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Auteur | Pourquoi avons-nous peur du silence ? |
Miss Pomme Petite pomme
Nous a rejoints le : 12 Mai 2005 Messages : 4 661 Réside à : ...je ne suis pas parisienne... |
Citation: En fait, mon message portait plus sur la réflexion faite par Manège dans son premier message. Il parlait du dédin des citadins pour la campagne. Ma remarque n'était pas vraiment à predre au pied de la lettre!! |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Oui, Miss Pomme ; j'ai d'ailleurs très bien vu que ta remarque portait sur ce que j'avais dit moi-même sur la campagne !
Je n'avais pas eu le temps de te répondre avant, mais au fond je rejoins Marinette. Le bruit de la campagne n'a rien à voir avec celui de la ville. Hier, dans le RER, j'ai essayé de prêter vraiment attention au bruit autour de moi : eh bien je ne le referai plus ! C'était horrible, entre le hurlement des rails, le brouhaha, les machines en mouvement... insupportable, à se demander comment on le supporte d'habitude ! Le problème, c'est que notre oreille est habituée à tous ces sons, ce qui doit provoquer une sorte de "seuil de tolérance" très élevé. Quand tu es en pleine nature, je maintiens ce que j'ai dit : le silence est profond. Et les bruits qu'on entend sont tout à fait minimes ; simplement, on y prête beaucoup plus attention. Par ailleurs, nous ne sommes pas totalement habitués à ces sons environnants (contrairement à la ville, où les bruits sont "humains"), et comme nous ne savons pas exactement d'où ils viennent ni à quoi ils correspondent, ils peuvent augmenter notre inquiétude... |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Citation: je l'attendais celle-là... non, c'étais pas lui. |
Ondine Membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 33 Réside à : Cusset ( 03 ) |
Merci pour ce fuseau si intéressant !!
Je suis d'accord pour dire que les bruits de la nature s'apparentent au silence, et je crois pour l'avoir expérimenté lors de temps de "désert" en retraite qu'être à l'écoute de la nature, ( je dis "écoute" mais en fait il me semble que ça passe par chacun sens )peut nous aider à rentrer dans le silence intérieur et la prière. Par rapport aux silences dans une conversation, je dirais que tout dépend du contexte et de l'interlocuteur ... Dans une discussion profonde, constructive et réfléchie sur un sujet "sérieux", en général les silences ne gènent pas puisqu'ils permettent en effet de réfléchir à ce qui vient d'être dit ; ou alors à essayer de traduire, d'exprimer une idée, une émotion fragiles, avec des mots à la fois pour que l'autre comprenne et à la fois sans la ternir. En général, c'est très difficile, et mieux vaut prendre quelques secondes à déterminer comment exprimer quelque chose de délicat et de personnel plutôt que de le dire mal parce que trop vite. Les silences ont donc un rôle essentiel dans une discussion vraie, dans le respect des personnes qui dialoguent. Cependant dans une discussion plus superficielle ou on s'aperçoit plus ou moins vite qu'on a plus rien à se dire, les silences ou plutôt les blancs deviennent alors gènants voire pesants. Une dernière chose : je trouve qu'on associe trop vite la musique à du bruit, et que la musique, ( bon peut être pas tous les genres, mais quand même ! ) peut nous conduire au silence intérieur, au recueillement et à la prière ; comme pendant une célébration, un temps d'adoration, ou même en nous accompagnant au long de notre journée ( je suppose qu'il y en a parmi vous qui connaissent des groupes super comme Glorious, Push, Exo, Arrarat ... ) Ce genre de musique peut aussi nous dynamiser, nous redonner du courage pour des trucs qu'on a pas forcément envie de faire ( ex : devoirs, repassage, vaisselle ... etc ) Ainsi, la musique n'a pas toujours un rôle négatif dans le silence ( après je suis d'accord pour dire qu'elle peut aussi appartenir à la pollution sonore dans certains cas - gares, magasins ... ou elle nous est imposée.) Pour finir, je ne sais pas si l'Homme a vraiment peur du silence, il y est juste " deshabitué " ( surtout en ville ) mais s'il en fait régulièrement l'expérience, qu'il ré-apprend le silence, qu'il arrive à aménager des temps de silence intérieur dans sa journée, il découvrira vite combien ce silence ( cette prière ) est riche et il y goutera avec toujours plus de plaisir. J'en fais moi-même l'expérience depuis quelque temps : habitant à 5 min à pied du lycée, je me lève pourtant à 6h30 pour aller en cours à 8h, et je me réserve au moins 20 