"You are mistaken; I know him well; he is both. As poet and mathematician, he would reason well; as mere mathematician, he could not have reasoned at all, and thus would have been at the mercy of the Prefect."
[...]
I dispute the availability, and thus the value, of that reason which is cultivated in any especial form other than the abstractly logical. I dispute, in particular, the reason educed by mathematical study. The mathematics are the science of form and quantity; mathematical reasoning is merely logic applied to observation upon form and quantity. The great error lies in supposing that even the truths of what is called pure algebra, are abstract or general truths. And this error is so egregious that I am confounded at the universality with which it has been received. Mathematical axioms are not axioms of general truth. What is true of relation --of form and quantity --is often grossly false in regard to morals, for example. In this latter science it is very usually untrue that the aggregated parts are equal to the whole.
À toi, AndreRaider !
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Hibou palois
Strigidae
Église : Acolyte Nous a rejoints le : 28 Oct 2009 Messages : 368 Réside à : Angoulême (16), habite à Pau(64)
Va devant ! je te suis. Ma vengeance qui veille
Avec moi toujours marche et me parle à l'oreille !
Va ! je suis là, j'épie et j'écoute, et sans bruit
Mon pas cherche ton pas et le presse et le suit !
Le jour tu ne pourras, ô roi, tourner la tête,
Sans me voir immobile et sombre dans ta fête,
La nuit tu ne pourras tourner les yeux, ô roi,
Sans voir mes yeux ardents luire derrière toi !
Si vous ne trouvez pas, un indice (un vers un peu plus haut, plutôt célèbre) : [spoiler:Je vais ! Ma race en moi poursuit en toi ta race !]
Fauvette a trouvé. Hernani, Acte 1 scène 4 (ce sont les tout derniers vers de l'acte)
[ Ce message a été édité par Mayeul le 31-08-2010 à 22:37 ]
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Fauvette Bxl
Cisticolidae
Église : Rapporteur de la foi Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles
J'en ai trouvé une qui m'a fait beaucoup rire aujourd'hui !
Texte:
Mais n'allez pas croire qu'il ait besoin de rien acheter. Tout provient de chez lui : laine, cire, poivre, vous lui demanderiez du lait de poule, qu'il vous en servirait.
Traduction xxx -> allemand par Erich Auerbach,
puis allemand -> français par Cornélius Heim
Je trouve ça super drôle surtout quand on connait ce genre de littérature
Mais j'admets qu'elle est très difficile alors pour me faire pardonner je vous en propose une beaucoup plus simple (elle ne devrait pas poser de difficulté)
Texte:
Mais, constatant qu'il en manquait une d'importance - car en guise de heaume il n'avait qu'un simple casque -, il y suppléa par son ingéniosité en fabriquant avec du carton une sorte de visière qui, s'emboîtant dans le casque, donnait l'apparence d'un heaume. Il voulut alors s'assurer de sa solidité et de sa résistance au tranchant d'une lame, tira son épée et, au premier coup qu'il assena, défit le travail d'un semaine. Jugeant la visière un peu trop facile à mettre en pièce, et pour s'assurer contre un tel risque, il en fit une nouvelle, renforcée au-dedans avec des tiges de fer ; content de son travail et ne voulant pas renouveler l'expérience, il décréta qu'il possédait le plus parfait des heaumes.
Traduction : Aline Schulman
Et enfin pour finir en beauté et en français, un magnifique extrait de... eh bien devinez !
Texte:
[...] Le ciel s'est éclairci !
À Doña ******* :
Un doux rai, d'un fil d'or, irise l'atmosphère.
Un rai, que dis-je ? un flot, un torrent de lumière,
Qui jaillit de vos yeux pour envahir mon cœur !
Baissez le cil, Madame, il y a trop de bonheur
À puiser aux reflets de ce regard limpide :
Mon âme ensorcelée, ô troublante Euménide,
S'irait perdre en ces lacs où déjà la noyez.
Indice : [spoiler:Attention, le style est trompeur et peut être un piège.]
PS : il va de soi depuis le début que les moteurs de recherche sont prohibés hein
[ Ce message a été édité par Mayeul le 09-01-2011 à 20:22 ]
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AndreRaider
Membre confirmé
Église : Hospitalier Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand
A mon avis, plus dur à trouver pour les garçons, je doute que ce soit leurs livres de chevet donc respect éternel si il en a un qui trouve!, par contre les filles...
Du même auteur :
Texte:
Si toutes les oeuvres d'art qui sont en France s'écroulaient, bombardées, ce serait un irréparable malheur. Moins grand que si les consciences capitulaient. La conscience n'est rien dans les âmes où elle n'est pas tout.
Texte:
Mais les âmes aussi ont besoin de refuge, et leur refuge, c'est une âme plus large, plus profonde, plus sûre que les autres. Etre un abri, servir d'abri, quel rôle !
Texte:
A chercher le Beau, toujours, on le met en soi.
