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dormeur
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Bon pour vous donnez le courage de vous lancer, je vous mets le début d'une nouvelle que j'ai écrite qui n'a pas encore de fin. Les personnages sont inspiré des filles de ma patrouille. Mais cette histoire ne vaut pas un clou je pense à se rouler par terre

Un chaud après-midi de juin, un groupe de jeunes filles étaient assises dans l’herbe tendre d’un pâturage. Elles avaient entre 12 ans et 17 ans et avaient un point commun entre elles, en effet elles faisaient partie de la patrouille du chevreuil aux guides de France.
La plus vieille, le chef de patrouille se nommait Blandine, du haut de sa 18éme année elle voulait entreprendre des études d’infirmière afin de soulager les blesser, les sauver si possible. C’était une jeune femme réaliste qui menait sa patrouille de manière sérieuse et joyeuse.
Sa seconde, Jeanne venait de fêtait ses 15 ans ; ce qu’elle souhaiter le plus au monde était de fonder une famille et de vivre une vie paisible dans une maison familiale au fin fond de la campagne, une vie bien tranquille par rapport à son fort caractère, en effet avec les choses doivent bouger rapidement au sein de la patrouille coute à secouer un peu Elizabeth la troisième qui plane souvent au dessus des nuages. A 15 ans ses rêves les plus fous étaient remplis de chevaliers sauvant des damoiselles en détresse et de multiple bataille. Elle avait une imagination sans limite et un avenir d’artiste semblait être le sien.
Alix la suivante dans l’ordre de la patrouille, sous ses airs d’ours mal léché avait une âme généreuse mais était de nature craintive quand a elle ses centres d’intérêt étaient axer sur la littérature, mais a 14 ans elle avait encore le temps de bien définir son projet futur.

Charlotte, une des quatre culs de pat de 12 ans, était une très grande bavarde avec elle pas besoin de parler elle faisait la conversation a elle toute seule ! Elle aspirait connaître les déserts chauds de l’Afrique, la fraicheur du Canada et la folie de New York.
Marie, sa meilleure amie aurait bien voulu la suivre dans ses expéditions futurs mais elle ne voulait pas abandonner ses parents et sa famille, elle était plutôt sérieuse pour son âge se qui faisait un binôme plutôt étrange avec Charlotte.
L’autre binôme de cul de pat était composé de Camille et Blanche, la première était extravertie et l’autre plutôt introvertie, elles étaient de vrais anges mais elles fuyaient bien souvent toutes formes de violence, préférant la tranquillité d’un jeu de carte à la Sioule.
Malgré ces différences de tempérament l’union était la force de cette patrouille.
Ce jour là le sujet de la réunion était sérieux, en effet Blandine avait posée une question piège, jusqu’où les filles accompliraient leurs promesse. Charlotte fût la première à répondre qu’elle l’accomplirait jusqu’à sa mort puisque la promesse est un engagement a vie et qu’on ne pouvait modifier le contrat. Sa réponse fît sourire les autres qui approuvèrent sa réponse. Mais Blandine insista : « Vous seriez donc capable de sacrifier vos propres vies pour d’autres personnes ? Votre patrie ? »
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Fauvette Bxl
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Église : Rapporteur de la foi
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Rédigé, il y a bientôt trente ans (au temps où j'étais chef de groupe/unité guide) et malheureusement complété le mois dernier :

" Et les pages tournent : novembre et sa froidure ; décembre, la St Nicolas, les examens, Noël .

De ces deux mois de réunions, ou plutôt du petit mois de réunion qui suit la Toussaint et précède les examens (période éprouvante tant qu’honnie par moultes générations de guides et de scouts, vu qu’elle remet à janvier les folles parties de luge au Bois de la Cambre), mon principal souvenir est cette odeur de cuir mouillé et de feu de bois dans laquelle nous essayions tant bien que mal (et souvent en vain) de nous réchauffer de nos rires et de nos chants . Un bon feu de bois est indispensable pour entretenir l’ambiance d’une veillée, lirez-Vous dans le Trèfle et autres canards spécialisés . On voit bien que les gens du Carrick ne s’invitent jamais aux réunions hivernales, car, en général, du feu de bois, ou bien Vous n’en avez pas et il ne Vous reste plus qu’à Vous blottir les unes contre les autres en chantant « la bataille de Reischoffen », ou bien Vous possédez cette petite merveille de la technique préhistorique et Vous voilà transformées en jambon d’Ardenne surgelé, car la fumée et l’éventuelle chaleur du machin s’échappant par toutes les issues et autres carreaux cassés du local, il ne Vous reste plus, frigorifiées et en pleurs, qu’à sortir par la cheminée, tant l’atmosphère est intenable (ceci dans l’éventuelle hypothèse où, ce feu, Vous soyez parvenues à l’allumer, ce qui n’est pas toujours évident) . Dans la compagnie d’à côté, elles ont reçu un nouveau poêle à mazout après la fête d’unité ; c’est pas mieux ! Non seulement, seuls le chef ou le secrétaire de l’unité scoute sont capables de l’allumer, mais ça coule de partout, c’est sale, ça sent mauvais et ça ne chauffe pas davantage ! Non, le mieux est de se trouver un local douillettement installé à côté de la chaudière du chauffage central d’une église ; c’est nettement moins poétique, mais tellement plus réconfortant ; et puis au moins, c’est pratique : on ne paye pas le combustible, on reste au local pour faire des ateliers et on apprend les nœuds pour le camp . Parce que faire des nœuds quand il gèle, comme au rallye de région d’il y a deux ans, où, par moins dix degrés, on nous faisait cavaler d’un poste à l’autre pour faire des nœuds, des jardins japonais, du modelage, ou encore du dessin de nos petits doigts tout raides et tout bleus, et en robe d’uniforme par-dessus le marché, ça coupe toute envie d’encore manger une glace jusqu’à l’été suivant .

