Non Balthazar, je n'oppose les Doncœuriens-pro unitaires aux Sevinistes-pro "rangers-pionniers", mais simplement cela montre que le Père Sevin n'était pas dogmatiquement fermé aux adaptations locales du moment qu'elles restaient fidèles au scoutisme britannique, celui de B-P. L'opposition Doncœur-Sevin se situe au niveau de la branche route qui tend à devenir trop mystique, plus assez scoute selon le Père, détachée des réalités de ce monde, plus assez pragmatique, qui doit plus aux Quickborn allemands qu'aux Rovers d'outre-Manche.
Le personnage clé derrière l'éviction du Père Sevin n'est pas Pierre Delsuc, mais le Comte Bernard de Kergorlay (connu pour ses sympathies AF), qui obtiendra le poste de Commissaire International précédemment tenu par le Père et qui manipulait le Chef Scout Guyot de Salins et jouait sur la versatilité du Chanoine Cornette, soucieux de ménager la chèvre et le chou. L'abbé Cosson et le chanoine Richaud de l'Action Catholique semblent aussi avoir été soucieux d'éviter l'influence jésuitique sur les SdF. Autre nom cité : celui du Cdt René Lhôpital, Csre Gal de 1932 à 1936, blessé lors de la manifestation des ligues du 6 février 1934.
Il est vrai que le père Sevin a sûrement était très ouvert "dogmatiquement"; d'ailleurs encore aujourd'hui il ravit à la fois la Sainte Croix de Jérusalem et la Sainte Croix de Riaumont. Chacun y trouve son compte. On peut faire la même observation pour le père Doncoeur.
Après je trouve que lorsque P Sevin reproche à P Doncoeur trop de mysticisme dans son scoutisme... C'est un peu l'hôpital (pas le Cdt!) qui se moque de la charité! Chamarande n'était-il pas le haut lieu de la mystique scoute? Encore aujourd'hui le simple nom de Chamarande élève les âmes (bon ok je pousse un peu )!
P Doncoeur a développé selon moi une spiritualité de la route (comprendre "du chemin") très proche du réel donc très pragmatique selon moi...