Texte:
Tout privilège est un appel.
Texte:
On ne mérite jamais le bonheur. Quand il nous est accordé, c'est qu'il doit servir à quelque chose.
Indice: c'est une série...
544
 
croc la pêche
Croc pêchue
Nous a rejoints le : 04 Mars 2010 Messages : 1 545
Bon indice pour le premier texte : Il s'agit d'une oeuvre du premier siècle, son auteur est contesté mais globalement tous les lycéens apprennent le nom le plus connu.
Deuxième texte : son auteur avait perdu l'usage de sa main gauche lors d'une fameuse bataille (là sérieux si vous ne trouvez pas... )
Troisième texte : il s'agit d'une œuvre du XXIè siècle
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Zero
Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs
Mais n'allez pas croire qu'il ait besoin de rien acheter. Tout provient de chez lui : laine, cire, poivre, vous lui demanderiez du lait de poule, qu'il vous en servirait.
Pétrone, Satyricon - Trimalchion
Texte:
Mais, constatant qu'il en manquait une d'importance [...] il décréta qu'il possédait le plus parfait des heaumes.
Cervantès, Don Quichotte
Texte:
[...] Le ciel s'est éclairci !
[...]
Alain Ayroles, Impromptu précédant l'édition originale de l'acte IV de De cape et de crocs
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Ocelot GA
Leopardus pardalis
Scène : Maître de Cérémonie Nous a rejoints le : 10 Mai 2007 Messages : 1 006 Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique!
Pas trop long à lire (une vingtaine de minutes). Il a même été mis en scène quelques fois, pas souvent mais tout de même. Il y a quelques années, ce fut une patrouille de guides ou des GA il me semble, du côté de la Bretagne (me demande si c'était pas à Vannes)
La dernière en date c'était au mois de février dernier, par des comédiens professionnels dans un patelin des Yvelines.
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Ocelot GA
Leopardus pardalis
Scène : Maître de Cérémonie Nous a rejoints le : 10 Mai 2007 Messages : 1 006 Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique!
Je reconnais que j'ignorais qu'il existait en France encore pareil talent littéraire !!!
Texte:
Toi qui te demandais s'il est de bon aloi
D'aller tuer des gens pour les beaux yeux d'un roi...
Nous tenons là, ma lame, une fort belle cause :
Tu te lassais du lys, tu serviras la rose !
Texte:
L'acier de nos estocs s'abattait sans trancher :
Quand je trompais sa garde, il manquait m'embrocher,
Des bottes qu'il portait je savais les parades
Et nos fers s'essoufflaient en de vaines tocades.
Texte:
Mais, por vida del rey ! je prendrai chaque jour
Une stère, un boisseau, des forêts de bannières !
Dussé-je pour cela peupler vingt cimetières !
(il y a bien quelques lourdeurs ici ou là qui fait qu'on n'atteint ni Corneille, ni Rostand, mais quand même, c'est un régal.
Je reconnais aussi que j'ignore le sens de nombreux mots utilisés, cela demande quand même une sacrée culture pour bien comprendre...)
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Ocelot GA
Leopardus pardalis
Scène : Maître de Cérémonie Nous a rejoints le : 10 Mai 2007 Messages : 1 006 Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique!
Je ne résiste pas... Allez, je craaaque ! Mes excuses à ceux qui ne partagent pas ce plaisir de l'oreille et de l'esprit !
Texte:
Armand, émerveillé, à Doña Lucinda : Un doux rai, d'un fil d'or, irise l'atmosphère. Un rai, que dis-je ? un flot, un torrent de lumière, Qui jaillit de vos yeux pour envahir mon cœur ! Baissez le cil, Madame, il y a trop de bonheur À puiser aux reflets de ce regard limpide : Mon âme ensorcelée, ô troublante Euménide, S'irait perdre en ces lacs où déjà la noyez.
Texte:
Armand,s'apprêtant à partir, le courrier en main, il revient vers Doña Lucinda, toujours inanimée, puis multiplie ses allées et venues. Je sens lutter en moi le cœur et la raison. C'est au mot de "français" que chut en pâmoison Cette adorable infante à qui déjà je voue Un amour... Le courrier ! Non ! Car ici se joue Le renom du royaume et je dois faire don De ma personne...
Doña Lucinda,se redressant.Hé !
Armand,partant.Non ! Des traits de Cupidon Je dois parer la grêle et volant tel Mercure, Remettre avec ce pli la victoire en main sûre !
Un panache et des sentiments à la Cyrano :
Texte:
Armand,à part. De cette amour si belle aidons le dénouement ; N'en étant point l'objet, j'en serai l'instrument ! Portant haut ce gros cœur minci d'une élégance, Je ferai son bonheur sans trahir ma souffrance.
Des jeux de mots :
Texte:
ArmandJe ne suis pas docteur. Don LopeJ'en étais sûr ! Armand, ôtant son chapeau.Je quitte Avec ce couvre-chef mon serment d'hypocrite Pour vous convaincre mieux de ma sincérité.