+++

En réunion de patrouille chez Danielle qui se remet bien de notre épopée cycliste, au contraire de son vélo, nous préparons la veillée de Noël . La cheftaine nous a parlé de la dimension sociale de cette fête et nous envisageons différents projets . C’est l’animation dans un home qui a retenu notre attention, mais chacune a une idée différente : Danielle pense à une veillée, Vinciane voudrait monter une pièce de théâtre, Anne un spectacle de marionnettes, Nicole et Martine un numéro de gymnastique . Pour une fois, je n’ai pas d’idées, mon œil au beurre noir me fait mal et j’ai encore le genou raide ; les béquilles de Danielle sont posées contre son lit ; Anne, Nicole et Martine arborent ça et là des traces de mercurochrome ; vraiment, nous avons belle allure ! Seule Vinciane, à son habitude, parait indemne, bien qu’amaigrie et très pâle, car les examens approchent et qu’une fois de plus, elle bûche ferme . Vu notre état physique, théâtre et gymnastique sont postposés à la prochaine fête d’unité et nous décidons de plutôt monter un spectacle de marionnettes avec chants . Reste à en trouver le sujet, mais, de toute manière, le spectacle ne peut dépasser une heure, car toutes les patrouilles sont attendues au local à 18h00, le 20 décembre, pour ensemble terminer la veillée . En regardant les ouvrages de la collection « Signe de Piste » de la bibliothèque placée juste à côté du lit de Danielle, je trouve un livre intitulé « Calendal, contes de Noël pour les petits et les grands », il s’agit d’un recueil de Noëls provençaux avec chants . Après l’avoir feuilleté, je le tends à Danielle qui me dit : « j’y avais pensé, mais les chants sont trop difficiles, il faudrait en choisir d’autres ; cependant, il faut que tout le monde soit d’accord » . Le livre passe de main en main ; Anne regarde la table des matières, Nicole, les dessins, Martine aussi, puis elle le passe à Vinciane qui le consulte plus longuement pendant que Danielle demande l’avis de chacune et le matériel dont nous disposons . Elle a dans sa cave un grand théâtre qui a déjà plusieurs fois servi à ses frère et sœurs ; reste à choisir le texte et à trouver les marionnettes . Tout le monde approuve le projet, Danielle et moi, Anne, Nicole, Martine et enfin Vinciane que je tire de sa lecture en lui lançant le nounours en peluche de Danielle : « Oui, et je crois même que j’ai trouvé le texte », dit-elle en me relançant l’animal promptement récupéré par notre C.P. qui le remet sous ses couvertures, auprès de ses autres enfants . « C’est l’histoire de la fille d’un seigneur provençal qui part à la cour du suzerain de son père, très loin de chez elle, pour y apprendre ce qu’elle doit connaître, mais elle s’ennuie, seule avec sa nourrice et sa jument, alors, dès qu’elle le peut, elle parcourt la campagne à cheval et finit par se lier d’amitié avec un petit berger, lui aussi loin de chez lui ... » . Ce conte plait à toutes et pendant que je dresse la liste des marionnettes qu’il nous faut, ainsi que de celle que nous avons, Danielle empoigne son chansonnier et sa guitare pour noter :
- Les adieux du père à sa fille : « Dans le soir d’or »
- La fille qui s’ennuie au château du suzerain : « La Daubigny »
- La rencontre avec le berger : « beaucoup de mes amis sont venus des nuages »
- Le cheminement vers l’église dans la nuit de Noël : « Peuple fidèle »
- La messe de minuit au village : « Entre le bœuf et l’âne gris »
- La fête de Noël au château du suzerain : un Noël de Daquin (prévoir le disque)
- Le retour vers les siens : « Beaux yeux » (canon)
- Les retrouvailles : « Plus de joie, plus de Lumière »
En une bonne demi-heure tout est réglé : Vinciane composera le texte, parties lues extraites du livre et scènes jouées ; elle fera le récitant . Anne et Martine se chargeront des décors : un intérieur de château, une entrée de village, la campagne de jour et la même de nuit . Nicole préparera les marionnettes : une jeune fille, un jeune berger, un vieux seigneur et une nourrice, qu’elle maniera avec Anne et Martine ; on fabriquera une tête de cheval en carton avec une baguette en bois pour la tenir ; les autres personnages seront peints sur des cartons collés sur des chevalets et disposés en fonction des scènes . Moi, puisque Danielle est encore peu valide, j’irai trouver la directrice du home pour lui expliquer notre projet et voir avec elle ce qu’il nous faut . Première répétition dans quinze jours !

Pour une fois, tout fut prêt et notre spectacle un réel succès ! Durant le goûter qui suivit, nous reprîmes en chœur avec les pensionnaires, tous les vieux chants de Noël, si bien que rejoignîmes le local de compagnie pour la veillée, avec une bonne demi-heure de retard, mais de la chaleur plein le cœur . Pour une fois, personne ne se permit de nous demander si nous étions venues à vélo, comme chaque fois que l’une des Biches arrivait en retard à une réunion, depuis nos mésaventures cyclistes . L’esprit était à la fête et chaque patrouille dut donner une nouvelle représentation de son spectacle en présence du staff d’unité arrivé sur ces entrefaites avec un carton de cidre et des tartes aux pommes .

Il était vingt-deux heures bien sonnées quand nous nous quittâmes à regret, jusqu’à ? l’année suivante . Avec Vinciane, je raccompagnai Danielle, qui boitait encore un peu, jusque chez elle ; mais nous n’avions pas envie de nous quitter comme cela, alors nous sommes montées jusqu’à sa chambre et, le cidre et la guitare aidant, nous avons pillé les carnets de chants jusqu’à minuit : « Buvons encore, une dernière fois, à l’amitié, l’amour, la joie . Il faut fêter nos retrouvailles . Ca m’fait d’la peine mais il faut que je m’en aille » .

