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Auteur | La confiscation des biens de l'Eglise |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Pour répondre à la question de Zèbre ; il faut absolument tenter d'éviter les amalgames, car : 1° La fortune de l'Eglise était un peu comme la fortune de la Reine d'Angleterre : du foncier rarement exploité en propre mais donné à bail pour de longues durées et à relativement bas pris, des oeuvres d'art difficilement monnéables, des rentes (la plupart du temps en produits de l'agriculture et de l'élevage, rarement en argent), ... 2° Il n'y avait pas deux paroisses dont les biens et ressources étaient identiques et, de même, les ordres religieux ; il pouvait donc y avoir des différences énormes d'un lieu à l'autre . 3° Il faut éviter de comparer le numéraire d'autrefois avec son équivalent actuel en poids d'argent fin ; il faut davantage raisonner en termes de pouvoir d'achat (coût d'une vache ou d'un quintal de céréale panifiable, lequel pouvait être relativement fluctuant) 4° Il ne faut pas croire que les desservants de paroisse touchaient l'intégralité des dîmes perçues dans leur juridiction ; ils devaient souvent se contenter de moins d'un tiers (la fameuse portion congrue) et, dans pas mal de paroisses, il avait fallu réunir à la cure l'un ou l'autre autel (c'est-à-dire un bénéfice sans charge d'âmes ; souvent un autel où l'on célébrait la messe un certain nombre de fois par an, mais rarement plus d'une fois par semaine, à la mémoire d'un bienfaiteur de la paroisse) pour assurer un revenu décent à celui auquel incombait entre autres choses l'instruction publique, le secours des pauvres de la paroisse, la fonction notariale, l'Etat civil, et parfois même l'entretien du rouge et du blanc mâles (soit le taureau et le verrat reproducteurs du village) ... 5° Quand on veut battre un chien, on trouve toujours un bâton ... ce qui indisposait surtout (et indispose toujours) une certaine classe de la population était le pouvoir moral et l'ascendant social de l'institution ecclésiale . Par conséquent l'on a monté en épingle certains cas particuliers (pas toujours reluisants ou empreints de la nécessire charité chrétienne) pour faire de l'Eglise un hydre à abattre . Et une fois l'hydre abattue, l'on s'est rendu compte qu'il y avait comme un grand vide au niveau de l'Etat civil, de l'éducation nationale, de l'assistance publique, des hôpitaux, des mutualités, du mécénat, ... |
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