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| Auteur | Le livre de la foret bleue de Marie Diemer > pédagogie jeannette. |
| mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Poilroux l'écureuil premier sentier
Nuit-Claire le hibou deuxième sentier Lascar le chien de berger troisième sentier Les animaux n'ont pas été choisis au hasard - comme l'ecureuil, la jeannette qui arrive dans la Ronde est discrète et malicieuse - Nuit Claire renvoie au secret " l'important pour faire un choix ce n'est pas ce qui se voit c'est ce que l'on a au fond du coeur", le hibou ayant la capacité de "voir " dans la nuit - Lascar le chien de berger est la transition entre la Forêt ( le monde animal et le monde dans lequel vivent les jeannettes ) et le monde des humains car il est chien mais de berger. Il est appel à sotitr du monde (protecteur) de la Forêt Bleue , il est un appel à se tourner vers les autres et à être Guide. [ Ce Message a été édité par: mafalda le 11-03-2005 11:54 ]  24      |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
>> Les 3 fleurs ont toujours existées dans la proposition jeannette, dès le début
C'est curieux. Car si on trouve bien en effet dans le Cérémonial Guide (édition de 1932, p.158) sur l'insigne de bérêt le J avec les fleurs bleue, blanche ou jaune, j'ai en même temps sous les yeux un document imprimé avec photo de couverture (donc beaucoup plus tardif) intitulé "Pour cueillir les fleurs des trois sentiers" où le titre de chaque page est : . Pour cueillir la fleur bleue du 1er sentier. "Ordre et Activité" . Pour cueillir la fleur bleue (sic) du 2ème sentier. "Joie et Vérité" . Pour cueillir la fleur bleue (resic) du 3ème sentier. "Amour" Comment expliquer cela ? Double erreur d'impression ou attribution (postérieure) de la couleur de l'insigne de bérêt à ces 3 sentiers de la forêt bleue ? Qui pourra nous répondre... 25  |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Dans un sens, le titre du livre de base des Jeannettes (titre de ce fil) est bien la Forêt bleue pour toute la proposition jeannette et pas seulement pour le premier sentier seulement....
Pour l'insigne avec les fleurs bleue, blanche et or, je suis sûr, pour le reste.... 26 |
| mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
La Forêt Bleue est bien l'ensemble des sentiers jeannette. Il se peut comme le laisse suggérer Labo-Scout, que il y ait eu 3 fleurs bleues correspondant à trois étapes de progression.
je ne suis pas assez calée pour dire quand et pourquoi seraient apparues les deux autres couleurs de fleurs. Il est à noter que si les jeannettes SUF portent l'insigne rectngulaire de Fleur au berêt, les jeannettes GDF portent un insigne en forme de fleur à 4 pétales à voir sur http://www.guidesdefrance.org/association/branches/jeannette/a_jean2.php 27 |
| Louis Fruchard Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 28 Sept 2003 Messages : 530 Réside à : Nord |
Pour info , en 1933 dans le Livre de la Forêt Bleue (de Marie Diémer, et non Diemer )
. "le Hibou était le plus sage de toutes les hôtes du bois" (p.34) .. l'écureuil s'appele Guerlinguet, ... et le chien (fidèle compagnon de Jeannette) : Pataud. La Cheftaine qui l'accueille comme une Fée porte le nom de Joyeuse (Chapitre "Le Grand Secret"). Et on aussi trouve dans ce livre un mélange de contes (Cendrillon, Viviane, des Mousquetaires, le Chat Botté et le chateau de l'Ogre) !.. Surtout on peut déjà y remarquer trois chapitres à propos des trois fleurs (et leurs couleurs) ! [ Ce Message a été édité par: Louis Fruchard le 11-03-2005 18:21 ] 28 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Citation: Pas très joli cet insigne.... Citation: Ces GROSSES fleurs datent des années 1973. La tenue jeannette était une robe en velours cotelé (épais), les fleurs se portaient sur la poche droite. Pratiquement personne n'a acheté cette (jolie) robe au profit d'un pantalon (des "aventures", Caravelles). Les fleurs se portent maintenant sur la manche gauche. Pratiquement, il n'est pas possible d'en coudre 3 en même temps. Il serait temps de réduire la taille ! 29 |
| mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
4 cm/4.5 cm, ce n'est pas si énorme.