+++

Avec les fêtes, une année civile s’est encore écoulée . Janvier est là . Je pense avec nostalgie aux photos qui jaunissent dans mes tiroirs, à celles qui nous ont précédées aux Biches et parfois jusque dans la mort, à celles qui viendront après nous, lorsque nous serons cheftaines à notre tour, et même plus tard, qui sait, épouses et mamans . De ce que nous avons vécu ensemble, que nous reste-t-il, des souvenirs, un cahier, quelques dessins et photos, un cœur trop plein, avec des passages à vide heureusement emportés dans le tourbillon de nos activités . Bientôt trois ans que Pauline nous a quittées, trop tôt, bêtement, et, avec elle, l’espoir d’une vie, d’un couple, d’êtres qui se chérissaient ? Le temps passe et nous restons ! Une guitare s’est tue et celle de Danielle est restée silencieuse bien longtemps ? Certains cherchent à s’étourdir, d’autres à regarder la réalité en face après s’être saoulés de souvenirs, mais les vides ne se comblent pas et, de temps à autre, le soir, au coin du feu, reviennent sous nos pas : un chant, un rire, une phrase lue dans un livre ? « Nous méritons toutes nos rencontres, écrivait Mauriac, elles nous sont accordées par le destin et ont une signification qu’il appartient à nous seuls de déchiffrer » . Combien de fois, n’ai-je essayé, en fin de veillée, d’interroger Dieu au travers de la nuit ; sa seule réponse a toujours été le battement de mon cœur dans ma poitrine et la respiration paisible des autres guides endormies . Une fois cependant Danielle m’a rejointe, m’a regardée et s’est assise contre moi dans ma couverture ; au loin grondait le tonnerre, mais ce n’était pas la pluie qui mouillait ses joues . Combien de temps m’a-t-elle serrée dans ses bras, je ne saurais le dire, mais il me semblait entendre Pauline chanter et doucement rire tout près de nous . Cette nuit-là, nous avons composé une prière pour nous et pour la patrouille :

P our que partout où nous allions
A u long de nos vies, nous laissions
U n peu de ce que nous aimons :
L ’espoir, le sourire et le bonheur
I lluminant les êtres et les cœurs
N ous T’en prions, Seigneur,
E xauce-nous et accueille la, auprès de Toi .

+++

Trente années ont passé et le sourire de Danielle à son tour s’en est allé rejoindre les étoiles . Avec Anne, Nicole, Martine et quelques autres, nous l’avons une dernière fois entourée et veillée avant de la confier à son Créateur, en espérant qu’il lui ait préparé une petite place auprès de Pauline et Bénédicte, afin qu’à nouveau le chant de leurs guitares puisse se mêler . La prière que nous avions rédigée à la lueur d’un feu qui retournait à la nuit et tant de fois récité à l’unisson aura désormais son pendant que voici :

D ieu qui nous a fait la grâce de son sourire
A ccorde nous à présent sa force d’agir
N otamment auprès des plus faibles des enfants :
I ls étaient sa vie, son souci à tout instant .
E veille-nous aux besoins de tous les humains
L es malades, comme ceux qu’affligent la faim,
L es personnes qui Te cherchent jour après jour
E t reçois la dans la plénitude de l’amour .


Puisse « Dieu qui nous voit tous ensemble et qui va nous bénir ? », puisse Dieu qui nous voit tous ensemble, un jour nous réunir . Ce n’est qu’un au revoir Lionceau !

Ossendorf - Arolsen 1982-1983

Uccle 2010 "




[ Ce message a été édité par Fauvette Bxl le 15-06-2010 à 15:39 ]
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Fauvette Bxl
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A Dormeur : il y a plusieurs méthodes pour présenter une patrouille ; tu en trouveras ci dessous le résumé que j'en ai fait ailleurs :

" La patrouille ou équipe, sa présentation et sa composition

Tout d’abord qu’est-ce qu’une patrouille ou équipe ? Pour paraphraser Jean-Louis Foncine (Pierre Lamoureux, 1912-2005), s’exprimant à propos du roman scout : « Le mythe de la patrouille : c’est le mythe des filles se mêlant les unes aux autres, se mêlant entre elles et ceci à l’abri des adultes (abri des adultes étant plus juste qu’à l’écart des adultes), les adultes n’étant là que pour arranger les choses, superviser, empêcher que les choses ne fonctionnent pas » . Cependant le premier à avoir dérogé à cette définition est Foncine himself, dans les œuvres duquel les adultes sont soit purement et simplement absents, soit particulièrement caricaturaux, mais lui-même n’avait-il pas perdu ses parents relativement jeune ?

Dans la plupart des cas, l’équipe ou la patrouille est présentée d’emblée, dans sa diversité et sa complémentarité par l’auteur ou le personnage qui endosse la vareuse de narratrice (Cri, S.P. des Hermines dans « La Forêt qui n’en finit pas », pp.12-14, ci-après « La Forêt » ; l’auteur dans « l’Inconnue de Valcluse », pp.10-13, ci-après « l’Inconnue » ; l’auteur, à nouveau, mais à propos des guides endormies dans un compartiment de train, dans « La Croix verte », pp.13-15, ci-après « La Croix » ; en ce qui concerne « Une fille pas comme les autres », ci-après « Une fille », il y a deux descriptions complémentaires : une première due à l’auteur au début du roman et une seconde sous la plume de Joëlle, l’héroïne, à l’entame de son cahier (pp.50 & sv.) . Dans « Les Choucas », les Hermines sont brièvement présentées par l’auteur, dès leur installation, alors qu’elles se préparent pour la veillée, tout en découvrant certains méfaits des Choucas, pp.67-68 ? ; Cas particulier que « Le Testament des cœurs fidèles », ci-après « Le testament » : si la présentation de l’équipe du Mustang, sous la plume de Capucine, à l’occasion d’une réunion de patrouille préparatoire à un week end de Pentecôte, entamait le manuscrit original, elle a été repoussée au 2ème chapitre (pp.17-27) par les souhaits de l’éditeur . Enfin, en ce qui concerne « Les Foulards bleus », ci-après « Les Foulards », après une brève présentation, par l’auteur, du Mustang (et des autres patrouilles), sous les tentes au moment de l’endormissement, la description des guides, sous la plume de Bénédicte ? Urania, n’est pas systématique, mais fonction des circonstances et des rencontres .
"

