peu travaillé la question qui nous occupe et voici qu'elles sont les résultats obtenus : - La position intégriste par rapport au Concile Vatican II, et en particulier sur la question de la liberté religieuse s'appuie sur une réception de l'encyclique Quanta Cura comme étant infaillible (cf. DICI). Mais cela est discutable, comme le fait par exemple le dictionnaire de théologie catholique (dont le tome qui traite de l'infaillibilité est de 1923 donc n'est pas de l'Eglise "deutéro-vaticane"). C'est le problème de l'infaillibilité, il y a des cas ou elle est clairement applicable, et d'autres ou cela l'est moins. Surtout quand les textes sont antérieurs au Concile Vatican I qui définit l'infaillibilité pontificale. - Ensuite j'ai cherché à voir si il y avait opposition entre Dignitatis Humanae (Vatican II) et Quanta Cura : je n'en vois pas (à condition de ne rien faire dire aux textes qu'ils ne disent pas). - J'ai trouvé un problème avec le Syllabus : sur les 80 condamnation, une seule me pose un réel problème de compatibilité avec Dignitatis Humanae, c'est la 78 qui condamne le fait que dans des pays catholiques la loi puisse pourvoir à ce que les étrangers jouissent de l'exercice public de leurs cultes particuliers. Mais je vais essayer d'approfonfir ce point. - Mais je dois ajouter que si l'infaillibilité de Quanta Cura peut être discutée, celle du Syllabus (résumé des erreurs de l'époque adjoint à l'encyclique) l'est encore plus. - Quand à savoir si cet enseignement est traditionnel, les documents qui traitent de ces questions font tous références à des documents datant du 19ème siècle. Il ne me semble pas que nous soyons là dans une position très traditionnelle de l'Eglise. D'autant plus que certains papes ont témoignés dans l'histoire d'une certaine reconnaissance de la liberté religieuse. Exemple Innocent III en 1199 dans le texte "Licet Perfide Iudeorum" demande que l'on respecte leur liberté de vivre leur religion. Les raisons en sont simples : par la force ont ne peut obtenir qu'un simulacre de conversion, et c'est par la douceur que l'on peut obtenir la conversion. - Je comprend la chose ainsi : au 19ème l'Eglise a condamné justement des idéologies qui s'opposaient à elle et à la foi chrétienne, mais avec le temps l'Eglise a pu discerner avec plus de précision ce qui était opposé à sa foi dans ces idéologies. La liberté de conscience du 19ème est réclamée contre toute autorité y compris celle de Dieu, celle de Vatican II est comprise comme la condition pour se soumettre à la toute puissance de Dieu. Voila pourquoi je ne trouve pas d'ooposition de fond entre les deux. Voila quelques éléments de mes recherches. Union de prière. |
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