min, plus quand j'ai le temps, de silence dans la prière, alors que tout dort encore chez moi. Moi qui détestait mettre mon réveil à 7h15 les années passées, je le mets maintenant avec joie à 6h30 et je suis beaucoup plus motivée pour me lever en sachant que je vais commencer ma journée comme je l'ai terminée la veille au soir : dans les bras de mon Père qui m'accompagnera tout au long du jour. Je crois que c'est vraiment important, peut être encore plus de nos jours ou le bruit nous environne constament, de parvenir à nous aménager des temps de silence et de prière. La contemplation, l'écoute de la Création, un chant, la flamme d'une bougie ... peuvent nous y apeller et nous guider vers la prière et la paix intérieure. Ce silence là nous fortifie, mais il est si fragile ... Seigneur, aide nous à prendre le temps, à laisser la place à un peu de silence au creux de no vies si occupées, afin que nous sachions mieux reconnaitre ta présence à chaque instant. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Mon expérience de chef de choeur m'a permis plus d'une fois de m'attarder sur le problème de l'audibilité. On n'envisage trop souvent que la puissance sonore comme critère pour dire qu'un son est perceptible. Pour être entendu on se croit obligé de parler ou de chanter plus fort. Mais il y a des sons qu'on entend et des sons qu'on remarque. Ce qu'on entend peut être du bruit de fond, un bruit qui peut être très fort mais qui attire moins l'attention qu'une petite mélodie car cette dernière agit non comme un bruit mais comme un signal (petit souvenir d'électronique ). Concernant le chant je pense (et l'expérience m'a permis de le vérifier) que l'intelligibilité (et aussi une utilisation intelligente des résonnateurs) est souvent plus efficace que la débauche d'énergie pure. Dans la conversation c'est un peu pareil. Les gens qui parlent sans arrêt finissent par lasser l'entourage. En revanche celui qui se tait attire immédiatement l'attention dès qu'il se met à parler.
Petite expérience amusante que j'ai faite chez les louveteaux et qui marche à chaque fois avec ceux qui la découvrent (je suis sûr que ça marcherait aussi pour les adultes): Pour amener le calme, plutôt que de crier "TAISEZ-VOUS" (ou autre formule moins élégante ), dites tout doucement avec un geste discret qui demande l'attention: "Vous l'entendez?" Là évidemment quelques-uns (les voisins d'abord) commencent à demander: "quoi? quoi?"... Sans leur répondre continuez à susciter la curiosité et demander l'attention (sans crier) jusqu'à ce que tout le monde un peu inquiet se taise et finisse par demander: "qu'est-ce que tu entends?" Et là il ne vous reste plus qu'à répondre impérialement: "Ben... le silence!" Af' |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
J’ai suivi ce fuseau avec beaucoup d’attention et ce qui me frappe dans les écrits consacrés au silence (et à la peur qu’il semble inspirer à nombre d’entre nous) c’est que l’on ne parle presque exclusivement que de son, de bruit, d’audition, de communication, de prière, de pensée, de réflexion… bref de tout ce qui brise le silence mais finalement très peu du silence en lui même.
Serait la peur, l'attachement à nos plaisirs et croyances qui paralysent les consciences et le regard ? Le silence extérieur à soi même est largement évoqué mais il n’est en fait pas silence mais atténuation de bruit, son naturel, son acceptable, son audible, son agréable…donc pas de véritable silence. Concernant le silence intérieur il est décrit comme période de réflexion, de pensée, de prière donc pas de véritable silence car le silence est immobile et non mouvement. Le véritable silence intérieur est l’expression même de la liberté, c’est l’immobilité totale de la pensée et de l’esprit en dehors de tout choix et de toutes contraintes. Il ne peut survenir ce silence artificiellement, dans l’effort, dans le choix ou sous l’effet de la volonté… Lorsque l’on comprend réellement cela (que lorsque c’est la pensée qui recherche le silence, le silence n’est pas) alors le silence née spontanément. Alors il se produit quelque chose d’inénarrable au sein de ce vide, de cet espace ou toute peur est exclue. |
Raoul, chat tigré Chat de génie
Nous a rejoints le : 23 Juil 2005 Messages : 1 859 Réside à : Le Chesnay-Paris |
Raoul |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Je crois que tu parles de la mort Errantgris. Seule la mort en effet peut nous apporter le silence parfait, un silence si parfait qu'il est définitif. Personnellement je ne suis pas trop pressé.