Et encore, à propos du dernier roman guide en date, celui de Chloé Caffarel :

" Si l’on veut appliquer aux « Guidouilles » les règles d’analyse précédemment définies pour le roman guide, force est de constater que, comme toujours depuis 1947, il s’agit là d’un pur roman d’aventure dont les aspects rédemptionnels sont relativement ténus (destruction d’une cigarette la dernière nuit de camp), mais que l’animation spirituelle en fait partie intégrante, que le Père Mat’ soit ou non présent.

Dès l’abord du roman les principaux protagonistes, c’est-à-dire essentiellement l’équipe des Panthères, sont brièvement présentés, comme au théâtre, c’est-à-dire par le biais d’une très brève description physique, suivie des qualités et défauts qui leur sont prêtés, ou plus exactement de ce que chacune d’elles aime et n’aime pas. La composition de l’équipe est nettement plus jeune que ce à quoi certains auteurs nous avaient habitué (davantage d’aînées techniciennes que de rare(s) « cul de pat », quasi laissée(s) pour compte) ; l’auteur justifiant son choix de miser sur la jeunesse en expliquant que c’est ce qu’elle-même a connu durant les onze années par elle passées dans la mouvance des Scouts de France, outre que cela pourrait lui permettre d’ultérieurement envisager une suite aux aventures de Chloé .
"
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Zebre
Zebra One

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Pour info, devant une telle soif d'écrire, j'ai réouvert la section "Vos nouvelles"

Usez-en et venez parler de vos créations sur le forum.
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Fauvette Bxl
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"Debout les gars, réveillez-vous ..."
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Joseph
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Pour le plaisir et pour le votre Sourire:

« Tous les pays qui n'ont plus de légende
 Seront condamnés à mourir de froid »  (Patrice de la Tour du Pin)
 
Provence                                                                                                                     

Sur le chemin des légendes, ses pierres blanches brûlées,
Sous l’azur provençal, ses étroits sentiers lapideux,
Dans le larmier des bêtes avachies résonnent l’exorde d’un été
Loin des souffles hiémaux et de leurs temps insidieux.
 
Le soleil ardant, le proême du mistral se levant,
Une arbouse ochracée faute d’avoir suffisamment mûrie,
Quelques pousses couchées et le limodore tremblant
Sont les cantiques fervents de ma terre, sa soierie.
 
Et l’enfant qui se joue des serpents, des pierres tranchantes,
Penche la tête le vent passant, tendre dévotion
Que le sourire malicieux et ses yeux brillants enchantent
Illuminés par des cieux et leurs nuages en haillons.
 
Des roches d’airain brûlant, le thym s’y attache,
Les eaux rares transpercent leur arrogance fissurée
Élargissant les lézardes, ces labours épars et lâches
Qui n’accueillent que la vie des plantes égarées.
 
Cette fournaise, cœur des sources jaillissantes,
Des vagues millénaires, des Trémaïés et de leurs flots enragés,
De l’apostat, de la piété, d’étoiles brillantes,
Coule ses apories dans cette même soif forcenée.
 
Emmi le monde, Elle pleure depuis sa terre les scories liquides
Que ni le bleu infini ni les vastes nuages ne voulurent lui donner
Compensant ce manque par la beauté limpide
Des cigales, l'architecture des bories et la lavande violacée.

Et quand depuis les rivages frappés par l'embrun,
Les échassiers aux visages salés choisissent l'envol
La mer écumante, ses exhalaisons, son doux parfum
Demeurent désespérément seuls accorés au sol.

Du sable aux galets, de la simple clarté
A l'or du couchant, son écho lumineux sur le roc,
Le reflet crépusculaire du soir semble comme heurté
Par les grandes falaises ainsi que d'étranges étocs.

A l'heure des nuits sombres, des hymnes vespéraux,
Des chants rituels, de l'occision scélérate,
L'homme solitaire loin du bruit des comptoirs féaux
Voit les planètes qui brillent telles des étoiles moites.

Et riant, il loue dans un même temps terre et légendes de Provence :
Pays d'argent au soleil d'or et aux cieux immaculés.

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Gribouille
Bouille de Grib'

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Messages : 3 081

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Citation:
Le 2010-06-16 01:50:00, Zebre a écrit :

Pour info, devant une telle soif d'écrire, j'ai réouvert la section "Vos nouvelles"

Usez-en et venez parler de vos créations sur le forum.


C'est toujours d'actualité, ça ?? Parce que je n'arrive pas à m'inscrire... Triste
FSS

Grib.
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epervier loiret
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le grand chef étant en vacances prolongée...il te faudra être patiente, mais rien n'interdit que tu nous offre ta prose ici même.
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Gribouille
Bouille de Grib'

Nous a rejoints le : 23 Sept 2009
Messages : 3 081

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Oui mais là, c'est intimidant Grand sourire . Ok, j'me lance...

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La Ferme aux Œillets

Chapitre 1-Manon

Manon marchait. Encore, toujours, elle marchait.