Et je t'assure que j'ai vu des jeannettes porter les 3 simultanément Je préfere voir les trois étapes de progression, cela permet aux jeannettes de se rappeler en voyant leur fleur bleue qu'elles ont assimilés cette étape et pareil pour la fleur blanche. [ Ce Message a été édité par: mafalda le 12-03-2005 09:28 ] 30 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Citation: Moi aussi, c'est pour ça que je les trouve trop grosses. Les jeannettes ne devraient en porter qu'une, la taille irait. 31 |
| mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Ben non je persiste, elles doivent porter les 3. 32 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
C'est bien ce que je viens de dire !  33 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
En effet les anciens insignes (d'avant 1974) des Jeannettes de fleur blanche portaient deux fleurs et ceux de fleur d'or trois fleurs. La coutume a été gardée. Dommage qu'on ait abandonné par la suite le port de la robe chasuble en velours cotelé beige dans les rondes GdF, les jeannettes étaient bien plus élégantes ainsi qu'avec le pantalon. 34 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Ces robes étaient effectivement très belles mais pratiquement jamais achetées (choix des filles ? des parents ? ligne officielle ?).
Old GIlwellian as-tu des documents (catalogue, encart...) avec photos sur cette tenue de 1973 (ou 1974) ? 35 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Il faudrait vérifier dans mes archives de cette époque mais je dois avoir cela quelque part en effet. J'ai l'édition 1977 du livret "Vers la fleur blanche" sous les yeux avec dessins de Claude Soleillant. Les Jeannettes sont bien présentées en robe chasuble, avec la fleur sur la poche gauche. Même chose sur le carnet "Signes" de la même année, dessins de Joelle Savey. Quelques photos d'Anne Grassin-Delyle de Jeannettes en robe chasuble dans le carnet "Raconte moi la forêt" de 1985 mais les livrets des sentiers de la même année précisent que l'uniforme est une jupe ou un pantalon. Sur les photos on voit souvent les fleurs sur le pull blanc cassé. Le "Carnet de chasses" louveteau des SdF de 1980 montre bien une Jeannette en robe chasuble (page 18), idem pour la deuxième édition, dessins de Laurent Vicomte. L'édition 1985 a un dessin de Desfosses page 16 avec une Jeannette en robe chasuble.
Rectification le velours à petite cotes était à l'origine marron mais bien sûr deux ou trois lavages en machine et ça devenait beige 36 |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
Encore quelques questions sur l'évolution de la pédagogie des Jeannettes.
En consultant un vieux Cérémonial (1932) des Guides de France on ne trouve pas trace de cet "arbre de mai" SUF mais d'une houlette (sorte de mat de meute enrubanné, et sans cerceau en haut). De même on n'y parle pas de Guillemette, Hauviette et autres amis de Jeanne à Domrémy, ce qui daterait donc de la réforme pédagogique des années 60. Comment appelait-on alors les Cheftaines ? On y trouve un seul secret, au coeur de la cérémonie de Promesse, appelé "Grand Secret". Il ne s'agit pas ici d'un nom de Ronde pour la Jeannette, mais celui (rèvelable qu'à ses parents) de la Cheftaine elle même, sous forme du Maître Mot : "La Jeannette écoute N... [nom secret de la cheftaine], une Jeannette ne s'écoute pas elle-même". 37 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Me mère, cheftaine Jeannette mais après guerre n'a pas connu d'arbre de mai (ou tout autre nom) ; mais savait que certaines Rondes en avaient (ça existait donc mais pas répandu). (c'est un peu comme l'Etendard GdF, il existait dans le cérémonial, vendu à La Hutte mais aucune Cie ne l'avait).