Un rythme enlevé :
Texte:
Don Lope A défaut du drapeau, vous me rendrez raison. ArmandSur le pré ? Don LopeSur le champ ! ArmandSans témoins ? Don LopeSans façon.
Sans parler des dessins des BD, très fins, où chaque vignette mérite une étude approfondie. L'arrière plan est de nombreuses fois tordant à lui seul !
Bref: , et re- !
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Zero
Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs
Ayrole joint en effet à ses grandes qualités de scénariste (sa série Garulfo est moins connue que DCDC mais tout aussi magistrale) une plume extraordinairement fine et une culture abyssale (Masbou n'est d'ailleurs pas en reste à ce sujet. Des jeux de mots littéraires uniquement en image, faut le faire)
D'ailleurs on sent les progrès qu'il a fait en alexandrins au fur et à mesure que sortaient les BD
Citation:
Le 2011-03-10 14:59:00, Ocelot GA a écrit :
Des jeux de mots :
Texte:
ArmandJe ne suis pas docteur.
Don LopeJ'en étais sûr !
Armand, ôtant son chapeau.Je quitte
Avec ce couvre-chef mon serment d'hypocrite
Pour vous convaincre mieux de ma sincérité.
Les jeux de mots sont eux-même en abyme et croisés, car il faut savoir qu'à ce moment-là, Armand (le renard) se dissimule sous un masque qu'on appelle un "loup", tandis que Don Lope (le loup) est si rusé qu'Armand le trouve « plus fin renard que je ne le pensais »
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Zebre
Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon
Pas trop long à lire (une vingtaine de minutes). Il a même été mis en scène quelques fois, pas souvent mais tout de même. Il y a quelques années, ce fut une patrouille de guides ou des GA il me semble, du côté de la Bretagne (me demande si c'était pas à Vannes)
La dernière en date c'était au mois de février dernier, par des comédiens professionnels dans un patelin des Yvelines.
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Zero
Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs
Dans un passage sombre et voûté par lequel il espérait arriver dans la grande salle du château, il rencontra une femme. "Pax vobiscum" dit le faux frère, et il pressait le pas pour s'éloigner, lorsqu'une voix douce lui répondit :
- Et vobis quaeso, domine reverendissime, pro misericordia vestra.
- Je suis un peu sourd", répliqua Cédric en bon saxon ; puis s'arrêtant subibtement : "Malédiction sur le fou et son Pax vobiscum ! j'ai brisé ma lance dès la premier choc."
Il était assez commun à cette époque de trouver un prêtre qui fut sourd de son oreille latine, et la personne qui s'adressait à Cédric le savait fort bien [...]
(Traduction François-Victor Hugo)
Vu le nom que j'ai laissé ça ne devrait pas être trop dur. En fait j'adore ce passage à cause du « il était assez commun... sourd de son oreille latine »
Indice : [spoiler:Roman le plus célèbre du fondateur du "roman historique".]
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CASTORE
Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest
Je me rendis donc chez Mme de *****, et ne rencontrai dans la cour de la maison qu'un laquais qui me conduisit chez elle par un petit escalier que je ne connaissais pas.
Une de ses femmes, qui se présenta d'abord, me dit qu'elle allait avertir sa maîtresse ; elle revint un moment après, et me fit entrer dans la chambre de cette dame. Je la trouvai qui lisait couchée sur le sofa, la tête appuyée sur une main et dans un déshabillé très propre, mais assez négligemment arrangé.
Figurez-vous une jupe qui n'est pas tout à fait rabattue jusqu'aux pieds, qui même laisse voir un peu de la plus belle jambe du monde (et c'est une grande beauté qu'une belle jambe dans une femme).
De ces deux pieds mignon, il y en avait un dont la mule était tombée, et qui, dans cette espèce de nudité, avait fort bonne grâce.
Je ne perdit rien de cette touchante posture ; et ce fut pour la première fois de ma vie que je sentis bien ce que valaient le pied et la jambe d'une femme ; jusque-là je les avais comptés pour rien : je n'avais vu les femmes qu'au visage et à la taille, j'appris alors qu'elles étaient femmes partout. Je n'étais pourtant encore qu'un paysan ; car qu'est-ce que c'est qu'un séjour de quatre ou cinq mois à Paris ? Mais il ne faut ni délicatesse ni usage du monde pour être au fait de certaines choses, surtout quand elles sont à leur vrai point de vue ; il ne faut que des sens, et j'en avais.
Ainsi, cette belle jambe et ce joli pied sans pantoufle me firent beaucoup de plaisir à voir.
J'ai bien vu depuis des objets de ce genre-là qui m'ont toujours plu, mais jamais autant qu'ils me plurent alors ; aussi, comme je l'ai déjà dit, était-ce la première fois que je les sentais ; c'est tout dire, il n'y a point de plaisir qui ne perde à être connu.