Elle avait faim et soif. Sommeil, aussi, terriblement sommeil. Elle avait quitté Marseille à sept heures ce matin, elle n’avait pas eu de répit depuis, n’osant pas, sale comme elle l’était, s’asseoir sur les sièges du train, même sur les strapontins de seconde classe. Elle avait fait le voyage assise par terre entre deux wagons, avant de se faire débarquer sans douceur dans une gare inconnue, dans une ville et un pays inconnus.

Manon fuyait. Elle avait d’abord fui cette maison dans laquelle elle avait vu son père tuer sa mère à coups de couteau, le jour de ses dix-sept ans. Fui ce théâtre cauchemardesque dès qu’elle l’avait pu. Pleuré la nuit dans la ville touristique, pleuré toutes les larmes de son corps. Le prêtre de la paroisse l’avait aidée à financer une année de pension pour qu’elle puisse passer son baccalauréat. Puis, comme l’été approchait, elle s’était résolue, pour gagner sa vie, à donner des tours de cirque dans la rue ou au bord de la mer, la journée ou en soirée. Elle avait vécu de charité pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois. Enfin, elle avait décidé de partir, fuir encore une fois, quitter ce pays qui ne lui apportait que la misère.
L’argent, elle l’avait trouvé dans les poches des touristes qui, même peu nombreux, s’avérèrent plutôt généreux. Au prix de grands sacrifices et de jours entiers passés l’estomac vide, elle avait payé son billet pour Lyon et avait voyagé sans aucun bagage, sans aucune idée que celle de partir. Partir loin.
Aujourd’hui, elle marchait sans s’arrêter, se rappelant une amie de jadis qui avait glissé comme une réponse moqueuse à un professeur: "Manon, renoncer ? C’est une antithèse, mon cher Monsieur !". Des amis, après la tragédie, Manon n’en avait plus. On l’avait montrée du doigt depuis, dans toute cette ville qu’elle laissait derrière elle à présent.



Manon s’arrêta, le souffle coupé de stupéfaction. Elle était arrivée au sommet d’une colline par une route de campagne bordée de bois de feuillus garnis. D’ici à présent, elle découvrait une vallée entière tapissée de champs multicolores. Le paysage était saisissant. Trois hectares, peut-être, trois hectares de fleurs et, au creux de la vallée, abreuvé par un ruisseau clair et scintillant au soleil de juin, un village blotti dans cette chaleur. Quelques champs de blé et de maïs, aussi, et un pré où paissaient des vaches Prim’Holstein. Mais le tout était submergé par l’immensité des champs colorés.
Manon s’était arrêtée, subjuguée par le charme presque féerique du paysage. Elle oubliait ses ampoules aux pieds, ses petites baskets de toile usées, son blouson de daim trop chaud ou trop froid, selon les étapes de son voyage, son jean, ses cheveux châtain-roux sales. Elle n’avait plus que ses yeux bleu clair pour admirer la vallée. Ce qu’elle voyait la réchauffait, c’était comme un pays de conte de fées, un paradis terrestre accueillant, rassurant. Dans un village si beau, rien de mal ne pouvait arriver.
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Ocelot GA
Leopardus pardalis
  
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Wééééé, la suite Gribouille, la suite !!! Bravo
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Gribouille
Bouille de Grib'

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Messages : 3 081

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Merci Ocelot ! Clin d'oeil

Elle se pencha pour ôter un gravillon de sa chaussure, soupira et sourit. C'était son premier sourire, depuis un an et deux mois très exactement. Elle s'assit sur le bord de la route. Tout sommeil s'était estompé, ne laissant plus place qu'à un incessant gargouillis dans le ventre de la jeune fille. Elle prit quelques minutes de repos et de contemplation, puis elle se releva sur ses jambes maigres, faibles. Elle descendit dans la vallée le long de la route qui continuait. En bas, elle croisa le panneau "Bengy, village fleuri" et haussa les épaules. Pour être fleuri, il l'était. Manon entra dans le village.

Ici, le soleil tapait fort et les pierres des maisons étaient comme dorées. Au-dessus des maisons, le ciel était d'un bleu turquoise profond. Dans le village régnait une agitation joyeuse. C'était jour de marché, sans aucun doute. Elle traversa quelques rues puis, quelques mètres plus loin, elle aperçut la place du marché.
C'étaient des étalages aussi colorés que les champs, une agitation qui tranchait avec la paix du paysage mais une ambiance qui restait chaleureuse. Elle s’avança. Ici, tout le monde avait l'air de se connaître, les marchands plaisantaient entre eux et saluaient leur clients en demandant des nouvelles de toute la maisonnée, ils criaient pour attirer la clientèle et s’excitaient derrière leur étalage. C'était comme une fête de village, mais ce n’était que le marché du mardi matin qui se terminait. D'ici et là parvenaient de grands éclats de rire. On avait envie de passer sa vie ici.