Elles n'avaient pas de noms spécifiques (Guillemette...). Je pense que c'est issu du livre de J. Debruynne. C'est vrai que là-dessus, BP était plus riche pour les Luttins. PAs de maître mot non plus. (Mais ce grand secret est une bonne idée, je la note...) 38 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Certaines rondes Jeannettes GdF avaient conservé cette tradition de la houlette (la ronde locale de jeannettes handicapées en avait une) jusqu'au début des années 70, sans doute par analogie avec les meutes SdF qui avaient encore un mât, mais surtout parce que les cheftaines appartenaient à des familles où l'on "scoutait" depuis plusieurs générations et où les traditions se transmettaient de père en fils et de mère en fille. 39 |
| Louis Fruchard Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 28 Sept 2003 Messages : 530 Réside à : Nord |
Il manque ici une pièce du puzzle pour reconstituer l'évolution historique de la pédagogie Jeannette. Pour répondre aux interrogations sur la méthode avant la réforme des années 60 (P. Jean Debruyne), il faudrait mettre la main sur le livre d'Anne-Marie Wenger-Charpentier « La Cheftaine de Jeannettes » apparaissant au catalogue des éditions Spes en même temps que celui de la Forêt Bleue, au tout début des années 30. Peut-être que chez nos éminents collectionneurs, ou au Réseau Baden-Powell, on pourrait retrouver ce manuel ? [ Ce Message a été édité par: Louis Fruchard le 14-03-2005 09:54 ] 40 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je ne sais pas s'il existe un catalogue exhaustif de tous les documents déposés par le RBP aux Archives municipales de Toulouse et si le livre d'Anne-Marie Wenger-Charpentier s'y trouve. Je regrette de ne pas posséder ce livre, on ne peut pas tout avoir, je suis bien mieux fourni en livres de la FFE par tradition familiale. J'ai par contre un Carnet de la Jeannette de 1953 (le QG des GdF se trouvait alors 16, rue Ernest Psichari dans le 7°), le triangle de sizaine était alors porté sur la bretelle droite de la jupe pointe vers le col.
Sur le premier sentier on apprenait qu'une Jeannette est toujours propre et qu'une Jeannette est toujours active, et on cueillait la Fleur Bleue, la fleur de la découverte. Sur le deuxième sentier qu'une Jeannette est toujours gaie et qu'elle dit toujours vrai, on cueillait la Fleur Blanche, fleur de la Maison-qui-rit. Sur le troisième, qu'une Jeannette pense d'abord aux autres, et on cueillait la Fleur d'Or, la fleur de la joie qu'on donne. 41 |
| Louis Fruchard Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 28 Sept 2003 Messages : 530 Réside à : Nord |
Citation: Voici quelques autres éléments si le sujet t'interese, qu'on trouve dès les premiers cérémoniaaux pour l'entrée à la ronde : La Cheftaine : "Maintenant que vous voici dans la Ronde, je vais vous dire un grand secret. Ce grand secret que nous sommes seules à connaître, et qu'en dehors de la ronde, une Jeannette ne confie qu'à sa Maman, car une vraie Jeannette n'a pas de secret pour sa Maman (Tout bas, à chacune des novices). _ Une Jeannette écoute... (le nom secret de la Chaftaine), elle ne s'écoute pas elle-même. Le règlement des Guides de France de 1948 précise (p.77) "Le Grand Secret est un maître-mot, une "idée-force" choisie pour combattre une déficience de la Ronde ; de ce fait il n'est pas définitif. Il doit être clair et précis, dénué d'une fantaisie excessive et d'un symbolisme "tiré par les cheveux". Exemple de grands secrets : courageuse, loyale, souriante." Citation: Cela pourrait donc bien être une erreur, car dès l'origine (cérémonial de 1932), dans le passage de la Ronde à la Compagnie, la Jeannette expliquait qu'elle a "cueilli la fleur bleue, la fleur de la joie qu'on attend... la fleur blanche, la fleur de la joie qu'on possède ... la fleur d'or, la fleur de la joie qu'on donne". Ce qu'exprime de même le Règlement des Guides de France de 1948 (p.71 à 74) sous ces formules :
42 |
| mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Cérémonial de 1932 pas très éloiggné de l'actuelle pédagogie jeannette SUF actuel. 43 |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
Sauf (pour résumer) le rajout des 3 secrets, des 3 symboles, des 3 sacrements qui sont apparus après les années 60 chez les GDF. Les noms de Cheftaines (Guillemette, Hauviette, etc...) et de l'arbre de mai sont peut-être même (comme le noeud carré "de fleur" pour le foulard) des inventions plus récentes propre aux SUF ?