Af' |
Miss Pomme Petite pomme
Nous a rejoints le : 12 Mai 2005 Messages : 4 661 Réside à : ...je ne suis pas parisienne... |
Il faut toujours chercher le bon côté des choses: nous vivons sans cesse dans le bruit, ous y sommes habitué au pount même de pouvoir nous concentrer dans ce bruit ? Très bien. Comme ça, pas de problème pour les oraux quand il faut réfléchir un maximum pendant que celui d'avant cause à l'examinateur.
Je sens que je vais me faire descendre, mais je ne sais pas pourquoi. |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Ouh... beaucoup de choses !
Concernant la musique, certes je ne l'assimilerais pas systématiquement au bruit (d'ailleurs, je ne l'ai jamais fait)... mais bon ! On est d'accord sur toutes les vertus qu'elle peut comporter, mais je reste convaincu qu'à un moment donné il faut savoir couper même la musique. D'ailleurs, je n'ai critiqué que le fait qu'on éprouve le besoin de mettre de la musique pour "remplir" le silence. Le problème de la musique qui "accompagne" le recueillement, comme l'évoque Ondine, c'est qu'elle sert aussi souvent à divertir dans le recueillement... Je reprends l'exemple de l'adoration : cette tendance actuelle qui veut qu'on "anime" le plus possible (et souvent d'une façon très belle, je ne critique pas cela) m'énerve assez. Il y a un côté "guili-guili, mon petit Jésus à moi je T'aime..." qui ne me paraît pas correspondre au sens véritable de l'adoration. Les temps de silence dans la journée, je suis convaincu aussi. Mais je constate tout de même que beaucoup ont énormément de mal à appliquer cela. (Moi le premier, parfois.) En groupe, il y a toujours quelqu'un pour rompre le silence. Et il suffit aussi d'observer les gens : au bout d'un moment ils commencent à trépigner, à changer sans cesse de position, ils toussent, regardent leur montre... et finalement, soit quelqu'un se remet à parler, soit tout le monde s'en va progressivement ! Avez-vous déjà passé un repas sans parole ? Paradoxalement, c'est fou ce qu'on y communique. Et c'est loin d'être austère, c'est même très amusant. Les regards se croisent, on est beaucoup plus attentif aux gestes de chacun... et on se repose d'une façon étonnante. Ah, dernière chose : Raoul, ! |
Ondine Membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 33 Réside à : Cusset ( 03 ) |
Par rapport à l'accompagnement de l'adoration : je comprends ce que tu veux dire Manège, il faut que ce soit fait avec mesure en laissant de grands moments de silence recueilli, et que les chants ne soient pas "animés" mais au contraire chantés doucement voire repris bouche fermée, je trouve que dans ce cas ils aident à prier, surtout au début pour se mettre en présence.
"Chanter, c'est prier deux fois" St Augustin |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Je veux dire qu'il faut se taire. Point.
(Bon. Pour mettre un peu d'eau dans mon vin de messe : je suis d'accord pour une légère "animation" de temps en temps, mais je milite pour une très large majorité du temps en silence complet.) (Et pourtant, je ne suis pas tradi mais chacha...) Et si on revenait dans le sujet ? C'est pas le forum catholique, ici ! |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
Citation: C’est ce que je nommerai une intuition Af’ lupus bel ami. (sache que c'est toujours une joie de te lire, ton regard, même incomplet, sur les "choses" est toujours vivement pertinent) Deux questionnements : 1) Qu’est ce qui peut te faire affirmer que seule la mort peut apporter le silence parfait si tu n’a explorer ni la mort, ni le silence ? 2) Quand tu dis que tu n’es pas trop pressé est-ce l’expression d’une peur ? |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
Et Raoul :
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Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
"... l’immobilité totale de la pensée et de l’esprit..." Pour moi c'est la mort ou l'état de légume ou alors tu emploies un langage trop abstrait qui mérite une explication. Errantgris, entre mes intuitions et tes certitudes qui défient la raison on devrait pouvoir s'entendre. Mais si on cherche le silence ça va être difficile.