Manon avait faim. Très faim. Mais elle n'avait plus d'argent. Elle passa les étalages de vêtements et de paniers, elle passa les étalages de viandes et de fromages. Elle s'arrêta pour contempler un magnifique étalage de fleurs. Des roses, des géraniums, des pensées, des myosotis, des iris. Des œillets. Elle leva les yeux sur leur propriétaire qui la regardait, elle passa son chemin. Elle vit un étalage de fruits et légumes. Magnifique aussi, mais surtout appétissant. Elle frémit d'envie et jeta un œil à son propriétaire, qui plaisantait allègrement avec son confrère pépiniériste. Elle frissonna, enveloppa la place d'un regard, s'approcha. Elle prit une pomme rouge et joufflue qu'elle glissa dans la poche de son blouson et, voyant qu'elle réussissait, s'empara d'une tomate puis tendit le bras vers une carotte. Elle retint un cri de douleur et se mordit les lèvres jusqu'au sang. Quelqu'un avait saisi fermement, brutalement son avant-bras fragile. Elle se retourna en se tordant, une décharge lui traversa tout le bras jusqu'à l'épaule, elle pâlit. Les larmes lui venaient, nombreuses, l'empêchant de voir le visage de son agresseur.
- Que fais-tu ? demanda une voix grave, sévère.
- Je regardais... gémit-elle.
- Tu regardes avec les mains, c'est intéressant. Que viens-tu de faire ? insista l'homme en haussant le ton et en lui tordant le bras de plus belle.
Elle ne put retenir un gémissement. Elle chercha à dégager son bras mais failli en crier de douleur. Elle leva les yeux vers cet homme qui la tenait prisonnière, un géant qu'elle reconnut être l’horticulteur au si bel étalage.
- Je volais, avoua-t-elle en un sanglot mal contenu.
- Bien, reprit la voix plus sévèrement encore, alors tu vas rendre tout cela à mon confrère avant que tout le monde ne s'en aperçoive. S'il-te-plaît.
Manon s'exécuta, grelottante, elle remit pomme et tomate à leur place, l'homme lâcha son bras qu'elle massa en grimaçant. Elle essuya ses yeux d'un revers de manche puis fourra ses mains dans ses poches vides, encore toute tremblante.
- Viens avec moi, commanda l'horticulteur sur un ton qui ne permettait aucune objection.
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epervier loiret
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S'iou plait cheftaine , narrez nous l'épisode suivant...
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Gribouille
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Je vais monopoliser le fuseau... innocent
Je vais voir si je peux pas le mettre en ligne sur un blog Clin d'oeil
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Ocelot GA
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Excellente idée !! Saute
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Gribouille
Bouille de Grib'

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Voilà le lien ! Deux chapitres en ligne pour le moment Clin d'oeil .

http://marmotte-parisienne.over-blog.com/#

FSS,
Grib.

Lien modifié.

[ Ce message a été modifié par Fantômette le 24-09-2011 à 16:55 ]
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Alors là.......chapeau!!!!
Je ne suis peut-être pas une critique littéraire de grand niveau, mais je peux te dire que c'est génial!! C'est très bien écrit, et on a vraiment très envie de savoir la suite!!! A quand le chapitre 3???
Le début était un peu glauque, mais ça met encore mieux en valeur la belle ferme...c'est remarquable!!
Bravo Bravo
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Gribouille
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Merci pour vos encouragements, j'ai ajouté jusqu'au chapitre 5 et je remettrai encore à jour plus tard !!

FSS,
Grib.
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Fauvette Bxl
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Waw, quand je pense au temps qu'il me faut pour écrire deux pages ...
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AndreRaider
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Et moi, pour écrire une colonne, et l'envoyer par porteur...
L'inscription lapidaire n'est plus ce qu'elle était .. Grand sourire
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Patte de velours
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Waou !! Gribouille tu es une artiste !!! Youpie !
C'est très bien écrit bravo j'attends la suite avec impatience !! Bravo
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En bonne lectrice impitoyable:

Manifestation on veut la suite! on veut la suite!!! Manifestation


nan sinon j'ai beaucoup aimé, notamment la manière dont tu traces les caractères de tes personnages!
[spoiler:et aussi: ça sent la draaaaaaaaaaaagée!!! mais ça va très bien à mon coté romantique non je ne lis pas que des bouquins à l'eau de rose!] belebleb
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Ecureuil bondissant
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C'est vrai, Hiron, les caractères sont très très bien décrits, assez subtiles: on découvre Etienne peu à peu. Au début, il a l'air d'un gros ours pas très avenant, mais petit à petit, il se dévoile...
[spoiler:Je pensais que ça sentirait plutôt la dragée entre Hubert et Manon...mais ça aurait été trop facile!]

Je plussoie le volatile! Manifestation je veux la fin!!! Manifestation
Il y a combien de chapitres? tu as déjà fini l'histoire?
Franchement, moi, si je vois ça dans une librairie, je saute dessus, alors continue à écrire et à donner du bonheur comme ça à tes lecteurs!!
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Gribouille
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Merci !! Bon, en fait il y a 30 chapitres au 1er tome et... deux autres tomes de 30 chapitres (je suis en train d'écrire le chap 5 du dernier tome). Donc vous aurez de la lecture !
Bon, seulement je l'ai envoyé en maison d'édition, donc je vais peut-être pas tout mettre en ligne, je ne pensais pas que vous seriez si enthousiastes !! Si vous voulez, vous pouvez m'envoyer vos mails par MP... Et je vous enverrai le tome I intégral ! belebleb
'Fin comme je sais pas trop comment ça va se passer avec l'édition... !!
Et vos critiques m'intéressent, merci Ecureuil et Hirondelle !! Sourire J'ai encore des progrès à faire. On m'a dit que le style était lourd, qu'en pensez-vous ?

Fauvette: j'aime bien ce que tu as écrit aussi, c'est assez émouvant. (Je suis hyper-sensible, mais quand même, c'est réussi !)
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Ecureuil bondissant
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Ah oui!!! beaucoup de lecture pour les longues soirées d'hiver!!!
Effectivement, c'est bien de donner envie de lire la suite en mettant le début en ligne, mais je comprends que tu ne veuilles pas tout mettre si tu le proposes à l'édition!

Bon, ok, en général je suis bon public pour les livres comme ça...mais franchement, à partir du moment où l'histoire est cool, où il y a un peu de subtilité dans les caractères, les réactions etc... (comme ici), personne ne demande du Victor Hugo ou du Zola! bla bla bla qui, il parait, sont très bons mais que je n'ai aucun plaisir à lire, contrairement à ton roman!