A vérifier. 44 |
| Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
J'ai eut l'occasion dévoquer les Coccinelles de la FSE italienne.
En Suisse elles se sont appelées les Abeilles regroupées en essaim. En GB. La Cheftaine (Grande Aile) s'apelle « Chouette Brune » (et il y a un « Grand Hululement »...) Le 2005-03-14 20:42, Old GIlwellian a écrit je suis bien mieux fourni en livres de la FFE par tradition familiale. La branche cadette des Eclaireuses, les Petites Ailes étaient quand à elles regroupées comme des oiseaux en Couvée et en Envollées (de 6 P.A.). Qui peut nous en dire plus ? 45  |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
Voici un extrait biographique sur ces deux auteurs importants des "livres d'histoires" concernant la pédagogie Jeannette :
Marie Diémer . Inspiratrice des "Jeannettes" par son livre "La Forêt bleue". Commissaire Internationale /GDF.Romancière, dramaturge. Créatrice de nombreuses oeuvres sociales. D'origine alsacienne et protestante, Marie Diémer passa son enfance dans les Vosges où elle fut élevée auprès de sa soeur en enfant assez solitaire. Peu avant 1914, elle avait alors 25 ans, elle habitait Paris et se lia avec Renée de Montmort héritière d'un château et d'un domaine normand à Argeronne. Melle de Montmort protectrice d' oeuvres sociales avait fait la connaissance du guidisme en Angleterre. Avec la guerre de 14/18, les deux femmes tentèrent de se dévouer à plusieurs activités d'entraide. C'est ainsi que Marie Diémer fondait, dès 1914, les " Infirmières Visiteuses de France", puis en 1916, la "Société des Amis" pour aider les personnes des régions dévastées par la guerre. Un peu plus tard, elle lançait encore le premier "Cours Antituberculeux", puis les "Cours des Visiteuses de l'enfance" et "Le Secours aux Orphelins de guerre"... Avec le travail des femmes remplaçant les hommes mobilisés, elle imagine encore en 1917, les premières "Surintendantes" d'usines et fonde la première Ecole Sociale qui deviendra par la suite "Pro Gallia". Retrouvant Renée de Montmort après la guerre, elle habita à Argeronne et puisa dans la grande bibliothèque du château des ouvrages religieux, qui, avec des contacts pris aussi à l'Etranger, furent cause de sa profonde évolution religieuse et finalement sa conversion au catholicisme. En 1922, elle assiste à Argeronne à la première réunion internationale des Eclaireuses réunissant des Girl-Guides de plusieurs pays et se montre, tout de suite, conquise par la pédagogie qu'elle adopte aussitôt. Elle rencontre Madame Duhamel et lui suggère de lancer le guidisme catholique. Renonçant à tout ce qu'elle aurait encore pu faire dans des mouvements sociaux, elle seconde efficacement miss Marx, une jeune cheftaine anglaise et Violette Thierry pour s'efforcer de fonder des unités. Elle va à Chamarande, rencontre le Père Sevin, le Chanoine Cornette, rédige les premiers numéros de "Guide de France" et écrit son fameux livre pédagogique "La Forêt Bleue", qui devient le moyen de lancement des "Jeannettes", la branche cadette du guidisme. Elle influence profondément le mouvement, et s'y engage définitivement qu'en 1925 quand elle fait sa promesse à la 3ème Paris. En 1929, elle est présente avec le Père Doncoeur au Camp-école d'Argeronne, elle est chargée de la 2ème Région/GDF, puis des camps-écoles de cheftaines et des rapports internationaux. Peu organisatrice, mais surtout inspiratrice, d'allure réservée, de fine culture, et de grande bonté, Marie Diémer mourut le 3 juin 1938 après une maladie de quelques mois. Sources : Mémoire du Scoutisme (Louis Fontaine) "Guide de France" n° 222, et article sur Marie Diémer dans "L'Illustration" 