Af' |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
Citation: hum...Des explications, des descriptions, je peux tenter d'en faire mais pourquoi ne pas observer ton propre esprit ? Pourquoi ne pas observer ta propre pensée ? Si tu es réellement passionné par la question peut être qu'en observant simplement tes pensées, sans rien faire d'autre qu'être attentif à elles tu percevras alors ce qui est au delà des mots. |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
Peut-être que ce qui suit t’aidera à appréhender l’immobilité de la pensée, quand tu es subjugué par un paysage, quand tu observes la brume cotonneuse dans la vallée depuis une hauteur, quand tu es témoin d’une scène fascinante de la vie…
le "tu" existe-il dans l’instant même ou tous tes sens sont en plein éveil ? Y-a t-il alors la moindre distinction, séparation, entre toi et ce que tu vois ? Es-tu alors si sensible, si vif, à ce qui Est que le "tu" n’existe plus (le tu ou le Moi ou l'Ego). Pendant ces instants là tu fais partie d’un tout, tout est extrêmement limpide, il n’y a plus en toi le moindre centre de ou partirai ton attention et c’est le silence absolu en toi. Ta pensée est alors immobile, absente, ce n’est que dans un second temps (parfois quelques secondes) que la pensée se remet en route pour commenter, évoquer, comparer… |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Je comprends un peu la perspective de "silence" (au sens élargi) que tu proposes même si l'idée de chasser complètement la pensée me paraît irréaliste et injustifiée. Je crois plutôt en effet qu'il faut combattre non pas la pensée car l'intellect, la raison, tout comme les sens, l'intuition et la sensibilité, contribuent à notre perception du monde, mais plutôt les préjugés qui eux risquent de troubler la pensée. Les préjugés sont présents dans la pensée, mais ne sont pas toute la pensée. Pour les sens et les sentiments il y a aussi des facteurs (psychologiques notamment) qui les troublent. Quand par exemple je regarde une montagne avec le souvenir d'une avalanche tragique, je ne peux pas apprécier le paysage de la même façon qu'un randonneur enthousiaste qui la découvre. Pour autant je ne vais pas me priver de mes sens, autrement je me retrouverais sourd et aveugle et paralysé ce qui ne me rendra pas plus libre ni plus heureux.
Pour combattre les préjugés je ne pense pas qu'on puisse revenir en arrière et faire comme si on n'avait rien vu, rien entendu ou rien appris. Les souvenirs sont imprimés dans la mémoire et il est vain d'envisager un lavage de cerveau pour les chasser et faire de nous des ignares. En revanche on peut acquérir de nouvelles connaissances qui permettent d'enrichir, de conforter, de nuancer, d'affiner ou de contredire notre pensée. Af' P.S. Continuons à écrire petit pour ne pas troubler le silence de ce fuseau. Chut, bébé dort. |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
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Fou de Bassan Membre confirmé
Nous a rejoints le : 11 Mai 2005 Messages : 1 308 Réside à : Le Chesnay |
C'est qu'il en fait du boucan!
Allez ouste! allez faire taire votre cerveau hyperactif sur les bords de l'Erdre! Et ne revenez pas avant de m'avoir dit : si, si, j'ai tenu 4 minutes! |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Tiens en voilà une idée qu'elle est bonne. |
Mado'moizelle Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Fév 2006 Messages : 986 Réside à : sans région fixe |
à la niche le r'nard |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Bon, ben voilà, suivant les conseils de ma pseudo dulciné je suis allé faire un tour au bord de l'Erdre, dans le jardin japonais de l'Île Versaille
En chemin, j'ai vu un vieux clodo sur un banc au bord de l'eau, il parlait tout seul. J'me suis dis que le silence lui il connaissait ptet trop bien. Finalement j'me suis assis sur une pierre au bord de l'eau, à l'ombre d'un cyprès chauve. Je me suis demandé si le silence, ce n'est pas se mettre dans les conditions d'écouter ce dont on a besoin (je sais pas si je suis très clair là...). |
errantgris Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Mai 2005 Messages : 642 |
Af’
Citation: Mais c’est irréaliste et irréalisable Af’ !!!!!!!!!!!!!! Qui veut chasser la pensée ? Le penseur ? C’est alors sans espoir ! Penseur et pensée étant de même nature. Citation: Isatis Citation: |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Oui, je trouve aussi la remarque d'Isatis extrêmement intéressante... mais assez frustrante, tout de même !