Tiens nous au courant de l'édition... qu'on puisse sauter sur les 3 tomes dès leur parution! Saute


par contre je ne dis pas non pour le tome 1! belebleb
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Patte de velours
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Gribouille : Tu as dit que tu voulais des critiques... intello mais je n'ai rien trouvé !! Allons bon !
Ton livre a réussi à me faire pleurer à plusieurs reprises... j'pleurniche
Alors oui, ça veut dire qu'il est réussi J'adore !
Bravo bravo j'ai hâte de lire la suite Clin d'oeil

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Joseph
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Chère Gribouille, aucune autorité littéraire ne m'autorise à faire ce que je vais pourtant faire. Alors, si mon verbe t'indispose, jette-le. C'est la seule chose qu'il convient de faire. Car, évidemment, l'essentiel est que cela puisse t'aider d'une quelconque façon. C'est donc dans cette perspective et en elle seulement que se fonde le sens des mots qui vont suivre...:

Je vois que tu t'interroges sur ton style. C'est évidemment une vaste interrogation pour qui écrit (surtout que l'on est pour soi-même un critique radical). En effet, le style de manière générale est à la fois conditionné par un travail technique préalable sur lequel on a une emprise et dans lequel intervient notre talent propre. Soit! Mais en même temps il est fonction de notre vécu individuel, de notre rapport au monde. Il donne étrangement à dire ce que nous sommes sans que nous ne puissions avoir une quelconque incidence en cela. Ainsi, dans une large mesure il nous échappe alors que l'on voudrait en être pleinement maître, d'autant que ce qui nous échappe est justement ce que l'on voudrait contrôler en tout point -genèse de bien des inquiétudes... Mais c'est surtout l'appréhension, l'idée que l'on se fait de l'idée d'autrui qui est le frein principal. Elle nous pousse justement à vouloir absolument connaître la pensée de celui qui nous lit, savoir si l'on a bien fait, réussi en définitive. On se dit, en guise de justification, que savoir cela nous aiderait à progresser. Et pourtant, on hésite à poser la question: A la fois on redoute la critique qui viendrait remettre en question tout l'édifice établi et on anticipe la réponse mielleuse qui n'apporte qu'une satisfaction imparfaite: Le principe du grand écart mu par la crainte et la fierté (Je parle en connaissance de cause pratiquant une écriture expérimentale et donc largement hermétique. J'ai toujours cette peur de l'incompréhension fondamentale). Alors, la première chose qu'il faut que tu te demandes c'est pourquoi et pour qui tu écris (Par nécessité? Pour partager ta passion? Pour faire fructifier ton talent? En vue de combler le vide de soirées trop fades? -liste non exhaustive bien sûr! Sourire ). La finalité de ton acte, une fois nommée, te permettra d'éloigner en parti un certain nombre de vaines angoisses. Par exemple, si tu écris dans la perspective de faire tourner tes textes à des amis proches histoire qu'ils prennent du bon temps, je ne pense pas que tu aies besoin de te soucier de ton style. De fait, ce qui va importer sera avant tout la structure narrative de ton texte qui devra être probablement toute en tension afin de les captiver. Si tu réussis en cela, ils penseront que ton style est parfait même si syntaxe, grammaire, conjugaison sont defficientes (c'est d'ailleurs clairement ce que l'on voit dans les livres pour enfants aujourd'hui). L'action leur suffira d'autant que l'on est bizarrement dans une perspective purement visuelle en ce moment. Si c'est lent, même avec un style absolu, tu ne feras pas recettes. (c'est d'ailleurs fort bien résumé de la sorte par Ecureuil Bondissant: «  à partir du moment où l'histoire est cool, où il y a un peu de subtilité dans les caractères, les réactions etc... (comme ici), personne ne demande du Victor Hugo ou du Zola! »).

- D'un point de vue stylistique pur, je pourrais te reprocher l'utilisation trop récurrente au début de ton premier chapitre de l'auxiliaire avoir qui fait de ton incipit une longue énumération. Effectivement, il commence in medias res (c'est à dire, je précise au cas où, au coeur de l'action et une telle amorce n'est pas anodine). Mais ce choix a plus pour vocation -même si il n'y a pas de règles préétablies- de voiler une part de l'action antérieure au commencement de ton récit plutôt que l'inverse. Ainsi, en amorçant ton texte par « Manon marchait. Encore, toujours, elle marchait », spontannément nombre de questions viennent frapper la lecteur: Qui est Manon, pourquoi marche-t-elle...? Et tout de suite, tu nous expliques tout dans le menu détail répondant ainsi à des questions que l'ont venait tout juste de formuler alors qu'en optant pour le contraire, en te focalisant sur sa marche où sur ce qui l'entoure (ou je ne sais quoi d'autre encore) tu aurais pu ménager interrogation et suspens en diffusant progressivement ces informations méconnues.

- Evite, je pense, le recours au technolecte surtout si tu ne le fais pas de manière récurrente -genre: « prim'holstein » qui est une référence vraiment en décalage avec le reste de ton texte.

- Travaille l'enchainement de tes phrases pour parvenir à plus de fluidité. Par exemple « Puis, comme l’été approchait, elle s’était résolue [...] à donner des tours de cirque [...] Elle avait vécu de charité pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois. Enfin, elle avait décidé de partir [...] » Il y a quelque chose de laborieux à la fois dans les répétitions et dans les amorces de phrase par le biais de tes adverbes de transition.
Voici quelques suggestions: « Puis comme l'été approchait » => l'été approchant. Certes ce n'est plus exactement le même sens car la perception est différente, mais bon... « pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois » => pendant trois ou quatre mois auxquels succédèrent les jours terribles de la faim...

