Message posté le 02-03-2010 à 17:05 Auteur: Herbe SoignanteBen non Sarigue, c'est bien plus long, en tout les cas pour le gros bétail, c'est-à-dire les bovins.
En effet, le sang étant "impur", la bête est saignée, et meurt d'hémorragie. Ca prend du temps, de vider une vache! Tout le débat sur la souffrance animale est là : on laisse les bêtes conscientes, tandis qu'elles agonisent.
Je ne critique pas les conditions d'hygiène, j'exclue d'emblée les égorgements dans les baignoires, je ne prétends donc pas que ce soit un souci de propreté. Juste une question de barbarie, en fait...
Qaunt au financement, les personnes garantissant le caractère halal de la nourriture sont des Musulmans certifiés par au moins trois Imams, et sont rémunérés pour leurs services.
Et - faut-il le rappeler?- personne ne finance le culte catholique, sinon les catholiques. Les églises confisquées à l'Eglise sont entretenues par l'Etat, parce ces bâtiments lui appartiennent. Il a juste conclu un contrat avec l'Eglise, lui laissant le plein usage de ces bâtiments. Cela n'a rien à voir avec un financement : les nouvelles églises sont à la charge complète des diocèses.
Dingo, je comprends mal en quoi on rend la dignité à la pauvre bestiole, dans les abattages ritualisés?
Ok si c'est fait "artisanalement", c'est-à-dire pas à la chaîne, mais cela n'existe plus en France, il y a une obligation de confier ses animaux aux abattoirs ; et ça n'est pas de cela qu'il s'agit : ceux qui rendent halal la viande le font aussi dans des chaînes industrielles d'abattage des bêtes. Ca n'a rien de digne!
Message posté le 02-03-2010 à 11:48 Auteur: Herbe SoignantePeut-être faudrait-il commencer par le début : à quoi servait les biens de l'Eglise, si riche sous l'Ancien Régime? C'est en répondant à cette question que l'on peut discuter en vérité de la confiscation de ces biens.
Faisons un petit retour en arrière : quel était le rôle de l'Eglise, jusqu'à la fin du XVIIIème? Bien entendu, toute la matière religieuse, les Messes, processions, séminaires, etc. A eux seuls, c'est vrai, ils ne justifient pas la richesse.
Mais c'est oublier que l'Eglise, et l'Eglise seule, s'occupe alors de la pauvreté, du soin, de l'instruction ; parfois égalment des prisonniers.
La très grande majeure partie des hôpitaux, des maisons pour les pauvres, des hospices pour les personnes âgées... sont tenues par des congrégations religieuses, et sont gratuits pour les pauvres.
Idem pour les écoles.
Quant à la confiscation des biens elle-même, faut-il rappeler ce que l'Etat a fait à l'Eglise?
Confisqués deux fois, l'Eglise a dû racheter à deux reprises ses propres biens. C'est ahurissant! Et bien plus rentable pour l'Etat que pour l'Eglise.
Imaginer que cette confiscation se fit "pour le bien de l'Eglise", qui n'aurait plus pu entretenir elle-même ses biens est un mensonge éhonté.
C'est oublier, d'ailleurs, la violence dans laquelle cela se fit ; et que ce ne sont pas seulement les églises qui furent récupérées, mais également tout ce qu'elles contenaient (allez donc faire un tour au Louvre, ou au Musée de Cluny, pour voir l'objet de ces pillages), et de nombreux autres bâtiments : les écoles, les hôpitaux, etc.
Pour la gestion des biens, je ne suis pas certaine que l'argument "on n'est pas capable de gérer" soit valable : il y a eu de grosses erreurs de gestion, c'est vrai; mais je pense qu'il y a dedans bien souvent une certaine idéologie (l'Eglise n'a pas à faire de profit, on se laisse donc tondre la laine sur le dos), en tout les cas pour l'époque récente de la deuxième moitié du XXème siècle ; ensuite, le Catholique étant un individu pas plus bête qu'un autre, je ne voit pas pour quelle raison il ne serait pas capable d'administrer des biens.
Message posté le 02-06-2006 à 16:24 Auteur: Herbe Soignante |