Tu ne veux pas développer un peu ? Pour l'instant, on a une sentence bien envoyée et qui invite à la réflexion, mais je crois que tout le monde gagnerait à voir ton idée poussée un peu plus loin (ou simplement analysée de façon plus claire). Allez : au boulot ! |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Après un long silence de ce fuseau, je me permets d'y faire de nouveau résonner (raisonner ?!) ma voix virtuelle...
Outre le fait qu'Isatis n'est jamais venu nous expliquer ce qu'il voulait dire exactement (mais il est encore temps, camarade ! ), j'ai eu l'occasion de réfléchir plusieurs fois durant l'été sur le silence. Quelques éléments (que j'espère nouveaux et que j'ose croire intéressants). Errantgris faisait la remarque que nous ne parlions ici qu'assez peu du silence en lui-même mais surtout du bruit et de tout ce que n'est pas le silence. Alors, j'ai essayé de penser un peu à une "définition" du silence. Que nous dit La Rousse ? "Silence : Absence de bruit." Rien de bien surprenant, je crois que c'est comme ça que je l'aurais défini naturellement (vous aussi, non ?). Mais, en y réfléchissant, ce qui m'a interpellé dans cette définition, c'est que le silence se définit en négatif. Comme si le bruit était un élément naturel et son absence une situation contre-nature. Or, il me semble que, dans l'ordre des choses, le contraire serait plus cohérent : le silence est une sorte d'élément naturel dans lequel le bruit intervient, comme une perturbation (terme à ne pas prendre au sens négatif, ici). Mais est-ce si simple ? Peut-on vraiment dire que le silence est un état et le bruit une action ? J'aurais envie de dire oui, mais je n'en suis pas si sûr... Sans être certain d'avoir parfaitement compris les propos d'Isatis (on y revient ! Il va falloir qu'il passe ici bosser un peu... ), je suis assez séduit par sa tentative de "définition". Ou plutôt : j'aime particulièrement l'emploi de l'expression "à l'écoute". Et si c'était là une grande clé ? Si le silence, c'était être à l'écoute ? A l'écoute de soi, à l'écoute du monde qui nous entoure... en position d'accueillir, et non de rejeter. Ces dernières semaines, j'ai repris un "exercice" que je n'avais plus guère pratiqué durant plusieurs mois. Je vous explique brièvement : cela consiste à marcher très lentement, en prenant conscience de ce que l'on fait et pas de ce que l'on s'apprête à faire. Dans la vie de tous les jours, nous prenons très rarement conscience de l'instant présent. Quand nous allons quelque part, nous pensons davantage à la destination qu'au lieu où nous nous trouvons à ce moment précis. Quand nous ouvrons une porte, nous pensons à la pièce qui se trouve derrière, pas à la poignée, au panneau de bois, au geste que nous sommes en train d'accomplir... Faites l'expérience, une fois, vous verrez à quel point c'est difficile, mais aussi à quel point cela devient reposant au bout d'un moment. Si je vous parle de cela, c'est que je me suis rendu compte que, malgré le bruit qui peut nous entourer, c'était une attitude de profond silence, en ce sens que nous nous mettons entièrement à l'écoute. Voilà quelques points. J'ai conscience que ce sont des ouvertures qui mériteraient d'être développées, mais je n'ai pas poussé la réflexion assez loin encore pour pouvoir vraiment en faire quelque chose... et puis, je compte aussi sur vous ! |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Mea culpa mea culpa mea maxima culpa
Désolé, mais j'avions point vu votre demande d'explication de texte camarade Manège. Citation: effectivement c'est un peu alambiqué... C'est un peu compliqué parce qu'en fait c'est une question que je me suis posé, or je ne sais pas si j'ai la réponse... Bon c'est sûr que ça fait vachement intello de balancer des grandes questions existentielles mais tu as raison Manège , au boulot! Et bien en fait, tout d'abord j'ai constaté que le silence est souvent quelque chose que l'on recherche. Le silence de plus est associé à la méditation à la reflexion, et donc, à mon sens, au questionnement. Manège, tu nous dis que la définition du silence se fait en "opposition". J'aurais plutôt tendance à voir les choses comme un genre de Ying & Yang, dans le sens où le bruit et le silence sont complémentaire et ne forme qu'un tout. Ce tout, on pourrait peut-être le résumé audacieusement par "la vie & la mort". En effet, pris indépendament, le silence & le bruit, tout comme la vie & la mort n'ont strictement aucun sens. J'associe facilement la notion de vie avec celle de bruit car tant que nous vivons, nous respirons, ce qui nous rend innaccessible le silence parfait. J'ai tendance à me dire, (bien que restant non croyant), que dans notre imaginaire collectif, la mort (donc le silence) est le domaine reservé du divin (la vie, donc le bruit étant le domaine de l'humain) . Celà colle donc avec la notion de recherche de silence pour trouver des réponses. Si vous avez suivi ce vieux fuseau: http://parati.fraternite.net/forum/viewtopic.php?topic=2952&forum=2 Vous aurez déjà compris que j'aime l'idée que le langage de Dieu (si t'en ai qu'il existe) soit le silence. Et que donc, le silence, serait le langage parfait par définition. Mais celà m'amène à d'autre reflexions. J'aime également l'idée que le silence puisse être le langage privilégié de l'amour. L'empathie permettant d'exprimer les sentiments dans leurs forme la plus pure, sans qu'ils ne soient corrompu par des mots forcéments imparfait. D'ailleurs ne dit on pas que "Dieu est amour" Donc si son langage est le silence c'est cohérent. Mais alors... Si le silence est le langage de Dieu, et de l'Amour, je n'oublie pas que j'ai préssuposé un lien fort entre Silence & Mort. Quel est le rapport entre la Mort & l'Amour Si l'on préssupose que Dieu existe, et qu'il y a donc une vie après la mort, le lien apparait comme une évidence. L'Amour, dans sa manifestation la plus physique, amène la reproduction, et donc la possibilité d'une perpétuation éternelle d'une partie de nous-même. (si t'en ai que les descendants se reproduisent à leur tour) Bref, au final, que recherchons nous dans le silence Ben après c'est chacun qui voit . Plus sérieusement peut-être que par le silence, nous essayons de toucher à une forme de perfection. Bon, là je commence à raconter n'importe quoi... ! Votre cerveau à subit une erreur fatale. Voulez vous Recommencer, Annulez ou Continuer |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Ah, Isatis, sais tu ce qu'est ou qui est le Verbe de Dieu ? : pour un catholique, c'est l'Amour incarné, Jésus Christ....
Autre piste : Silence, absence de bruit ou absence de sons? bruit=élément perturbateur son=nécessité d'un récepteur adapté au son à recevoir... |
Patte serviable patte
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 1 280 Réside à : Un coin de Champagne... (après le Berry) |
Manège à fait remarqué que le silence était une attitude faisable dans un environnement de bruit.. on peut dire aussi que le silence interieur peut etre difficile même dans un environnement silencieux! Le silence qui peut etre comparé à la paix de l'âme, et qui parfois peut être bien difficile ; même et surtout dans un environnement de silence.
On parlait des blancs dans les conversations, c'est vrai que parfois c'est angoissant.. mais je sais pas si vous avez fait l'experience, quand vous êtes amoureux , vous pouvez restez en silence avec l'autre, pas besoin de grandes paroles pour se comprendre.. (c'est bon aussi pour une relation avec Dieu cf:l'oraison) J'ai fais l'experience (comme certains en parlait aussi) d'une retraite en silence.. c'est a devenir fou la première fois! pas de bruit autour de nous, il faut combler le silence! se faire des noeuds aux cerveaux, se poser pleins de questions qui servent a rien...alors que l'on pourrait se laisser aimer.. Laisser le silence s'installer, prendre une place importante, c'est arréter de vouloir tout diriger, tout gérer, et dans ce monde ou on peux tout prévoir, tout décider.. et bien ca fait peur. Je sais pas si vous avez remarquez, dans un moment de silence, à deux ou plus, ca arrive fréquement qu'une personne se mette à rire..nerveusement! |
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