- Evite la juxtaposition de registres trop distincts: « subjuguée par le charme presque féerique du paysage. Elle oubliait ses ampoules aux pieds, ses petites baskets de toile usées, son blouson de daim trop chaud ou trop froid » -les ampoules contrastes trop avec la notion de féérie qui est ici nommée mais qui gagnerait, je pense, à être développée.

Tu vois bien qu'il ne s'agit à chaque fois que de détails, mais les premières lignes d'un texte doivent être ciselées. Elles sont déterminantes quant au regard que va poser le lecteur sur ton travail.
Ce qui est sûr, c'est que tu as un talent certain pour tracer des intrigues intéressantes et valables. Appuie toi là dessus!

FSS
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Gribouille
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CT3eme, MERCI pour cette critique détaillée et constructive, c'est exactement ce que j'attendais !! Il y a en effet quelques points que je n'avais pas remarqués mais qui sont très pertinents (on a beau se relire dix fois, on ne voit plus ses erreurs à la fin, parce qu'on connaît son texte par coeur). Merci aussi pour ton annalyse Clin d'oeil

Pour l'incipit, on m'avait déjà fait la remarque du in media res "gâché"... J'y fais attention à présent, pour mes autres romans, c'est vrai que c'est dommage.

Texte:
Mais c'est surtout l'appréhension, l'idée que l'on se fait de l'idée d'autrui qui est le frein principal. Elle nous pousse justement à vouloir absolument connaître la pensée de celui qui nous lit, savoir si l'on a bien fait, réussi en définitive. On se dit, en guise de justification, que savoir cela nous aiderait à progresser. Et pourtant, on hésite à poser la question: A la fois on redoute la critique qui viendrait remettre en question tout l'édifice établi et on anticipe la réponse mielleuse qui n'apporte qu'une satisfaction imparfaite: Le principe du grand écart mu par la crainte et la fierté



Copains !
Je sens qu'on va s'entendre !! En fait, comme je suis très attachée à mes personnages, mon histoire (qui est d'abord un rêve personnel et un compagnon de chaque instant pendant la période d'écriture), c'est très vrai que j'ai peur de me faire démonter d'un coup sec et incompréhensif. Par contre, les critiques fondées et argumentées sont les bienvenues (et si en plus, elles sont accompagnées de suggestions...) ! Trop top !

Ne te gène pas si tu as d'autres remarques Clin d'oeil

Fraternellement,
Grib.
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Joseph
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Chère Gribouille, d'un point de vue plus pratique, si tu veux progresser n'hésite surtout pas à pendre des cours -ou autre recours:

- La plupart des facs de lettres-sciences sociales proposent des ateliers d'écriture auxquels tu peux participer en candidat libre (donc gratuit) sans que cela pose le moindre problème. Tu pourras y rencontrer, d'une part, des personnes qui aiment écrire, d'autre part, les profs qui animent les cours ont généralement un regard critique intéressant et des ficelles à te donner.

- Des bars (souvent peu recommandables...) organisent des rencontres de poètes (qui se considèrent tous comme maudits... Sourire ). C'est souvent très instructif car on y voit d'un peu tout. Cela permet d'explorer de nouvelles thématiques, de s'initier à des types d'écriture insoupçonnés...

- Des cercles d'écrivains et d'amateurs (ça marche surtout en poésie d'ailleurs) se rassemblent pour discuter. Pourquoi pas test?

Evidemment, dans la mesure de mes capacités, je n'hésiterai à te faire quelques suggestions. Et si tu as des questions d'ordre littéraire, ne te gène pas!

FSS
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Gribouille
Bouille de Grib'

Nous a rejoints le : 23 Sept 2009
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Réside à : Isère
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Merci Joseph, du coup j'ai modifié l'incipit... Clin d'oeil
Il reste sans doute encore quelques imperfections, mais le suspens est au moins préservé, et le "technolecte" supprimé au moins en partie, du coup je pense que c'est plus fluide !!
Tome 3 terminé, je relis le tout pour corrections, que les lectrices impitoyables m'accordent encore un peu de temps. Grand sourire

FSS.
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Blizzard
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J'ajoute aux remarques de Joseph, qu'il y a trop de redondances : C'étaient des étalages ; derrière leur étalage. Elle passa les étalages de vêtements et de paniers, elle passa les étalages de viandes. Que tu pouvais remplacer par puis ceux [...] Elle vit un étalage.

Achètes- toi un dictionnaire des synonymes et mots de sens voisin. C'est utile.

... entre deux wagons... sur les tampons ou dans le soufflet ?

... elle remit pomme et tomate à leur place. J'aurais écris : elle remit les fruits de son larcin...

Un marché n'est pas qu'un inventaire à la Prévert de marchandises, c'est aussi des bruits (pas qu'humains), des odeurs, pas toutes agréables, surtout qu'il fait chaud, et des couleurs.

Tu indiques qu'un des commerçants est pépiniériste, comment ton héroïne le sait-elle, est-ce marqué sur son front ou y a-t-il un écriteau ? Rien dans ton texte ne le laisse supposer.

lui tordant le bras de plus belle. Elle ne put retenir un gémissement. Elle chercha à dégager son bras Non ! elle chercha à se dégager, tout simplement. l'homme lâcha son bras qu'elle massa en grimaçant : l'homme la lâcha, elle massa son membre endolori en grimaçant

Utilise les pronoms personnels plus que ne le fais.

À ta décharge le descriptif n'est pas facile. J'en sais quelque chose.

Passes-tu au gueuloir ? C'est-à-dire la lecture à haute voix pour toi, tu entendra tout de suite les lourdeurs, ensuite lis-le à des auditeurs qui osent donner leur avis sans flagornerie.

À part ça, on veut connaître la suite, une fois que tu auras appris à « toiletter » un texte, ça sera excellent.



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