1938. Maîtrise d'Histoire contemporaine sur les Jeannettes (1922/1966)de Pascaline Chalumeau. Jean DEBRUYNNE , auteur de "Jeannette de Domrémy", paru en 1963 prêtre catholique. Secrétaire du Conseil de la Mission de France(1952/1954). Aumônier général des Scouts et des Guides de France en 1969. Aumônier européen de la Conférence Internationale Catholique du Guidisme. Jean Debruynne est né en 1925 à Lille où il fit ses études primaires, mais c'est à Villeneuve-sur-Lot qu'il acheva ses études secondaires. Il fut routier des Scouts de France en 1944. Il était entré, peu avant, à Lisieux au séminaire de la Mission de France. C'est là que Jean Debruynne fit la connaissance de l'abbé Daniel Perrot qui était professeur au séminaire et cumulait cette fonction avec celle d'Aumônier de la branche Guide des Guides de France où Mme de Kerraoul l'avait appelé en 1945. Au cours de ses années de séminaire, Jean Debruynne sous l'influence de Daniel Perrot fit plus ample connaissance avec le guidisme. Il a lui-même raconté au cours d'un colloque tenu à Chantilly du 4 au 6 novembre 1993, comment "passionné de langage, de poésie, de Prévert et d'expression", l'abbé Perrot lui fit découvrir une nouvelle forme de liturgie au cours d'un des premiers camps nationaux Expression dans la région de Béziers. Préfigurant largement à l'avance les changements du Concile Vatican II, Daniel Perrot s'efforçait de créer une nouvelle liturgie, à mi-chemin entre la danse et le chant, où "l'expression", puisque c'est le terme même employé, devenait "festive" et où aussi, d'après Jean Debruynne conquis et enthousiaste, " le peuple de Dieu pouvait enfin participer à "l'eucharistie" plutôt que d'assister passif à la messe". Il fut ordonné en 1950. Cette même année se créait l'Action Catholique Ouvrière issue de la J.O.C. Un peu plus tard Jean Debruynne devait poursuivre des études de philosophie à la Faculté catholique de Lyon. Il devint rapidement aumônier d'unité en 1952, tandis qu'il devenait secrétaire du Conseil de la Mission de France. Mais bientôt un désaccord se faisait jour entre l'épiscopat français et la Mission, suivi, l'année suivante, de sa condamnation par Rome en 1953 où l'abbé Perrot fut envoyé pour tenter de dénouer la crise. Cette même année, l'abbé Debruynne devint aumônier de la rédaction de la revue "La Guide", puis aumônier national de la branche "Jeannette" des Guides de France. Dès lors, Jean Debruynne sera l'un des plus ardents partisans des changements qui interviendront au cours des années suivante. En 1957, après la démission de l'équipe nationale "Route" (dont celle du Père Liégé et de Paul Rendu) à la suite de l'affaire Muller, Jean Debruynne devint l'Aumônier national de la Route des Scouts de France pour une courte période. En 1962, le Père Morel était élu au Conseil National des SDF et en 1963, le Père Perrot, était appelé à l'Aumônerie générale des Scouts de France alors qu'il conservait aussi l'Aumônerie générale des Guides de France tenue depuis 1948 ! En 1966, Jean Debruynne créait avec Jean Vigier et Odile Bonte un mouvement mixte pour les jeunes de 17/18 ans, venant des Scouts et Guides de France, "Jeunes en Marche" et destiné à être une nouvelle "branche". Ce fut le premier mouvement mixte issu du scoutisme catholique, à tendance progressiste. C'est vers cette époque que Jean Debruynne écrivit des poèmes qui furent mis en musique, soit par Raymond Fau, soit par Jean Humenry, ou encore Jean Naty. Il écrivit encore en collaboration des paroles de chants sur des musiques de Gaëtan de Courège ou Mannick. En 1969, le Père Debruynne, à la suite du Père Perrot, devint l'aumônier général des deux mouvements : Guides et Scouts de France dont il espérait fortement la fusion qui fut repoussée par les Guides mais qui aboutit à la mixité des Scouts de France. En 1972/73, il fut l'un des promoteurs et ardent partisan du rassemblement de la Trivalle (Hérault) qui regroupa, en juillet 1973, 10.000 cadres des Guides et Scouts de France pour "questionner, critiquer, proposer"... Le 25 octobre 1974, le Père Debruyne était interrogé à la radio par Jacques Chancel en tant qu'aumônier général des Scouts et des Guides de France. La première question de J. Chancel fut : "Je me demande si vous êtes Scout ...? J.D. - A dire vrai, je ne suis pas scout parce que le scoutisme ce n'est pas l'affaire des prêtres essentiellement. J.C. : - C'est quand même l'affaire de l'Eglise ? J.D. - non , non, d'abord le scoutisme et le guidisme c'est l'affaire des gosses... Tout le projet c'est d'aider les gosses à réaliser leurs rêves... C'est finalement cela l'éducation... Un peu plus loin dans la même émission, l'aumônier national des Guides et des Scouts de France déclarait : "Chacun choisit son Dieu" ou "Tout dogme est insupportable."... et encore "je n'ai jamais rencontré les valeurs". Le texte partiel de cette émission devait paraître dans la revue "Maîtrises" des Guides et Scouts d'Europe, tant les propos du père furent jugés gravement dangereux pour la pédagogie scoute qui ne se référait surtout pas à la religion, mais à la liberté des jeunes (abandonnés à leurs erreurs et leurs tentations?). Le Père Debruyne prétendait que les mots religion, politique, prochain étaient "piégés". En 1978, pour la rencontre nationale des groupes Scouts de France, le Père Debruyne fut largement mis à contribution pour les chants, dont la plupart étaient de sa veine comme ceux de certains textes para liturgiques. En 1990, Jean Debruynne faisait paraître un ouvrage intitulé "l'Evangile du poète". Outre son approche originale et poétique de la parole de Jésus-Christ, il expliquait, pour s'en féliciter, ce que fut le rôle de la Mission de France dans la transformation des Scouts et des Guides de France. Dans le même ouvrage Jean Debruynne se livrait aussi à une violente critique des "Scouts et Guides d'Europe". Les accusant de "dissidence, de traditionalisme, de "Lefrebvrisme" et même de participer à des réunions de "l'extrême droite" et de faire le service d'ordre de Jean-Marie Le Pen." Ces assertions engagées et inexactes furent réfutées par Gildas Dyevre, Président de l'Association française des Guides et Scouts d'Europe dans leur journal "Maîtrises". En 1994, le Père Debruynne se disait lui-même "journaliste, sociologue et formateur", il avait été nommé aumônier de la Conférence Internationale catholique du Guidisme étant ainsi membre du Conseil national des Guides. Sources : Mémoire du Scoutisme (Louis Fontaine) - Daniel Perrot, "Les fondations de la Mission de France". Le Cerf 1987 - Participation de Jean Debruynne au colloque intitulé " Quels types de chrétiennes et de chrétiens ? Le scoutisme en France ?". Colloque tenu au centre culturel les Fontaines à Chantilly du 4 au 6 novembre 1993 et qui a fait l'objet d'un ouvrage publié par le Cerf en 1994 sous le titre général "Le Scoutisme". - Revue "Maîtrises" N° 28, Décembre 1974 pour la copie partiel de l'enregistrement de l'intervivew de Jacques Chancel le 24 octobre 1974. 46 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je vais essayer d'éclairer votre lanterne sur les petites ailes. Il semble que la fiction ait quelque peu varié de l'histoire de Brimbelle dans la forêt avec panache l'écureuil, le petit lutin, la Chouette du Haut Taillis à celle des sept filles de Pierre le Bûcheron.
