Dis, Amodeba, tu es aussi rapide que Luky Luke !
À la nation Impeesa, il n'y a pas d'épreuves comme tel, mais plutôt des activités. Notre totémisation est une totémisation de reconnaissance, et non pas une totémisation de type « initiation» ou d'accueil. Et je crois que c'est là que se trouve la grande différence par rapport aux totémisations que vous vivez en Europe, en France surtout.
Depuis plus de 15 ans que nous pratiquons la totémisation, je peux dire qu'elle est bien cadrée. Comme il n'y a pas d'épreuves, la totémisation est la même pour tout le monde, avec quelques nuances de temps à autre (exemple, choisir une couleur plutôt qu'une autre). Et puis ce sont surtout des papoos adultes qui sont invités à vivre notre totémisation. Nous ne totémisons pas à la branche éclaireur. Et pour être admis à la totémisation, il faut répondre à des critères connus de tous, même des non-totémisés. Finalement, il m'apparaît important de mentionner que chaque papoo qui a manifesté le désir d'être totémisé se voit confier un «wontala », un parrain (totémisé, bien sûr), dont la mission est d'aider le papoo à atteindre la qualité de vécu scout suffisant pour être totémisé. Donc, pour nous, la totémisation devient une forme d'émulation, un mécanisme qui encourage les jeunes et les bénévoles à vivre le meilleur scoutisme possible. Comprenez-vous bien que notre préoccupation première, c'est d'aider la personne à vivre le meilleur scoutisme possible, à être elle-même un meilleur scout, une meilleure guide ?
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Choc 013
Membre confirmé
Forêt : Pionnier Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande
Même si ce terme ne recouvre pas exactement la même réalité que la totémisation Le Père Sevin (= Renard Noir ! ) ne semble pas si regardant sur l'Indianisme :
“Est-ce à dire qu'il faille proscrire tout Indianisme, et nous priver et priver nos garçons de cet exotisme et de ce pittoresque dont ils raffolent, et qui peut, entre les mains d'un chef habile, avoir son côté éducatif? Je ne serai point si janséniste, et je serai le premier à applaudir (pardon : à saluer de mes "Ah!ah!ah!") une pantomine comme "Vengeance indienne" et à chanter "Kellé, kellé, Watch!) en souvenir de notre ami Big Hawk. L' Indianisme est un des moyens de satisfaire le goût, inné chez l'enfant, de l'extraordinaire, du romanesque,de l'invraisemblable.
J'ajoute que s'il y a des Scouts qui peuvent se payer quelques fantaisies en ce genre, avec le minimum d'inconvénients, c'est précisément nous, les Scouts de France, parce que nous avons dans notre vie spirituelle, toute fondée sur une piété liturgique et dogmatique, toute alimentée par les Sacrements, le contrepoids nécessaire. Nos garçons sont trop instruits de leur religion pour prendre l'Indianisme au sérieux, et d'avoir fumé le calumet de la paix au feu de camp ne les empêchera pas de chanter avec toute leur ferveur de scouts catholiques, "Notre-Dame des Eclaireurs" ou le "Cantique des patrouilles".”
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Labo-Scout
Chef - vieux loup
Cité : Citoyen Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont
En effet.
Voici ce qu'en dit Philippe Maxence : Baden-Powell, éclaireur de légende et fondateur du scoutisme, aux éditions Perrin 2003 pp. 294-295.
Citation: « Ce jeune quaker, né en 1884, a […] rejoint le mouvement scout en 1908… véritable chef naturel, il a gravi les échelons de la hiérarchie. Comme Baden-Powell, il écrit et dessine avec beaucoup de facilité … Fils spirituel de Seton plutôt que de Baden-Powell, Hargrave alimente jusqu’à l’excès la mode de l’indianisme. Il n’est plus seulement question d’imiter les peaux-rouges pour acquérir certaines techniques ou donner du piment au jeu scout.
Il faut encore s’inspirer de leurs mœurs dans la vie des camps. Sous l’impulsion de Hargrave, les scouts revêtent des tuniques d’indiens, s’attribuent des totems individuels après des séances initiatiques et dansent le soir à la veillée, autour des feux de camp… Son livre Lonecraft remporte un véritable succès auprès des garçons, par son sens de l’aventure et ses conseils de débrouillardise… Malgré son charisme personnel, Baden-Powell hésite à lui confier Gilwell. »
A la lecture de certains de ses articles, il ressent un malaise [...] il s’inquiète sérieusement des projets de Hargrave prévoyant des « scouts woodcraft » qui porteraient un autre uniforme, formé d’une tunique avec des franges aux extrémités et des mocassins.
Finalement , en 1919 il lui annonce son refus de lui confier Gilwell, qu’il propose à Gidney. Pour Hargrave, la déception est grande, Avec d’anciens chefs de troupe, il fonde son propre mouvement, le Kibbo Kift, qui de l’indianisme évoluera vers la politique en soutenant les théories du Crédit social du major Clifford Hugh Douglas ».
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Labo-Scout
Chef - vieux loup
Cité : Citoyen Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont
Et ce qu'en écrit le Père Sevin lui-même dans le passage de Le scoutisme p. 120-121 évoqué par Old GIlwellian ci-dessus.
Citation:« M. J. Hargrave, White Fox, est le représentant le plus en vue du peau-rougisme. Son expérience du campisme, sa profonde connaissance des usages et des moeurs indiennes lui ont permis d’écrire des ouvrages originaux, remplis de renseignements précieux, de recettes, de croquis suggestifs.
Son premier livre, Lonecraft (mot à mot: «La science de l’isolé»), est un manuel de débrouillardise que les scouts peuvent lire sans aucun inconvénient. The Wigwam Papers et The Totem Talks, qui suivirent, contiennent des conseils pratiques utiles. Mais le bout de l’oreille y passe déjà: Dieu fait place à Guitchi Manitou, au Grand Mystère.
Enfin, Tribal training qui, à côté de ses bizarreries cérémoniales, renferme encore quelques idées justes et quelques indications utilisables, devient, à partir du chapitre VIII un livre qu’un chrétien ne peut approuver.
Destructif de tout surnaturel, faux dans ses principes, puisqu’il pose en thèse que la vie, soi-disant primitive, est la seule normale, morale et saine, que toute tendance au mal n’est que le fruit de la civilisation, et que le plein air est le seul fondement de la morale, ce manuel de naturalisme qui voudrait voir appliquer le tribal training, non seulement à toutes les oeuvres de garçons, mais à la société entière, ne produira que de superbes animaux.
Panthéiste, négateur de l’au-delà, de l’utilité de la prière et de la divinité de Jésus-Christ, l’homme qui a écrit ces pages ne peut pas être un éducateur. Il ne formera jamais des scouts, mais, au maximum, de jeunes athlètes païens, pervertis par le peau-rougisme intégral, aussi ridicule et aussi malsain que le scoutisme est sérieux et sain pour l’âme et pour le corps. Empruntons ici le langage de l’auteur pour crier: Taboo!
On est heureux de penser que l’auteur a été contraint de se retirer de l’association des scouts anglais, et que Tribal Training a disparu de leur bibliothèque. »
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aurelie
Progressant
Nous a rejoints le : 17 Août 2003 Messages : 15 Réside à : brabant wallon, belgique