Le nom de la cheftaine est Plume Grise, la devise des P.A. était "Prêter la main". La Loi "Les P.A. regardent vers Plume Grise et écoutent sa voix. Les P.A. s'aiment comme des sœurs et ne se disputent jamais". La promesse: "Je promets de faire de mon mieux pour être fidèle à Dieu (ou à ma conscience), à la France, à la loi des P.A. et prêter la main chaque jour" Par la suite "Je promets de faire de mon mieux pour: Obéir à Dieu (à ma conscience). Aimer mon pays. Prêter la main chaque jour.". On ne parle pas de ronde mais d'Envolée, le Nid c'est l'ensemble des P.A. réunies au local autour de la cheftaine, les sizaines sont des Couvées. La progression: les oiseaux grandissent le bec est d'abord jaune, puis il devient dur et plus tard les ailes sont assez fortes pour que l'oiseau vole rapidement d'où Bec Jaune, Bec Dur et Aile Rapide. Au début des années 60 remplacée par des bonds concrétisés par des étoiles (deuxième et troisième bond), l'étape finale d'Aile Rapide étant conservée. L'Envolée sera devenue une Farandole. L'uniforme: une robe en flanelle beige rosé avec col blanc, chandail marron, béret marron, noeud ( de rosette 50X5)aux couleurs de l'envolée. 47 |
| Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
   48 |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
A propos de ces noms, une cheftaine nous communique :
Je viens de relire rapidement le livre de Debruynne, qui nomme Zabillet la maman de Jeanne, et parle d’Isabellette Gérardin et de son fils Nicolas. J’avoue avoir lu Jeannette de Domrémy il y a fort longtemps, bien avant de m’intéresser de près aux procès de Jeanne, et à l’époque, j’avais trouvé ce livre très « histoire fiction » En le parcourant à nouveau, on s’aperçoit qu’il a certes un peu brodé, mais ses sources sont solides. Zabillet(sans te) est le diminutif d’Isabelle,(aussi dénommée Isabellette ). On trouve deux Isabelle dans l’entourage de Jeanne. Sa mère, bien sûr, que les témoins du procès nomment Zabillet dans la traduction française de Joseph Fabre (1915) (Ysabelleta dans la version latine originale), mais aussi Isabelle Gérardin, appelée comme témoin dans le procès de réhabilitation de Jeanne, inscrite sous le nom de Zabillet, femme de Gérardin d’Epinal. Elle était maman d’un petit Nicolas (nous sommes en Lorraine !) dont Jeanne fut la marraine. A noter que Gerardin d’Epinal était…bourguignon (le seul du village)! Mengette (Marguerite), c’est la femme de Jean Joyart, voisine d’enfance de Jeanne (celle qui disait à Jeanne qu’elle était trop pieuse) Hauviette, femme de Jean de Sionne, est sans doute celle qui donne le plus de détails de son amitié avec Jeanne au procès de réhabilitation 49 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Toujours chez les Jeannettes...
Si les scouts (de France) ont donné rapidement des noms à leurs locaux : Louveteaux : tanière Eclaireurs puis Scouts : manoir Raiders puis Pionniers : base Routiers puis Compagnons : foyer. Les guides n'ont pas trop été inventives.... Je trouve cependant dans le numéro 154 de février 1962 une relance pour un "sondage" pour donner un nom aux locaux des jeannettes : La Cabane, la Chaumière, la Clairière, Le Gite, la Hutte, le Logis, le Nid, le Refuge, la Ruche sont les premiers noms proposés. Je n'ai pas le numéro de la réponse. Qui possède le choix retenu ? 50 |
| Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Je viens de récupérer "le livre de la forêt bleue" en prêt. Je peux le scanner s'il y a des personnes que ça intéresse.
Seulement, ça risque d'être long (253 pages tout de même), je peux envoyer page par page. 51 |
| Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
Ce livre n'a malheureusement pas la qualité littéraire de celui de Kippling (prix Nobel de Littérature en 1907) 52 |
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Posté le: 11-03-2005 à 11:52
